Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 51 - 20240518

[02/02/2022]

Bonsoir bonsoir !

Bordel, quelle satisfaction cette date XD

Dans ce chapitre, il y a un échange que j'adore et que je me retiens de partager sur Twitter depuis plusieurs mois. Je me demande si vous trouverez lequel c'est.

Bébé Jiminie a l'air de se remettre de son opération, je suis soulagée. En espérant qu'il puisse récupérer vite (parce qu'il a eu le combo covid en plus, pauvre chou), et que ses cicatrices seront moins moches que les miennes 🤣

Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




« Dis, murmura Alexis près de mon oreille, ça te dirait pas qu'on parte quelque part aux prochaines vacances ?

Aux prochaines vacances ? répétai-je en levant les yeux sur le ciel bleu. Quand ça ? Je ne peux pas bouger avant la rentrée...

Je sous-entendais novembre, effectivement, à moins que tu aies un weekend de trois jours à un moment cet été.

Je vois... »

Je continuai d'observer le ciel quelques secondes. Il faisait beau, aujourd'hui, il faisait chaud. Il y avait du monde dans le parc et c'était bruyant, mais l'ambiance générale était agréable et apaisante.

« Du coup ? me redemanda-t-il.

Du coup oui, carrément. Tu voudrais aller où ?

Plein d'endroits. Et toi ?

Pareil. Je voudrais retourner à Rome voir mon amie Alessia et son frère. T'as déjà été à Rome ?

Une fois avec mes parents quand j'étais plus petit. Je n'en ai pas beaucoup de souvenirs.

Alors on pourrait y aller si ça te dit !

Ça me va.

Super ! m'exclamai-je. Sinon... »

Je me laissai glisser un peu plus contre son torse, son bras droit passant par-dessus mon épaule droite et sa main enserrant la mienne. Je caressai doucement son index de mon pouce, puis je continuai.

« Ils ont beaucoup voyagé tous les deux, et lui, il m'avait conseillé d'aller à Vienne, en Autriche. Je l'aurais fait si je n'étais finalement pas revenu à Paris. Apparemment, c'est une ville qui vaut le détour.

Oui, je l'aime beaucoup. J'aime bien Salzbourg aussi, en parlant d'Autriche.

Je ne connais pas du tout.

C'est la ville de naissance de Mozart.

Ooooooh... Ça donne envie. Par curiosité.

Alors pourquoi pas l'Autriche pour la fois d'après, chuchota-t-il dans mes cheveux avant d'y déposer un baiser.

Mmh, murmurai-je en fermant les yeux et en me lovant davantage contre son torse. Mais bon, ça reste sous condition que tu ne trouves pas de travail à la rentrée, hein...

Et que je ne retape pas mon M2.

Tu l'auras. Je sais que tu vas l'avoir du premier coup.

On verra bien.

Je le sais, dis-je en relevant doucement mon visage vers le sien. Tu es trop doué pour le rater.

Être doué ne veut rien dire, tu sais.

Je sais, on a déjà débattu sur ce sujet, mais il n'y a aucune raison que tu rates ton stage ou tes dossiers, parce que tu es un bosseur méticuleux. Et que tu as du talent en plus, souris-je.

Ne jamais trop s'avancer, Kook. On ne sait jamais ce qui peut arriver.

Je sais. Mais j'y crois quand même. Si tu veux, on parie ?

Et quoi donc ? Que je te dessine nu si j'ai mon master du premier coup ?

Ça ne me dérangerait pas de poser pour toi, murmurai-je. Je pense que je pourrais même trouver ça super excitant... »

Il rigola franchement, puis frotta doucement son nez dans mes cheveux avant d'y déposer un nouveau baiser.

« Et en parlant de ça, tu ne veux pas qu'on rentre ?

Mmh ? Déjà ?

Je ne sais pas sur quoi tu veux te lancer comme dessin. Taille, style...

Oh, pour toi tu veux dire ? Grand format, A2 minimum, il faut que je regarde ce que j'ai. Réaliste, crayon gris.

Comme d'habitude...

Comme d'habitude, hochai-je la tête.

Du coup ? Tu veux faire ça cet aprèm ou demain ?

Comme tu veux, m'étirai-je, levant son bras du même coup car ses doigts étaient toujours liés aux miens. On est bien, là.

C'est comme tu veux. Il est encore tôt de toute manière. Ça dépend aussi de l'endroit où tu veux faire ça, et de l'éclairage.

À la maison. Je n'ai pas envie que tout Paris puisse t'observer en tenue d'Adam, ris-je doucement en me reposant contre lui, les yeux clos.

Même si une promesse est une promesse, je ne me serais pas déshabillé ici.

J'espère bien. J'ai déjà bien trop de concurrence.

C'est toi qui dis ça ? pouffa-t-il. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. On ne peut pas faire un pas dans un centre commercial ou dans un bar sans que tu te fasses aborder ou au moins reluquer de haut en bas.

C'est la même chose pour toi, c'est juste que tu ne le remarques pas, souris-je, les yeux toujours fermés.

Je n'ai pas un physique de mannequin, monsieur Jeon.

Tu plaisantes ? me redressai-je pour me retourner vers lui. Tu es grand, fin, beau, et quand tu détaches tes cheveux, t'es tellement sexy que je pourrais te-

Tttt, me coupa-t-il en posant son index sur mes lèvres, il y a des enfants pas loin.

Oh... » répondis-je en regardant autour de nous quelques secondes.

Puis, un sourire en coin se dessina sur mon visage et je me rapprochai de son oreille pour venir y murmurer la fin de ma phrase.

« Que je pourrais te sauter dessus en public pour que tu me fasses l'amour sur le champ. »

Il commença à ricaner alors je reculai tout en continuant de sourire.

« J'te jure. Ça te donne un air de surfeur mais sans les mèches blondes et le bronzage.

C'est quoi ce cliché ? pouffa-t-il.

L'homme de mes rêves.

Ah oui ? arqua-t-il un sourcil.

Oui. Mais je me contenterai de toi. »

Il pouffa de nouveau et je rapprochai mes lèvres des siennes pour partager un nouveau baiser. Je ne m'en lasserais jamais.

[...]

Je poussai la porte de l'appartement et retirai ma veste que j'accrochai au porte manteau. Alexis referma derrière moi en donnant un tour de clé tandis que je repoussai mes chaussures le long du mur pour avancer dans le logement. Mon compagnon me suivit après quelques secondes, puis je tournai sur la droite pour aller à la cuisine. Je me servis un verre d'eau, que je reposai une fois vide sur le plan de travail central avant de sortir de la pièce. Je retrouvai Alexis accoudé à la fenêtre du salon, observant ce qui se passait à l'extérieur. Je me rapprochai alors doucement de lui et passai mes bras autour de son ventre.

« Tu veux manger quoi ce soir ?

Tu as déjà faim ? s'étonna-t-il.

Non, mais suivant ce que tu veux manger, je peux me mettre en cuisine maintenant.

Il n'est que dix-huit heures, Kook, me sourit-il en tournant la tête vers moi difficilement. Y a le temps. Et si tu veux faire à manger, tu peux bien faire ce que tu veux. Tu sais que je ne suis pas difficile. Des pâtes, ça me satisfait, alors te prends pas la tête.

Mmh. Bon, on verra alors. »

J'inclinai un peu plus mon visage vers le creux de son cou et je fermai les yeux. Il bougea un peu dans mes bras mais ne me repoussa pas, et j'entendis bientôt le bruit de son briquet à quelques centimètres de mon visage. J'inspirai encore plus profondément son odeur et raffermis légèrement ma prise sur lui. La chaleur qui émanait de son corps me faisait tellement de bien.

Lorsqu'il recracha son dernier nuage de fumée, il tenta de se retourner vers moi alors je desserrai légèrement mon étreinte pour qu'il puisse pivoter dans mes bras. Sa main droite vint se poser sur ma joue tandis qu'il me regardait avec amour, et mon ventre s'enflamma. Je plaquai alors mes lèvres sur les siennes et il sourit contre ma bouche avant de me retourner mon baiser. Après trois autres caresses qui enflammèrent davantage mon corps, il posa son front contre le mien après avoir donné une pichenette dans mon nez du bout du sien.

« Alors ? Tu veux qu'on aille faire à manger ?

Pourquoi pas...

Et ton dessin ? Demain du coup ? »

Je restai silencieux et commençai à réfléchir.

« On peut le faire maintenant si tu n'es pas trop fatigué. Comme ça tu fais une grosse nuit et grasse mat' demain matin, et lundi tu seras en forme pour aller bosser.

Si tu veux. On n'a pas énormément bougé alors je ne peux pas dire que je suis fatigué.

Ça marche.

Tu veux qu'on fasse ça où ?

Dans la chambre, répondis-je avant de mordre ma lèvre inférieure.

Très bien. Vos désirs sont des ordres. »

Je relâchai ma lèvre et il me déroba un rapide baiser avant de s'extraire de mon étreinte pour partir en direction de la chambre. Je le regardai s'éloigner, puis je m'empressai d'aller chercher mes affaires pour dessiner avant de le rejoindre. Il était déjà à moitié nu et se grattait le crâne, un peu mal à l'aise. Je passai à côté de lui et retirai la couette du lit que je roulai difficilement pour la poser sur son bureau. Il me laissa faire et après que j'aie disposé les oreillers comme je le souhaitais, mes yeux revinrent sur lui.

« Tu peux enlever ton boxer, pinçai-je mes lèvres.

Sûr ?

Certain.

Bon... »

Il prit une grande inspiration, puis le retira. Il le fit tomber dans la panière à linge, puis se rapprocha du lit.

« Comment veux-tu que je me mette ?

J'ai eu plusieurs idées, mais déjà, détache tes cheveux.

J'en étais sûr. »

Je mordis mes joues en le regardant retirer son élastique avec un sourire, et il l'enfila autour de son poignet avant de l'enlever et de le poser sur la table de nuit.

« Ma chaîne ?

Mmh... Oui, enlève-la aussi.

D'accord.

Oh, non en fait.

Non ?

Non. Je peux faire un effet sympa dessus.

Comme tu veux.

Et du coup... »

Je me rapprochai de lui, posai mes mains sur ses bras et je l'invitai à reculer, puis à s'asseoir sur le lit.

« Essaie de mettre ton coude gauche sur la tête de lit et de poser ton menton sur ta main.

Comme ça ?

Oui. »

Je posai mes mains sur sa hanche, puis sa cuisse pour l'aider à se positionner comme je le souhaitais, et je fis de même avec son bras droit. Je m'éloignai un peu, le regardai longuement, puis je revins vers lui pour modifier légèrement sa pose.

« Regarde en direction de la fenêtre.

Comme ça ?

Oui. C'est parfait. J'ai plus qu'un truc à ajouter.

Un truc ?

Oui. »

Je me dirigeai vers sa penderie et commençai à fouiner dedans.

« Tu cherches quoi ? me demanda-t-il en tentant de ne pas bouger.

Le foulard gris que tu avais l'autre jour. Tu te rappelles ? Quand tu cherchais un truc pour me cacher les yeux.

Ah, oui, celui-là. Tout en haut à droite.

Merci. »

Je me mis sur la pointe des pieds pour essayer d'aller jusqu'au fond de la case et cherchai par tâtonnement tout en laissant mes yeux se perdre sur le bas de sa penderie. Mais après quelques secondes à chercher du bout des doigts ce foulard que je voulais absolument poser sur sa peau, mes pupilles tombèrent sur une chose que je n'avais encore jamais remarquée et ça m'intrigua. Je cessai alors de chercher le tissu et poussai davantage la porte de la penderie afin d'aller fouiner.

« Tu fais quoi ? me demanda-t-il.

Je regarde quel est ce truc au fond de l'armoire.

Quel truc ?

J'sais pas. Un grand truc rouge, dis-je en posant mes mains dessus et en le ramenant vers moi.

Ah, non !

Quoi ?

N'y touche pas !

Pourquoi ? demandai-je en cessant mes mouvements et en me retournant vers lui.

Parce que ! »

Il avait traversé le lit mais ça ne me fit même pas grimacer. Je le fixai pendant quelques secondes, puis je ramenai mes yeux sur le papier rouge satiné que j'avais sous les doigts. Et quand j'y vis une carte accrochée, et avec mon nom dessus, je fronçai les sourcils.

« Mais... c'est pour moi ?

Non ! Pas du tout !

Si, il y a mon nom !

C'est...

C'est quoi ? »

Il leva les yeux au plafond, puis les ferma en expirant fortement.

« T'as gagné. Ouvre.

Quoi ? C'est vraiment pour moi ?

Oui. Je voulais t'offrir ça à Noël, mais finalement je n'en ai pas eu le courage.

Pourquoi ?

Tu comprendras vite pourquoi. »

Sceptique, je finis pourtant par tirer sur l'objet et le sortir de la penderie. Je finis par m'approcher du lit et par poser le paquet sur le matelas avant de m'y asseoir à mon tour et de prendre la carte pour lire ce qui était écrit dessus. Un simple « Joyeux Noël, Jungkook. J'espère que ça te plaira. Alex » y était écrit, mais ça me fit chaud au cœur. Nous n'étions pas encore ensemble à Noël, même si moi je l'aimais déjà comme un dingue. Il m'aimait aussi à cette époque. Est-ce qu'il avait acheté ça en pensant à ses sentiments pour moi, ou juste en pensant à moi ?

« Allez, ouvre, tu me fais stresser. »

Je sortis de mes pensées et hochai la tête en posant la carte à côté et en commençant à déchirer proprement le papier cadeau. Je sentis son regard amusé sur moi mais il ne répondit rien. Le contenu semblait assez plat mais assez grand, et il y avait quelque chose sur l'un des côtés qui était plus épais. Je n'avais vraiment aucune idée de ce que c'était. Lorsque le haut et tout le côté près de moi furent ouverts, je posai ma main sur le haut de l'objet et tirai dessus en tentant de retirer le papier cadeau de ma main droite.

« Attends, fais attention que le deuxième truc ne tombe pas.

Quoi ? Deuxième ? Y en a deux ?

Oui, tu n'as pas vu que là c'était plus haut ? rigola-t-il en indiquant la partie à ma droite.

Si, mais je me disais que c'était peut-être juste la forme du truc...

Non, ça aurait été bizarre.

Vas-y, fous-toi de moi.

Je n'oserais pas. Allez, ouvre !

Oui bah attends ! »

Il rigola silencieusement et je reculai mon cadeau au bout du lit pour tirer sur le papier sans risquer de faire tomber le deuxième objet. Lorsque l'emballage atterri au sol, je ne pus me décider sur ce que je devais regarder en premier, et si je devais hurler, et/ou le frapper avec l'un des deux, voire les deux.

« T'as pas fait ça...

Si. C'est en partie pour ça que j'ai pas osé te les offrir à Noël.

Je vais te frapper...

Et c'est aussi en partie pour ça que c'est resté dans ma penderie pendant presque six mois. »

Je laissai mes doigts caresser le nylon noir du press-book de format A1 pendant quelques secondes avant de poser mes yeux sur la boîte de crayons de couleur d'une marque bien connue des étudiants en art. Il était fou.

« T'es au courant qu'avec ce que tu as dépensé pour ça, on aurait pu se payer deux gros restos ?

Je n'ai pas cherché à convertir, mais ouais, plus ou moins.

T'es timbré putain...

Je voulais juste te faire plaisir.

Mais pourquoi ? relevai-je les yeux sur lui.

Pourquoi ? Tu me poses vraiment la question ? arqua-t-il un sourcil.

Non, je veux dire... Pourquoi ça ? Tu sais, un verre ou un ciné ça aurait été parfait... Je t'ai rien offert en plus... Je me sens mal.

Je n'avais pas acheté ça pour avoir quelque chose en retour, tu sais. Ne te sens pas mal. C'est juste que, en voyant tes dizaines de dessins qui s'entassent dans tes pochettes abimées, je me disais qu'avoir un beau press-book ça pourrait te faire plaisir ; en plus de les protéger, et également que ça serait bien plus pratique pour toi afin de te constituer un book pour les présenter plus tard, si besoin. Et, pour les crayons... »

Il rigola doucement et se pencha vers la boîte pour la ramener vers lui.

« Je sais que tu préfères le crayon gris et le fusain, et que tu n'aimes pas quand tu dois travailler avec de la couleur. Tu dis que tu n'aimes pas ça, que tu n'es pas doué, mais je sais qu'en réalité, tu rêverais de pouvoir faire de la couleur. C'était juste une façon de t'encourager à t'entraîner. »

Mon cœur battait la chamade. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais je me retins finalement. Je reposai mes yeux sur les présents qu'il m'avait enfin offerts, et je pinçai mes lèvres avant de baisser la tête et de prendre une grande inspiration.

« Merci...

Je t'en prie. Ça me faisait plaisir. »

Je pinçai mes lèvres davantage, puis je descendis du lit, contournai la pochette de nylon, et me jetai sur lui en cachant mon visage dans le creux de son cou.

« Merci...

Ce n'est rien. Si tu es heureux, c'est tout ce qui m'importe. »

Je resserrai ma prise autour de son cou et je sentis ses mains se poser sur moi doucement. Il me prit dans ses bras et s'ensuivit une longue étreinte pleine d'amour. Mon cœur ne voulait pas ralentir et ça me faisait presque peur.

Après quelques minutes de caresses et de murmures, ses mains glissèrent sur ma taille et il me repoussa doucement.

« Du coup... tu veux toujours me dessiner ou tu veux faire autre chose ? Qu'on aille manger ?

Je veux te dessiner, le repas attendra, on a encore le temps. Tu inaugureras mon press-book.

J'en serai honoré, me répondit-il avec un petit sourire.

Remets-toi comme avant, je range ça et je vais chercher le foulard.

D'accord. »

Je récupérai mes cadeaux et les posai près du bureau, puis j'inspirai fortement et retournai à la penderie. Il fallait que je me calme. Je finis par tomber sur ce que je cherchais, et en ramenant l'étoffe à moi, mon ventre papillonna. Merde, Jungkook, du sérieux, on a dit. Je retournai vers Alexis, réajustai légèrement sa position, puis je secouai le foulard pour le déplier et le déposer sur son corps. Je m'éloignai de quelques mètres pour observer le rendu, puis je me rapprochai un peu pour faire pivoter son torse.

« Je veux voir ton pectoral gauche, chuchotai-je.

Je me disais aussi. »

J'étouffai un petit rire, redescendis mes yeux sur ce dernier et mordis mes lèvres. Ces quelques centimètres carrés de son corps me rendaient fou. Je finis par fermer mes paupières et inspirer fortement afin de m'en détacher et de reculer de nouveau. J'ajustai la lumière comme je le souhaitais, puis me tins droit devant lui.

« Essaie d'avoir un air rêveur.

Rêveur ?

Oui.

Comme ça ? »

J'observai son visage quelques secondes, puis hochai la tête.

« Mmh, acquiesçai-je, c'est parfait. Ne bouge plus.

Je ne bouge plus. »

Je tournai à quatre-vingt-dix degrés pour m'emparer du chevalet qui était posé près du bureau le long du mur, et je le dépliai en deux secondes avant de poser mon carton à dessin dessus, puis la feuille qui allait me servir à le dessiner.

« Tu vas être tellement beau que tu vas tomber amoureux aussi. »

Il souffla par le nez, un sourire aux lèvres, puis reprit presque instantanément le visage quasiment neutre que je lui avais demandé de revêtir. Il ferait un bon comédien.

Je sortis alors mes crayons, les observai longuement, quitte à rendre mon compagnon impatient, puis je finis par prendre le 2B, comme toujours. Je le taillai rapidement, mes yeux ne pouvant s'empêcher d'observer mon modèle qui faisait un peu trop vibrer mon intérieur, puis je me raclai la gorge et inspirai fortement. Il fallait que je fasse comme lui et que j'enfile le masque de l'artiste. Rien ne devait plus me perturber.

[...]

Lorsque je finis par poser le point final sur mon dessin, je m'en éloignai, puis retirai mes lunettes que je posai sur le bureau. Je frottai mes yeux doucement, puis observai mon œuvre. Enfin, mes œuvres. Je n'avais pas pu m'empêcher de reproduire un gros plan de l'endroit que je préférais, sur lui. Format A4, classique. Raisonnable, surtout. Je déposai alors mon crayon, puis en saisis un plus sec et je vins écrire mon nom en bas. Une habitude que j'avais prise depuis que j'étais entré à l'école, de signer mes dessins et mes toiles. Pourtant, elles ne valaient rien, mais j'avais pris l'habitude de le faire quand même.

« Tu as fini ? me demanda Alexis, toujours aussi immobile.

Oui. T'as été parfait.

Je peux bouger ?

Oui. »

Sans attendre une seconde de plus, il se laissa alors tomber en arrière en lâchant un puissant gémissement, et il s'étira dans tous les sens.

« Putain, je sens plus mon corps.

Je suis désolé, dis-je en souriant.

Je sais que tu ne l'es pas, alors ne le dis pas !

Tu sais ce que j'ai dû supporter quand j'étudiais à Tokyo, maintenant !

Ouais. Je ne sais pas comment tu as fait. Et je suis jaloux que tant de personnes aient pu te voir nu et en garder quelque chose. »

Je pouffai doucement, puis pris soigneusement mes deux dessins avant de m'approcher du lit et de m'y asseoir à côté de lui.

« Je n'étais pas nu, mais dans tous les cas, tu as le vrai modèle pour toi tout seul. Tu n'as pas à être jaloux. »

Il lâcha un petit rire, et je me penchai vers lui pour lui dérober un baiser. Je me redressai avant qu'il n'ait le temps de me répondre et il grogna avant de se relever à son tour. Il bougea pour s'asseoir à côté de moi et je lui tendis les deux dessins. Il tomba en premier lieu sur son pectoral aux grains de beauté et il me donna un petit coup de coude en souriant, puis il me le redonna pour observer son portrait. Il resta alors muet et le regarda longuement. Tellement longuement, aucune émotion ne passant sur son visage, que je commençai à avoir peur. Il ne l'aimait pas ? Je l'avais raté ? Il s'attendait à mieux ? J'avalai difficilement ma salive et me penchai un peu en avant dans l'espoir de croiser son regard.

« Alors ? demandai-je timidement. T'en penses quoi ?

C'est... époustouflant. »

Je pus enfin respirer. Je me redressai pour me laisser tomber sur le dos, les yeux clos.

« Tu t'es surpassé. Jungkook, sérieux... C'est toi qui devrais te faire exposer dans ta galerie de stage, pas ces mecs perchés qui te font une œuvre d'art en renversant une poubelle dans un plateau ! »

Je rigolai quelques secondes, puis je me redressai. Je posai ma main droite sur son épaule et j'embrassai doucement sa joue.

« Merci. »

Je me relevai ensuite et quittai le lit.

« T'as pas à me remercier. Je suis sincère. T'as montré ce que tu faisais à ta ou ton maître de stage ?

Non, je n'ai pas postulé chez eux pour ça.

Mais qui sait, ils pourraient peut-être te donner des coups de pouce.

On verra quand je travaillerai pour eux. Quand je les connaîtrai mieux. Leur présenter un book tout de suite aurait été déplacé.

Mmh, c'est pas faux.

Et d'ailleurs, en parlant de book... »

Je récupérai le press-book qu'il venait de m'offrir et revins vers le lit avec. J'ouvris l'objet et le dépliai sur mes cuisses, et son envergure obligea Alexis à se pencher un peu en arrière et surtout, à éloigner mon dessin de lui pour ne pas l'abîmer.

« T'as même acheté des pochettes, constatai-je.

Un press-book sans pochettes, ça ne sert pas à grand-chose, sourit-il.

Donc ça fait trois cadeaux.

Ça ne coûte rien, les pochettes.

Mouais, répondis-je, suspicieux. Du coup, donne. »

Il me redonna alors mon dessin et je le fis glisser dans la première pochette soigneusement. Lorsqu'il fut à l'abri, je glissai à l'arrière la petite feuille A4, puis revins sur le portrait en pied et éloignai le protège-documents autant que possible.

« T'as vu comme tu l'inaugures bien ?

C'est surtout toi qui l'inaugures comme il faut. C'est toi qui as bien travaillé.

C'était cinquante-cinquante. Tu as fait du bon boulot aussi.

Merci. »

Je lâchai mon dessin des yeux pour tourner ces derniers vers mon compagnon. Il ramena donc son regard sur moi, et après quelques secondes, je relâchai le book qui retomba au pied du lit afin de me mettre à genoux et de poser mes lèvres contre celles d'Alexis.

« Heureusement que c'est solide et renforcé pour protéger ce qu'il y a dedans, rigola-t-il contre ma bouche.

C'est pas tombé de haut de toute façon.

Ce n'est pas une raison, Jeon Jungkook. »

Je ne pus retenir un sourire avant de l'embrasser de nouveau. Il se laissa coucher sur le dos et la température monta petit à petit. La pulpe de mes doigts accrochait sa peau brûlante, uniquement couverte de ce foulard gris, à croire qu'il avait fait exprès de s'enrouler dedans pour m'exciter. J'attrapai l'étoffe dans ma main droite au niveau de sa hanche et je tirai dessus. Il lâcha un petit gémissement contre ma bouche et je recommençai, comprenant que sa cuisse était entourée du châle.

Je finis par me découvrir, et après quelques taquineries, quelques baisers et gémissements supplémentaires, il s'enfonça en moi bien trop lentement par rapport à ce que j'aurais souhaité. Mais il le faisait exprès, je le savais.

Nous roulâmes plusieurs fois, rigolâmes à de nombreuses reprises, couinâmes sous les morsures ou les pincements, et je finis par me retrouver de nouveau sur le dos, mais cette fois les poignets maintenus au-dessus de ma tête par sa main gauche alors que la droite appuyait sur ma cuisse afin de la maintenir écartée et près de mon torse. Je mordis dans mes lèvres jusqu'au sang, puis je rouvris mes yeux sur lui. Il me regardait aussi alors ses yeux plongèrent dans les miens aussitôt. Il se figea une seconde, puis recommença ses mouvements qui me firent pencher la tête en arrière d'un coup. Je revins noyer mes pupilles dans les siennes et notre regard ne se décrocha pas un instant. J'étais à bout ; j'avais chaud, j'avais mal, je planais, tout ça en même temps. Je n'arrivais pas à retirer mes yeux des siens, mon cœur battait à tout rompre, ses mains sur moi qui semblaient fusionner avec ma chair me faisaient du bien, et son bassin qui rencontrait le mien me rendait fou. Et son regard. Son regard. Son regard qui, malgré le rôle de dominateur qu'il jouait en me maintenant en place fortement et en me pénétrant par à-coups secs, me montrait tout l'amour qu'il me portait. Je ne pouvais pas le lâcher des yeux. Je voulais qu'il me regarde comme ça jusqu'à la fin de mes jours.

« Kook ? »

Il m'appela, mais je ne l'entendis pas. Mon audition semblait calfeutrée, comme si j'avais la tête sous l'eau.

« Pourquoi tu me regardes comme ça ? » me demanda-t-il en figeant ses hanches.

Je continuai d'observer son visage, le cœur battant à toute vitesse, et je tentai de lever ma main droite pour la poser sur sa joue, mais elle était toujours bloquée contre l'autre sous son étau.

« Jungkook, qu'est-ce qu'il y a ? » me relâcha-t-il alors tout en se retirant.

Je continuai de le regarder, mes yeux valsant entre les siens à toute vitesse, et je sentis ma respiration devenir saccadée. Mes mains enfin libres, je montai la droite à son visage mais il s'empara immédiatement de mon poignet.

« Kook, réponds-moi, tu me fais peur. Ça va ? Je t'ai fait mal ? »

Mes lèvres s'entrouvrirent et happèrent l'air au lieu de lâcher une réponse, puis, lorsque j'eus l'impression que j'allais exploser, je lui répondis.

« Je t'aime. »

Il se figea et son visage changea totalement en une seconde.

« Quoi ? »

Je rouvris la bouche, relâchant ma respiration folle entre nous, et je répétai.

« Je t'aime. »

Ce fut au tour de ses yeux de valser entre les miens. Il était perdu. Je sentis alors des sanglots monter. Je ne pouvais plus me retenir.

« Je t'aime ! Je t'aime ! »

J'explosai alors et il me prit immédiatement dans ses bras en me serrant contre lui.

« Je t'aime ! continuai-je de répéter. Je t'aime ! »

Il m'écrasa presque entre ses bras mais ça me fit encore plus de bien. Je n'arrivais déjà plus à respirer alors ça n'allait pas changer grand-chose. Je continuai de pleurer sans pouvoir m'arrêter en lui répétant ces trois petits mots. Je me sentais tellement léger. Tellement libre. Tellement heureux. Il finit par desserrer son étreinte et m'embrasser, et je dus lutter pour réussir à respirer afin de pouvoir répondre à son baiser. Je glissai mes doigts dans ses cheveux une fois de plus et tirai légèrement dessus. Lorsque sa bouche descendit sur ma gorge, je raffermis la prise de mes doigts sur ses boucles et je redressai légèrement le visage pour venir chuchoter à son oreille.

« Fais-moi l'amour... »

Il cessa ses baisers et se redressa pour plonger ses yeux dans les miens. Il était confus, et je ne pouvais que comprendre ; j'étais dans le même état. Après quelques secondes d'hésitation, il se replaça entre mes cuisses et se jeta sur ma bouche. Il effectua un doux mais profond coup de bassin et je gémis fortement contre lui.

« Encore... »

La soirée sembla s'écouler ainsi, insatiables tous les deux. Comme quoi, je n'étais pas le seul. Et alors que je continuais de jouer avec ses boucles, son visage posé sur ma poitrine couverte de transpiration, ses bras croisés sous mes reins, je répétai une fois de plus ces trois mots.

« Je t'aime. »

Il expira et son souffle contre ma peau humide me provoqua un frisson. Il releva doucement son visage, déposa un baiser sur mon cœur, puis se recoucha contre mon torse.

« Merci, me répondit-il, le ton tremblant. Je t'aime aussi. »

Ce jour était définitivement le plus beau de ma vie. Pour rien au monde je ne voudrais qu'il cesse.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro