[19/05/2023]

Bonjour bonjour !

Je ne savais pas si j'allais pouvoir poster aujourd'hui, j'ai de la famille qui a débarqué à la maison quasiment à la dernière minute, et comme c'est un gros weekend, je fais plus d'heures au taf, donc le temps libre consacré à l'écriture et à mes corrections est réduit à néant. J'ai de la chance qu'il fasse beau et qu'ils soient quasiment tous partis se balader au bord de la mer, ça m'a laissé une heure pour repasser sur le chapitre et le poster x')

La chanson du titre, je crois que c'est ma préférée du dernier album de BVB. Tout l'album est une pépite, mais je crois que c'est ma préférée 🤔

Bref, je ne vais pas m'attarder ici, je vous laisse lire~

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥

~~+~~

Le visage de Jimin bougea dans le creux de mon cou, et son bras droit se resserra autour de mon corps. Je terminai d'émerger en douceur, puis je tournai la tête vers lui et embrassai son front.

« Déjà réveillé ? demandai-je avec la voix cassée.

– Mmh. Mais il est dix heures, tu sais.

– Dix heures ? On peut encore dormir un peu. »

Je me retournai vers lui pour le prendre dans mes bras.

« Encore dormir ? gloussa-t-il tout en se laissant faire. On a mieux à faire !

– Ah oui ? Comme quoi ?

– Des câlins, déjà.

– C'est déjà ce qu'on fait.

– Des câlins plus-plus.

– Me cherche pas, Jiminie, grognai-je.

– Loin de moi cette idée !

– Bien sûr.

– Ce n'est pas de ma faute si j'ai envie de te manger tout cru.

– Tu m'as déjà mangé tout cru hier soir.

– Pas du tout ! Hier soir je n'ai rien fait !

– Je suis persuadé que j'ai de gros suçons, donc si.

– Et moi des griffures, mais ce n'est pas la question. Ça, ce n'était pas te manger tout cru.

– Mouais.

– Je t'assure, souffla-t-il en glissant ses mains le long de ma colonne. Quand je te mangerai tout cru, ça sera autre chose.

– Et si moi je te mange tout cru, ça sera quoi ?

– L'apocalypse. »

Quelques secondes s'écoulèrent avant que je ne lâche un éclat de rire. Il finit par me suivre et nous nous bidonnâmes pendant une bonne minute avant de reprendre nos respirations. Il finit par rouler de nouveau vers moi, mais se suréleva un peu de façon à regarder mon visage.

« Enfin, j'espère que tu me mangeras bien avant la fin du monde. »

Il se pencha sur moi et m'embrassa. Mon cœur se mit à accélérer et mon ventre à faire des loopings, me prouvant ainsi que j'avais pleinement retrouvé tous mes sens.

Ma main gauche remonta le long de son bras, puis dans sa nuque pour finir dans ses cheveux blonds que je ramenai vers le haut de son crâne. Il finit par cesser notre baiser, la respiration rapide, puis par s'éloigner de moi. Je le laissai s'échapper, rouler sur le lit et en descendre avant de se diriger vers la salle de bain. La porte se referma dans son dos et je me retournai dans les draps en fermant les yeux, mais j'étais désormais bien trop réveillé.

Je jurai, puis me retournai de nouveau pour saisir mon téléphone qui chargeait sur ma table de nuit. Je le débranchai et commençai à regarder mes notifications. J'avais bien évidemment des messages de Steven et de Dean, mi-inquiets et mi-curieux. Et surtout, Steven voulait savoir. Il méritait de savoir, après ce que je lui avais fait vivre.

« Jimin ? »

Il ne m'entendit bien évidemment pas, alors je me résolus à sortir du lit et à frapper à la porte de la salle de bain. Je finis par la pousser, et je l'aperçus, derrière la large porte vitrée, le visage tendu vers le jet d'eau et les mains passant dans ses cheveux.

« Jimin ? »

Il sursauta, passa immédiatement ses mains sur ses yeux, puis tourna la tête vers moi.

« Tu m'as fait peur... souffla-t-il. Tout va bien ?

– Excuse-moi, je voulais juste voir un truc avec toi.

– Quoi donc ? me demanda-t-il en baissant le volume de l'eau.

– Steven continue de me poser des questions, et...

– Tu peux lui dire. Il m'a vu, il n'y a plus aucune raison de lui cacher, maintenant.

– Je me demandais surtout si tu voudrais le rencontrer.

– Le rencontrer !?

– Ouais, c'est un de tes plus grands fans... mais c'est aussi l'un de mes meilleurs amis. Je voulais lui proposer de le voir aujourd'hui pour tout lui raconter, mais je n'ai pas envie de te laisser alors que tu repars déjà demain. Donc j'aurais voulu que tu sois avec moi.

– Ça ne me dérange pas, me sourit-il. Au contraire.

– Mais tu risques de ne pas tout comprendre, tu vas te sentir mis à l'écart, non ? Même si Dean vient aussi, aucun des deux ne parle coréen, et toi tu parles mal anglais.

– Ça me fera travailler mon anglais, rit-il. Ne t'en fais pas pour moi. Si tu veux le voir aujourd'hui, ça ne me pose pas de problème, et si tu veux que je sois là, ça ne m'en pose pas non plus.

– D'accord. Je leur propose qu'on se retrouve dans l'après-midi alors ? Genre dans un bar sombre ou un endroit où on ne risque pas de te chercher ?

– Si tu veux. Oh, ou le bar où tu m'avais emmené la fois où on avait joué au billard, sinon ! Si jamais il y a un malaise, on pourrait faire une partie !

– Bonne idée. C'est le bar de l'oncle de Dean, en plus.

– Super. »

Il passa sa main dans ses cheveux avant de la poser sur sa gorge, et elle glissa ensuite sur son torse.

« Hayden ?

– Oui ? dis-je en remontant immédiatement mes yeux dans les siens.

– Tu veux venir prendre ta douche avec moi ? »

Une bouffée de chaleur m'envahit soudain.

« Non merci. »

Je m'empressai de quitter la pièce sous son rire et je refermai la porte derrière moi.

Mon cœur battait vite. Je fermai les yeux et secouai la tête de droite à gauche. Non. Stop. Des frissons envahirent alors ma poitrine, ma gorge et mes clavicules, mes bras puis mon ventre, et je tentai de chasser les images qui venaient de jaillir dans ma tête. Non. Plus de douche, plus de bain avec lui. Non, non, et non. J'allais crever.

Je retournai donc sur le lit et m'y assis en tailleur pour répondre à mes deux amis. Je leur proposai que l'on se retrouve au Redwood comme deux jours plus tôt, ou s'ils préféraient qu'on se pose dans le bar de l'oncle de Dean. Ce qu'il fallait prendre en compte en priorité était le fait que personne ne devait pouvoir voir Jimin, ou en tout cas le reconnaître. En ça, le Redwood était l'endroit le plus sûr, mais en pleine journée, à part quelques piliers de bar, nous ne croiserions pas grand monde dans le bar familial.

Mon ventre commençant à gargouiller, je me levai, passai dans la pièce à côté et farfouillai dans le mini-frigo. J'en sortis une bouteille d'eau que je descendis de moitié, puis je grignotai quelques gâteaux avant de retourner me laisser tomber sur le lit.

Mes amis finirent par opter pour le bar de l'oncle de Dean, et après avoir hésité quelques minutes à inviter Dylan, je finis par me dire que ça attendrait la prochaine fois. Je devais plus d'excuses et d'explications à Steven, et donc il méritait de presque avoir Jimin pour lui tout seul pendant quelques heures.

« Alors ? me fit soudain la voix de Jimin tandis que la porte de la salle de bain s'ouvrait sur lui.

– Alors ils sont ok tous les deux. Du coup on se retrouve vers quatorze heures dans le bar de la dernière fois.

– Super. »

Je remontai mes yeux sur lui et le regardai de haut en bas tandis qu'il s'avançait vers moi, enroulé dans un peignoir.

« Pourquoi tu n'es pas habillé ?

– Parce que je viens seulement de sortir de la salle de bain ? rit-il en s'approchant de moi.

– C'est vrai, souris-je en remontant mes pupilles dans les siennes. Tu veux manger quelque part, ce midi ?

– Tu as déjà faim !?

– J'ai grignoté un peu, mais c'est surtout pour savoir si je dois chercher un restaurant en particulier.

– On peut manger dans le coin ? Je n'ai rien envie de spécial, me répondit-il en venant poser ses avant-bras sur mes épaules.

– Sûr ?

– Oui. Enfin, en dehors de toi.

– Tu ne t'arrêtes jamais ?

– Non. »

Il vint cacher son sourire contre le mien et je lui répondis doucement.

« Je ne me suis pas brossé les dents, le prévins-je en posant mes mains sur sa taille pour le repousser.

– Tu as un goût de chocolat.

– Pardon ?

– Tu as un goût de chocolat. Alors je m'en fiche. »

Je ris de nouveau, et je continuai même lorsqu'il me poussa contre le matelas avant d'y grimper à son tour. Ses lèvres revinrent se poser contre les miennes et je répondis à ses baisers en oubliant tout le reste.

Ma main droite remonta le long de son corps et glissa dans ses cheveux humides. Je sentis mon corps se réchauffer de plus en plus et c'était tellement agréable que je réussis à mettre mon cerveau en veille. Sa bouche vint ensuite embrasser ma joue, puis descendit doucement sur ma gorge. Je glissai ma main dans sa nuque et y enfonçai mes ongles tandis qu'il me laissait probablement un énième suçon que j'aurais du mal à camoufler.

« Jimin... »

Il revint ensuite m'embrasser, et ma paume glissa contre son épaule, mes doigts s'enfonçant dans le haut de son omoplate, sous le peignoir. Sa peau était fraîche, mais je ne m'en formalisai pas. Ma main glissa petit à petit le long de sa clavicule pour atteindre son acromion, et je ne pus m'empêcher de vouloir continuer de la descendre le long de son bras, mais son vêtement m'en empêchait. Je remontai alors un peu ma main sur sa peau, et dans une caresse circulaire sur son épaule, je repoussai le velours et dégageai sa peau.

Il me laissa faire, puis finit par carrément retirer sa manche avant de reposer son avant-bras près de mon crâne. Ma main reprit ses caresses, puis mes doigts glissèrent le long de son bras lentement, faisant ainsi frissonner sa peau entièrement.

Ils firent ça plusieurs fois, puis se faufilèrent de nouveau dans son dos où ils retrouvèrent le tissu du vêtement. Ils reprirent leur activité, et petit à petit, ma paume se joignit au jeu et commença à accrocher sa peau.

« Hayden... » gémit-il soudain.

Je sortis alors de ma rêverie et réalisai que cette maudite main était désormais agrippée à l'une de ses fesses, et que son bassin, plaqué contre le mien, était plus que réveillé. J'avalai ma salive difficilement et retirai ensuite mes mains de son corps.

« Je suis désolé...

– Non, c'est moi. Encore une fois. Pardon. »

Il tenta de se redresser de ses bras tremblants, mais je vins finalement prendre son visage entre mes mains et je l'embrassai avec tendresse. Il se figea au premier abord, puis me répondit. Mes bras passèrent de nouveau autour de son corps, et cette fois, mes deux mains se posèrent sur ses fesses.

« Hayden, souffla-t-il. Qu'est-ce que tu fais ?

– Tu peux te toucher, si tu le veux.

– Quoi !?

– Tu peux. Je te regarderai faire.

– Me regarder faire !? s'étrangla-t-il.

– Et t'écouter faire. Et te sentir faire.

– Tu me fous mal à l'aise, bredouilla-t-il en tentant de s'échapper.

– Pardon, ris-je. Mais... j'ai envie de toi. »

Son visage changea de couleur et il ramena ses yeux dans les miens après quelques secondes.

« Qu'est-ce que tu as dit ?

– Que j'avais envie de toi, répétai-je. Et que si je m'interdis encore de te toucher parce que j'ai la trouille, je ne veux et ne peux pas t'empêcher de te soulager alors que je ne fais rien pour éviter ce genre de situation.

– Je... ne sais pas...

– C'est comme tu veux. Mais dans le fond, ça ne sera qu'une répétition de la dernière fois.

– Ne m'en parle pas, je suis mort de honte... souffla-t-il en baissant la tête pour cacher son visage.

– Tu n'as pas à en avoir honte. Tu es humain, après tout. Et... on a fait pire. Donc si tu veux te soulager, tu peux le faire.

– Je ne sais pas...

– C'est comme tu veux. Sinon je vais me laver et je te laisse tranquille. »

Il resta silencieux, pensif, mais son corps continua de trembler contre le mien. Peut-être avait-il froid ?

Je relâchai alors ses fesses et attrapai le peignoir pour le remonter sur son corps. Seulement avant que je n'atteigne le haut de son dos, sa main droite saisit mon poignet, et il l'abaissa lentement. Je compris ce qu'il voulait alors je jouai le jeu, et une fois de nouveau ma paume sur son derrière, j'enfonçai doucement mes doigts dans sa courbe. Son nez vint caresser le mien, sa respiration brûlante cognant contre mes lèvres, puis il m'embrassa de nouveau en remontant son bassin contre mes hanches. Je couinai et eus un sursaut, ne m'attendant pas à ça, mais il se redressa finalement de quelques centimètres afin de passer sa main droite entre nos deux corps.

« Hayden... soupira-t-il entre deux baisers.

– Oui ?

– Et toi ?

– Je vais me débrouiller.

– Tu es sûr ?

– Oui.

– C'est... injuste.

– Je ne me plains pas, souris-je en malaxant ses fesses une fois de plus.

– Je... Est-ce que...

– Oui ?

– Ce soir...

– Quoi, ce soir ?

– Rien. Rien, répéta-t-il en venant m'embrasser de nouveau. Touche-moi... »

Je laissai mes mains parcourir son corps encore et encore, finis par chasser le peignoir qui me gênait, et après de longues et chaudes minutes, il fut enfin soulagé. Il s'écrasa contre moi, puis voulut se relever et s'enfuir, mais je le pris tendrement dans mes bras et embrassai son crâne car son visage était caché.

Quelques minutes plus tard, je finis par me résoudre à le libérer. Je me levai et allai m'enfermer à la salle de bain.

Je retirai mes vêtements et hésitai à les rouler en boule sans les regarder, mais je pris une grande inspiration et me toisai dans le miroir. Si on oubliait mon visage qui était rouge comme une tomate, mon t-shirt qui était plus foncé et collait à ma peau à cause de ma transpiration, et mon entrejambe gonflé qui faisait une bosse sous mon jogging, alors tout était normal. Tout, sauf quelques petites taches au niveau de mon nombril. Je les regardai un long moment, puis je passai mes doigts dessus pour en retirer le maximum. Je levai ensuite ma main à mon visage et l'observai. Ça ne me dégouttait pas. Et cette constatation me donna un coup de chaud.

Je rinçai alors ma main sous l'eau, puis me déshabillai et entrai dans la cabine de douche. Je me caressai un instant, puis je changeai finalement la température de l'eau. Non, je pouvais tenir. Je le pouvais. Et si je n'y arrivais pas, alors il fallait que je débloque mon cerveau. Je pouvais le faire.

[...]

J'étais assis sur un fauteuil abîmé dans le fond du bar, la tête basse, et mes doigts pianotaient nerveusement sur les accoudoirs depuis trente bonnes secondes. Jimin était assis à ma gauche. Devant nous, il y avait deux petites tables rondes au bois entaillé voire brûlé à de nombreux endroits, et de l'autre côté de ces tables, il y avait Steven et Dean.

Mon meilleur ami, qui était assis en face de moi, était confortablement enfoncé contre le dossier de son propre siège, les bras croisés sur sa poitrine, et je sentais son regard et son sourire narquois d'ici. Quant à Steven, il ne cessait de nous regarder Jimin et moi à tour de rôle, lâchant des petits cris ou des mots depuis un moment, mais la suite de la phrase ne venant jamais. C'était pesant, je voulais partir d'ici, j'allais étouffer.

« Bon, je vais aller chercher quelque chose à boire, nous informa Dean en se levant. Qui veut quoi ?

– Me laisse pas tout seul ici avec lui ! m'empressai-je de répondre en me redressant pour m'accrocher à sa manche.

– Pourquoi ? Steven ne va rien te faire, voyons.

– Mais non, pourquoi as-tu peur, voyons ? »

Je serrai les dents et jetai un regard à mon collègue youtubeur qui continuait de me fixer avec des petits yeux. Il me terrifiait.

« Jimin, tu veux boire quoi ? demanda Dean.

– Euh... Je ne sais pas trop... Vous buvez quoi, vous ?

– Je vais prendre une bière.

– Alors j'en veux bien une aussi s'il te plaît.

– Ok ! lui répondit-il en faisant un cercle de son pouce et de son index. Vous deux ?

– Même chose, répondit Steven.

– Diabolo citron. »

Dean éclata alors de rire et Steven le rejoignit presque aussitôt. Je leur jetai un regard noir, puis m'enfonçai dans mon fauteuil en croisant mes bras sur ma poitrine.

« T'es sérieux ? me demanda mon meilleur ami.

– Ouais.

– Vraiment ?

– Je te dis que oui. J'essaie de réduire.

– Oh... »

Les rires se calmèrent doucement et je sentis le regard de Jimin sur moi mais je l'ignorai.

« Très bonne résolution, Hyde, je suis fier de toi. Alors va pour trois bière et... et un diabolo citron. »

Il pouffa tout en repartant et Steven en face de moi ricana de nouveau.

« Je n'ai pas compris, me souffla Jimin.

– J'ai dit que je ne voulais pas d'alcool et ils se paient ma tête.

– Mais... pourquoi ? me questionna-t-il en arquant un sourcil.

– Parce qu'ils sont idiots ?

– Non, je veux dire, sourit-il, pourquoi tu n'en veux pas ? Si c'est parce que tu conduis, tu peux boire un verre ! Et on ne repartira pas tout de suite je pense.

– C'est pour toi.

– Pour moi ?

– Oui. Je ne veux plus boire. J'ai trop peur que ça dégénère encore.

– Je suis là, tu n'as pas à t'en faire. Ne te prive pas.

– Je ne me prive pas. Je n'ai pas envie de boire. »

Il me sourit tendrement et je fis de même.

« Ça me touche », me dit-il.

Je ne répondis pas, et en entendant mon ami en face se racler la gorge, je m'empressai de retrouver un visage neutre.

« Quoi ? aboyai-je.

– J'espère que tu n'as pas oublié ta promesse.

– Laquelle ? La photo et l'autographe ?

– Non, ça je m'en fiche. Je te parle de toute l'histoire. Je veux tout savoir. Dans les moindres détails.

– Tu sauras tout, mais arrête de me regarder comme ça, tu me fous mal à l'aise.

– C'est le but.

– Je me barre si tu continues, hein.

– Vas-y, mais je garde Jimin.

– Hors de question. »

Il releva les yeux dans mon dos, et Dean s'empressa de reposer les quatre verres sur notre table.

« Tiens, Jimin, dit-il en lui tendant l'une des pintes.

– Merci !

– Steven.

– Merci.

– Et voilà pour notre monsieur Sam. »

Steven ricana de nouveau et je récupérai mon diabolo sans relever. Dean reprit place, puis tendit son verre au milieu. Steven et moi fîmes de même, et Jimin se joignit à nous. Nous trinquâmes, puis portâmes nos boissons à nos visages. Ils reposèrent tous leur bière avec un râle de satisfaction, et je fis de même avec ma limonade citronnée. Les trois se moquèrent de moi, et je croisai de nouveau mes bras sur ma poitrine.

« Allez. Déballe tout. »

Je tournai le visage vers Jimin qui fit de même vers moi.

« Bon, je lui raconte. Je lui raconte tout ?

– Tout ?

– Si tu es d'accord ?

– Il y a tout et tout...

– Dans les grandes lignes ?

– Fais donc ça, rit-il. Les détails croustillants, ça sera pour quand nous serons plus intimes. »

Je pouffai et mes deux amis plissèrent les yeux, frustrés.

« Tu ne vas quasiment rien comprendre pendant un moment.

– Ne t'en fais pas. Ça va me faire travailler.

– Ça marche.

– Et donc ? intervint Steven.

– Deux secondes, je ratifiais les derniers détails du contrat de confidentialité avec l'autre partie. »

Lui et Dean ricanèrent doucement, puis je repris mon verre. J'inspirai quelques gorgées à travers la paille, et je pris une grande inspiration.

« Eh bien... Sans surprise, j'imagine, c'est notre pari à la con qui est à l'origine de tout ça. »