𝟎𝟒:𝟗𝟐 - Loveless, 𝑀𝑖𝑑𝑑𝑙𝑒 𝑂𝑓 𝑇ℎ𝑒 𝑁𝑖𝑔ℎ𝑡 ⁽ᶜᵒᵛᵉʳ⁾
[10/04/2023]
Bonsoir bonsoir !
J'espère que vous allez bien.
Ce weekend a été compliqué du coup je ne sais plus ce que j'ai dit vendredi dans ma dernière intro, ce qu'il s'est passé avant ou après, alors ça ira vite, je ne parlerai pas pendant des heures aujourd'hui mdr
Finalement je poste comme prévu, c'est le chapitre de LTELD de mercredi qui sera impacté. Tant pis~
J'ai hâte de voir le duo Yoonseok sur l'album de Yoongi, mais surtout celui avec Woosung de The Rose omg
Nous sommes officiellement au milieu de la 4e partie, et avec ce chapitre 92, nous basculons de l'autre côté. Bon, je n'ai pas écrit de manière à ce que ça soit tout rose les 9 premiers chapitres et tout noir les 9 suivants, ou inversement, mais on a passé la moitié, quoi.
À votre avis, comment les choses vont évoluer ? N'oubliez pas le titre de la partie, d'ailleurs.
Pourquoi est-ce que Jimin a pleuré à la fin du chapitre précédent, d'ailleurs ? Il n'y a à l'heure actuelle qu'une seule personne qui a trouvé. Pourtant, je pensais que ça serait cramé immédiatement XD
Bref, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Je restai où j'étais et attendis qu'il se reprenne et essuie ses larmes. Je n'aurais jamais imaginé le faire pleurer avec ce bête truc. C'était vraiment idiot comme idée, je pensais que ça l'aurait plus fait rire qu'autre chose, qu'il se serait limite payé ma tête du ridicule de mon geste. Mais non, je lui avais visiblement fait lâcher des larmes.
Après quelques secondes, il finit par s'accroupir pour récupérer ses achats, et une fois qu'il eut relevé le visage vers moi, il se mit à courir dans ma direction et se jeta sur moi. Je reculai de deux pas sous le choc, et il éclata en sanglots contre moi.
« Je te déteste ! T'as pas le droit de faire ça !
– Ah bon ? Tu ne trouves pas ça romantique ?
– Ça l'est trop, justement ! Comment tu veux que mon cœur résiste ? »
Je pouffai et le pris autant que possible dans mes bras à mon tour.
« Ça te plaît ? soufflai-je.
– Si ça me plaît ? Je me sens stupide, putain. C'était littéralement sous mes yeux mais j'ai gobé ta foutue histoire de valise. »
Il renifla et se détacha doucement de moi.
« J'espère que tu as écrit avec un crayon qui ne s'efface pas.
– Indélébile. J'ai bien fait attention en l'achetant tout à l'heure. »
Ses yeux brillants replongèrent dans les miens, puis il les rebaissa sur sa main. Il déplia ses doigts pour laisser apparaître le petit cadenas blanc sur lequel j'avais écrit nos initiales.
« Ton "plus", on dirait un "L".
– C'est peut-être fait exprès ?
– Ah bon ? Quel intérêt ?
– Qui sait. J'ai pensé à quelque chose en écrivant dessus.
– À quoi donc ?
– Nos initiales sont proches.
– Mmh ? Et ?
– Je te montrerai plus tard.
– Je veux savoir !
– En rentrant. Promis.
– Mmh. »
Il sembla faire la moue derrière son masque, puis il reposa ses yeux sur le petit cadenas.
« Dis...
– Oui ?
– Tu veux qu'on l'accroche ?
– Si tu veux.
– Alors donne-moi la clé ! »
Je glissai de nouveau ma main dans la poche de ma veste et j'en sortis le petit anneau métallique et les deux petites clés afin de les lui donner. Il les récupéra et les glissa dans la serrure afin d'ouvrir le cadenas. Je vis la joie illuminer son visage lorsque l'objet se déverrouilla, puis il remonta ses yeux sur moi une seconde avant de partir dans mon dos.
« Viens ! »
Je le suivis donc en souriant, et nous arrivâmes bientôt au bout de la passerelle de bois où des centaines de cadenas étaient accrochés. Je l'observai tendrement chercher l'endroit parfait, et quand il se décida, il me fit un signe de la main pour que je le rejoigne. Je le fis donc, me réjouis de son impatience se traduisant par des petits sautillements, puis je m'arrêtai enfin à côté de lui.
« Ferme-le avec moi !
– Tu as besoin d'aide pour ça ? pouffai-je.
– Mais ! Comment tu peux venir pourrir ce moment comme ça ? geignit-il. Tu n'as pas le droit non plus ! »
Je ris une fois de plus, puis transférai tous les sacs dans ma main droite afin d'appuyer sur l'anneau du cadenas tandis que lui poussait le bloc. L'objet se verrouilla alors, et je vis le bonheur irradier de Jimin à travers ses yeux brillants, aussitôt qu'il les remonta sur moi.
« Tu ne peux plus t'enfuir, maintenant !
– M'enfuir ?
– Oui ! Notre amour est scellé !
– Amour ? Tu vas un peu vite en besognes, ris-je.
– Tu ne vas pas me dire que c'était un cadenas d'amitié !? Je te casse la gueule autrement !
– Qui sait. »
Il attrapa mon poignet et me plaqua les clés dedans.
« Bah tiens, tes clés d'amitié, j'en veux pas. T'as qu'à les jeter. »
Il partit en boudant et je ricanai une fois de plus avant de faire demi-tour et de le rattraper en quelques enjambées. Je saisis son poignet et tirai dessus pour l'amener à se retourner vers moi.
« Quoi ? »
Je ne répondis pas et lui redonnai les clés.
« Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ?
– Jette-les ?
– Pourquoi ? »
Je baissai les yeux sur sa main une seconde, puis refermai son poing.
« Non. Garde-les, en fait.
– Oui. Au cas où il faille faire disparaître ce cadenas.
– C'est ça. Garde-les précieusement.
– Pourquoi ? Tu penses que j'en aurai de nouveau besoin ?
– Non. Il faut que tu les gardes parce que ce sont les clés de mon cœur. »
Il m'observa un moment de nouveau, puis il repoussa ma main, baissa son masque et fit descendre le mien afin de m'embrasser pour la première fois depuis ce matin. Tant pis s'il y avait du monde autour qui pouvait nous voir et nous reconnaître. Mon cœur battait bien trop vite pour le repousser.
Je venais de lui sortir une énorme disquette, mais le pire était que c'était du premier degré. J'étais décidé à essayer de lui donner mon cœur, quoi qu'il puisse arriver. Ça allait m'être difficile, mais je ne pouvais plus mentir à personne. Je l'aimais. Et même si je voulais me convaincre que ce n'était pas le cas, qu'il ne pouvait y avoir que Chelsea, je savais que ce n'était plus vrai.
Je finis par mettre fin au baiser, et je donnai un léger coup dans son nez du bout du mien avant de reculer mon visage et de remettre mon masque.
« Allez, rentrons.
– Déjà ? demanda-t-il en remontant son masque.
– Tu n'as plus faim ?
– Non, mon ventre est plein d'amour. »
Je pouffai et me retins de passer ma main dans ses cheveux quand je vis des gens s'approcher.
« Il est plus de vingt heures. Le temps qu'on rentre, il ne faudra pas traîner. Tu pars à quelle heure demain matin ?
– Je crois que Kook passe me chercher vers huit heures. Je lui redemanderai une fois à la maison, je n'ai pas envie d'y penser maintenant.
– Ça marche. Dans tous les cas, il faut que tu finisses ta valise et que tu te couches.
– Mmh...
– Allez, viens, rentrons. »
Il traîna un peu des pieds pour me montrer qu'il ne voulait pas rentrer, puis il finit par se résigner et me suivre.
[...]
Au final, une fois rentrés, nous n'avions plus faim ni l'un ni l'autre. Nous étions visiblement seuls dans la maison parce que personne ne répondit à Jimin lorsqu'il prononça les noms de ses amis.
Malgré son refus, je décidai de quand même préparer un petit quelque chose à manger, histoire que nous ne nous couchions pas le ventre vide, et pour réussir à convaincre Jimin d'avaler un truc, je lui préparai un bain dans l'une des autres salles d'eau tandis qu'il terminait sa valise et que le riz gonflait dans l'autocuiseur.
« Hayden ?
– Je suis là. »
Il suivit le son de ma voix, et lorsqu'il me trouva à genoux devant la baignoire en train de vérifier la température de l'eau, il se figea à l'entrée de la pièce.
« Qu'est-ce que tu fais !? Je croyais que tu voulais qu'on mange !
– Tu es décidé à manger, finalement ?
– Non, je n'ai plus faim, mais tu m'as cassé les pieds pour que j'avale un truc. Pourquoi tu fais couler un bain maintenant ?
– Je me disais que ça serait une bonne manière de te convaincre d'avaler un truc après.
– Très mauvais choix de mot, Hayden », me répondit-il avec un sourire en coin.
Je levai les yeux au plafond avec un sourire, et il reprit.
« J'aurai envie de dormir après un bain. Je n'aurai pas envie de manger.
– Alors je vais te faire manger ici.
– Tu plaisantes ? pouffa-t-il.
– Je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux, assurai-je en me relevant. L'eau est à bonne température. Tu te déshabilles et tu entres là-dedans, je reviens avec quelque chose à manger.
– Hayden...
– Oui ?
– Tu es vraiment sérieux ?
– Oui.
– Tu le fais exprès ?
– De quoi donc ?
– De me pousser à bout.
– Pas du tout, ris-je. Allez, entre dans l'eau, je reviens d'ici quelques minutes.
– Très bien. Mais fais vite, sinon je vais m'endormir dedans. Je suis épuisé.
– Je fais vite. »
Je quittai la pièce en passant doucement ma main sur son épaule, et je refermai la porte dans mon dos. Je partis pour la cuisine, vérifiai la cuisson du riz, puis coupai quelques légumes en fines lamelles que je fis ensuite griller dans une poêle avec un peu d'huile.
Lorsque ce fut bon, je versai tout ça dans une petite assiette creuse, puis je pris des baguettes propres et je repartis vers la salle de bain avec une bouteille d'eau. J'y frappai et il m'invita à entrer immédiatement.
« Que... »
J'écarquillai les yeux en voyant la quantité de mousse qu'il y avait désormais dans la baignoire. Je ne voyais même plus Jimin.
Je refermai la porte dans mon dos et m'approchai de lui. Il remonta alors à la surface et essuya son visage avant de passer ses mains sur ses cheveux pour les ramener en arrière.
« Alors, tu m'as fait quoi de beau ? roucoula-t-il en venant s'accouder au bord.
– Rien de bien compliqué. Un peu de riz pour te caler, et quelques légumes.
– C'est parfait. »
Il ouvrit la bouche et attendit. Je pouffai, puis posai la bouteille d'eau sur le lavabo un peu plus loin. Je m'assis ensuite sur le bord de la baignoire et plongeai les baguettes dans l'assiette afin d'attraper du riz. Je lui tendis et il s'empressa de refermer ses lèvres dessus sans me quitter du regard. Je roulai des yeux une seconde ; il était épuisant. Je continuai cependant de le nourrir comme un enfant, et cela eut l'air de beaucoup l'amuser.
« Au fait, tu as redemandé à Jungkook ?
– Mmh, huit heures. Et toi ? »
Je me relevai pour prendre mon téléphone et le déverrouillai pour vérifier.
« Neuf heures vingt de la gare de Yongsan.
– Ça va, tu ne seras pas dehors trop longtemps du coup...
– Non. Je partirai peut-être même avant toi, pour être certain de ne pas rater mon train. »
Il ne répondit pas, son regard triste ancré sur mon téléphone, alors je posai ce dernier loin.
« Mais pour l'instant, je suis encore là.
– Oui, sourit-il. Et mange aussi.
– Ok. »
Je plongeai les baguettes dans l'assiette et mangeai plusieurs bouchées à mon tour. Nous terminâmes notre maigre repas après quelques minutes et je restai assis sur le bord de la baignoire à le regarder se délecter de la chaleur de l'eau.
« Ça te fait du bien ?
– Mmh. Trop. »
Je souris, puis ma main gauche se leva et plongea dans ses cheveux. Je les caressai doucement et il rouvrit les yeux sur moi. Il me regarda intensément, voire même trop intensément, et ça commença à me mettre mal à l'aise.
« Bon, je... Je vais te laisser, j'ai ma valise à faire aussi.
– Hayden...
– Oui ? »
Il se redressa, ses yeux toujours dans les miens, et ses mains se levèrent pour se porter à mon visage. Il m'attira à lui et je me laissai faire. Il m'embrassa doucement, et même si je savais ce qui allait très probablement se passer dans les minutes qui suivaient, je ne réussis pas à le repousser et à résister.
Ce qui devait arriver arriva, et je finis par me retrouver le cul dans l'eau, tout habillé. Seulement nous n'en rîmes pas, nous n'en sourîmes pas. Nous continuâmes de nous embrasser, de nous toucher, et lorsque ses mains commencèrent à tirer sur mon t-shirt, je le laissai me le retirer. Lorsqu'elles descendirent au niveau de mon pantalon et qu'elles tentèrent de faire sauter le bouton, puis la braguette, je me redressai un peu pour l'aider à me le retirer. Et lorsque je me retrouvai quasiment allongé entre ses cuisses, le souffle court, et que ses ongles s'enfoncèrent dans le tissu de mon boxer pour me l'arracher, je le laissai finalement me faire reculer, m'assoir, puis tirer sur le vêtement et le faire glisser le long de mes jambes.
Quand le bruit humide de notre dernier rempart résonna dans la pièce en tombant au sol sur le reste de mes vêtements, je réalisai que désormais, nous étions tous les deux nus, dans cette baignoire.
Mes mains montèrent immédiatement pour s'agripper au rebord et mes jointures blanchirent. Un sourire s'étendit sur son visage, mais ce n'était pas comme d'habitude. Il n'était pas amusé, pas joueur. Il était étrangement doux.
Il se mit alors à genoux et rampa vers moi. Ses mains se posèrent sur la porcelaine derrière ma nuque, et il s'approcha de mon visage pour m'embrasser avec douceur. Je lui répondis après quelques secondes d'hésitation, mon ventre bourdonnant bien trop agréablement, et petit à petit, je sentis son corps venir plus près du mien. Je me tendis de nouveau, et je me mis à trembler, malgré la chaleur de mon corps, de la pièce, de l'eau, et de son corps à lui.
« N'aie pas peur, murmura-t-il avant de venir embrasser ma joue.
– J'ai pas peur, démentis-je, mon pouce grattant nerveusement la céramique.
– Tu trembles, sourit-il contre ma peau avant de déposer un nouveau baiser sur ma joue brûlante.
– Un courant d'air. »
Il pouffa, puis recula un peu son visage, et ses mains glissèrent sur ma gorge tandis que ses fesses se posèrent sur mes cuisses. Il vint m'embrasser tendrement et je me détendis un peu.
Petit à petit, je relâchai le bord de la baignoire, et mes mains se posèrent dans son dos. Je me retins difficilement de ne pas griffer sa peau, et cela sembla ne pas lui plaire.
« Touche-moi... murmura-t-il contre mes lèvres.
– Ji... Jimin... déglutis-je.
– Je m'occupe de cette partie-là, si tu veux. Tu peux t'occuper du reste ? »
Il recula son visage pour plonger ses yeux dans les miens, et après quelques secondes, j'hochai la tête. Sans nous quitter du regard, je laissai mes mains glisser lentement le long de son dos. Elles passèrent sur ses fesses, puis arrivèrent sur ses cuisses. Je sentis sa respiration accélérer, mais je continuai à la même vitesse que précédemment. Mes doigts remontèrent et redescendirent ses cuisses à plusieurs reprises avant qu'ils ne tentent de passer dans le creux de ses genoux.
Nos regards toujours l'un dans l'autre, il se redressa légèrement et mes doigts se posèrent contre ses muscles poplités avant d'effectuer une légère pression dessus. Il croisa lentement ses bras derrière ma nuque et avança son bassin avant de se rasseoir sur mes cuisses. J'avalai difficilement ma salive lorsque je sentis quelque chose de non-habituel contre moi et je tentai de prendre une profonde inspiration.
Il revint m'embrasser avec douceur, et je laissai de nouveau mes mains caresser sa peau pour me raccrocher à autre chose. J'étouffais. Je ne pouvais pas cacher mon excitation, et j'allais exploser. Ça devait être pareil pour lui. Mais je ne voulais pas faire ça avec lui... J'avais trop peur que les choses changent... que rien ne soit plus pareil par la suite...
« Jimin... » murmurai-je entre deux baisers.
Ses mains quittèrent alors ma gorge et descendirent sur mes épaules. Elles glissèrent sur mon torse doucement, mon ventre, puis remontèrent lorsque ce dernier se tordit. Ses paumes caressèrent de nouveau mes épaules, puis il leva ses bras au-dessus des miens pour longer mes biceps de ses doigts, jusqu'à mes poignets. Il posa ses mains sur les miennes et les décolla de sa taille pour les faire effleurer son ventre, puis son torse. Ma tête tournait, j'étais au bord du malaise. Tout me semblait différent, nouveau, avec lui.
Il abandonna ma main droite au niveau de son cœur, puis remonta l'autre le long de son visage. Je replongeai mes yeux dans les siens et ma respiration se coupa. Il était tellement beau...
« Je t'aime », me dit-il à nouveau.
Je sentis son cœur accélérer contre ma paume. Mes yeux glissèrent sur ses lèvres et je l'attirai de nouveau à moi. Contrairement à plus tôt, notre baiser s'enflamma instantanément, et ma main droite ne put rester contre sa poitrine. Elle frôla sa peau dorée jusqu'à sa taille, puis glissa dans ses reins, pour finir par agripper l'une de ses fesses. Il lâcha un léger gémissement contre ma bouche et m'embrassa encore en venant de nouveau enserrer ma nuque de ses deux bras.
« Hayden... est-ce que... murmura-t-il après de longues secondes.
– Oui... »
Il revint écraser ma bouche de la sienne, et quelques secondes plus tard, je sentis son bassin venir se plaquer contre le mien. Mon cœur loupa un battement et ma tête tourna quelques secondes. J'avais trop chaud, j'allais faire un malaise.
Ses hanches roulèrent sur les miennes et je gémis contre lui alors que ma deuxième main relâcha sa nuque pour saisir sa deuxième fesse.
« Hayden... »
Tout devint brûlant, gémissant, brouillon. Je planais à des kilomètres, et je ne repris conscience d'où j'étais, de qui j'étais, avec qui, que lorsque ma main gauche eut un sursaut musculaire et que mes ongles sortirent de la peau dans laquelle ils étaient plantés jusque-là.
Jimin se détacha lentement de moi, comme s'il était lui aussi coincé dans sa position, et quand son regard croisa le mien, il piqua un fard et monta immédiatement sa main droite à son visage pour se cacher. Il tenta de reculer, mais ses jambes ne répondirent pas comme il l'avait souhaité et il tomba sur les fesses avant de basculer en arrière. Il se releva pourtant bien vite et je ne pus m'empêcher de lâcher un éclat de rire. Il fit aussitôt la gueule et me tourna le dos en me disant de quitter la pièce parce qu'il fallait qu'il se lave.
Je ne dis rien pendant de longues secondes et ne bougeai pas non plus. Puis, j'esquissai un mouvement, mais ce ne fut pas pour me lever. Je passai mes bras autour de sa taille et je tirai sur son corps pour l'amener à se coller contre moi.
« Que... Tu fais quoi !? paniqua-t-il.
– Rien. »
Je revins me coucher contre le bord de la baignoire et je l'entraînai contre moi. Il finit par se détendre et se laisser aller.
Plusieurs minutes de silence s'écoulèrent où j'eus caressé ses cheveux doucement, embrassant sa peau, tandis que les doigts de ma main droite étaient liés aux siens et posés sur son ventre.
« Je commence à avoir froid... murmura-t-il.
– Moi aussi. Lavons-nous et allons nous coucher. »
Je déposai un dernier baiser sur sa gorge et le laissai s'éloigner. Il vida la baignoire et se leva ensuite. Il alluma le pommeau de douche et commença à se rincer avant de se savonner sous mes yeux. Je l'observai faire, subjugué, jusqu'à ce qu'il se rince une dernière fois entièrement, puis s'empare de la serviette de douche que je lui avais préparée pour s'envelopper dedans. Il quitta ensuite la baignoire, puis récupéra ses vêtements et sortit de la pièce sans prononcer un mot.
Je finis par me remettre sur mes deux jambes même si cela me fut extrêmement difficile, puis je me lavai à mon tour. Je rinçai ensuite correctement l'endroit, mes joues rougissant soudain énormément au souvenir de ce qu'il venait de se passer, et lorsque je voulus descendre, je me rendis compte que je n'avais ni serviette, ni vêtements. Merde.
Je dus me résoudre à sortir tout de même, essorai mes cheveux au maximum pour ne pas mettre de l'eau partout, et alors que j'allais poser ma main sur la porte de la salle de bain, cette dernière s'ouvrit sur Jimin.
« Tiens. N'attrape pas froid. »
Je lui souris, puis m'enroulai dans la serviette qu'il me tendait. Il alla ensuite ramasser mes vêtements trempés, les essora du mieux possible, puis partit avec. Quant à moi, je récupérai mon téléphone ainsi que les cadavres de notre repas afin de repartir à la cuisine.
Je fis la vaisselle en vitesse, grelottant un peu, quand Jimin débarqua et me ficha dehors. Je capitulai et retournai dans sa chambre pour me sécher correctement, me brosser les dents et me changer.
Il finit par me rejoindre avec la bouteille d'eau, et il me la tendit en me disant de boire pour ne pas me déshydrater plus que de raison dans la nuit. Je le fis sans discuter, puis je vins me glisser dans son lit.
Seulement un long silence s'ensuivit et ça me mit mal à l'aise. Il fallait que je dise quelque chose. Mais avant que je n'ouvre la bouche, il roula sur le côté et se blottit contre moi.
« Merci, murmura-t-il.
– De... De quoi donc ? demandai-je, troublé.
– C'était le meilleur anniversaire de ma vie.
– Tu exagères.
– Non. Pas du tout. »
Il embrassa ma clavicule à travers mon t-shirt, et quelques secondes plus tard, sa tête se fit plus lourde sur ma poitrine. J'étais épuisé aussi, alors les questions et les réflexions seraient pour demain. Il fallait que nous dormions.
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