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"Mon chéri, tu n'es pas comme les autres. Tu es différent."

Cette phrase que lui disait sa mère, Leo se la répétait en permanence, sans jamais la comprendre.

Alors, il aquiescait.

 En fait, Leo était muet.

Il n'avait jamais prononcé un seul mot.

A chaque fois qu'il essayait de parler, ses mots se bloquaient, puis s'envolaient.

Et sa parole partait en fumée.

Leo n'était pas triste,

Mais il n'était pas joyeux non plus.

Il ne savait pas comment exprimer son manque d'affection.

Ses camarades le trouvaient bizarre.

"Woa regardez, c'est le p'tit monstre ! 

- Arrête ! Faut pas dire ça, c'est méchant haha

- Moi ma maman elle dit qu'il est bizarre, je veux pas le toucher !

- Pouah, moi aussi !"

C'est ce qu'il entendait tous les jours.

Pourtant il ne faisait rien de mal,

Mais les enfants sont cruels.

Alors aux récrés, pendant que tous ses camarades de classe sortaient dans la cour,

Il prenait tous les crayons, pots de peinture, et pinceaux qu'il trouvait,

Et il dessinait.

Ce n'était pas un prodige de l'art,

Mais ses doigts posés sur le bois des outils le faisaient se sentir incroyablement serein.

Quand il avait fini son "oeuvre", il la mettait soigneusement dans une grande pochette qu'il transportait partout avec lui.

Cette pochette, il la gardait pendant toute sa scolarité.

Arrivé au collège, il se fit quelques bons amis qui l'acceptaient malgré qu'il soit aphone.

Mais sa passion pour l'art ne s'était pas altérée avec le temps.

Il peignait sans-arrêt.

Alors, tous les soirs après les cours, il restait dans sa salle de classe et sortait son matériel.

Un jour, alors qu'il venait de se mettre à peindre, 

Leo entendit des pas derrière lui.

Il se retourna, et considéra le garçon avec surprise le garçon devant lui.

C'était Chifuyu Matsuno, une "racaille" connue dans le collège.

Le faux blond ne lui avait jamais adressé la parole.

Aussi, le voir un vendredi en fin d'après-midi dans la salle d'art était surprenant.

Se tournant alors complètement vers lui, Leo attendit sa requête.

Mais Chifuyu s'avança simplement et observa la toile sur laquelle le jeune aphone peignait.

Surpris que le faux blond veuille juste regarder sa toile, Leo attendit pour voir si il voulait lui demander quelque chose,

Mais rien.

Il fit donc comprendre à Chifuyu qu'il allait continuer sa penture.

Alors, au grand étonnement de Leo, Chifuyu lui répondit.

"Pas de problème, je voulais juste te regarder peindre. Tu peux continuer, Leo."

Comment connaît-il mon prénom ??  se demanda l'adolescent.

Il décida de ne plus y penser, et reprit sa toile.

Mais il ne put se concentrer.

Le regard de Chifuyu sur sa nuque lui procurait des frissons tout le long de son échine.

N'était-il pas censé regarder ma peinture ?, se questionna-t-il.

Ah non, il a dit qu'il me regarderait peindre. Attends, moi ??

L'adolescent était confus.

Pourquoi le faux blond voulait-il le regarder lui ?

Heureusement pour Leo et sa santé mentale, Chifuyu se décida à quitter la salle.

Etait-il conscient du trouble qu'il causait au jeune adolescent ?

Quoi qu'il en soit, le jeune homme revenait tous les jours pour regarder Leo peindre.

Enfin, regardait-il l'artiste ou sa peinture ?

Leo n'en était pas sûr.

En plus, ces dernier temps, Chifuyu ne venait plus seulement qu'à ses séances d'art habituelles.

Il venait aussi le voir aux récréations pour prendre de ses nouvelles ou traîner avec lui.

Choses qu'il n'avait jamais faîtes auparavant.

Leo ne comprenait pas la raison de toutes ces intentions.

Alors, il voulut demander à Chifuyu la raison de son attitude.

Le soir même, alors que le faux blond s'apprêtait à entrer dans la salle d'art, il trouva Leo debout dans la salle, les bras croisés.

Surpris, Chifuyu demanda ce qu'il se passait.

" Qu'est-ce que tu fais, Leo ? 

Leo s'avança vers le faux blond avec un carnet à la main.

 -Pourquoi tu fais tout ça ? avait écrit l'adolescent.

- Tout ça quoi ? le questionna Chifuyu, intrigué.

- Ton attitude depuis 2 mois !! Pourquoi te comportes-tu si gentiment avec moi, alors qu'on ne se connaît ni d'Eve ni d'Adam ? avait-il encore écrit.

En fait, Leo appréciait toutes ses attentions.

Et il appréciait encore plus Chifuyu.

C'est pourquoi il voulait savoir quelles étaient ses intentions.

Soudain, Chifuyu prit un air résigné et commença à se rapprocher de l'adolescent.

Puis, une fois assez proches, il l'étreignit doucement, sous la stupeur de Leo.

Finalement, Leo l'entoura lui aussi de ses bras et nicha sa tête dans son cou.

"Je t'aime, Leo."

Je crois que moi aussi, Chifuyu.

Ce soir-là, seul le tableau posé sur le chevalet avait été témoin de cette phrase nichée dans la tête de Leo.

Et pourtant, je jurerais qu'il n'est pas le seul à l'avoir entendu.

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Hey ! 

J'ai eu un peu de mal à écrire ce chap parce que j'ai plus tellement d'inspi que la dernière fois lol (enfin pas dans l'instant') 

Je suis pas hyper satisfaite, mais j'en referai sans-doute un comme celui avec Rindo (dans 10 piges mais ça compte quand même)

Bref, merci pour les 1, 8k, ça me fait très plaisir !  <33

Jvous embrasse :3

écrit par 

loveyes.

795 mots.