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𝟎𝟓:𝟏𝟒𝟐 - All Time Low, 𝑆𝑙𝑒𝑒𝑝𝑤𝑎𝑙𝑘𝑖𝑛𝑔

[06/10/2023]

Bonjour bonjour !

Vous savez quoi ? J'ai tellement rien foutu ces derniers jours qu'à l'heure où j'écris cette intro, on est le 5 (le 4 à 23h59 lol). Le point positif est que j'ai vu vos réactions sur le chapitre précédent avant de poster celui-là XD

Bébé Hoseok veut faire sa demande, il a tellement grandi depuis le premier chapitre de cette histoire 🤧

Espérons que son cœur ne soit pas de nouveau brisé en plein de petits morceaux... Il est fort possible qu'il ne survive pas à un deuxième échec 😭

Bref, je ne vais pas traîner, même si en vrai, j'aurais des tas de choses à vous raconter sur mon voyage mdr

Je viens de rentrer de deux jours à Gwangju (j'ai vu un bus avec une affiche Hopemin et j'étais tellement surprise que j'ai pas eu le réflexe de sortir mon tel pour prendre une photo. Et j'ai pas revu un seul bus avec la même affiche par la suite. Jsuis frustrée niveau 1000). Mais bref, tout ça pour dire que je suis éclatée, donc désolée pour les fautes, si jamais, et qu'il faut que je fonce au lit parce que demain, tatouaaaaaaage MDR

Enfin, quand vous vous lirez cette intro, ça sera déjà fait, et je serai probablement dans le train pour revenir de Gangneung, ou tout juste rentrée sur Séoul, si je raconte pas de connerie 🤔

(D'ailleurs, c'est merveilleux que ça soit cette chanson qui tombe sur le chapitre d'aujourd'hui (C'EST UNE TUERIE, MA PRÉFÉRÉE DE L'ALBUM) : je l'ai mis ici parce que c'était justement le chapitre que j'écrivais le jour de sa sortie, le 7 octobre (POUR MON ANNIVERSAIRE EN PLUS. MAGNIFIQUE). C'est beau 🤧)

BREF. Je vous laisse.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Fine, discrète. Une petite corde gravée dans le métal faisant tout le tour la rendait très élégante, et une pierre au milieu transformait cet anneau de simple bijou à bague plus précieuse. Elle était parfaite.

« Tu as trouvé ? » murmura ma mère.

Je mis quelques secondes à lui répondre, le temps que mon cerveau sorte de sa contemplation et analyse sa question.

« Oui. Celle-là. Tu en penses quoi ?

Elle est très jolie. Très fine, mais quand même masculine.

C'est exactement ça.

Tu vas prendre celle-là ?

Je vais voir s'il n'y a pas moyen d'avoir ce modèle mais un peu différent... »

Je relevai la tête et mon regard croisa celui de l'une des vendeuses. Elle s'approcha de nous avec un sourire.

« Je peux vous aider ?

Oui, j'aime énormément cette bague. Je voulais savoir s'il était possible de la faire dans un autre métal que l'or jaune.

Oui, bien sûr. Nous pouvons la faire en or blanc ou rose, en argent, platine ou palladium.

D'accord..., dis-je, même si je n'avais aucune idée de la différence entre tout ça. Je la voudrais en couleur argenté.

Alors ça sera or blanc, argent, platine ou palladium. Les deux derniers métaux sont des alliages plus purs, rares et précieux. Celles-ci, par exemple.

Je vois. Visuellement parlant, c'est la même chose, donc ?

Tout à fait. Le platine tend légèrement plus vers le gris, et l'or blanc vers l'argenté, sinon, c'est très similaire. Ce qui va différer est le poids du bijou et son usure ainsi que son entretien. Étant purs, le platine et palladium seront plus lourds qu'une bague en or blanc, donc si vous souhaitez un bijou avec une belle pierre, mieux vaudra choisir l'or blanc. Quant à l'usure, l'or blanc a tendance à jaunir légèrement avec le temps, et il n'aura pas le même effet patiné que les autres pour qui l'usure aura un aspect très naturel.

Très bien. Je verrai en fonction du prix.

Bien sûr, me sourit-elle. Et pour en revenir à ce modèle, il est aussi possible de changer la pierre.

Vraiment !?

Oui. Ici, nous avons un diamant noir, mais il est possible d'en mettre un classique blanc, un jaune, bleu, vert ou marron. Nous avons aussi les pierres précieuses : émeraude, rubis et saphirs de différentes couleurs. Pour les pierres semi-précieuses, nous pouvons mettre une améthyste ou un onyx noir. Et pour finir, on a les cristaux Swarovski blanc, vert, bleu ou rouge. »

Tellement d'informations, ça me faisait tourner la tête. Elle sembla percevoir mon malaise alors elle se retourna et revint vers nous avec une brochure. Elle me montra plusieurs modèles de bagues présentant des pierres différentes, mais je ne retins pas grand-chose. Je savais seulement que si j'avais le choix de la couleur de la pierre, pour Jimin, je choisirais le bleu.

« Vous voulez l'essayer, peut-être, pour mieux vous rendre compte ?

Oh, non, ce n'est pas pour moi.

C'est pour madame ? Cette bague est le modèle masculin, nous avons le modèle pour femme juste ici. »

En comprenant, ma mère et moi pouffâmes, plus amusés que mal à l'aise.

« Non, c'est ma mère, démentis-je aussitôt.

Pardon, je m'excuse. »

La pauvre ne savait pas où se mettre.

« Il n'y a pas de mal, la rassura ma mère en souriant. Je suis ravie de faire aussi jeune que mon fils.

Vraiment, répondit la vendeuse, toujours mal à l'aise.

Enfin. Je pourrais l'essayer mais ce n'est pas pour moi, donc...

Tu pourrais quand même te rendre compte de ce que ça donnerait, suggéra ma mère.

Pas faux. »

Je réfléchis quelques secondes, puis je remontai mes yeux dans ceux de la vendeuse.

« Ok, je vais essayer pour voir. »

Elle ouvrit la vitrine et récupéra la bague en question ainsi que le petit support dans lequel elle était fichée. Elle la retira, puis me la tendit. Je la remerciai et la glissai sur mon annulaire gauche.

Éloignant ma main de mon visage, je bougeai légèrement mes doigts sous les spots pour voir comment la lumière s'y reflétait. J'imaginai pendant quelques secondes cette bague à la main de Jimin, et mon cœur s'emballa.

Je savais que je ne devais pas trop espérer, que nous nous réconcilions ou pas, parce que notre situation resterait compliquée à jamais, mais je n'arrivais pas à m'en empêcher.

« Elle vous plaît ? »

Je sortis de mes pensées.

« Pardon. Oui. J'essayais d'imaginer... enfin, de voir mentalement ce que ça donnerait au doigt de la personne à qui je vais l'offrir... »

Je reposais mes yeux sur ma main. J'avais les doigts plus fins et plus longs que Jimin, mais elle était assez fine pour les siens, j'en étais convaincu. Elle était parfaite.

Je finis par la retirer et la redonner à la vendeuse. Je me sentis soudain étrangement nu.

« Je me demandais... Est-ce que vous faisiez des gravures, dans les bagues ?

Comme des mots ou des dates, à l'intérieur ?

Exactement.

Oui. La gravure est offerte.

Vraiment ?

Oui. Nous la faisons gratuitement à partir de 200 dollars.

Super.

Vous souhaitez regarder autre chose ?

Non, c'est bon.

Donc une seule bague ? »

Je souris et hochai la tête devant son air surpris.

« Oui. Une seule.

Très bien. Vous souhaitez y réfléchir ou vous avez pris votre décision ?

Je suis sûr de moi.

D'accord. Vous pouvez venir avec moi par ici, nous allons finaliser les détails de votre commande. Je peux aussi vous montrer un aperçu de la bague avec notre logiciel. »

Nous la suivîmes en direction de la caisse, et elle sortit un dossier qu'elle me tendit après avoir rempli certaines lignes.

« Vous pouvez compléter vos informations ici. Nous ferons le reste ensemble si vous le souhaitez.

D'accord. »

Je remplis le formulaire, puis le fis glisser avec le crayon vers elle alors qu'elle tapait sur une tablette. Elle me remercia, tourna la tablette vers nous, puis saisit le crayon.

« Alors. Pour le métal, nous avons dit gris ?

C'est ça.

Plutôt argent ? Or blanc ? Platine ou palladium ?

Vous pouvez me donner une estimation du prix ?

En restant sur un diamant classique, la bague serait à 1220 dollars pour le platine, 3330 dollars pour le palladium, et 340 dollars pour l'argent. Pour l'or blanc, on irait de 470 dollars pour du 9 carats, 600 dollars pour de l'or blanc 14 carats, et 800 dollars pour du 18 carats. »

Je n'y comprenais absolument rien. Seulement je m'étais fixé un budget de 500 à 600 dollars.

« Suivant la pierre, le prix change ?

Oui. Laquelle auriez-vous souhaitée ?

Je vous avoue que j'ai oublié tout ce que vous m'avez cité tout à l'heure, répondis-je avec un sourire gêné. Mais je voudrais une pierre bleue. »

Elle tapa sur sa tablette.

« Nous avons le diamant bleu. Ça donnerait ceci. Autrement, nous avons le saphir, et le cristal Swarovski bleu.

Saphir. »

Le mot avait quitté ma bouche sans que je ne m'en rende compte.

« Le saphir est une très belle pierre, acquiesça-t-elle. D'un bleu sombre, elle est élégante et discrète. Et sa signification plaît beaucoup.

Quelle est-elle ?

Elle symbolise la pureté des sentiments, une union apaisée et la fidélité. On dit qu'offrir un saphir à quelqu'un est un gage d'amour et d'engagement unique et éternel. Et pour les personnes croyant à l'astrologie, c'est une pierre liée au signe de la balance. »

Balance. C'était un signe.

« Alors ça sera un saphir.

Alors c'est parti pour le saphir, sourit-elle en tapant sur sa tablette. Ça donnerait ça, à priori. »

Je regardai la simulation 3D de la bague, et je n'en fus que plus convaincu.

« Du coup, pour le métal, murmura-t-elle.

J'avais un budget de 500 à 600 dollars. »

Elle répéta ce que je venais de lui dire, puis hocha la tête.

« Nous aurons donc l'argent pour 313 dollars, l'or 9 carats pour 446 dollars, et l'or 14 carats pour 582 dollars.

Or blanc, 14 carats. »

Je vis ma mère s'étouffer dans ma vision périphérique.

« Quoi ? ris-je en tournant la tête vers elle.

Rien. Je suis juste surprise. Tu es plutôt proche de tes sous en général, répondit-elle avec un sourire taquin.

Que veux-tu. On ne fait pas sa demande tous les jours... »

Elle me sourit, puis leva sa main gauche pour la passer dans mes cheveux. Je me laissai faire en lui souriant en retour, une vague agréable de chaleur emplissant ma poitrine, puis je repris conscience d'où nous étions, et de la jeune femme qui était en face de nous et attendait de pouvoir continuer sa vente.

« Pardon. Donc oui, or blanc 14 carats, et saphir.

C'est noté. Pour la gravure ?

Ça serait juste trois lettres. C'est possible ?

Bien sûr. Je vous écoute.

Les lettres "H", "L", et "J".

"H", "L", et "J" ?

C'est ça.

Une police particulière ? Nous avons ces quatre là.

Celle-là, dis-je en pointant la police classique avec empattement. C'est la plus lisible à mon goût.

Très bien. Un espacement entre les lettres ou non ?

Euh... léger, oui.

Un millimètre entre chaque ?

Un peu moins ?

Zéro virgule huit ? Si ça ne vous convient pas, nous pourrons toujours l'arranger à la fin.

Alors partons sur ça.

Parfait. Et concernant la taille ? Vous la connaissez ?

Non, mais j'ai apporté quelque chose. »

Je glissai ma main dans ma poche et en ressortis la bague que j'avais piquée à l'appartement un peu plus tôt.

« Je ne sais pas si ça peut vous aider...

Si, c'est encore mieux. Nous allons juste mesurer le diamètre de la bague ; nous ferons le même. »

Elle alla chercher un objet de forme conique en métal et le passa dans la bague. Le bijou s'arrêta à mi-chemin, et elle regarda la taille gravée dans l'instrument. Elle nota cette donnée sur le papier, puis me rendit la bague de Jimin. Je la rangeai précieusement dans ma poche de nouveau, et nous continuâmes. Nous finîmes par boucler la vente. Je versai un acompte de trente pour cent de la valeur finale, et avec ma mère, nous partîmes.

Aucun de nous ne prononça un mot pendant de longues minutes. Nous marchâmes simplement l'un à côté de l'autre, sans vraiment savoir où nous allions, et je finis par passer mon bras autour du sien. Elle ne dit rien et me rapprocha d'elle légèrement.

Après quelques minutes, je l'entendis renifler. Son autre main se posa sur mon bras et ses ongles s'enfoncèrent doucement dans le cuir de ma veste.

« Si tu savais ce que je suis fière de toi, Hayden. »

[...]

Plusieurs semaines étaient passées, et j'étais chez Dean avec tous nos amis pour son anniversaire. On ne m'avait autorisé à ne boire qu'une seule bière avec alcool, toutes les autres n'en contenaient pas et c'était horriblement frustrant. Je voyais les autres rire, s'amuser, sombrer de plus en plus dans un état de totale euphorie, et j'en étais privé. Moi, je restais avec ma boisson gazeuse sans grand intérêt, et mes pensées.

« Hyde ! s'écria soudain Steven en se laissant tomber à côté de moi. Arrête de tirer la gueule, par pitié !

Comment tu veux que je ne fasse pas la gueule ? Vous êtes tous bientôt bourrés, et je suis le seul con qui n'a pas le droit de boire.

Parce que tu es le seul con en dépression et avec un fort penchant alcoolique. »

Piqué au vif, je ne répondis pas. Il n'avait pas tort.

« Mais tu sais très bien qu'il n'y a pas besoin d'alcool pour s'amuser !

Alors pourquoi vous buvez tous au lieu de me soutenir dans mon sevrage ? J'ai l'impression de servir à rien.

Parce que c'est l'anniversaire de Dean, on doit quand même boire un coup ! Et tu as bu une bière.

Juste une.

Très bien, alors je passe à la bière sans alcool et au jus de fruit pour te soutenir, dans ce cas.

Très drôle.

Je t'assure. »

Il vida son verre, expira fortement, puis le posa avant de s'emparer d'une bière sans alcool. Il la décapsula, puis la tendit vers moi.

« Sans façon.

Je veux trinquer, imbécile. Lève ta bière. »

Un petit sourire naquit sur mon visage, et je m'emparai de ma bouteille pour venir taper dans la sienne.

« À la tienne ! »

Je répétai, puis portai ma boisson à ma bouche. Vraiment pas fameux. Il abaissa la sienne après quelques gorgées, puis l'observa.

« Pas ouf.

On est d'accord. »

Il la releva pourtant à son visage et continua de la descendre. Je le regardai faire quelques secondes, puis je repartis dans mes pensées.

J'avais récupéré la bague à la bijouterie la veille. Elle était parfaite. Vraiment parfaite.

Quand je l'avais montrée à ma mère, elle n'avait pu se retenir de laisser échapper quelques larmes, puis de me serrer dans ses bras en murmurant que son bébé devenait un homme, qu'elle était horriblement fière de moi, qu'elle espérait que tout s'arrangerait entre Jimin et moi, et qu'il accepterait.

Mais je n'en avais parlé à personne d'autre. Pas même à mes deux meilleurs potes. J'avais honte.

« Au fait, dit Steven en reposant sa bouteille vide sur la table. Toujours pas de nouvelles de ton fabuleux et époustouflant petit copain ? »

Le regard dans le vide, il me tira malgré tout un petit sourire, et je baissai la tête.

« Non. Sans doute parce que ce n'est plus mon petit copain. »

Il expira, puis vint taper sur ma cuisse de la paume de sa main.

« Il va bien finir par se rendre compte qu'il fait la plus grosse connerie de sa vie et qu'il ne peut pas vivre sans toi.

Bah après un mois et demi, il survit plutôt bien, je trouve.

Déjà !?

Oui.

Mais je croyais que ça faisait seulement deux semaines !

Non. Je ne vous en avais pas parlé avant, mais notre dispute date de fin septembre.

Putain, Hyde...

Quoi ? Ça change rien au fond du problème, au final.

Si, ça veut dire que c'est pire que ce que je pensais.

Si tu comptais me remonter le moral, c'est raté, mec. »

Il me regarda sans rien ajouter, puis tourna la tête. J'expirai fortement, puis me penchai pour m'emparer de mon paquet de cigarettes. Je me levai ensuite alors qu'il interpelait Dean, et je me dirigeai vers la cuisine pour aller fumer tranquillement.

J'ouvris la fenêtre, tentai d'ignorer la présence de bouteilles au frigo, et j'allumai ma cigarette. J'inspirai profondément, recrachant ma fumée en fermant les yeux.

Oui, ça allait bientôt faire un mois et demi que Jimin m'avait dit que nous devrions nous séparer. Et trois semaines que je m'étais excusé tout en lui demandant de revenir. Mais rien. Pas une réponse, pas un signe. Et malgré tout, comme un con, quelque chose au fond de moi continuait d'espérer. À un tel point que je lui avais acheté une bague de fiançailles.

J'étais vraiment un abruti fini. Il fallait espérer que je me réveille et que je la rapporte dans les trente prochains jours, sinon j'aurais 600 dollars dans le cul, et vu que je ne faisais absolument plus rien sur ma chaîne depuis un petit moment, ces 600 dollars représentaient une très grosse somme.

« Hyde... »

Je rouvris les yeux en reconnaissant la voix de Dean.

« C'est vrai, ce que Steven vient de me dire ?

De quoi ? soufflai-je. Que ça fait en réalité un mois et demi qu'on ne s'est pas adressé la parole ? »

Il resta muet, et j'entendis la porte de la pièce se fermer.

« Pourquoi tu ne nous en as pas parlé tout de suite ? demanda Steven.

Parce que je me disais que ça allait vite s'arranger, au début, avouai-je avant de tirer sur ma cigarette. Et puis en parler n'aurait rendu les choses que plus réelles. J'en avais pas le courage. »

Ils restèrent silencieux.

« Je peux vous avouer un truc ? murmurai-je après quelques secondes, comme si je n'avais pas envie qu'ils m'entendent.

Bien sûr, répondit Dean.

On t'écoute.

Vous vous souvenez, l'autre jour, quand on est allés traîner du côté du Grove ?

Oui ?

On est passés devant une bijouterie. »

Ils attendirent que je continue, mais je ne le fis pas. Leur silence me fit comprendre qu'ils devaient être en train de lire entre les lignes.

« Et alors ? finit par tenter Steven.

Ça faisait un moment que ça me tournait en tête, murmurai-je.

Tu l'as vraiment fait ? s'enquit Dean.

Fait quoi ? »

Steven répéta sa question, mais Dean ne répondit pas, et moi non plus.

« Disons que j'y pense de plus en plus, finis-je par répondre. Alors que pourtant, vu la situation actuelle, c'est complètement con.

J'ai pas capté, chuchota Steven.

Qu'est-ce que tu veux qu'il aille acheter dans une bijouterie ?

Des tas de choses, pourquoi tu penses que je pose la question ? »

Un nouveau silence s'ensuivit, et je tirai une fois de plus sur ma cigarette pour emplir mes poumons de cette fumée toxique qui me calmait un peu.

« Je ne saurais pas trop quoi te dire, vu la situation, dit calmement Dean. Mais si tu veux le faire, lance-toi. Je te soutiendrai toujours, tu le sais.

Tu disais pas ça y a deux ans quand j'ai sorti des covers, ricanai-je.

C'était différent, tu lui poignardais le cœur.

Bordel, l'un de vous va cracher le morceau ? vociféra Steven.

Mec, quelle est la seule chose qu'Hayden pourrait bien offrir à Jimin, que ce dernier ne pourrait pas s'offrir lui-même ?

Qu'est-ce que j'en sais, moi ? »

Quelques secondes passèrent, et je l'entendis prendre une immense inspiration, comme s'il venait de sortir la tête de l'eau.

« Attends, quoi !? s'écria-t-il.

Ce n'est pas trop tôt.

Non, tu te fous de moi ? Hyde, il est pas sérieux ? Tu veux le demander en mariage ?

Dean ? Non, quelle idée.

Je te parle de Jimin, tête de con !

Ça serait un peu fou comme idée, hein... »

J'entendis Steven faire trois attaques cardiaques dans mon dos alors que Dean ricanait légèrement en lui disant d'arrêter d'en faire des caisses.

Je n'osai pas leur dire que j'avais vraiment acheté cette fameuse bague. À quoi bon. Elle finirait par être revendue, refondue, et disparaître. À quoi bon leur faire un faux espoir. Mais au moins, je savais qu'ils me soutenaient sincèrement, et mine de rien, ça me fit un bien fou.

Je les entendis dans mon dos échanger quelques mots. Enfin, surtout Steven poser des tas de questions, et Dean tenter de lui répondre dans le plus grand des calmes, comme toujours.

Acheter une bague ? Poster une photo sur Twitter et Instagram ? Montrer au monde entier ce que j'étais sur le point de faire, en espérant que ça fasse revenir Jimin ? Faire ma demande aux yeux de tous pour qu'il soit obligé de me répondre, au moins en privé ?

Le cerveau de mon ami fourmillait d'idées, mais aucune n'arriverait à me satisfaire. Si je devais vraiment le faire, je voulais que ça soit en personne. Je voulais que Jimin découvre la bague lorsque je la lui donnerais. Même si c'était pour me prendre un râteau et me faire larguer officiellement ensuite.

Je sentis soudain un bras passer autour de mes épaules, et lorsque je tournai la tête sur ma gauche, je vis Steven tendre son téléphone devant nous.

« Souris, Hyde.

Pour quoi faire ?

Fais-moi confiance. »

Je roulai des yeux, puis regardai son écran en essayant de sourire. Il prit une photo, puis s'éloigna avant de sauter sur Dean. Je les écoutai d'une oreille, puis me perdis de nouveau dans mes pensées.

Après quelques minutes, je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Je sautai alors dessus, mais en voyant qu'il ne s'agissait que d'un tweet de Steven, je manquai de le ranger. Mais que pouvait-il tweeter maintenant, alors qu'il était dans la même pièce que nous ? Je déverrouillai donc mon téléphone et affichai le message.

Il avait posté la photo qu'il venait de prendre de nous deux, et l'avait accompagnée d'une courte légende : « Le bureau des objets trouvés vient de m'annoncer qu'après 45 jours, le cœur d'Hayden serait à donner. Si son propriétaire le reconnaît, qu'il se manifeste, sinon je le récupère ! »

J'expirai bruyamment par le nez et rangeai mon téléphone dans ma poche.

Je terminai ma cigarette, l'écrasai, puis je me retournai vers mes deux amis qui semblaient toujours comploter.

« Je vais rentrer, je fais tache ici.

Tu fais tache ? N'importe quoi, répondit Dean.

Si. Je bois pas, je m'amuse pas, je ternis l'ambiance. Je sers à rien.

Hors de question que tu partes, Hyde. C'est mon anniversaire : tu dois rester jusqu'au bout.

Vous en avez pas marre de me baby-sitter, honnêtement ?

Si. Clairement ras-le-cul, mais on est tes tuteurs. On s'est engagés, alors on continuera de te surveiller jusqu'à ce que tu ailles mieux. »

Je leur fis un petit sourire en coin, puis Steven vint de nouveau poser son bras autour de mes épaules.

« Allez, Hyde, on va bien trouver quelque chose à faire pour te changer les idées, et qui ne nécessite pas de l'alcool !

Vu que tu viens de déclarer que tu voulais récupérer mon cœur, je confirme, tu dois aussi arrêter de boire. »

Il rit, puis me secoua.

« Allez, viens. On va s'amuser. »

Il réussit à me tirer un sourire. Dean tapa doucement dans mon dos. Oui, je pouvais leur faire confiance, on allait s'amuser.

[...]

Lorsque je m'éveillai, crevant de chaud et ayant mal partout, je retirai les bras qui passaient sur mon corps, et repoussai celui qui se trouvait en face de moi. J'entendis grogner, et en entrouvrant les yeux, je vis qu'il s'agissait de Steven. En jetant un coup d'œil dans mon dos, je vis que Dean était là aussi. Il revint d'ailleurs placer son bras gauche au niveau de ma taille, alors je saisis son poignet et vins le remettre chez lui. Je les aimais bien, mais fallait pas déconner.

Je m'extirpai des draps difficilement, coincé entre mes deux amis, et je quittai la chambre.

Je passai aux toilettes, puis allai à la cuisine pour me désaltérer. Le reste de l'appartement était désert, tous ses amis étaient partis en fin de soirée. Seuls Steven et moi étions restés.

Ils avaient d'ailleurs tenu leur promesse, comme toujours. On s'était amusés. L'ombre de Jimin avait tout de même plané sur moi pendant toutes ces heures, mais j'avais réussi à ne pas me faire engloutir, cette fois. J'étais content.

Je vidai un nouveau verre d'eau, assoiffé, mais surpris du plaisir que c'était, de se réveiller d'une soirée sans gueule de bois ni black-out, et j'hésitai ensuite sur ce que je devais faire. Rester au salon ? Rentrer chez moi ? Retourner au lit avec eux ? Oh, cette formulation était trop bizarre.

En voyant qu'il n'était que dix heures du matin, je finis par opter pour la chambre. Je retraversai donc l'appartement et grimpai de nouveau sur le lit.

Steven avait roulé au milieu du matelas et occupait donc ma place, alors je le poussai pour revenir me coucher entre les deux, mais je dus capituler. Je me rallongeai donc sur la droite du lit, et en voyant mon téléphone posé sur la table de nuit, je l'attrapai. J'allais le reposer à sa place quand mon cœur s'arrêta. Je ramenai l'écran à mes yeux et clignai des paupières plusieurs fois. Le nom de Jimin était affiché.

Je me redressai immédiatement, désormais assis, et j'ouvris la conversation.

Mes pupilles tombèrent sur les messages, et mes yeux commencèrent à me piquer. Je relus encore et encore les quatre messages qui étaient affichés. Ma main gauche chercha le bras de Steven à l'aveugle, et je commençai à hyperventiler.

« Les mecs... Les mecs... »

Je secouai de plus en plus le bras de Steven qui commença à s'éveiller en grognant, et quand il fut vraiment réveillé, il se redressa d'un coup.

« Quoi ? s'écria-t-il. Qu'est-ce qu'il y a ?

Jimin...

Quoi ? Qu'est-ce qu'il a ? Il t'a répondu ?

Quoi ? grogna Dean en émergeant à son tour.

Oui ! Oui, il m'a répondu !

Sérieux !?

Qu'est-ce qu'il te dit ? »

Je me jetai sur eux, sanglotant comme une merde, et les fis retomber sur le lit en gémissant de douleur.

« Merci, les mecs. Merci. »

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