Bonsoir bonsoir !

Enfin de retour sur cette histoire ! J'ai énormément traîné pour commencer ma correction parce que j'ai eu une poussée d'inspiration pour boucler l'After 19 ^^'

Ça a été compliqué de se remettre dans celui-là du coup, surtout que le début a été écrit au mois de juin, contrairement à la 5e partie qui doit avoir un mois à tout casser XD

Je me doute que la tournure qu'ont prise les choses ne plait pas à tout le monde. Je pourrais passer de longues minutes à débattre, mais j'en ai la flemme, vous trouverez mes raisons dans la suite XD

D'ailleurs, concernant celui-là... je pense que je suis suicidaire, mais c'était nécessaire. Voilà voilà, c'est dit, je m'en vais *part en courant*

J'espère que celles et ceux d'entre vous vivant aux alentours de Strasbourg vont bien, et qu'il en est de même pour vos proches... courage :(

Sinon, B.A.P... JUNG FUCKING DAEHYUN. Je suis aux anges. Pas envie de raconter une fois de plus alors je vous invite à aller fouiner dans l'intro du chapitre "Air" de mon histoire La terre des étoiles x)

Mon intro est totalement décousue mais osef. Et j'ai faim. Fuck.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

J'avais horriblement mal au crâne. Il n'était que onze heures et j'avais hâte que la journée se termine. Le médicament que j'avais pris en me levant après ma nuit blanche ne faisait toujours pas effet et j'allais finir par devenir dingue. La porte de la salle de pause finit par s'ouvrir mais je ne relevai même pas le visage.

« Bonjour mon cœur ! me lança la voix joyeuse de Taehyung.

– Salut... »

Il attendit quelques secondes, puis referma finalement la porte derrière lui.

« Ça n'a pas l'air d'aller, toi...

– Non.

– Qu'est-ce qu'il se passe ?

– Pas réussi à dormir la nuit dernière.

– Tu t'es peut-être levé trop tard dimanche ? »

Je secouai la tête de droite à gauche.

« Je ne me suis pas levé tôt, c'est certain, mais c'est pas le problème.

– C'est quoi alors ? »

Il s'assit soudain à côté de moi et je lui jetai un bref coup d'œil en ouvrant les paupières.

« Qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas aller tout cafter à Jimin après ça ?

– À Jimin !? s'étonna-t-il. Quel est le rapport ?

– Je t'avais dit de ne jamais parler de notre soirée au bar il y a un an. Mais tu lui as raconté, il me l'a dit l'été dernier.

– Ah, ça...

– Oui, ça.

– Je sais que je n'aurais pas dû... mais j'étais vraiment inquiet pour toi et je ne voyais pas à qui je pouvais en parler, je ne connais pas trop tes amis, et je ne sais pas à quel point tu te confies à eux.

– Mouais. »

Je passai mes mains dans mes cheveux en tirant dessus. Il allait partir ce putain de mal de crâne ?

« Alors ? me demanda-t-il à nouveau.

– J'ai fait une connerie.

– Mais encore ?

– J'ai couché avec Ethan.

– Le gamin ?

– Arrête de l'appeler comme ça, j'ai l'impression d'être un gros pervers.

– C'est le cas, il a presque dix ans de moins que toi.

– Ta gueule.

– M'enfin bon, tu ne me l'apprends pas.

– Non mais vraiment.

– Vraiment...

– Vraiment, vraiment.

– Ah. »

Il n'ajouta rien de plus. Il ne devait pas s'y attendre après notre dernière discussion sur le sujet. J'expirai fortement en tirant encore mes cheveux.

« Et alors ? me demanda-t-il finalement après quelques secondes.

– Et alors quoi ?

– En quoi ça serait une connerie ? »

Je me redressai et tournai le visage vers lui. Il était tout ce qu'il y avait de plus sérieux.

« J'aurais pas dû, répondis-je simplement.

– Et pourquoi ça ? »

Je fronçai les sourcils pour montrer mon incompréhension.

« Si tu penses ça à cause de Yoongi hyung, tu sais que tu es un peu lent à la détente ? Combien de nanas tu t'es tapées depuis décembre ? Mais si tu me parles de lui, il est majeur et vacciné, s'il ne voulait pas, il aurait pu dire non.

– C'est pas ça le problème.

– C'est quoi alors ?

– C'est que j'ai peur. »

Après quelques secondes de silence, sa main se posa sur mon bras doucement.

« Peur de quoi ?

– J'ai peur pour lui. Et j'ai peur de lui aussi.

– Comment ça ?

– J'ai peur qu'il tombe amoureux de moi... et j'ai peur que ça soit aussi mon cas...

– Pourquoi tu devrais en avoir peur ? Ça serait génial, il a l'air sympa et il n'est pas moche du tout.

– Je suis pas prêt pour ça... J'ai peur de revivre ça... »

Son bras passa alors autour de mes épaules et il me serra doucement contre lui.

« Si tu n'es pas prêt pour une nouvelle relation, dis-lui. Si jamais il devait tomber amoureux de toi, ou que c'était déjà le cas, il le comprendrait. Quant à toi, pourquoi tu penses à ça ? Tout le monde a des déceptions, des séparations douloureuses... mais pas toujours. Yoongi hyung n'était peut-être pas le bon en fin de compte.

– Si... soufflai-je.

– Non, répondit-il en me resserrant plus fortement contre lui. À la première grosse difficulté, votre couple a éclaté et vous n'avez pas réussi à la surmonter. Ça me fait aussi mal qu'à toi, tu sais. Parce que j'étais vraiment heureux de te voir aussi épanoui. Mais c'est du passé. Et puis, il s'est... »

Il s'interrompit alors, mais je compris très bien ce qu'il voulait dire.

« Tu peux me le dire, qu'il s'est remis avec quelqu'un.

– Quoi ?

– Ce n'est pas ce que tu allais me dire ?

– Non, je ne le savais pas... J'allais te dire qu'il s'était fait beaucoup de mal aussi mais tu le sais, dans le fond.

– Mmh. »

Il resta silencieux, mais je sentais ses yeux qui me scrutaient.

« Comment tu sais ça ?

– De quoi ?

– Qu'il a quelqu'un. Me dis pas que tu le stalkes depuis ici.

– Du tout. Je l'ai vu samedi après-midi.

– Tu l'as... ici ?

– Oui. Il est revenu visiblement. Tu ne le savais pas ?

– Non... On ne se parle plus tu sais... et ni Jimin, ni Hoseoki hyung ne m'en parlent. Soit ils n'ont pas de nouvelles non plus, soit ils n'ont pas envie de m'en parler.

– Ils ne doivent rien savoir non plus alors.

– C'est possible. »

C'était possible, mais s'ils n'étaient au courant de rien, c'était bien parce que la situation entre eux trois avait énormément dégénéré en quelques mois, notamment à cause de moi. Je ne savais pas s'ils pourraient un jour recoller les morceaux, mais dans l'immédiat, je préférais que Jimin reste loin de Yoongi.

« C'est samedi que tu as passé la nuit avec Ethan ? »

Je relevai la tête vers lui et l'hochai doucement. Pourquoi cette question ?

« Pourquoi ?

– Tu viens de me dire que tu as vu Yoongi hyung samedi.

– Ah. Oui.

– Et c'est pour ça... ? »

Ouai. C'était pour ça. Alors j'hochai la tête honteusement et il soupira bruyamment.

« T'es une calamité.

– Je sais.

– J'espère que c'était bien en tout cas. »

Mon esprit voltigea quelques secondes et je me raclai la gorge.

« Oh, sérieux ? »

Je le repoussai et frottai mes yeux fatigués.

« Raconte !

– Que je te raconte quoi ? Les détails ? Filme-toi avec ton Snickers, ça reviendra au même.

– Dès le premier soir !? s'étonna-t-il. Tu m'impressionnes.

– Et toi tu me sidères par ta connerie, soupirai-je.

– Sans rire, en vrai, ça a été ?

– Oui.

– C'était la première fois du coup, non ? Malgré vos nombreux plans à plusieurs. »

Je le foudroyai du regard mais il ne tiqua pas. Je fermai alors fortement les yeux et passai mes mains dans mes cheveux une nouvelle fois.

« Ouai, c'était la première fois que je couchais réellement avec un homme, et avec lui. Non, j'ai pas eu mal au cul puisqu'il n'a pas voulu me prendre soit disant qu'il avait trop bu pour ça. Oui c'était fun. Oui je recommencerai peut-être si j'en ai l'envie et l'occasion. Oui je suis aussi gay que Jimin. Ça sera tout ?

– Je n'en demandais pas tant, me sourit-il. Mais tant mieux. Je suis content pour toi. Réellement.

– Merci.

– Bon, je vais bosser. Bon courage, on se voit plus tard.

– Ça marche. »

Il se releva et s'éloigna de moi avant de se retourner.

« "Aussi gay que Jimin" ? rigola-t-il.

– Va te faire foutre. »

Il ricana et quitta la pièce en refermant la porte derrière lui. Quant à moi, je repris mon visage dans mes mains. J'avais toujours mal au crâne, et j'étais encore plus perdu qu'avant.

[...]

Il était bientôt vingt-deux heures, et je traînais toujours dans le centre ville, tirant sur la fin de ma cigarette, sans vraiment savoir où j'allais. En quittant la librairie, j'avais erré dans le quartier avant de monter dans le premier métro que j'avais croisé. J'étais descendu sur les Champs Élysées et j'avais remonté la rue jusqu'au Louvre. Des tas de questions se bousculaient dans ma tête. Est-ce que j'aimais toujours Yoongi, ou est-ce que c'était la surprise de le retrouver là, et le choc de le voir accompagné qui m'avait foutu aussi mal ? Est-ce que c'était à cause d'une sorte de frustration que j'en étais venu à coucher avec Ethan, ou est-ce que c'était juste une excuse pour que je me laisse enfin aller ? Est-ce que j'avais plus pris mon pied il y a deux jours avec un homme que pendant toutes ces années avec différentes femmes, ou est-ce que c'était juste mon esprit qui était confus par toute cette situation ? Est-ce que l'attitude de cet homme n'avait pas été trop ambiguë pour un plan cul ? Ses paroles, ses gestes, tout avait été bien trop doux... Après, comme il l'avait lui-même dit en plaisantant, s'il m'avait fait fuir, il était certain que jamais nous n'aurions pu envisager de recommencer. Mais je n'avais jamais observé cette tendresse lorsque c'était Margaux qui s'occupait de lui. La connaissait-il depuis trop longtemps pour être si prévenant ? Est-ce que c'était l'excitation due à mon abandon, au fait que j'aie enfin cédé qui l'avait rendu si sensible ? Mais... et moi ? Je n'avais jamais fait ça. Jamais, avec aucun homme. En une heure, j'étais allé plus loin que je ne l'aurais jamais cru. J'écrasai finalement mon mégot sur le bord d'une poubelle avant de l'y jeter et je glissai mes mains dans mes poches. Je marchai encore quelques minutes avant de saisir mon téléphone. Je savais qui pourrait peut-être m'aider.

« Salut. J'espère que tout se passe bien pour vous depuis avant-hier. J'aurais besoin de discuter de certaines choses avec toi... Tu pourras m'appeler quand tu auras un moment ? »

J'appuyai sur « Envoyer », et le message partit. Je rangeai mon téléphone et pris une grande inspiration. Bon, il fallait que je rentre. Je me dirigeai donc vers le métro près du Louvre et je montai dans celui de la ligne 7 afin de repartir vers chez moi.

[...]

Je venais d'arriver devant mon immeuble quand je sentis mon téléphone vibrer. C'était Jimin. Je décrochai alors immédiatement et sa voix enjouée ne tarda pas à me percer le tympan.

« Saluuuuuuuuuuuuut ! Alors comme ça on a besoin de moi ? Hahahaha. Je te l'avais dit, je suis le meilleur et tu ne pourras jamais te passer de moi.

– Jimin, soupirai-je en tapant le code de la porte.

– N'essaie pas de démentir.

– J'avais dit "quand tu auras un moment", pas "au saut du lit".

– Je ne t'appelle pas au saut du lit.

– Ah bon ? Il est quelle heure, là ?

– Presque six heures. Si je t'appelais au saut du lit, ça serait avec la bouche pleine.

– T'es vraiment immonde, mec, grimaçai-je en appuyant sur le bouton de l'ascenseur.

– Qu'est-ce qu'il y a d'immonde à prendre son petit dej' au réveil ?

– Quel genre de petit dej' ?

– Céréales.

– Mouais.

– Bref, passons. Alors, c'est quoi ton problème ?

– Tu dormais ou pas ?

– Mais c'est quoi cet interrogatoire ?

– Tu dormais ou pas ? »

Il soupira bruyamment et j'entendis un bruit sourd.

« Non, je bossais.

– Jimin putain, tu veux que ça recommence ? râlai-je en montant dans la cage métallique et en appuyant sur le bouton du sixième étage.

– Mais ça m'énerve d'être qu'à temps partiel, j'ai rien le temps de faire !

– Demande à reprendre des horaires normaux alors ! Arrête de ramener du boulot chez toi !

– Ils peuvent pas me reprendre comme avant tant que la nouvelle est toujours sous contrat. Et vu qu'elle semble avoir tapé dans l'œil de mon patron, je suis pas certain qu'il la laisse repartir. Il risque plus de lui renouveler son contrat et de m'évincer, moi.

– Déconne pas, t'es le meilleur.

– Ça ne fait aucun doute. Mais il n'aura pas mon cul, le sien peut-être, alors tu sais...

– Jimin...

– Bon je suis un peu mauvaise langue, mais voilà.

– Au pire il lui créera un poste s'il veut vraiment la garder, ce n'est pas comme si vous n'aviez pas les moyens.

– C'est certain. Bon, c'est quoi ton problème alors ?

– Attends deux minutes, je rentre chez moi. »

L'ascenseur s'arrêta, j'en sortis, puis ouvris ma porte rapidement d'un tour de clé avant de la refermer dans mon dos d'un coup de pied. Je balançai mes clés sur la table, puis ma veste et j'allai me laisser tomber dans le canapé.

« Y a deux jours, il s'est passé quelque chose... d'étrange, si je peux dire ça comme ça.

– D'étrange ?

– Mmh. Et disons que je suis un peu perdu.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

– J'étais en ville avec une amie. Et j'ai croisé Yoongi. »

Il resta silencieux à l'autre bout du fil. J'entendais sa respiration, légèrement plus rapide que précédemment.

« Et alors ?

– Tu savais qu'il était revenu ?

– Non. Je ne lui ai pas reparlé depuis octobre. Qu'est-ce qu'il s'est passé alors ?

– On a discuté rapidement... Il était accompagné d'une femme et ils sont ensemble.

– D'accord. Et ?

– Et j'ai craqué.

– Craqué ?

– Mmh. Dès qu'il est parti, j'ai fondu en larmes.

– Léo...

– Je sais... Mais je ne sais pas si c'est parce que... parce que je n'ai toujours pas tourné la page, ou juste parce que je ne m'attendais pas à le voir.

– Peut-être un peu les deux.

– Mais c'est pas tout.

– Qu'est-ce que tu as fait encore... soupira-t-il.

– Tu es sans doute au courant de toute ma vie sexuelle grâce à Taehyung, mais je fais de temps en temps des... plans à trois.

– Régulièrement plutôt, non ? »

J'en étais sûr. Taehyung avait encore cafté.

« Ouais, régulièrement.

– Et donc ? Tu l'y as invité ?

– T'es pas bien ?

– J'en sais rien, j'attends la suite.

– Y a une nana et un homme dans notre plan.

– Mmh.

– Et on n'a jamais aucun contact en dessous de la ceinture, sauf... enfin moi je le touche pas, quoi.

– Ouais ouais j'ai compris, accouche.

– Samedi soir, il m'a demandé si je faisais quelque chose, alors je lui ai dit de venir chez moi, qu'on allait se faire une soirée tous les trois.

– Arrête de tourner autour du pot putain ! Si tu continues, je prends le premier avion qui vient et je t'arrache les mots de la gorge.

– Nan mais t'énerve pas, c'est pas facile pour moi... je suis vraiment perdu...

– Mais je m'énerve pas ! Tu fais exprès de me faire languir entre chaque phrase, balance-moi tout d'un coup ! Comment tu veux que je t'aide si tu mets trois ans à m'exposer les faits ? En plus je vais bientôt devoir me préparer pour aller bosser.

– Et tu dors quand ?

– J'aurai peut-être le temps de dormir une heure ou deux si tu ne mets pas trois heures à m'expliquer comment tu l'as défoncé. »

Je restai silencieux. Il avait deviné ou il avait dit ça comme ça ?

« Léo ?

– Comment tu sais ? »

Il soupira bruyamment et je l'imaginai parfaitement passer sa main dans ses cheveux en penchant sa tête en arrière.

« C'était plus que prévisible. Dis-toi que c'était juste un plan à trois et que c'était le but du jeu. Un cul c'est un cul, hein.

– C'est pas ça qui me perturbe le plus.

– C'est quoi alors ?

– La fille. Je ne lui ai jamais dit de venir chez moi. »

Je l'entendis se redresser doucement.

« Tu n'as fait venir que le mec ?

– Mmh. »

Je m'enfonçai contre le dossier de mon canapé et laissai l'arrière de mon crâne tomber dessus, tandis que seule sa respiration me répondait pour le moment.

« Et tu veux savoir si t'as couché avec lui à cause de ta rencontre avec Yoongi hyung ou pas, c'est ça ?

– Entre autre, oui.

– Je ne sais honnêtement pas quoi te répondre... Il n'y a que toi qui peux savoir si tu l'as fait intentionnellement pour te venger en quelque sorte de Yoongi hyung, ou si ça t'a juste débloqué quelque chose et donc que tu as enfin réussi à franchir le pas.

– Je ne sais pas justement...

– Je ne crois pas que je pourrai le savoir pour toi, désolé...

– Cet été, tu m'as dit que coucher avec un homme et avec une femme était différent.

– Oui. Et alors ?

– Ça t'a fait quoi, la première fois que tu as couché avec un homme ?

– C'était...

– Oui ?

– C'était pas comparable.

– Pourquoi ?

– C'était Hobi hyung. C'était lui, le premier. Et j'étais aussi le premier pour lui.

– Je vois...

– Et puis, même par rapport à Letizia, c'est pas, ah, mon ex, je ne sais pas si je te l'avais dit, mais bref, c'est pas comparable. Du coup, comparer ça avec un plan cul, je ne saurais pas te dire si c'est différent. Enfin si, ça l'aurait forcément été... Ah, je m'embrouille à essayer de répondre à ta question bizarre, là. Tu voulais savoir quoi de base ?

– Rien, c'est bon.

– Dis.

– J'essaie de savoir pourquoi j'ai fait ça. Et j'essaie de savoir si c'était correct ou non.

– Correct ? Écoute Léo, c'est un plan cul, c'est fait pour ça. Que tu l'aies sauté parce que tu avais le cœur brisé ou parce que tu étais enfin libéré de tes sentiments, lui, il s'en fout.

– C'est surtout pour moi que je me pose la question en fait. Égoïstement.

– Ah. Bah ça...

– Je vais y réfléchir.

– Retente l'expérience ?

– Quoi ?

– Refais-le. Recouche avec, tu verras bien. Si tu l'as fait à cause de Yoongi hyung, peut-être que tu n'en auras pas envie cette fois. Si au contraire ça t'a débloqué, bah comme ça tu seras fixé et enfin libéré de son emprise.

– Tu penses ?

– Ouai. J'sais pas. J'en sais rien. Essaie, et tu verras.

– Mmh. Je verrai. Je lui enverrai un message.

– D'accord. Tiens-moi au courant.

– Ça marche. Merci.

– De rien. »

Je ramenai les yeux sur mon téléviseur qui était éteint, et un silence s'étala à nouveau entre nous.

« Et c'était comment ? me demanda-t-il après de longues secondes de silence.

– De quoi ?

– Ton dernier repas. Non, son cul, imbécile.

– Parle pas comme ça, grognai-je.

– Bah c'est la vérité, hein, j'y peux rien. C'était sympa ?

– Ouais... Après j'avais picolé un peu, mais c'était sympa...

– Bon, au moins c'est déjà ça.

– Ouais. Je vais te laisser du coup. Va dormir.

– Oui, oui.

– Mais réellement. Sinon je te jure que je te balance à Hoseok.

– Gnagnagna.

– Y a pas de "gnagnagna" qui tienne. Je te balance.

– Bah tu te foutras mes conseils dans le cul la prochaine fois. Et tu n'auras aucune excuse pour avoir l'air outré, tu es gay comme un phoque mon ami.

– Va te faire foutre, grognai-je.

– Dès que Hobi hyung sera réveillé, promis ! chantonna-t-il.

– Tu me saoules. Salut.

– Oh allez, boude pas ! J'envelopperai mes conseils de lubrifiant à la fraise. Bonne nuit petit lionceau.

– Va crever. »

Je raccrochai et expirai longuement en fermant les yeux. Il m'avait épuisé, et je n'avais toujours pas ma réponse. Mais il avait raison. Il fallait simplement que je me confronte à Ethan pour y voir plus clair. Mais est-ce que j'allais avoir le cran de le faire ? C'était moins sûr.