
𝟎𝟒:𝟖𝟑 - Escape The Fate, 𝐼 𝐴𝑚 𝐻𝑢𝑚𝑎𝑛
[11/03/2023]
Bonjour bonjour !
YAY, JE SUIS À JOUR !
J'ai enfin rattrapé le retard que mes petites vacances avaient foutu dans mon planning, je suis contente xD
Du coup, à partir de la semaine prochaine, mon rythme redeviendra le même qu'avant : deux chapitres par semaine, un le lundi, et un le vendredi.
Bref, nous voici enfin dans la partie 4 !
Je pense que le titre de cette dernière est d'ailleurs plutôt explicite, mais j'attends quand même vos théories dessus ( ͡° ͜ʖ ͡°)
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Nous courûmes jusqu'au porche où nous pûmes reprendre notre respiration, puis j'ouvris la porte de la maison. Je retirai mes chaussures trempées que je laissai dans l'entrée et Jimin fit de même.
« Viens. »
Je traçai rapidement jusqu'aux escaliers dans l'espoir de ne croiser personne, et une fois devant ma porte, je tournai la clé dans la serrure et me poussai pour faire entrer Jimin. Je refermai dans notre dos et me retrouvai bien vite collé contre lui alors qu'il laissait ses yeux découvrir mon logement.
« Alors c'est ici que tu vis depuis deux mois.
– Oui.
– C'est... petit. Et moche.
– Désolé, monsieur, nous n'avons pas les mêmes moyens financiers. »
Il laissa échapper un petit rire et je continuai de le regarder avant de secouer ma veste et de chercher un cintre afin de la suspendre dans ma minuscule douche. Ceci fait, je reposai mes yeux sur lui.
« Tu...
– Mmh ? fit-il en tournant la tête vers moi.
– Tu devrais... te déshabiller. Tu vas attraper froid. »
Il pinça ses lèvres, puis baissa le visage sur ses vêtements et commença à retirer sa veste. Il me la tendit et je la posai sur le dossier de ma chaise. Je ramenai ensuite mon regard sur lui et vis qu'il n'avait rien enlevé de plus. Quelques mois plus tôt, nous nous serions déshabillés l'un à côté de l'autre sans aucun souci, mais maintenant... Était-il gêné ?
« Je crois que j'ai besoin d'aide... » murmura-t-il.
Mon cœur loupa un battement. J'avais bien entendu ? Je me penchai légèrement sur le côté pour voir son visage, et son expression me fit comprendre qu'il l'avait fait exprès. J'inspirai un grand coup. J'allais jouer le jeu.
Je fis un pas pour combler les quelques centimètres qu'il restait encore entre nous, et mes doigts vinrent saisir le bas de son t-shirt de chaque côté de son corps, au niveau de ses hanches, afin de le faire sortir de son pantalon et de le retirer. Il joua parfaitement le jeu, et son dos se présenta à moi. Je remarquai que sa colonne ressortait beaucoup au niveau de sa nuque, mais je ne fis aucun commentaire.
Il ne bougea pas, attendant que je fasse ou dise quelque chose, et je vins finalement me coller contre son dos. Je posai mes mains sur sa taille, et mes lèvres glissèrent doucement sur son épaule. Je sentis son corps frémir entièrement, et en réponse, ma bouche plongea dans le creux de son cou.
« Tu es froid... » souffla-t-il.
Je rouvris les yeux, et quand je compris ce qu'il voulait dire, je le relâchai, reculai d'un pas, puis je fis voler mon t-shirt que je ne pris même pas la peine de poser pour le mettre à sécher. Je revins me coller contre son dos, et le contact de sa peau nue contre la mienne me donna une bouffée de chaleur.
Je reposai mes mains à leur place, et ma bouche retourna à sa gorge que je dévorai lentement. Sa respiration accéléra, ses soupirs se firent plus fréquents, et ses doigts vinrent timidement se poser sur les miens pour les faire glisser sur son ventre, puis monter à sa poitrine. Je le laissai faire tout en continuant mes baisers et mes suçons. Je perdais la tête.
Je sentis soudain qu'il voulait se retourner alors je relâchai sa peau, et ses yeux plongèrent dans les miens une seconde avant qu'il ne passe ses bras autour de ma nuque et ne vienne m'embrasser en se collant contre moi. Je reposai mes mains sur son corps et je sentis à quel point il était brûlant. Il fallait qu'on arrête, ça suffisait. Je mis donc fin à notre baiser et je le repoussai doucement.
« Tu vas prendre froid. Prends une douche, je vais te prêter des vêtements. »
Il me regarda longuement, puis hocha la tête.
« D'accord. »
Je lui souris, puis le fis reculer d'un pas pour attraper ma valise. Je la sortis du dessous de mon lit, et j'entendis soudain un bruit de vêtement, puis quelque chose de métallique tomber au sol. En tournant la tête, je découvris le bas de ses mollets, et son pantalon avec sa ceinture qui gisaient au sol. Son sous-vêtement ne tarda pas à tomber à son tour et je déglutis difficilement en détournant les yeux.
Il souffla par le nez, signe qu'il l'avait fait exprès, puis il poussa la porte de la cabine de douche, accrocha ma veste à l'extérieur, et il referma la porte.
J'entendis bientôt l'eau couler et j'eus le sentiment de pouvoir de nouveau respirer. Je regardai mes pantalons, me demandant bien s'il rentrerait dedans, puis j'haussai les épaules. C'était temporaire après tout alors peu importe.
Je pris un boxer et un t-shirt noir uni et je posai tout ça sur le lit. J'avais froid maintenant, bordel. Puis, je réalisai que je n'avais qu'une serviette de douche.
« Jimin... demandai-je après quelques secondes.
– Oui ?
– Je n'ai qu'une serviette, et je l'ai lavée il y a deux jours...
– Ce n'est pas grave.
– Vraiment ?
– Oui. Logiquement, quand tu t'en sers c'est que tu es propre, alors c'est bon, rit-il derrière la vitre.
– Ça marche. »
Je relevai mes yeux sur la douche et regardai sa silhouette se dessiner à travers les panneaux opaques.
« Oh, mais du coup tu n'auras plus de serviette ?
– Si tu la trempes pas dans le fond de la douche, je devrais pouvoir m'en servir, ris-je.
– Tu es sûr ?
– Oui, t'en fais pas.
– Ok. »
Je continuai d'observer son corps, puis détournai le regard. J'avais bien trop chaud à l'intérieur, et je sentais mon corps commencer à réagir bien de trop. Je ne devais pas aller trop loin.
L'eau se coupa enfin et je vis ses bras remonter au-dessus de sa tête pour passer ses mains dans ses cheveux. Je m'empressai alors de saisir ma serviette de douche qui était posée sur une étagère et je la dépliai devant la porte. Lorsqu'il ouvrit cette dernière et qu'il trouva le coton tendu devant lui, il sourit.
« C'est agréable, ça. »
J'expirai fortement par le nez et l'aidai à s'enrouler dans la serviette.
« Je t'ai mis des vêtements sur le lit.
– Je vais encore porter un de tes boxers, rit-il.
– C'est ça.
– Oh ! Mais attends, je ne t'ai jamais rendu tes vêtements !
– Ce n'est pas grave, ça attendra. Mets-toi vite au chaud.
– Oui. Merci. »
Il me lança un dernier regard et un dernier sourire, puis il me tourna le dos pour faire deux pas et rejoindre le lit.
Je me tournai face à mon bureau et retirai mon pantalon, puis mon boxer après avoir vérifié qu'il ne me regardait pas. Je m'empressai de m'enfermer dans la douche et d'allumer l'eau.
Je tentai alors de faire le vide le plus total dans ma tête, mais c'était compliqué. Je ne voulais pas déconner, il était trop précieux. Et c'était sans compter le fait que je n'étais jamais sorti avec personne, donc encore moins avec un mec. Oh, est-ce qu'on sortait ensemble ?
Je n'avais jamais embrassé un homme avant lui... ni le reste. Qu'il me provoque ce genre de sentiments était déjà bien assez perturbant, alors ce genre d'envies... J'étais confus. Je pourrais l'embrasser et le caresser toute la nuit, mais... M'imaginer toucher un pénis qui n'était pas le mien, ça me mettait horriblement mal à l'aise. M'imaginer faire quelque chose avec un homme me mettait mal à l'aise. Pourtant, je l'avais embrassé. J'aurais envie d'aller plus loin, il me suffisait d'écouter mon corps. Mais quand il était vêtu, c'était facile. Une fois qu'il serait nu face à moi, ça serait différent. Je n'étais pas certain de le pouvoir. Ça me faisait peur. Peur de passer ce cap, et surtout peur de le blesser, dans son cœur comme dans son corps.
Putain. J'en avais marre de me prendre la tête. J'attrapai alors mon gel douche, m'en tartinai généreusement tout en ayant du mal à déglutir lorsque j'effleurai mon entrejambe qui était encore un peu réveillé, puis je me rinçai.
Lorsque je coupai l'eau, je pressai mes cheveux contre mon crâne pour les essorer au maximum, me faisant la réflexion qu'ils étaient assez longs et que j'allais devoir les recouper d'ici quelques semaines, puis j'ouvris timidement la porte de la douche. J'eus la surprise d'y trouver Jimin qui m'attendait avec un sourire et la serviette tendue devant lui.
« Elle est humide, désolé.
– T'en fais pas, ça sera toujours mieux que nos vêtements de tout à l'heure.
– En même temps, vu la flotte qu'on s'est pris, n'importe quoi serait mieux. »
Je saisis la serviette en le remerciant et je m'enroulai dedans. C'était effectivement désagréable parce que l'humidité la rendait froide, mais je ne dis rien et commençai à frictionner ma peau. Malheureusement, je sentis bientôt un regard sur moi alors je me retournai, et je trouvai Jimin, assis en tailleur sur mon lit, qui me regardait.
« Tu peux pas regarder ailleurs ? demandai-je.
– Pourquoi ? Ça te gêne tant que ça ?
– Ouais, normal.
– Pourtant, tu ne t'es pas gêné pour me mater quand j'étais sous la douche.
– Pas du tout !
– Si.
– Non ! Et puis je pouvais rien voir en plus avec la vitre.
– Donc tu as bien vérifié, déduisit-il en se mordant la lèvre inférieure.
– Pas du tout ! C'est juste de la logique ! »
Il continua de me regarder, puis il se leva. Je reculai, mais il n'eut qu'à faire un pas de plus pour arriver contre moi.
« Qu'est-ce que tu veux, Park Jimin ? grognai-je en déglutissant.
– Toi. »
Je manquai de m'étouffer et je détournai le regard. Il pouffa et je sentis ses bras se poser sur mes épaules.
« Et un à zéro pour moi.
– Ah, on est revenus à zéro ? demandai-je en espérant qu'on change de sujet.
– Oui. Maintenant ça sera plus drôle.
– Pourquoi ça ?
– Parce que je peux jouer avec toi en mode adulte.
– Quoi ? couinai-je.
– Oui. »
Il rapprocha son visage du mien et vint m'embrasser. Je lui répondis presque aussitôt et me détendis. Je le fis doucement reculer, puis basculer sur le lit. Il se laissa tomber en riant et je grimpai sur lui tout en maintenant ma serviette sur mon corps.
Je revins capturer ses lèvres et ses mains parcoururent mon corps pour la première fois. En revanche, je sentis la mauvaise idée venir lorsque ses doigts glissèrent sur ma cuisse nue, mais je n'eus pas le temps de venir la saisir que sa paume était déjà posée sur ma fesse droite, la serviette relevée, et qu'il souriait contre ma bouche en pressant ses phalanges contre moi.
« Arrête ça, Park Jimin, grognai-je contre sa bouche.
– Je veux tâter la marchandise. Je ne l'ai jamais fait, moi, me répondit-il avec une moue triste.
– Parce que moi si, peut-être ?
– Bien sûr ! Et pas qu'une fois !
– Je ne vois pas quand.
– La première fois que tu m'as donné une fessée, la fois où tu m'as sorti le s-
– Oui bon ok pour cette fois. Profite, parce que personne ne touche mes fesses normalement. »
Il mordit ses lèvres sans me quitter des yeux.
« Alors je vais profiter. »
Je relâchai la serviette pour poser mes deux avant-bras de chaque côté de son visage, et je revins l'embrasser avant de glisser ma bouche sur sa gorge. Je sentis rapidement sa deuxième main glisser sur mon autre fesse et la serrer entre ses doigts à travers le coton blanc. Il pressa légèrement mes fesses, chose qui m'était totalement nouvelle. Ce mouvement m'amena à remonter mon bassin contre le sien, et je lâchai une respiration brûlante contre sa peau. Il comptait m'exciter ?
« Attends, Jimin, faut que je te parle d'un truc, d'abord.
– Mmh ? fit-il en rouvrant les yeux, les pupilles embuées. Quoi ?
– Ne le prends pas mal...
– De quoi ? »
Il tenta de se redresser pour m'écouter.
« C'est... nouveau, tout ça, pour moi. Et même si je n'arrive pas à mettre de mots sur ce que je ressens pour toi, je veux faire les choses bien. Et je ne veux pas faire ça.
– Ça quoi ?
– Tu sais de quoi je parle. »
Ses pupilles valsèrent entre mes deux yeux, puis il hocha la tête en me souriant doucement.
« Oui. Je comprends. J'attendrai que tu sois prêt.
– Merci », répondis-je en souriant.
Je me redressai, descendis du lit et tirai ma valise pour prendre de nouveaux vêtements. Je retirai ensuite ma serviette, un peu moins gêné, et je m'habillai sous son regard. Je mis ensuite la serviette à sécher et pendis tous nos vêtements de manière à ce qu'ils puissent s'égoutter au maximum. J'entendis Jimin se lever, et lorsque je me tournai vers lui, je le vis retirer le pantalon que je lui avais prêté.
« Qu'est-ce que tu... »
Je ne terminai pas ma phrase et le regardai soulever la couette pour s'y coucher.
« Tu viens ?
– Mais... Il doit être sept heures, Jimin...
– Je veux un câlin. Et j'ai encore un peu froid. »
Je terminai ce que je faisais en souriant, puis je retirai mon pantalon à mon tour pour être plus à l'aise, et me couchai près de lui. Il rabattit la couette sur mon corps et vint se blottir contre mon torse en m'enlaçant. Je fis de même, bien qu'un peu plus difficilement, et je me demandai s'il sentait à quel point mon cœur battait vite.
« Tu vas rester, du coup ? murmura-t-il.
– Oui. Comment tu voudrais que je parte, maintenant ?
– On ne sait jamais. Tu pourrais prendre la fuite.
– Je ne suis pas comme ça.
– Tu mens. Tu l'as souvent prise, même si c'était inconscient.
– Comment ça ?
– Je sais ce que j'avance, rit-il contre ma poitrine. Enfin. Si tu restes, c'est le plus important.
– Je changerai mon vol tout à l'heure. Et il faut que je me trouve un logement.
– Viens chez moi...
– Jimin, y a tous tes potes et-
– Viens chez moi, répéta-t-il en se hissant sur mon corps. Je veux qu'on soit ensemble le plus de temps possible. Si on doit encore se donner des rendez-vous...
– Tu n'aimes pas ça ?
– Bien sûr que si, sourit-il, mais il y a une perte de temps affreuse. Si tu restais chez moi...
– Mais t'as un coloc'. Le pauvre, imagine-le tenir la chandelle.
– J'avoue. Même si j'ai dit que j'attendrai que tu sois prêt, je ne compte pas cesser de t'embrasser. »
Il vint me voler un baiser pour prouver ses dires et il m'arracha un léger rire.
« Et qui sait. Peut-être que finalement, la semaine prochaine tu seras prêt.
– Prêt à quoi ?
– Tu le sais bien, Hayden. À me prendre dans tous les sens. »
Je déglutis difficilement et détournai le regard. Il pouffa une fois de plus et ses cheveux vinrent effleurer mon visage.
« Deux à zéro.
– Ne fais pas le malin, Jiminie.
– Je ne fais pas le malin, démentit-il en me dérobant un nouveau baiser. Mais bon, je comprends. Si je trouve une façon de faire dégager Rahyeon, tu voudras bien ?
– Quel ami, ricanai-je.
– Lui serait un vrai ami s'il nous laissait la chambre...
– On verra, Jiminie. Le plus important est que je reporte mon vol de retour. Je dois prévenir ma mère et Dean. Ensuite, je m'occuperai du logement.
– Ok. Je n'insiste pas.
– Mais qui sait, je ne dis pas qu'un soir ou deux, je ne passerai pas te voir.
– Vraiment ? »
Il releva la tête vers moi et je souris.
« Oui. Je pense que moi aussi je voudrai des câlins, que j'en aurai besoin. »
Il mordit sa lèvre, puis se recoucha contre moi.
« Alors j'ai hâte que ces soirs-là arrivent. »
Je souris et raffermis mon étreinte lorsqu'il me serra encore plus fortement dans ses bras. Oui, moi aussi j'avais hâte.
Je fermai les yeux et me tournai sur le côté pour le prendre plus confortablement dans mes bras. Il se laissa faire et soupira contre moi.
« Je suis bien, murmura-t-il.
– Moi aussi.
– Pourquoi ça nous a pris autant de temps ?
– Parce que je suis un peu con.
– Un peu ? Beaucoup, oui, mais ce n'était pas la réponse que j'attendais. »
Je pivotai sur le dos et tentai de me redresser mais il éclata de rire et passa sa jambe gauche par-dessus mon corps pour me maintenir couché sur le matelas.
« Je rigole ! Je rigole, reste là !
– J'ai plus trop envie d'un coup. »
Je le sentis déposer un baiser sur mon épaule à travers mon t-shirt, et mon envie de faire la gueule, même de manière factice, s'évapora immédiatement.
« Jimin...
– Mmh ?
– Pourquoi tu m'aimes ? »
Il ne répondit pas tout de suite, visiblement surpris par la question. Sa main gauche remonta sur mon torse près de son visage et il commença à tracer de légers cercles sur ma poitrine.
« Je ne sais pas s'il y a vraiment une raison. Je sais juste que je me sens bien, quand je suis avec toi. Je me sens moi, je me sens libre. Tu es quelqu'un de simple, qui fait les choses qui lui plaisent parce qu'il en a envie, et tu veux partager ça avec tes amis, avec moi, comme si on était sur le même pied d'égalité. Je ne serais jamais allé voir un concert en pleine fosse comme ça si tu n'avais pas été là pour m'y traîner. Tu me fais rire. Ton caractère de merde est difficilement compatible avec le mien, mais pourtant on s'entend tellement bien... Enfin, je t'ai déjà dit tout ça la dernière fois... »
J'hochai la tête de façon presque imperceptible. En effet, il m'avait déjà avoué tout ça il y a plusieurs mois... Avant que je ne fasse la plus grosse connerie de l'année.
« Je me sens capable de déplacer des montagnes quand tu es avec moi. »
Mon cœur rata un battement.
« Et puis après, si on veut parler de ton physique... Tu es carrément canon, mais tu n'as pas besoin de moi pour le savoir, rit-il tout en continuant de tracer des cercles sur mon pectoral. Je n'ai pas spécialement de genre, mais la première fois que je t'ai vu, après ta vidéo de "Serendipity", j'ai vu flou.
– J'aurais bien voulu voir ça.
– Tu m'étonnes. Le décalage entre ton apparence dans ta cover et le vrai toi, en vidéo ou sur ton Instagram... C'était assez violent. Je ne me suis pas étouffé comme toi quand tu m'as vu par contre, mais bon...
– Je ne me suis pas étouffé, démentis-je en riant. Et puis ce n'était pas la première fois que je te voyais.
– Si, ta vidéo chez Fine Brothers ne comptait pas.
– Oh, d'ailleurs, en parlant d'eux, Kurt m'a répondu il y a deux jours : ils ont encore les fichiers.
– C'est vrai !? s'exclama-t-il en redressant son visage.
– Oui. Je lui ai dit que je devais t'en reparler, mais qu'ils devraient pouvoir la poster, au final.
– Je suis trop content, murmura-t-il en se recouchant sur mon torse.
– Il t'en faut peu, souris-je.
– J'avais adoré faire ça avec toi. Ça me faisait participer à ton monde. Je ne te l'avais pas dit, mais j'étais vraiment heureux. J'étais frustré qu'on ne puisse pas me montrer réellement, mais l'agence n'aurait jamais accepté. C'était le seul moyen pour que ça passe.
– Je transmettrai le message, promis-je en continuant d'effleurer son dos de haut en bas. Et moi aussi j'avais adoré ce tournage. On avait bien ri.
– Oui. »
Il soupira longuement, puis je sentis l'un de ses doigts venir donner un coup d'ongle sur mon téton.
« Park Jimin, dis-je entre mes dents.
– Pardon, mais c'était trop tentant vu comme il pointe, pouffa-t-il.
– Évidemment, tu n'arrêtes pas de passer tes doigts dessus depuis tout à l'heure. T'es vraiment insortable. »
Il rit, puis repassa sa main sous mon dos pour m'enlacer et il inspira profondément.
« Je peux te le dire ?
– Quoi donc ?
– Tu sais quoi. »
Je restai pensif. Est-ce que j'avais le droit de profiter de ça aussi ?
« Je ne sais pas... Je ne peux pas te dire les mots que tu veux entendre, ni être la personne que tu voudrais que je sois pour toi dans l'immédiat. Je ne sais même pas si je pourrai l'être un jour...
– Ce n'est pas grave. Du moment que pendant ce mois, je sens que tu le penses et que tu as envie d'essayer, même si tu n'y arrives pas, alors ça me suffira.
– Jimin...
– Je t'assure. »
Il se redressa et me regarda dans les yeux.
« Je t'assure, Hayden. C'est cliché à dire, mais actuellement, je suis le plus heureux des hommes.
– Effectivement, pouffai-je, c'est cliché.
– Mais c'est sincère.
– Alors merci. »
Il continua de me regarder dans les yeux, puis il se hissa vers mon visage pour poser ses lèvres sur les miennes.
« Je t'aime, Hayden. »
Mon ventre se retourna puis mon cœur s'emballa, mais je ne pus ni lui répondre, ni faire un geste envers lui. C'était la première fois qu'on m'adressait ces mots. Sincèrement, et de vive voix.
Il retrouva sa place sur ma poitrine en me reprenant dans ses bras, et bientôt, sa tête se fit plus lourde. Je tentai de respirer et de chasser l'émotion qui m'envahissait, et je le serrai fortement contre moi. Moi aussi, j'étais le plus heureux des hommes. Je souhaiterais que le temps s'arrête, comme ça l'avait été de longues années auparavant.
Après une dizaine de minutes, je réalisai que Jimin s'était endormi contre moi, visiblement épuisé par sa journée. J'aurais aimé lui hurler que je l'aimais aussi, mais je ne voulais pas dire des choses que je ne pensais pas sincèrement. Parce que mon cœur était encore à Chelsea. Il avait toujours été à elle, et je venais seulement de comprendre que je devais l'en chasser. Est-ce que j'arriverais à le donner à Jimin, je n'en savais rien. Mais Dean avait raison ; il était temps que je la laisse partir.
Je ne savais pas où cette histoire allait me mener, mais je voulais essayer de le découvrir. Je le souhaitais sincèrement. Alors j'espérais que si elle m'entendait, où qu'elle puisse être, elle me pardonnerait de vouloir essayer de l'oublier, et, pour la première fois depuis bientôt six ans, d'essayer de vivre. De vivre, et d'aimer à nouveau.
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