
𝟎𝟓:𝟏𝟒𝟏 - Sleeping With Sirens, 𝐵𝑒𝑡𝑡𝑒𝑟 𝑂𝑓𝑓 𝐷𝑒𝑎𝑑
[02/10/2023]
Bonjour bonjour !
J'espère que vous allez bien !
Actuellement, je suis dans le train en direction de Daegu. On va y passer la journée et la nuit, et demain, direction Busan !
Hier on est allées à Gangnam, parce que ça fait 7 ans que je dis que je me ramènerais une Gangnam doll à chacun de mes voyages, et 7 ans que je me dis que la prochaine, ça serait celle de FTISLAND. Mais quand on est sorties du métro : pas de boutique 🤡
On a descendu la rue et on a vu que plusieurs des statues (les gros ours représentants des groupes de K-pop sur la K-star road, ça doit plus vous parler maintenant que j'y pense mdr) avaient été enlevées, puis que l'ordre n'était plus le même qu'avant, et ensuite que ça descendait pas aussi bas que ça, il y a sept ans. On pense qu'ils sont en train de refaire/allonger la rue, et que c'est peut-être pour ça que la boutique a sauté. J'espère qu'ils la remettront en place d'ici quelques semaines/mois, je VEUX mon nounours 😭😭😭
Bref.
Le fait de programmer mes chapitres est perturbant, parce qu'étant donné que vous n'avez pas encore lu le précédent, à l'heure où j'écris cette intro, je ne peux pas trop répondre à vos questions ou vous parler du chapitre XD
Je serai de retour à Séoul lorsque ce chapitre sortira. Je suis plutôt contente de l'avance que j'ai réussi à prendre, je ne vous le cache pas 🤧
En tout cas, j'espère que l'histoire continue de vous plaire, et qu'il en sera de même pour ce chapitre.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Plusieurs jours étaient passés depuis l'anniversaire de Jimin, et depuis ces trois messages. Il les avait vus, mais il ne m'avait pas répondu, et j'avais dû me faire à l'idée que c'était terminé. Une nouvelle fois.
Je faisais encore moins de choses qu'avant, je buvais encore plus, je pleurais davantage, mais cette fois, j'avais mes amis près de moi.
Dean se sentait mal de m'avoir poussé à faire le premier pas vers Jimin quand il voyait la façon dont les choses avaient tourné, mais je ne lui en voulais pas. Au moins, maintenant, je pouvais tenter de l'oublier et de passer à autre chose. Je pouvais de nouveau m'envoyer en l'air avec n'importe qui sans me prendre la tête, et je pouvais lui souhaiter une bonne continuation de loin en espérant que ses prochaines liaisons soient moins dangereuses que la nôtre.
Je pouvais. Mais je n'allais pas le faire. Parce que je n'en avais aucune envie, et que même si j'en avais eu envie, j'en aurais été incapable. J'étais toujours dans le déni, je refusais d'accepter le fait que son silence signifiait une rupture. Peut-être parce qu'au fond de moi, une petite voix me disait que ce n'était pas le cas, qu'il y avait une explication, qu'il m'aimait toujours, et que si je faisais un pas de travers, je lui briserais le cœur à jamais. Même si le mien était en miette et par sa faute, je n'avais pas envie de lui retourner cette douleur. Peut-être souffrait-il aussi de son côté. Je ne voulais pas qu'il souffre davantage.
Bientôt, nous arriverions à l'anniversaire d'Ally. Bientôt, nous arriverions à Halloween. Bientôt, nous arriverions à l'anniversaire de Dean. Que des occasions d'être entouré, de picoler, et de ne pas penser à lui. Ou au contraire, de sentir davantage son absence, et de penser à lui une fois le cerveau noyé dans l'alcool.
Nous nous baladions dans le grand centre commercial The Grove depuis de longues minutes, quand deux filles sortant d'une boutique en gloussant et manquant de rentrer dans notre groupe me firent relever la tête. Je marchais en suivant mes amis, les mains soit dans les poches, soit occupées à me pourrir les poumons davantage alors je n'avais pas fait attention à l'endroit où nous étions.
Elles s'excusèrent en continuant de rire, deux amis de Dylan leur adressèrent quelques mots avant de les draguer lourdement, et elles s'enfuirent.
Nous reprîmes notre route, et je leur enchaînai le pas après quelques secondes. J'expirai bruyamment, puis tournai la tête sur ma droite pour regarder quelle était la boutique qu'elles venaient de quitter et qui pouvait les mettre dans cet état. Je me figeai alors, les yeux rivés sur la vitrine du joaillier, et mon cœur bondit dans ma poitrine.
« Hyde ? »
Je fermai les yeux et secouai la tête rapidement, puis je rejoignis le groupe dont certains membres s'étaient arrêtés en voyant que je n'étais plus là. Dean reprit la marche, et Steven ne rajouta rien lorsque j'arrivai à son niveau. Il leva simplement son bras et tapota le haut de mon dos avec soutien.
Je restai absent toute la fin d'après-midi. En rentrant à la maison, je jouai avec Ally une bonne heure, mais elle avait beau essayer de me faire rire et de me changer les idées, elle voyait bien que mon sourire était faux, et à force, ça lui faisait perdre le sien. Alors, comme tous les jours où ça se produisait, je la prenais dans mes bras et je m'excusais de la rendre triste, tout en lui promettant que ça irait mieux bientôt.
Je mangeai peu au dîner, mon père me fit des remarques, mon frère sourit dans son coin, et ma mère s'inquiéta. Je quittai donc la table pour ne plus les voir ni les entendre, et je montai directement au lit.
Comme toutes les nuits, j'eus du mal à m'endormir, et une fois dans les limbes, le même rêve, le même cauchemar vint me hanter. Jimin, encore et toujours, dans la pièce à côté de celle dans laquelle je me trouvais, qui pleurait encore et encore en me haïssant et en souhaitant ne jamais m'avoir rencontré. Nous étions seulement séparés par une vitre, je le voyais, je l'appelais, mais il ne m'entendait pas, ne relevait pas le visage donc ne me voyait pas, et plus j'essayais de faire en sorte qu'il me voie et retire tout ce qu'il avait dit, plus la pièce dans laquelle il se trouvait s'allongeait, et plus il s'éloignait de moi.
Et comme toutes les nuits, je me réveillais en panique et en sueur, et je grelottais sous la couette, le cœur battant, pendant un long moment avant de réussir à me rendormir. Mais cette fois, il y avait un détail qui était différent, il y avait quelque chose qui refusait de quitter mon esprit. La chose que j'aurais achetée si j'avais été assez fou pour le faire.
[...]
Lorsque je me réveillai pour la deuxième fois, sur le coup de dix heures, je me levai, allai prendre une douche, puis je revins m'habiller dans ma chambre. Je descendis, me fis un café que je ne bus qu'à moitié, puis je quittai la maison.
Une fois garé dans le district de Fairfax, je partis vers le sud en direction du centre commercial où nous avions été la veille. Une fois arrivé, je tournai encore et encore entre les boutiques, avant de tomber sur la bijouterie en question. Je me posai devant la vitrine, puis observai.
Après deux bonnes minutes, je finis par bouger et passai la porte. Je fus accueilli par deux femmes qui me souhaitèrent la bienvenue, et je les saluai à peine, mal à l'aise. Je ne savais même pas ce que je faisais ici. Enfin, je savais ce que mon cœur préparait, mais mon cerveau n'était pas d'accord. Tout était confus dans mon corps.
Je regardai sans regarder ; je savais que je n'achèterais rien parce que, qu'est-ce que je pourrais acheter ? Mais je restai quand même, je regardai quand même en faisant le tour des vitrines.
« Je peux vous aider ? »
Je sursautai et relevai le visage sur l'une des femmes qui s'était approchée de moi. Je ne savais même pas quoi répondre. Oui ? Mais pour quoi ? Alors mieux valait répondre non. Mais dans ce cas, pourquoi rester ici à tourner autour des bijoux ? Si je leur semblais trop louche, j'allais finir embarqué par les flics.
« Je regarde juste. Pour trouver une idée, bafouillai-je.
– D'accord, n'hésitez pas si vous avez besoin d'un renseignement.
– Merci. »
Elle me sourit et s'éloigna. Je pus enfin respirer.
Je refis face à la vitrine et observai ce qu'il y avait. Il y avait autant de choses très chères qu'abordables, et j'étais surpris. Seulement je finis par me raisonner, me dire que je n'avais rien à faire là, et je remerciai les deux vendeuses avant de m'enfuir.
Qu'est-ce que je foutais, bordel ?
J'allai retrouver ma voiture en fumant clope sur clope, et une fois dedans, je démarrai et repartis vers le nord. Arrivé à West Hollywood, je me dirigeai vers l'appartement, me garai, et m'empressai de retrouver le logement.
Lorsque je poussai la porte, il était vide. Comme toujours. Mais ce n'était pas ce qui m'avait conduit ici, cette fois.
Je filai vers la chambre et commençai à fouiller dans les tables de nuit, la commode, puis la salle de bain, et lorsque je tombai sur un petit coffret en bois verni, je l'ouvris avec peur. Le soulagement fut immédiat lorsque j'aperçus deux bagues à l'intérieur, accompagnées de plusieurs paires de boucles d'oreilles et de quelques bracelets. Je m'en emparai, et en voyant qu'elles étaient de la même taille, je n'en gardai qu'une et rangeai l'autre.
Qu'est-ce que je faisais ? Je n'en savais rien.
Je reposai le coffret et retournai dans la chambre où je me laissai tomber sur le lit. J'observai le double anneau, probablement en argent ou en or blanc, et je le passai sur mes propres doigts. Il était un peu grand pour moi, quel que soit le doigt sur lequel je tentais de l'enfiler.
Je le passai sur mon annulaire gauche et je l'y laissai, l'observant longuement en silence. Ça faisait étrange de voir une bague sur moi, depuis toutes ces années. Mais ici...
Bordel, je faisais n'importe quoi.
Je ramenai ma main vers moi pour la retirer, mais l'autre se figea sur l'anneau. Je fermai les yeux, le cœur battant, et je me retournai sur le lit. Les draps avaient perdu l'odeur de Jimin, désormais, et ma poitrine se serrait davantage. Avait-il laissé un flacon de parfum, dans la salle de bain ? Je pourrais en imprégner la couette et les oreillers pour me sentir moins seul.
Je ricanai, puis réprimai un sanglot après quelques secondes. J'étais pitoyable.
[...]
Lorsque je me réveillai quelques heures plus tard, totalement perdu, je n'avais qu'une seule chose à l'esprit : ma mère.
Je me levai d'un bond, glissai la bague de Jimin dans la poche de mon pantalon, et je m'empressai de rentrer à la maison. En voyant que ma mère n'y était pas, je réalisai que oui, les gens normaux travaillaient, ne passaient pas leurs journées à se lamenter en profitant de quelques dollars amassés sans travailler et du confort de la maison parentale, mais la culpabilité serait pour plus tard. Je devais la trouver.
Alors je remontai dans ma voiture et je partis en direction de son lieu de travail. Lorsque cinq minutes plus tard j'arrivai devant le bâtiment de son agence, je tournai un moment avant de trouver un endroit où me garer, puis je pressai le pas.
Je poussai la porte vitrée et fus salué par une femme qui me reconnut immédiatement. Je lui répondis et l'informai que j'avais besoin de voir ma mère, sans plus m'étaler sur la raison de ma venue. Je m'enfonçai dans le bâtiment, et quand j'arrivai devant son bureau, je poussai la porte sans frapper. Elle sursauta alors, porta sa main à son cœur, puis son visage changea brusquement d'expression.
« Hayden ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
– Fallait que je te parle.
– Pardon ? Ça ne pouvait pas attendre ce soir ?
– Non. »
Elle se leva immédiatement et fit le tour de son bureau pour me rejoindre.
« Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu me fais peur ! »
Je la pris dans mes bras sans la prévenir, et je me mis à trembler.
« Mon chéri, parle-moi...
– Je sais plus où j'en suis, je suis perdu, je fais n'importe quoi, je pense que je vais faire une connerie... »
Elle se tendit immédiatement et je la sentis trembler une seconde elle aussi.
« C'est Jimin ? »
Je secouai simplement la tête contre son épaule.
« Il te manque ?
– À en crever, lâchai-je en étouffant un sanglot.
– Tu n'as qu'à le rejoindre... Tu n'as pas assez d'argent ?
– Je ne sais pas s'il veut encore de moi.
– Comment ça ?
– On s'est disputés y a presque un mois... Il m'a dit qu'on n'avait qu'à se séparer... Il ne m'a pas renvoyé de message depuis... »
Mon cœur était en miettes et je n'allais pas pouvoir retenir mes larmes encore longtemps. Elle resserra son bras gauche autour de moi et caressa tendrement mon dos de l'autre.
« Et toi, tu lui en as renvoyé ?
– Oui... L'autre soir... Mais il ne m'a pas répondu.
– Qu'est-ce que tu lui as dit ?
– Que je m'excusais pour la dispute, et que je l'aimais... Il a vu mes messages, mais il ne m'a pas répondu... Je perds la tête...
– L'amour rend comme ça, ce n'est pas de ta faute.
– Je veux qu'il revienne...
– Il lui faut peut-être du temps, supposa-t-elle doucement. Sois patient.
– Ça fait déjà un mois que je patiente. J'en peux plus.
– Alors recommence. Refais tes excuses une fois de plus, redis-lui que tu l'aimes. Dis-lui que tu vas partir en Corée et que tu veux le voir.
– Tu penses ?
– Oui. Montre-lui que tu es prêt à tout pour lui.
– Justement...
– "Justement" ?
– C'est ça, la connerie que je suis sur le point de faire.
– De repartir en Corée ?
– Pire.
– Qu'est-ce que tu veux dire ? »
Sa voix avait tremblé.
« Tu peux venir avec moi ?
– Maintenant ? Hayden, je...
– S'il te plaît... J'ai besoin de toi... »
Elle esquissa un mouvement pour me repousser, puis me reprit contre elle.
« Je vais prévenir mon patron. Tu me laisses cinq minutes ?
– Merci... »
J'acceptai enfin de la laisser partir et elle relâcha son étreinte. Je reculai pour qu'elle puisse quitter la pièce et je la suivis du regard jusqu'à ce qu'elle passe la porte. Je posai ensuite mes yeux sur son bureau, son ordinateur allumé, les documents éparpillés sur le bois clair et sur lesquels elle travaillait jusqu'à ce que je ne débarque sans prévenir.
Je venais de lui faire un caprice et j'allais lui faire perdre une demi-journée de salaire. Je m'en voulais. Mais est-ce que j'allais faire machine arrière ? Non.
« C'est bon, me dit-elle en revenant dans la pièce après un instant. Je range juste mes affaires. Tu veux bien ?
– Oui. Oui, bien sûr. »
Je tentai de lui envoyer un sourire, et elle fit de même avant de repasser derrière son bureau. Je la regardai ranger les documents, sauvegarder ce qu'elle avait sur son ordinateur, l'éteindre, puis déblayer le bois pour que tout soit propre.
« C'est bon, on peut y aller.
– Super. »
Elle enfila son manteau et je m'emparai de son sac à main pour elle.
« Tu es venu en voiture ?
– Oui. Mais je ne sais même pas où aller.
– Comment ça ?
– Je veux lui acheter quelque chose... Mais je n'ai aucune idée de comment m'y prendre, quoi choisir, où aller. Je suis totalement paumé.
– Qu'est-ce que tu veux lui acheter ?
– Un bijou. »
Elle resta silencieuse, puis hocha la tête en refermant la porte de son bureau.
« Alors il suffit d'aller dans une bijouterie.
– Mais laquelle ? Comment choisir ?
– Tu veux le meilleur ?
– Oui.
– On peut aller dans la bijouterie où nous allons avec ton père, si tu veux. Il y a un large choix.
– D'accord. Faisons ça. »
Elle salua sa collègue à l'accueil, je fis de même mais la tête ailleurs, et nous sortîmes. Une fois sur le trottoir, je m'arrêtai et dus réfléchir à l'endroit où j'étais garé, puis je saisis le poignet de ma mère et je l'entraînai derrière moi.
Arrivés à ma voiture, je l'ouvris et nous montâmes dedans. Elle m'indiqua le nom de la boutique et l'adresse, et je démarrai. Le trajet se fit en silence, mais l'esprit embrouillé, comme toujours, je ne ressentis pas s'il y avait un malaise.
Lorsque je me garai un quart d'heure plus tard, je la laissai me guider jusqu'à la bijouterie. Nous entrâmes, fûmes salués par les vendeurs, et je commençai à faire le tour du magasin. Tout était beau, tout brillait, tout était cher, tout irait bien à Jimin. Mais rien ne me tapait dans l'œil, rien n'était assez beau tout en étant assez discret pour lui.
« Tu as trouvé quelque chose ? me demanda ma mère après un instant.
– Non.
– Qu'est-ce que tu cherches exactement ?
– Je pense que tu as deviné. »
Elle resta silencieuse, et quand je remarquai qu'elle ne me suivait plus, je me retournai vers elle. Son visage tremblait ; elle était partagée entre tout un tas d'émotions. Lorsque son regard croisa le mien, elle lâcha un sanglot avant de se reprendre rapidement.
« Vraiment ? me demanda-t-elle dans un souffle, une larme dévalant sa joue.
– C'est pour ça que je te dis que je perds la tête.
– Tu vas vraiment... lui faire ta demande ?
– Je vais essayer. Ça ne dépendra que de lui.
– Et ensuite ? Tu as pensé à la suite ? Et à ton père ?
– Je me fiche de ce que peut penser papa. Et la suite, j'y pense tous les jours depuis des mois. Que je lui fasse ma demande ou pas ne changera rien sur ça. Ça nous aidera à traverser les frontières plus facilement, au moins. Mais surtout, ça sera officiel. Même si personne n'est au courant, pour nous, ça sera officiel. Si j'arrive à lui demander, s'il a le courage de m'écouter et de me répondre, et surtout d'accepter, alors j'espère que ce genre de dispute n'arrivera plus jamais, ou ne créera pas ce même sentiment d'insécurité qu'aujourd'hui. Je suis épuisé par ces situations ambiguës, je n'ai même plus envie de me complaire dans l'incertitude. Dean m'a remis la tête sur les épaules. Et puis, je t'avais promis la dernière fois de ne pas recommencer à me foutre en l'air, et je n'ai pas tenu ma promesse...
– Au moins tu es venu me parler, me sourit-elle, les yeux brillants. Tu ne t'es pas enfermé comme la dernière fois. »
Je lui lançai un sourire désolé, puis je me tournai de nouveau pour regarder les bijoux exposés.
« Tu cherches quel genre de bague ? Que je puisse t'aider ?
– Quelque chose d'assez discret, pour qu'il puisse la porter s'il en a envie sans que ça ne soit évident. Et pas un truc trop féminin non plus.
– Je vois. »
Elle regarda plus attentivement avec moi, et après quelques minutes, elle attrapa la manche de ma veste et tira dessus.
« Ça, tu n'aimes pas ?
– Trop brillant.
– Tu ne veux pas du tout de pierre ?
– Pourquoi pas, mais là elle est trop grosse. Même si je sais qu'il lui est déjà arrivé de porter des bagues assez larges ou avec des grosses pierres, là c'est trop luxueux pour n'être qu'un accessoire de mode.
– Eh bien, je ne te pensais pas si critique et précis sur ce que tu voulais. Tu as vraiment besoin de moi ?
– Oui. »
Nous continuâmes de regarder. Un vendeur s'approcha ensuite de nous pour nous aider, mais j'en étais venu à la conclusion que rien ne me plaisait, rien ne correspondait vraiment à ce que j'imaginais, alors je le remerciai, et nous partîmes.
Ma mère me demanda ce que je voulais faire, et je répondis que nous allions tout simplement partir à la recherche d'une autre bijouterie. Nous en fîmes une deuxième, une troisième, nous entrâmes même chez Swarovski, et bien que l'idée de couvrir le corps de Jimin de diamants me plaisait bien, nous en ressortîmes une nouvelle fois les mains vides. Je désespérais.
Mon ventre commença à se tordre et ma poitrine à se comprimer. Il me fallait cette bague. Il fallait que je lui offre, par n'importe quel moyen possible.
Ma mère sentit que je commençais à angoisser alors elle glissa son bras sous le mien.
« Tu vas trouver. Ne t'en fais pas. »
Je ne répondis pas et serrai discrètement son bras contre moi. Ça me faisait du bien qu'elle soit là avec moi. Plus que pour m'aider à choisir, elle allait surtout m'empêcher de me défiler. C'était surtout ça dont j'avais besoin, désormais.
Nous entrâmes dans une énième boutique, mais cette fois, mes yeux s'arrêtèrent sur quelque chose et mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Je l'avais trouvée.
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