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𝟎𝟒:𝟗𝟗 - Lundøn, 𝑌𝑜𝑢 & 𝑀𝑒

[05/05/2023]

Bonsoir bonsoir !

Bordel, encore un jour où mon ordi déconne et me connecte à ma box internet ou à mon tel mais qu'il n'y a "pas d'Internet", ça me fait criser. Si je dois éteindre et redémarrer mon ordi tous les jours dès que la connexion se coupe sans aucune raison, je vais péter un câble et il va passer par la fenêtre.

BREF, PASSONS.

J'ai recommencé à bosser mercredi matin et je suis en PLS parce que depuis, j'ai à peine dormi 5h par nuit. D'ailleurs, dès que ce chapitre est posté, je file à la douche et dodo lol

Un boulot chiant et des horaires dures à tenir, mais au moins j'ai tous mes après-midi, alors je pourrai continuer de poster mes chapitres sans problème jusqu'à mon départ en Corée mi-septembre. Et surtout je vais pouvoir avoir du temps pour écrire. En repassant sur mon rantbook hier, j'ai vu qu'à la sortie de YRTE, je venais à peine de commencer à écrire la partie 5. Donc en un an, je n'ai écrit que 40 chapitres. La faute à mon boulot de l'été/automne dernier, mais quand même, ça me fait chier. Cette histoire aurait été bouclée depuis longtemps sans ça 😭

Mais ce n'est pas l'heure de déprimer. Je vais me rattraper et finir cette histoire avant septembre, on y croit !

Avant dernier chapitre de la partie. Personnellement je l'aime beaucoup (et j'aime aussi beaucoup la chanson. Merci les playlists aléatoires de Spotify basées sur nos goûts mdr).

J'espère qu'il vous plaira aussi. Hâte de voir quels seront vos pronostics pour cette fin de partie 4 !

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Je somnolais, plié en deux et l'esprit vide, quand je sentis une main se poser sur mon bras pour me secouer en douceur. Je grognai et me redressai, et lorsque mes yeux tombèrent sur mon meilleur ami, un sourire étira mes lèvres.

« Oh, Dean !

Je ne pensais pas que tu viendrais, tu es injoignable depuis une semaine !

Je pouvais pas ne pas être là ! » criai-je sans le faire exprès en me levant.

Je tanguai dangereusement et il me rattrapa.

« Hyde, tu es déjà bourré ?

Pardon, j'ai pas pu t'attendre, ris-je en passant mes bras autour de son cou. Bon anniversaire, mon pote ! »

Il ne me répondit pas et ne me prit pas dans ses bras non plus, mais je m'en fichais. Je fermai les yeux et restai ainsi jusqu'à ce qu'il me repousse.

« Hyde, ce n'est pas mon anniversaire, aujourd'hui, rit-il. C'est Halloween. Et même si je dois avouer que tu fais peur et que tu pourrais faire croire à tout le monde que tu es déguisé en vampire, je sais qu'il n'en est rien. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Rien, je suis trop content de te revoir ! Et Steven, il arrive quand ? Et Dylan ? Ils viennent tous les deux ? Ils peuvent pas rater ton anniversaire. Et Samia ? Ça fait longtemps que je l'ai pas vue. Viens, je vais te payer un verre ! »

Je le repoussai à mon tour pour essayer d'avancer jusqu'au bar, mais il me rattrapa et m'obligea à me retourner vers lui.

« Hyde, raconte-moi ce qu'il t'arrive.

Mais rien ! Je veux juste faire la fête avec toi ! »

Je réussis à distinguer ses yeux m'observer, peu convaincu, mais quelqu'un l'appela soudain. Il tourna la tête une seconde, puis il m'amena au bar et me fit asseoir sur l'un des tabourets.

« Ne bouge pas, je reviens dans deux minutes.

Je t'attends ! Oh, et faut qu'on fasse un babyfoot aussi. Et un billard si tu veux.

On n'est pas dans le bon bar pour ça, rit-il. Mais ok. Ne bouge pas, je reviens.

Ok ! »

Il échangea quelques mots au barman, et lorsqu'il fut certain que j'étais bien installé et que je n'allais plus tomber, il me quitta. Je pris ma tête dans mes mains et tirai sur mes cheveux, avant de relever une seconde les yeux sur l'homme situé derrière le comptoir.

« Un whisky s'il vous plaît. »

L'homme se retourna vers ses bouteilles et je repris ma tête dans mes mains.

Ça faisait une semaine que j'étais rentré. Huit jours, pour être exact. J'avais passé mon temps à dormir et à m'user les yeux sur des jeux vidéo dans le noir de ma chambre. J'avais peu mangé, beaucoup fumé, pas mal bu, et les cadavres s'étaient entassés dans ma poubelle à un tel point que j'avais dû la descendre deux fois pour la jeter. La seule fois où j'avais fait une apparition au repas en famille, c'était pour l'anniversaire d'Ally. Je m'en étais évidemment pris plein la gueule par mon père, c'était parti en vrille, et ma sœur avait pleuré.

J'entendis le bruit d'un verre être posé devant moi alors je relevai la tête et m'apprêtais à remercier le barman quand la couleur me fit tiquer.

« J'ai demandé un whisky, pas de la vodka ou du rhum. »

Il ne me répondit pas, occupé à parler avec un autre client de l'autre côté du bar. Tant pis. L'effet serait le même.

Je pris donc le verre et l'apportai à ma bouche, mais lorsque le liquide toucha mes lèvres, je compris qu'il s'était foutu de moi. C'était de l'eau. Foutu Dean.

J'abandonnai le verre et quittai le comptoir sous le regard de la jeune femme posée à côté de moi. Je m'éloignai vers le fond du bar dont les décorations orange et noir m'avaient effectivement échappé en arrivant deux heures plus tôt, et je me laissai tomber à une table.

Je croisai mes bras dessus et y planquai mon visage avant de fermer les yeux et d'expirer. J'avais envie de dormir, j'étais épuisé. Mais alors que je comptais m'assoupir un peu, j'entendis de nouveau le bruit d'un verre être posé devant moi.

« J'en veux pas de ton foutu verre d'eau.

Ce n'est pas de l'eau. »

Je relevai la tête et mes yeux plongèrent dans ceux de la jeune femme qui avait été assise à côté de moi quelques minutes plus tôt. Je la reluquai de haut en bas, puis posai mes pupilles sur le verre. Effectivement, ce n'était pas de l'eau.

« Merci. Comment tu t'appelles ?

Billie, me sourit-elle en passant sa main droite dans ses cheveux blonds et ondulés. Et toi c'est Hayden, c'est ça ?

C'est ça. »

Je souris à mon tour et me laissai tomber contre le dossier de ma chaise.

« Je n'étais pas certaine de t'avoir reconnu au début, ce sont tes tatouages qui m'ont confirmé que c'était bien toi.

C'est souvent comme ça qu'on me reconnaît, ris-je en saisissant le verre. Assis-toi.

Avec plaisir ! »

Elle prit alors place en face de moi et nous commençâmes à discuter. J'étais à l'ouest, j'avais l'impression d'être en dehors de mon corps pendant tout ce temps, mais pourtant, je réussis à tenir une conversation.

Puis, petit à petit, l'ambiance changea, et elle se retrouva assise sur mes cuisses. Mon cœur battait vite et tout mon corps tremblait sous sa chaleur et ses caresses, et lorsqu'elle m'embrassa, mon esprit me quitta. Je ne saurais dire combien de temps cela dura, mais ça aurait été trop beau qu'on nous laisse tranquilles.

« Hey, tu fous quoi !? s'écria la voix de Dean, mettant ainsi fin au baiser que je partageais avec cette sublime blonde.

T'as besoin de lunettes ? grognai-je en remontant ma main dans la nuque de la jeune femme pour l'attirer de nouveau à moi.

Stop, on arrête tout. Pardon, miss, mais il faut que je lui parle.

Ça attendra, on est occupés », répondis-je.

Seulement elle se leva sans rétorquer. Je jetai un regard meurtrier à mon ami qui me le retourna, et la jeune femme se pencha soudain sur moi et chuchota à mon oreille.

« Je reste ici toute la soirée. Tu n'auras qu'à venir me retrouver quand tu seras libre. »

Elle se redressa puis s'éloigna, et je la suivis du regard une seconde avant de revenir à Dean.

« Bon alors, c'est quoi ton problème ?

Ce qu'est mon problème ? s'offusqua-t-il. Tu es sérieux, là ?

Bah oui. Tu viens de me casser mon coup. T'es pas un vrai pote. »

Je me penchai vers la table et saisis le verre où il restait un fond d'alcool.

« Comment tu as eu ça ? dit-il en me l'arrachant des mains. Je lui avais dit de ne plus rien te servir !

C'est mon ancien coup du soir qui me l'a offert, répondis-je en me levant. Maintenant, si c'est tout ce que tu avais à me dire.

Hop, hop, hop, deux minutes. »

Il saisit mon bras pour me retenir. Je tanguai une fois de plus dangereusement, mais je réussis à retrouver ma stabilité.

« Qu'est-ce que tu fous, Hyde ? Tu es rentré depuis une semaine et personne ne t'a vu depuis. Et là, tu popes sans savoir quel jour on est, et je te retrouve à bouffer une nana comme si c'était normal ?

Oui, c'est l'ordre naturel des choses.

Et tu-sais-qui, il s'en fout ?

Ouais, il s'en fout. Relation libre, tu connais ? »

Je tentai à nouveau de m'enfuir mais il tira sur mon bras et m'obligea encore à lui faire face.

« Ne me mens pas, Hyde. Je déteste ça. Et la dernière fois que tu as été dans cet état, c'était quand vous vous... »

Il s'interrompit alors, mais je compris parfaitement ce qu'il avait voulu dire. Et mon cœur se brisa.

« Hyde, souffla-t-il. Ne me dis pas que... »

Je tentai de soutenir son regard et de démentir, mais je n'y parvins pas. Mon visage commença à trembler, et il me prit subitement dans ses bras pour me serrer contre lui. J'éclatai alors en larmes une nouvelle fois, ce qui allait me provoquer une migraine à coup sûr, mais j'étais épuisé.

« Je l'ai perdu, Dean... Et il me manque... Il me manque, putain... »

[...]

Trois semaines étaient passées depuis cette fameuse soirée d'Halloween. J'avais bien essayé de me contrôler le weekend suivant comme ça avait été la fête d'anniversaire de mon meilleur ami, mais personne n'avait été dupe. Je n'allais pas bien, pas bien du tout. Je ne buvais pas pour m'amuser, j'étais à fleur de peau...

Je sortais tous les soirs dans les bars du quartier, fréquentés principalement par des piliers de bar, mais quand je tombais sur une jeune femme qui me plaisait et à qui je plaisais également, je m'enfuyais avec. Malheureusement, toutes les nuits se passaient de la même façon. Toutes étaient écourtées bien trop rapidement, à moins que ma partenaire se fiche de la façon dont je pouvais parfois l'appeler. Je n'avais que Jimin en tête, dans la peau, et ça me rendait malade. Je n'arrivais plus à rien ; il était partout, quoi que je fasse, quoi que je dise, qui que je puisse rencontrer, et où que j'aille.

Lorsque Dylan était tombé sur moi dans un bar, une semaine après l'anniversaire de Dean, shooté et à moitié déshabillé, il avait immédiatement alerté Steven et mon meilleur ami. J'avais été incapable de dire ce que j'avais fait et avec qui. Tout ce que je savais, c'était qu'une blonde m'avait abordé, avait flirté avec moi, et m'avait fait prendre un truc pour me détendre. Ça avait mis vingt bonnes minutes à faire effet, mais j'avais reconnu ce que c'était à l'instant où mon cœur avait accéléré, que mes sens s'étaient exacerbés, que Jimin était sorti de ma tête, et que chaque toucher, chaque sensation avaient été décuplés.

Ne supportant plus de me voir me foutre en l'air de nouveau, tout notre groupe d'amis avait été mis au courant que je venais de vivre une rupture et que j'étais au fond du trou. Je n'en avais pas voulu à Dean de balancer le morceau, je le comprenais.

Personne n'avait rien dit, mais nombre de nos potes avait dû tomber de haut en apprenant la nouvelle. Moi, en couple ? C'était impossible. Et même si j'avais eu du mal à me faire à l'idée que Jimin et moi ayons pu être en couple, c'était un fait ; on venait de se séparer. Ça faisait trois semaines, et je me sentais toujours aussi mal.

Nous étions vendredi, aujourd'hui. Je ne savais pas quelle heure il était, mais j'étais encore dans mon lit, enroulé dans la couette. Lorsque j'entendis frapper à ma porte, j'ouvris les yeux, surpris. Qui est-ce que ça pouvait être ? Mes parents étaient au travail, Ally à l'école, mon frère, c'était autre chose ; nous ne nous étions pas adressé un seul mot depuis mon retour, alors nous n'avions rien à nous dire, et surtout, il n'aurait jamais frappé.

La porte finit par s'ouvrir alors je me redressai, et lorsque le visage de Steven apparut, je frottai le mien ainsi que mes yeux fortement pour m'assurer que je n'avais pas des visions.

« Salut, souffla-t-il. Comment tu vas ?

Faut vraiment que je pense à récupérer cette foutue clé, j'aime pas que tu débarques comme si c'était chez toi. »

Il lâcha un léger rire et referma la porte dans son dos avant de s'avancer vers moi.

« Comment tu vas ?

Comme depuis un mois. Super bien. »

Son sourire se fana, et je rejetai ma couette pour pivoter hors du lit et me lever. Je me dirigeai vers mon bureau et je tirai sur mon tiroir pour y saisir mon paquet de cigarettes et mon briquet.

« Qu'est-ce qui t'amène dans ce trou sombre par ce temps si ensoleillé ? soufflai-je en recrachant ma fumée après quelques secondes.

Tu fais de nouveau de l'ironie, en plus teintée d'un peu de poésie ; est-ce que tu irais un peu mieux ? me demanda-t-il, un sourire s'entendant dans sa voix.

J'aimerais, mais non. Quand je te disais que l'amour c'était pas fait pour moi. Deux fois que je me laisse avoir comme un con, deux fois que je me retrouve dans un état lamentable. J'ai tendance à m'auto-détruire, et même si j'essaie de limiter la casse, au moins pour mes proches, je n'y arrive pas... »

Mon cœur se serra. Il ne fallait pas que j'y pense.

Steven s'assit sur le pied de mon lit et reprit la parole.

« Tu as regardé le clip de Black Veil Brides qui est sorti la semaine dernière ? Ça faisait quoi, six mois que tu l'attendais ?

Je ne sais plus, pour être honnête. Ça faisait des mois que je n'avais plus trop la tête à ça...

Et tu l'as regardé ?

Non. J'en aurais pas eu la force.

Tu veux qu'on le regarde maintenant que je suis là ?

Non. Ça serait gâcher une vidéo.

Gâcher une vidéo ? Alors que je serais là ? Au contraire !

Dans le sens où je ne suis pas en état de tourner quoi que ce soit, et que je ne veux pas capturer un deuxième visionnage, mais bien le premier. Pour l'authenticité.

Je comprends.

Enfin bref, expirai-je. Du coup, tu es là pour ? Pour t'assurer que je suis toujours en vie ?

Il y a de ça, mais surtout, il y a un truc qui vient de sortir, et je voulais absolument le regarder avec toi. Moi, je sacrifie une vidéo et ma première réaction pour regarder ça avec toi. »

Il se leva et se dirigea vers mon ordinateur. J'étais sceptique.

« Vraiment ?

Oui, répondit-il en appuyant sur le bouton de mon unité centrale. Tu vas tellement te payer ma tête, mais je m'en fous. Si ça peut te faire rire, alors c'est le plus important. »

Je souris légèrement, puis tirai une dernière fois sur ma cigarette pour écraser le mégot dans mon cendrier, et refermer ma fenêtre.

« Ok. Faisons ça. »

Je tapai mon mot de passe, et mon fond d'écran s'afficha. Je poussai mon fauteuil et tirai sur le tabouret qui était caché sous mon bureau afin que mon ami puisse s'asseoir. Son excitation était visible dans sa manière de trépigner et de taper sur le clavier, les doigts tremblants. Je l'observai faire avec un léger sourire, mais quand il prit place à côté de moi et que je posai mes yeux sur l'écran, mon visage se décomposa.

« C'est sorti il y a une heure ou deux, je tiens plus en place. Tu vas te payer ma tête, mais je m'en fiche. »

Il tourna la tête vers moi, et devant mon air atterré, il fronça les sourcils.

« Eh bien quoi ? Ah, parce que j'avais promis que je ne t'en parlerais plus jamais ? Non mais là c'est exceptionnel, ok ? Je suis sûr qu'il sera trop mignon, ou trop sexy. Sa dualité m'épuise. »

J'expirai fortement et brièvement par le nez, tandis qu'un sourire réussit à tordre le coin gauche de ma bouche. Je baissai alors la tête en la hochant discrètement. Oh oui. Moi aussi, elle m'avait épuisé pendant un moment.

« Allez, c'est parti ! »

Il mit la vidéo en lecture, et je levai mes yeux sur l'écran.

Taehyung apparut, et cela me fit une impression bizarre. Ce fut ensuite au tour de Jungkook, dans une chambre que je reconnus immédiatement. Sa voix donnait à la chanson une atmosphère douce et presque rassurante. Puis, ce fut Jimin qui passa devant la caméra, visiblement encore endormi et se brossant les dents.

« Oh noooon ! » s'écria soudain Steven.

Je baissai la tête en fermant les yeux, tout en soufflant par le nez, amusé.

« Il est trop mignon. Il a encore volé mon cœur ! »

Je relevai les yeux sur l'écran, et ces derniers se posèrent sur Jimin. Je le regardai sourire, jouer, sa voix angélique retentissant dans ma chambre, et mon cœur se brisa une fois de plus.

Ça allait faire un mois que je ne l'avais pas entendu, pas vu, mais rien n'avait changé. Ça m'avait même soudain l'air encore pire que si j'avais passé trois semaines à me lamenter sur ses chansons et nos photos.

La chanson continua, puis s'arrêta presque sur Seokjin avant qu'il ne réapparaisse coiffé et habillé différemment, dans une image en noir et blanc. Le refrain reprit alors et la caméra s'éloigna pour filmer tout le groupe. La voix de Jimin monta immédiatement à mes oreilles et je ne pus entendre qu'elle. Et lorsque le plan changea et que je le vis soudain me regarder dans les yeux, mon cœur s'arrêta.

« Oh bordel ! Il est trop beau, comment c'est possible ? »

Ma vue se brouilla petit à petit, et lorsque Taehyung disparut pour relaisser place à Jimin avant que la vidéo ne se termine, je portai ma main à ma poitrine pour serrer mon poing contre mon sternum. J'avais tellement mal.

« Hyde ? »

Je ne répondis pas, les yeux fixés sur l'écran, et je sentis mon siège pivoter. Je ne réagis pas, ma tête tournant également pour ne pas quitter mon ordinateur du regard, et ce ne fut que lorsque la main de Steven se posa sur ma joue pour m'obliger à le regarder lui, que je réalisai ce que j'avais fait.

« Tu... Hayden, qu'est-ce qu'il se passe ?

J'ai fait une connerie, Steven... lâchai-je, mes larmes dévalant davantage mes joues. J'ai fait une connerie...

Quoi ? Qu'est-ce que tu as fait ?

C'est moi qui l'ai quitté... Et je vais finir par en crever...

Il n'est peut-être pas trop tard, souffla-t-il en posant sa main sur ma cuisse. Peut-être qu'elle ressent la même chose et qu'elle pourra te pardonner ?

Non, c'est trop tard... »

Je baissai la tête en montant mes mains à mon visage.

« C'était trop compliqué, ça n'aurait jamais pu marcher... Mais j'arrive pas à l'oublier... »

Il se leva, et alors que je pensais qu'il allait s'en aller en me disant que j'étais un imbécile, il attrapa mes bras et tira dessus pour me faire quitter mon fauteuil. Je voulus lui demander pourquoi, mais aussitôt debout, il me prit dans ses bras et tapa durement dans mon dos.

« Je suis certain que ça pourra s'arranger. Si tu l'aimes vraiment, si tu l'aimes aussi fort que ça, alors tu dois tout donner et tout faire pour la récupérer. Et tu y arriveras.

J'aimerais être aussi confiant que toi... Je n'arriverai jamais à lui faire face...

Tu y arriveras. Pour que tu retombes amoureux après tant d'années, c'est qu'elle a quelque chose que les autres filles n'ont pas. C'est qu'elle en vaut le coup. C'est ça qui te donnera de la force. »

Il me donna une nouvelle tape dans le haut du dos, puis m'éloigna de lui.

« Tu veux que je te laisse ? »

Je le regardai un instant, puis j'hochai la tête en lâchant un faible grognement.

« Je suis épuisé. Et j'ai besoin de réfléchir.

Je comprends. Je vais y aller alors.

Merci d'être passé, murmurai-je.

De rien, c'est normal. Mais si j'avais su que je te ferais pleurer, j'aurais prévu autre chose, rit-il en passant sa main dans sa nuque.

C'est pas toi, t'en fais pas.

J'y vais. Envoie-moi un message si tu veux faire quelque chose.

Ok. Bonne journée.

Merci, à toi aussi. »

Il me sourit et je tentai de faire de même, puis il prit la direction de la sortie de ma chambre. La porte se referma derrière lui, et après quelques secondes de latence, je revins à ma fenêtre et l'ouvris de nouveau. J'allumai une cigarette, mais mon cœur se serra de plus belle. Je n'avais pas envie de rester dans ma chambre, mais où aller ? Je n'étais pas en état de conduire, et je ne voulais voir personne, donc les transports en commun, c'était mort.

Mes pensées s'embrouillèrent encore et mon cœur se souleva. J'avais besoin de calme. Et lorsque je vis mon ami descendre la petite allée pour rejoindre sa voiture garée le long du trottoir, je l'appelai. Il se figea et se retourna vers moi.

« Oui ?

Tu peux m'emmener quelque part ?

Bien sûr !

Bouge pas ! »

J'écrasai ma cigarette, fermai ma fenêtre, puis je sautai dans des vêtements qui traînaient et dévalai les escaliers à toute vitesse. J'enfilai des chaussures, puis saisis ma veste et mes clés avant de sortir de la maison et de le rejoindre.

« Où veux-tu que je t'emmène ? me demanda-t-il.

Cabrillo Beach. On prend ma voiture si tu veux, mais je préfère que tu conduises.

C'est bon, on peut prendre la mienne, ça ne me dérange pas. Viens. »

Nous montâmes dans sa voiture, et après presque quarante minutes de route, nous arrivâmes enfin. Je m'empressai de descendre du véhicule pour m'élancer en direction de la plage.

Je marchai pendant plusieurs minutes, et je finis par me laisser tomber sur les fesses, avant de m'allonger et de fermer les yeux. Après un instant, j'entendis mon ami s'asseoir près de moi et jouer avec ses clés.

« Ça va mieux ?

Non.

Pourquoi tu as voulu venir ici, alors ?

Pour écouter la mer.

Écouter la mer ? Pourquoi ?

Quelqu'un m'a dit que ça aidait à se détendre.

Il y avait des plages plus proches, tu sais...

Celle-là a quelque chose de particulier.

D'accord... »

Je l'entendis soupirer, puis s'allonger à côté de moi. Le bruit des vagues me parvenait aux oreilles, et effectivement, ça avait quelque chose de relaxant. Malheureusement, j'avais toujours aussi mal et ça ne changeait rien.

De longues minutes passèrent où nous restâmes silencieux et immobiles, puis Steven reprit la parole.

« Alors, ça marche ? »

J'avalai difficilement ma salive, et je sentis une larme m'échapper et couler le long de ma tempe.

« Non... »

Non. Ça semblait même empirer les choses.

Jimin me manquait. Je l'aimais. Je voulais être ici avec lui, je voulais remonter le temps et que tout redevienne comme avant. Mais c'était impossible. Nous ne pouvions plus revenir en arrière, désormais, et même si nous le pouvions, ça serait vain, car notre situation et ma peur de l'avenir ne changeraient jamais.

J'étais donc condamné à vivre seul avec ces sentiments bien trop pesants pour moi, tout en étant incapable de les faire disparaître ou d'en parler à mon entourage pour leur faire comprendre pourquoi j'étais ainsi. C'était ma malédiction.

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