Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Let me scream

Je l'aimais, je l'aimais tellement, tellement fort que cet étau se resserrait chaque jour un peu plus autour de ma gorge. Cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête qui menait de se détacher à chaque parole, à chaque coup d'oeil en coin que j'échangeais. Cette pression de tout révéler, de me mettre à nu me compressait, m'empêchait de respirer convenablement. J'étouffais, j'étais prisonnier de ce sentiment, cette émotion si puissante qu'elle me donnait envie de crier. Je voulais hurler, si fort que mes cordes vocales s'en briseraient de tristesse. J'avais essayé, mais aucun son ne sortait.

J'étais bloqué, bloqué dans ce corps qui n'arrivait pas à exprimer ce qu'il ressentait. Prisonnier de cette émotion si puissante qu'elle le dévorait instantanément. Ce feu qui me consumait petit à petit, qui creusait mon le creux de mon ventre un peu plus chaque jour, qui m'empêchait de le regarder droit dans les yeux sans paniquer. Je n'y arrivais plus, c'était devenu confus. Tout était brouillé, mon esprit ne savait plus où se concentrer, rien que par sa simple présence dans la pièce je savais que je n'arriverai plus à rester attentif et à former des phrases compréhensibles sans penser à lui, sans vouloir lui plaire.

Toute situation était propice à être en contact avec sa peau, son corps. Je voulais juste être contre lui, sentir nos épidermes l'un contre l'autre, peu importe de quelle manière. J'étais obsédé par ce besoin de contact, je ne demandais que ça, J'étais en manque. Je le souhaitais lui, personne d'autre, et aucun autre contact ne me rendais aussi euphorique que le sien. Chaque centimètre de peau collé à la mienne me délivrait tellement d'endorphine que je sentais immédiatement mes joues chauffer, tout comme le reste de mon corps. J'étais enflammé, que ce soit le corps où l'esprit. J'avais besoin de lui.

Mais lui n'en avait pas besoin.

Je n'étais rien de plus qu'un ami, une personne très chère à ses yeux. J'étais son âme jumelle, son meilleur ami avec qui il partageait tout, mais rien de plus. Je le sentais, je le voyais dans ses yeux quand il me regardait. Ses pupilles n'étaient pas comme les miennes, je ne voyais pas cette étincelle, cette flamme dansante qui pouvait me montrer que j'étais plus que ça. Plus qu'un ami.

Non, je n'étais que moi, un simple ami sur qui compter, mais rien de plus.

Cette pensée me rendait dingue, me serrait la gorge, m'empêchant de parler, faisant monter des larmes. Ma tranchée me brûlait, me piquait, ma salive descendait lentement, lacérant mon oesophage compressé par cette douleur refoulée. Pourtant aucun son ne sortait, aucune larme n'était versée. Seul mon coeur pleurait et criait pour mes cordes vocales et mes yeux. Je savais que ça ne servait à rien de lui dire, à part briser une amitié si bien bâtie, je n'en tirerai rien d'autre. J'étais bloqué, coincé, pris au piège de mes propres sentiments que je ne pouvais pas contrôler.

Souvent j'attendais sur ce banc en face de la rive, le regard fixé sur le reflet du coucher de soleil sur les ondulations de l'eau. La lumière dorée caressait doucement ma peau et me réchauffait quelque peu, mais pas assez pour dégeler mon cœur. Ce battement incessant qui bourdonnait dans mes oreilles, qui faisait pulser tout mon être au point d'en sentir des fourmis au bout des doigts. Ces mêmes doigts qui étaient frigorifiés mais d'où les dernières lueurs du jour se posaient pour tenter de caresser ma peau. J'étais fatigué, brisé de ces semaines de torture passées à ses cotés, le voyant tous les jours, le côtoyant sans pouvoir jamais lui dire ce que je ressentais.

Je souffrais.

J'étouffais.

Je voulais hurler.

Je voulais crier.

Je voulais qu'il me voie, qu'il ne voie que moi, juste moi, personne d'autre.

Je voulais qu'il m'observe jusqu'à sentir son regard transpercer mon épiderme, aller la la racine de mes cheveux à la pointe de mes orteils. Je voulais qu'il me dévore du regard, qu'il me brûle de ces pupilles si envoûtantes. Je voulais qu'il m'embrasse du regard, qu'il m'embrasse tout court, qu'il dévore ces lèvres qui n'attendais que les siennes depuis tout ce temps.

Je le voulais mien, je le voulais.

Je soufflais et un nuage de buée se forma autour de mon visage, l'air de refroidissait assez rapidement dès que le soleil disparaissait derrière l'horizon. L'astre partait illuminer l'autre partie du globe tandis que le ciel commençait à se recouvrir de son manteau luminescent pour accueillir la lune ronde et splendide. Lorsque le soleil eut totalement disparu au large, je sortis de mon sac pinceaux, tubes de toutes les couleurs et cahier dont les bords étaient si cornés qu'on pourrait penser qu'il avait traversé les époques pour terminer sa vie dans ce siècle. Je posais le tout sur le banc à mes côtés et commençait à tracer la trame de mon projet. Ce coucher de soleil et cette nuit où les étoiles étaient polluées par la lumière de la ville n'avaient rien de particulier mais mon état d'esprit semblait satisfait de ce que la nature m'offrait ce soir. Mon crayon griffonnait le papier, tentant de donner plus de profondeur à ce décor totalement banal tant de fois je l'avais vu. Pourtant au bout d'une vingtaine ce simple paysage urbain s'était transformé en spectacle visuel où les herbes longeant le canal rencontraient la lune dans toute sa rondeur. 

Je souhaitais une réponse, savoir si cette étincelle qui me rongeait devait rester allumée ou devait être étouffée pour de bon. Je voulais qu'il m'embrasse, qu'il me rejette, qu'il m'aime, qu'il me haïsse. Je voulais savoir, je voulais tant de lui, peut importe l'émotion qu'il me donnerait. J'en avait besoin, c'était vital pour que mon corps puisse continuer de vivre correctement, même si ce sentiment qui allait l'alimenter pour les prochaines semaines serait négatif.

Je repensais à cette façon que l'on avait de combler nos conversations. Cette façon assez étrange de parler de la météo à chaque fois que l'on se sentait à court de sujets. J'esquissais un sourire faible, toute pensée me rendait dingue, chaque fois que je voyais ton prénom s'afficher dans ma rétine, mes lèvres ne pouvaient s'empêcher de se retrousser un un rictus que mes muscles ne pouvaient contrôler. J'étais épris, entièrement à sa merci.

« Il fait beau aujourd'hui non ?

Tu trouves ?

Oui

On devrait aller se balader le long de la rivière Han alors »

C'était devenu un rituel, notre moyen de se connecter. Personne ne comprenait, mais tous savaient que c'était ainsi que l'on se combinait. Parler de la météo pendant une discussion avec quelqu'un d'autre me rappelait son visage, son corps, toute sa personne. 

J'époussetais les quelques miettes de gomme qu'il restait sur ma feuille. Je regardais mon dessin, j'avais encore une fois laissé mes pensées virevolter et j'avais encore une fois fait l'esquisse d'une silhouette dans ce croquis de paysage si banal. Je laissais mes épaules retomber et m'adossais contre le bois frais du banc, je ne pouvais plus vivre ainsi. Cette situation devenait invivable. Je devais y mettre un terme. Alors mes doigts saisirent une autre feuille de papier et commencèrent à écrire des mots quelque peu tremblants, tentant d'y mettre les formes, sans trop y parvenir. Seule une phrase semblait tourner en rond dans mon esprit pendant que je rédigeais cette lettre qui lui était destinée et que je lui remettrais sur le chemin du retour. Cette unique phrase qui deviendra mon fil rouge, ce fil conducteur de toute cette déclaration mal préparée et brutale.

kiss me or leave me, kiss me or hate me

je veux savoir, j'ai besoin de savoir, et pour cela ces émotions contradictoires m'aideraient à m'en relever si jamais cette réponse est négative.  

----

hello ! on se retrouve pour un nouvel OS, j'espère qu'il vous aura plu malgré le fait qu'il ne soit pas très long :) on se retrouve une prochaine fois !

IlEtaitUneFoiis 🖋

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro