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La Trinité Poitevine - Partie 7

Ouest du Mur Rose, 3 décembre 851

« Et merde ! » entendit Hitch. Après que tous aient sectionné les fils barbelés entourant la ferme de la famille nombreuse, ils s'étaient lentement avancés vers la maison. Rico avait mené Floch, un garçon roux à l'air sûr de lui, et Sandra, sa camarade au carré blond, dans la cour. Elle, Marlowe et Boris s'étaient dispersés derrière la grange et l'étable, dans l'attente d'ordres.

Mais ce superbe juron était plus parlant que n'importe-quelle autre indication. Des chiens se mirent à aboyer ; deux hommes, à crier ; un fusil, à tirer. Ils bondirent de leur cachette et se ruèrent à leur tour sur les lieux.

Sandra, l'air effrayé, avait été plaquée à terre par une jeune fille. Rico se battait contre un type deux fois plus grand qu'elle, et Floch esquivait de justesse un coup de crosse de carabine. La brigadière resta pantoise un moment, qui se révéla très court : un adolescent blond à la face particulièrement haineuse se jetait sur elle, couteau en main.

La lame lui entama la joue. Elle grimaça, et fit un pas sur le côté : il chargea de plus belle. Bordel ! Elle dut l'éviter une seconde, une troisième, une quatrième fois. A la cinquième, ce fut le bout de son nez qu'il frôla, puis le dessous de son œil.

Rappelle-toi des techniques d'auto-défense ! Il plongea le poignard vers son abdomen. Merde, je les ai même pas travaillées ! Elle le rentra juste à temps, et jeta un regard à sa posture. Réfléchis, réfléchis, réfléchis... Dans un ultime geste, il releva sèchement la dague vers son cou. Je sais !

Elle se décala rapidement sur la droite, se saisit du poignet de son adversaire, et le tordit violemment. Il laissa échapper son couteau, et une exclamation de douleur au passage. Ça y est, je l'ai maîtr... Mais il se dégagea avec force pour brandir son poing vers son visage. Elle se le prit en pleine mâchoire.

Aux brûlures de ses coupures s'ajoutèrent la douleur de l'impact... Qui la réveilla plus qu'elle ne l'assomma. Elle serra les dents, piquée au vif. Il n'eut pas le temps d'enchaîner avec un uppercut qu'elle lui mettait son pied dans l'entre-jambe.

« Voilà pour tes couilles, enfoiré ! » s'exclama-t-elle avant de lui écraser son genou contre sa face. Il chancela, du sang coula abondamment de son nez : mais elle était trop irritée pour ressentir une quelconque compassion pour lui. Elle lui faucha donc les pieds, le fit tomber à terre, et planta son talon dans sa tempe avec force.

Ce fut avec une certaine satisfaction qu'elle le vit s'affaisser, inerte. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

« C'est ce qu'on gagne à énerver...

— Hitch ! »

Elle se retourna dans un sursaut : ses yeux verts s'écarquillèrent. Une grand-mère la visait avec le canon de son fusil. A l'instant où le coup de feu retentit, elle ferma les paupières avec effroi. Mais la balle ne l'atteignit pas. Elle ouvrit un œil, puis hoqueta d'horreur. Marlowe venait de se mettre entre elle et la femme, et s'écroulait à terre.

Le choc la cloua sur place. « Non... » souffla-t-elle d'un ton tremblant. Son coffre se tordit douloureusement, son corps se figea dans un immobilisme glacial. Les larmes, elles, auraient pu lui monter aux yeux, mais elles ne le firent pas : le dernier regard que lui jeta son camarade la secoua trop pour ça.

Ce fut la fureur qui prit le dessus, et l'électrisa brutalement. Elle tira immédiatement une épée, et fonça sur la plus âgée dans un cri. Celle-ci n'eut pas le temps d'esquisser un mouvement qu'elle lui embrochait violemment l'abdomen.

La lame la traversa, et ressortit ensanglantée de l'autre côté. « Enfoirée... » Elle la retira, et le cadavre s'affaissa contre le mur de la bâtisse. « Enfoirée ! » hurla-t-elle. Elle leva de nouveau son arme... Qui s'arrêta juste avant de transpercer de nouveau le corps.

Une main venait de se saisir de sa cheville : elle baissa lentement la tête. Son cœur rata un battement. Marlowe avait rampé jusqu'à elle, et la gratifiait d'un air où, au milieu de sa souffrance, pointait son habituelle intransigeance. « Hitch », articula-t-il en s'accroupissant difficilement, « même s'ils ont été maîtrisés, on ne se défoule pas sur un cadavre. »

Elle resta pantoise pendant de longs instants. Il se fout de moi ? Elle entrouvrit les lèvres. « Tu te fous de moi ? » Il fronça les sourcils : elle retira sa botte de sa main, s'agenouilla devant lui, et le prit brusquement par le col.

« Eh ! Il faut que...

— Tu fermes ta gueule ! »

La surprise se peignit sur son visage.

« Je viens de te voir te prendre une balle à ma place... Je viens de te voir tomber par terre, sous mes yeux... Et là, tu reviens comme une fleur pour me servir ta morale à la noix ?

— Les cadavres n'ont...

— Qu'est-ce que t'as voulu encore faire, jouer aux héros ?

— Hitch, ce n'est pas le m...

— Je t'ai cru mort ! cria-t-elle. »

Il écarquilla les yeux. Elle ne put retenir ses larmes de couler. « Ne t'avise même pas de recommencer. Que tu serves la justice ou que tu remettes de l'ordre dans les Brigades, j'en ai rien à carrer, mais que tu essaies de crever à ma place... » Elle serra les dents. « Ne t'avise même pas de recommencer ! »

Le silence se fit. L'autre ouvrit la bouche, mais ne parvint finalement qu'à la fixer avec stupéfaction. Puis, il détourna le regard. L'embarras commençait à se peindre sur sa face. « C'est bon, tu peux me lâcher », grommela-t-il.

La soldate ne se fit pas prier. Lorsqu'elle se releva, les pupilles de la chef d'escouade la transpercèrent : elle se raidit. Elle avait oublié qu'ils étaient là, eux aussi.

Sandra se relevait tout juste, la chemise tâchée de vermeil et les traits crispés. Rico tenait fermement par les cheveux le grand dadais qui l'avait attaquée, Floch observait sombrement le trentenaire et la jeune fille qu'il venait de tuer, les yeux usuellement ennuyés de Boris reflétaient une horreur sans nom. A cette vision, les prunelles vertes de Hitch se baissèrent lentement sur ses propres mains. Lorsqu'elle vit le pourpre visqueux qui les salissait, un hoquet s'échappa de sa gorge.

« Je viens juste de... » Elle s'éloigna de feu la mamie, les jambes flageolantes. « Elle... Je l'ai... » Elle étudia avec affolement le trou sanguinolent qui lui servait désormais de ventre. Ses lèvres tentèrent d'articuler quelque chose, mais son estomac parla à leur place.

Il se retourna une première fois, puis une seconde. Les chairs ouvertes de la morte eurent finalement raison de lui. La brigadière tomba à genoux, et vomit ce qu'il restait de son dîner. Elle n'eut pas le temps de toussoter qu'un second liquide acide suivit : il brûla son œsophage, sa gorge, envahit ses sinus. Elle dégobilla encore. Après de longs instants, elle ahana enfin, à court d'air.

Elle entendit alors le jeune officier avancer avec peine jusqu'à elle. Au beau milieu de ses larmes, elle put tout juste deviner le mouchoir qu'il lui tendait. Sa mâchoire se contracta. Elle s'en saisit avec des doigts tremblants, et s'essuya la bouche du mieux qu'elle le put.

« Boris », articula-t-il ensuite. Elle ne remarqua que maintenant les sanglots étouffés du blond. Ses paupières s'écarquillèrent. Lui, le garçon le plus apathique des Brigades, était en train de pleurer. La situation n'aurait pas pu être plus pathétique.

« Boris, regarde-moi. » Elle se redressa lentement, et se tourna vers les deux jeunes hommes. Le plus petit se tenait simplement là, les épaules tremblotantes. L'autre avait posé sa main sur l'une d'elles. Il avait manifestement du mal à tenir debout... Mais le faisait quand même. Cela lui ressemblait bien.

« C'était nécessaire. » L'intéressé secoua vigoureusement la tête. « Ils nous ont dit de tuer s'il le fallait. C'est chose faite, tu ne peux pas revenir en arrière. » Pas de réponse. Marlowe soupira, et lui montra leurs camarades.

« Le chef d'escouade Bretzenskza, Sandra, Floch, et moi... Nous sommes dans le même cas que vous.

— Tu as dit que Kenny devait être condamné... murmura Boris. Kenny est un monstre... En quoi est-ce que je suis différent ?

— Kenny a assassiné pour une chèvre. On a tué pour défendre les Murs. Sans notre sacrifice, nos camarades seraient morts. »

Le mutisme prit le dessus sur ses faibles plaintes. Au bout de quelques secondes, ses pupilles se vidèrent, et il haussa simplement les épaules. Son interlocuteur s'orienta de nouveau vers eux. Il avait reçu la balle dans l'épaule, dangereusement près de son thorax. Il échangea un regard avec Rico. Celle-ci soupira.

« On ramasse les corps, et on ramène les deux encore vivants. » Hitch la dévisagea quelques instants. Puis, elle tourna les talons, et ils obtempérèrent.

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