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𝟎𝟓:𝟏𝟑𝟐 - Thirty Seconds To Mars, 𝐴 𝐵𝑒𝑎𝑢𝑡𝑖𝑓𝑢𝑙 𝐿𝑖𝑒

[01/09/2023]

Bonsoir bonsoir !

Encore Happy JK Day~

Décidemment, deux jours de suite que je le souhaite dans une publication ; les autres n'ont pas cette chance ptdr

Je ne vais pas avoir grand chose à dire dans cette intro, pour une fois. Je suis en train de m'enjailler sur Ladies' Code, ça fait trop longtemps que je ne les ai pas écoutées, je les aime tellement omg

D'ailleurs, je me retiens de hurler et de sauter partout ; l'amie avec qui je vais en Corée dans trois semaines a réussi à avoir sa place pour CNBLUE, du coup moi j'ai pris la mienne pour le Musical "We will rock you" le même soir, où Sojung de Ladies' Code, alias mon amoureuse, la femme de ma vie, bref, va performer. C'est une petite salle, elle a l'air trop chouette, et je vais être ultra près. Je vais quasiment rien comprendre, mais va falloir me ramasser à la petite cuillère à la fin de la représentation. En plus je vais y aller le lendemain de mon anniversaire (j'espère que j'aurai décuvé ptdr). J'suis trop heureuse.

Bref, je vous poste ce chapitre et je vais dormir. Ça fait trois nuits que je dors à peine quatre heures, je vais pas tenir longtemps. Incroyable que je ne me tape pas des migraines à répétition, d'ailleurs.

De base, ce chapitre ne faisait qu'un avec le précédent, mais j'ai dû le couper, c'était beaucoup trop long. Le début est du coup peut-être un peu abrupte, désolée pour ça x)

Désolée aussi s'il reste des fautes. Je viens d'en trouver deux rien qu'en prévisualisant le chapitre pour voir si ma mise en page était ok 🙄

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Au bout d'une demi-heure, j'arrivai devant l'hôtel. J'en fis le tour pour trouver un endroit où me garer. Je quittai ma voiture en repassant ma veste sur mes épaules. J'en boutonnai les boutons au niveau de mon sternum, puis inspirai fortement.

Arrivé devant le petit chemin menant aux grandes portes vitrées du hall, je manquai de faire demi-tour en apercevant d'immenses vigiles, sans sourire et aux oreillettes, qui gardaient l'entrée de l'hôtel. J'aurais dû me douter qu'il y aurait une sécurité de mise en place, étant donné qui logeait ici...

Je pris malgré tout mon courage à deux mains et je continuai mon chemin. Après tout, j'avais le badge que m'avait fait faire Jimin. Si jamais ils voulaient me bloquer, ça suffirait peut-être pour qu'ils me laissent passer.

Par chance, même si leur regard insistant me mit extrêmement mal à l'aise pendant que j'avançais vers eux, ils me saluèrent et me laissèrent passer sans aucun problème.

Je franchis donc les portes de l'hôtel et me retrouvai dans un gigantesque hall tout en longueur, au carrelage blanc et à la décoration assez épurée, dans des tons allant du marron au jaune. Je fis un signe de tête aux femmes se trouvant à la réception et continuai mon chemin comme si je savais où j'étais et où je devais aller. Ce n'était absolument pas le cas.

Je m'éloignai au maximum de l'accueil, et je trouvai le restaurant. J'y entrai alors et m'assis à une table en observant autour de moi. Il n'y avait pas grand monde, vu l'heure et le jour que nous étions, mais à bien y réfléchir, la plupart des personnes séjournant ici devaient se faire monter leurs plats. Jimin n'allait sûrement pas descendre prendre son petit déjeuner.

Je soupirai, et lorsqu'un serveur s'approcha de moi pour me demander ce que je voulais, je lui commandai un café et quelques viennoiseries. J'avais faim.

En voyant des journaux mis à disposition un peu plus loin, j'allai en chercher un et revins à ma table pour patienter. Je vérifiai mon téléphone, mais toujours rien. J'expirai alors et commençai à lire la première page, quand on m'apporta mon petit déjeuner. Je remerciai le serveur et testai rapidement la température de mon café avant de me remettre à ma lecture.

Après quelques minutes, j'entendis que l'on parlait coréen autour de moi et ça me fit sortir de l'article que je lisais sur notre triste président. Je relevai la tête et observai discrètement d'où venaient les voix. Un groupe d'une dizaine de personnes venait de s'attabler et discutait visiblement de la cérémonie à laquelle ils devaient se rendre avec le groupe d'ici une heure, se plaignant qu'ils n'avaient pas assez dormi, que le groupe aurait pu se faire maquiller et habiller ici, ou alors qu'on aurait pu se passer d'eux le temps que les sept membres soient affairés.

Ça travaillait avec BTS, ça devait très bien gagner sa vie, et ça osait se plaindre. Des baffes. Qu'ils me donnent leur poste s'ils n'en voulaient pas. Même si je ne tiendrais pas leur rythme, si c'était pour accompagner Jimin partout, je le ferais avec plaisir.

Passons.

Je continuai de déjeuner en lisant mon journal, quand une voix familière salua les Coréens présents. Je relevai immédiatement les yeux et découvris le colocataire de mon amant, et l'autre rappeur dont le prénom m'échappait. Ils prirent place à une table à côté des membres de leur staff et je commençai à me demander si Jimin descendrait aussi ou non.

Je récupérai mon téléphone et ouvris notre conversation. J'y tapai un message, lui demandant s'il avait bien dormi, et il me répondit deux minutes plus tard qu'il aurait préféré dormir plus, et que même en dormant moins, il aurait sûrement mieux dormi s'il avait été avec moi. Je lui demandai alors ni vu ni connu s'il avait bien mangé et s'il était prêt pour sa journée, ce à quoi il me répondit qu'il n'avait pas très faim. Saloperie.

Je l'engueulai donc, et lorsqu'il me dit qu'il allait se faire monter un repas, je serrai les dents. Saloperie.

Il fallait qu'il descende ici. Moi, je ne pouvais pas monter. Devrais-je me signaler à ses amis et au staff ? Non, mauvaise idée.

Je continuai de me torturer pendant plusieurs minutes, notre conversation toujours ouverte, quand j'entendis sa voix.

Le haut de mon journal retomba immédiatement et je le regardai avancer vers la quinzaine de personnes qui déjeunait en discutant joyeusement. Il s'approcha de ses amis et échangea quelques mots avec eux, que je ne pus pas entendre d'où j'étais pour le moment, et il se redressa ensuite pour faire demi-tour. Il était où le petit déjeuner, Park Jimin ?

Je déverrouillai mon téléphone et lançai directement un appel. Je le vis s'arrêter, sortir son téléphone de sa poche, puis quitter le restaurant en vitesse.

« Coucou, dit-il contre mon oreille.

Salut. Il est où, le petit dej' ?

Comment ça ?

T'as pas déjeuné.

Mais si, je viens de commander. Ça va arriver dans ma chambre.

Tu mens.

D'où je mens ? »

Je reposai mon journal, changeai mon téléphone de main, puis je vidai ma dernière goutte de café avant de me lever en laissant un billet sur la table.

« Hayden ?

Tu mens, Kitty.

Je mens ? N'importe quoi. Et puis même si c'était le cas, je fais bien ce que je veux », grogna-t-il.

Je ricanai, repris le journal dans ma main droite, et m'en servis pour cacher mon visage le temps de passer à côté de la table de son staff. Malheureusement, mon regard croisa celui de Rahyeon et il me reconnut immédiatement. J'eus cependant le temps de lui faire signe de ne rien dire tout en lui envoyant un clin d'œil, et je m'empressai de m'enfuir.

« Bon, tu vas me répondre à la fin ? répéta Jimin. Qu'est-ce que tu me veux ? »

Je l'aperçus, tournant en rond non loin des ascenseurs en tapant le sol de ses semelles.

« Je veux que tu manges pour prendre des forces, bébé.

Mais je n'ai pas faim, je te dis. »

Je m'assis sur l'un des fauteuils marron près du hall d'entrée et dépliai de nouveau le journal devant moi. J'augmentai le volume de l'appel pour pouvoir l'entendre me parler sans avoir le téléphone contre mon oreille, et je continuai de l'observer de loin.

« Bon, tu ne m'en veux pas mais je raccroche, on vient de frapper à ma porte.

Tu mens de plus en plus mal, chaton.

Tu m'emmerdes. Retourne dormir. Pourquoi tu es déjà levé, sérieux ?

Parce que je voulais te voir.

Me voir ? Alors il fallait faire un appel vidéo, tu es débile ou quoi ?

Pas besoin d'appel vidéo.

Je ne te suis pas.

Ces vêtements te vont vraiment bien.

Merci, mais je ne vois pas le rapport. »

Je ne répondis pas, et il resta silencieux pendant un instant, attendant ma réponse, avant de soudain comprendre ce que je venais de dire.

« Attends, quoi !? s'écria-t-il en se retournant.

Ces vêtements te vont bien.

Comment tu peux savoir ce que je porte ? Tu as vu des photos quelque part ?

Non, t'en fais pas. Aucun stalker dans ton hôtel.

Alors qu'est-ce que je porte ?

Un pantalon noir qui te moule juste comme il faut et me fait perdre la tête d'ici, et une chemise blanche très ample et transparente, qui, je l'espère, si un jour tu la portes pour moi, n'aura pas de débardeur en-dessous pour cacher les baisers que je te-

Ne le dis pas ! me coupa-t-il vivement. Tu es là ?

Peut-être. Cherche-moi. »

Il tourna encore, regardant autour de lui, observant toutes les personnes présentes dans le hall. Nous n'étions pas nombreux alors le tour fut vite fait. Ses yeux passèrent d'ailleurs sur moi mais ils repartirent bien vite. Il fit demi-tour pour retourner vers le restaurant mais je le retins.

« Non, je suis ici, Kitty. »

Il s'arrêta et revint dans le hall. Je sentis ses yeux repasser sur moi mais il ne s'arrêta pas et je ricanai.

« Tu refroidis. »

Il s'arrêta de nouveau, puis se retourna sur moi. En sentant son regard insistant, je laissai tomber le haut du journal sur l'arrière afin de le plier en deux, et c'est là que nos yeux se croisèrent. Les siens s'écarquillèrent tandis que sa bouche s'ouvrit en grand pour inspirer, mais aucun son n'en sortit. Je remontai mon téléphone contre mon oreille.

« Bravo. Tu m'as trouvé. »

Il resta muet, me regarda de haut en bas, puis remonta ses yeux dans les miens.

« Pince-moi, je rêve...

Approche-toi dans ce cas, je ne peux pas le faire d'ici. »

Il continua de me dévisager d'un air incrédule, puis il sembla se reprendre.

« Ne bouge pas. J'en ai pour cinq minutes. Je reviens. »

Désarçonné, je mis quelques secondes à répondre.

« D'accord. Je t'attends. »

Il me sourit, retira son téléphone de son oreille en souriant et raccrocha. Puis, il repartit en direction des ascenseurs et disparut de ma vision. Je ne savais pas ce qu'il trafiquait, mais j'allais faire ce qu'il m'avait dit. Je n'allais pas bouger, et j'allais attendre son retour.

Une dizaine de minutes plus tard, plongé dans un article parlant d'un incendie ayant ravagé toute une ville dans le centre du pays, je sentis son parfum voguer jusqu'à moi. Je relevai donc la tête et ne pus m'empêcher de sourire en le voyant là, devant moi. Il s'approcha et prit place à mes côtés, tout en restant à une distance raisonnable.

« Tu es fou, murmura-t-il. Si le staff te voit, tu vas te faire jeter dehors.

J'ai un pass. Tu as oublié ?

Oh, tu as pensé à l'amener ?

Oui.

C'était une bonne idée. Mais il n'empêche qu'ils pourraient quand même te faire jeter dehors. L'hôtel en tout cas, tu ne séjournes pas ici.

Je séjourne dans tes bras, alors si, j'ai ma place ici. »

Il mordit immédiatement sa lèvre inférieure et baissa les yeux une seconde.

« Ne dis pas des choses comme ça, ça me donne envie de t'embrasser.

Alors je vais continuer.

Tu sais que je ne peux pas.

Je sais, sweetheart. T'as vu que tes fans et mes abonnés nous ont demandé si on allait se revoir, ce weekend ?

J'ai vu...

Ils seront limite aussi frustrés que nous si je leur réponds que non.

On se sera quand même vus.

Mais personne ne doit l'apprendre. Si ?

Je n'en sais trop rien, en vrai.

Tu veux qu'on prenne une photo et que je la poste ?

J'adorerais, mais on va pouvoir remonter jusqu'à l'hôtel. Je vais me faire engueuler si on apprend que je t'ai fait entrer ici.

Je suis entré tout seul.

C'est vrai. D'ailleurs..., commença-t-il en me reluquant de haut en bas une fois de plus, je n'aurais jamais imaginé te revoir habillé comme ça, même dans mes rêves les plus fous.

Vraiment ?

Oui... Tu es tellement sexy...

Sexy ? ris-je. Carrément ?

Oui. Si tu savais ce que j'ai envie de faire sauter cette cravate et cette chemise...

Et moi, c'est toi que j'ai envie de faire sauter. »

Son visage s'empourpra et il me donna immédiatement un coup de poing dans l'épaule. J'éclatai alors de rire, et il s'empressa de se cacher de ses deux mains.

« Je vais te buter.

Dis pas ça, bébé.

Je te le dis. Je vais te buter.

Très bien. Mais embrasse-moi une dernière fois avant.

Pas certain que tu le mérites, répliqua-t-il en ramenant ses yeux sur moi.

Bien sûr que si.

Je n'en suis pas convaincu. Et puis...

Et puis ?

Il y a un truc bizarre.

Un truc bizarre ?

Oui, sur toi.

Ces vêtements et cette coiffure, tout simplement ?

Non, pas seulement.

Donc tu admets que ça fait bizarre.

Évidemment ! Tu portais un costume lors de l'enterrement de ton grand-père, mais c'était différent. C'est la première fois que je te vois avec ce genre de look ! Et c'est bien dommage parce que... Hayden, bordel... Tu ne peux pas savoir ce que je lutte.

Dis-toi que c'est pareil pour moi. »

Il pinça ses lèvres tout en me souriant timidement, et il continua de me déshabiller du regard avant de s'arrêter sur ma gorge.

« Ton tatouage ! »

Il se rapprocha de moi et je sursautai légèrement.

« Tu as mis du fond de teint ?

Oui, pouffai-je.

C'était ça, bordel, expira-t-il. Je me disais bien qu'il y avait autre chose que tes vêtements et ta coiffure. Et tes yeux.

Mes yeux ?

Oui, tu crois que je n'ai pas remarqué que tu t'étais maquillé ? me demanda-t-il avec un sourire taquin et un regard pétillant.

Je ne pensais pas.

Ça te va super bien. Tu es parfait au naturel, mais ça te va super bien. On dirait un acteur de dramas. »

J'expirai fortement par le nez. Je m'étais étonnamment fait la même réflexion.

« Mais voir ta gorge sans ton corbeau, c'est perturbant, rajouta-t-il.

Ça aurait fait tache avec ce look. Il fallait que je le cache pour passer incognito.

C'est vrai. Mais dans un contexte différent, je suis persuadé que les tatouages vont très bien avec les costumes.

Tu penses ?

J'en suis convaincu. »

Jimin remonta ses yeux dans les miens, mais il ne soutint mon regard qu'une seconde avant de pencher la tête vers sa poche de pantalon. Il en ressortit aussitôt son téléphone, puis le porta à son oreille.

Je tentai de ne pas écouter sa conversation, récupérant mon journal pour avoir l'air occupé, et deux minutes plus tard, il raccrocha.

« On ne va pas tarder à partir, souffla-t-il.

D'accord. J'espère que tu vas profiter.

Tu penses qu'on va gagner ?

J'en suis convaincu.

Pour les quatre ?

Pour les quatre.

D'accord.

Tu veux qu'on prenne une photo, du coup, avant que tu t'en ailles ?

J'aimerais... Mais où ? Ici ?

Comme tu veux. À part si tu connais un endroit au rez-de-chaussée qui puisse être neutre, comme un mur uni, une cage d'ascenseur...

Si tu savais ce que j'aurais envie de faire avec toi dans une cage d'ascenseurs, alors tu ne me proposerais sûrement pas cet endroit.

Je vais faire comme si je n'avais jamais entendu ça, ricanai-je tout en regardant autour de nous.

Mais il y a un miroir devant les ascenseurs. On peut se prendre en photo l'un à côté de l'autre dans le miroir ?

Si tu veux.

Suis-moi. »

Nous nous levâmes rapidement, longeâmes le hall, puis tournâmes sur la droite. Face aux ascenseurs, nous tombâmes effectivement sur un immense miroir, avec en face, un mur couleur crème. C'était parfait.

Je sortis mon téléphone, ouvris l'appareil photo, puis je commençai à chercher une pause tandis qu'il se prêta au jeu. Nous prîmes au total une dizaine de photos, puis il en prit à son tour. Toutes devaient se ressembler, mais ce n'était pas grave. Lorsqu'il voulut en prendre une dernière, je sentis sa bouche effleurer ma joue, mais il s'éloigna rapidement de moi car l'un des ascenseurs sonna avant de s'ouvrir.

Frustré de ne pas avoir eu mon petit baiser, je fis la moue, puis lui indiquai d'un signe de tête que nous ferions mieux de retourner sur notre canapé. Il me suivit, nous reprîmes place, et nous regardâmes les photos que nous venions de prendre. Nous fîmes un petit tri, en sélectionnâmes quelques-unes, puis je le prévins que je la posterais probablement en début de soirée, et que si je ne le faisais pas, alors ça serait probablement le lendemain. Il me dit la même chose, et quand son téléphone vibra une fois de plus, il décrocha en détournant les yeux.

Son appel terminé, il expira en me disant qu'ils allaient partir. Il me piqua mon journal, en détacha quelques pages pour me rendre le reste, puis il me dit de me cacher avec, un sourire aux lèvres. Je ne discutai pas et rapportai les pages devant moi, le visage incliné, afin de reprendre ma lecture. Il fit de même en pouffant, après avoir replacé son téléphone dans sa poche, et se mit à essayer de déchiffrer les articles qu'il avait sous les yeux.

« Cinquième étage, chambre 52, sur ta droite quand tu sors de l'ascenseur », me murmura-t-il soudain.

Je mis quelques secondes à comprendre de quoi il parlait. Il replia son journal, le posa sur le canapé à côté de moi, puis se leva.

Je le regardai faire, les sourcils froncés, et lorsque je voulus lui demander comment est-ce qu'il voulait que je puisse entrer, il s'éloigna et rejoignit les nombreuses personnes qui venaient de faire irruption dans le hall.

Je dissimulai de nouveau mon visage, inclinant la tête autant que possible sans pour autant paraître louche, et lorsque je n'entendis plus le moindre mot coréen et plus le moindre son de pas sur le carrelage clair, je laissai retomber mon journal et redressai mon crâne. Ils étaient partis, et avaient emporté Jimin avec eux.

J'expirai fortement et me laissai retomber en arrière contre le dossier. Cinquième étage, chambre 52 sur la droite. Il était bien gentil, mais ça n'allait pas m'avancer. Sans clé ou sans carte, je n'allais pas pouvoir entrer. Allais-je même pouvoir prendre l'ascenseur ou emprunter les escaliers, sans ça ? Et même en admettant que je puisse profiter de la clé de quelqu'un d'autre pour accéder aux étages, je n'allais pas l'attendre devant sa porte. Je me ferais jeter dehors par les employés de l'hôtel, ou par ses managers quand il rentrerait. À moins qu'il ne veuille que je le rejoigne ?

Bordel, Park Jimin n'était jamais simple.

Je me redressai, repliai mon journal, puis récupérai les pages que Jimin m'avait piquées pour les remettre à leur place, quand une carte magnétique au nom de l'hôtel apparut à mes yeux. Je comprenais mieux. Le petit malin. Cependant, il n'était pas au bout de ses surprises ; il n'avait aucune idée de ce qu'il venait de faire naître dans mon esprit, avec cette invitation.

[...]

Lorsque j'entendis taper à la porte sur le coup de deux heures du matin, je me redressai d'un bond, la fatigue ayant quitté mon corps en un instant. Il était là.

Je m'empressai de rejoindre la porte d'entrée sans me prendre un mur ou casser quoi que ce soit afin de lui ouvrir, et cette dernière bascula aussitôt.

« Tu... Pourquoi il fait nuit ? Tu avais peur qu'on sache que tu étais là ? commença-t-il à rire fortement.

Tu as bu ?

Mmh, quelques coupes de champagne. On a gagné. Les quatre ! Tu avais raison !

Je te l'avais dit, ris-je.

J'ai le droit à une récompense ?

Qui sait.

Attends, je veux te voir avec ton costume, allume la lumière.

Pas besoin de lumière.

Ah ? Oh... Je vois. »

Il pouffa et un sourire étendit mes lèvres.

« Tu veux faire ça dans le noir ? chuchota-t-il, ses mains cherchant mon corps avant de venir se croiser derrière ma nuque.

En fait, je te propose deux choses, ce soir.

Lesquelles ? souffla-t-il contre ma bouche.

Je t'ai préparé un bain.

Un bain... »

Il fondit sur mes lèvres en se collant contre moi et je ne pus le repousser. Nous n'avions pas pu nous toucher de cette manière, ce matin, et j'en étais bien trop frustré.

« Je veux prendre un bain avec toi...

Alors allons prendre un bain ensemble, Kitty.

Super. J'aime ce genre de récompense.

Tu ne veux pas entendre la deuxième proposition ?

On ne peut pas faire les deux ?

Je ne pense pas que tu tiendras les deux, vu comme tu as l'air fatigué, et alcoolisé... ricanai-je. Le bain me semble une mauvaise idée maintenant, d'ailleurs.

Mais non, susurra-t-il avant de m'embrasser de nouveau. Ça va aller.

D'accord.

Et du coup, c'était quoi, la deuxième proposition ?

T'arracher tes vêtements, te balancer sur le lit et te faire l'amour sauvagement dans le noir le plus complet. »

Il se figea, mais sa respiration accéléra.

« Je veux les deux...

Tu ne tiendras pas les deux, bébé. Surtout ce soir.

Je veux quand même les deux...

Alors commençons doucement par le bain. Et si tu tiens encore debout après ça, nous verrons.

Tu prévois de me casser en deux ? souffla-t-il contre mes lèvres.

Je parlais de la fatigue, pas de moi, pouffai-je.

Je vois. Dommage.

Tu m'épuises. »

Il rit, puis m'embrassa de nouveau. Je lui répondis et l'entraînai petit à petit vers la salle de bain, où de la lumière nous parvenait. Il se détacha de moi et me repoussa légèrement pour regarder l'intérieur de la pièce.

« Des bougies ? Mais... tu es bourré ?

Du tout. Ce n'est pas un truc que tu aimes ?

Si, j'adore... mais je pensais que j'aurais des cheveux blancs avant que tu ne commences à faire des trucs romantiques...

Tu es mauvaise langue, chéri. J'ai déjà fait des tas de trucs romantiques.

Ah oui ? Cite-m'en un.

Le cadenas avec nos initiales ? T'emmener sur cette tour de nuit parce que tu aimes ça ? T'emmener à l'observatoire ?

Bon, le cadenas ok, mais sinon la tour, c'est parce que je t'en avais parlé, et l'observatoire, on n'était pas ensemble.

Tu es mauvaise langue, répétai-je tout en portant mes mains au col de sa veste pour tirer dessus et la faire quitter ses épaules.

Pas du tout. Mais j'avoue que tu marques un gros point, avec ton bain et tes bougies. Par contre il manque les pétales de roses et le champagne.

Tu as assez bu comme ça, sweetie.

Les pétales de roses ?

Pour une prochaine fois, soufflai-je sur sa nuque.

Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. »

Il se retourna vers moi, plongea ses pupilles dans les miennes difficilement, puis il m'embrassa tout en se laissant déshabiller. Nous entrâmes dans la baignoire tous les deux, et je commençai par masser sa nuque et ses épaules. Nous finîmes cependant par craquer, et lorsqu'il retomba contre moi, le corps recroquevillé sur le mien, je déposai un baiser dans ses cheveux et soufflai tendrement.

« Allons nous coucher, Jiminie.

Tu... Attends, tu n'es pas venu.

C'est pas grave, mentis-je en souriant. Allons nous mettre au lit. Tu ne tiens plus.

Non, je veux...

Bébé, tu es épuisé.

Alors fais-moi l'amour. Rien qu'une fois. Comme la dernière fois...

"Comme la dernière fois" ?

Oui, le dimanche matin... »

Je compris immédiatement à quelle position il faisait référence, alors je déposai un nouveau baiser dans ses cheveux, puis hochai la tête.

« D'accord. »

Il redressa le visage et chercha mes lèvres avant de se soulever pour libérer mes cuisses. Nous nous levâmes, nous rinçâmes, mais nous nous séchâmes à peine. Il m'entraîna vers la chambre, nu comme un ver, et lorsque nous arrivâmes près du lit, il m'y attira avant de s'y laisser tomber.

Nous nous embrassâmes encore et encore, roulâmes l'un sur l'autre malgré la fatigue, et après de longues minutes de préparation avec ce que nous avions sous la main, mon bassin buta contre ses fesses, mon souffle brûlant cognant contre son oreille, et son soupir de plaisir résonnant non loin.

Même si je m'étais imaginé lui arracher ses vêtements et lui faire l'amour de façon sauvage comme il semblait l'aimer, nous nous retrouvions une fois de plus à l'antipode. Cependant, contrairement à ce qu'il me disait toujours, il aimait ces instants intimes doux et tout aussi chauds qu'une partie de jambes en l'air brutale.

Des dizaines de baisers, soupirs, insultes et mots d'amour plus tard, je roulai sur les draps pour le prendre dans mes bras et il s'y réfugia immédiatement.

Nous ne parlâmes pas, cette nuit-là. Nous étions épuisés, l'un comme l'autre, et surtout, nous savions tous les deux ce qui allait se passer d'ici quelques heures. J'allais devoir quitter sa chambre avant que qui que ce soit ne s'aperçoive de ma présence, et nous n'allions probablement pas nous revoir avant quatre mois, sauf si je gagnais assez d'argent avec tout ce que j'avais posté depuis un mois, afin de le rejoindre.

Les au revoir seraient encore douloureux ; nous ne voulions pas en parler, ni imaginer la suite. Nous voulions juste profiter de l'instant, et profiter de l'autre, avant que le rêve ne s'efface de nouveau.

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