𝟎𝟑:𝟕𝟐 - Son Of Dork, 𝑆𝑖𝑐𝑘
[27/01/2023]
Bonjour bonjour !
Bordel, on est déjà fin janvier, j'en reviens pas. Le temps passe à une de ces vitesses, c'est effrayant 😭
Je suis éclatée après avoir promené le chien sur la plage. En plus y avait du vent, et c'est bien connu que le vent marin, ça fatigue. J'ai mis près d'une heure à réussir à trouver le courage de me mettre à ma correction. Heureusement que j'avais déjà fait le plus gros du taf en début de semaine, ça m'a permis de n'y passer qu'une heure aujourd'hui.
Ça fait plusieurs chapitres que j'ai dit à Dispeedy que j'allais faire un sondage à propos de Troy et que j'oublie : qui a foi en lui, malgré tout ? (On n'est jamais à l'abri d'une surprise, Jimin a pu déconner, après tout, vu comment Hayden l'a planté...)
Sinon, je suis persuadée que PERSONNE n'a jamais entendu parler du groupe présent dans le titre du chapitre d'aujourd'hui ptdr
Pour l'anecdote, je l'ai connu à l'époque de Tokio Hotel. Des photos du meilleur ami des jumeaux étaient sorties, et beaucoup de fans à cette époque avaient ensuite reposté des photos d'un homme en prétendant que c'était lui. Aucun rapport, l'homme en question était le bassiste du groupe Son Of Dork (je le trouvais mignon d'ailleurs ptdr). Bref, donc en bonne fouine, j'ai été voir, je suis tombée sur le groupe, leurs chansons, et j'ai trop accroché. Cette chanson tout particulièrement (le petit solo de guitare à la fin 🫠). Le groupe a disband depuis des années maintenant, et j'étais plus qu'heureuse quand j'ai réussi à trouver leur album sur eBay. Les copies doivent être très rares de nos jours xD
BREF, fin de l'anecdote, cette intro est déjà beaucoup trop longue.
J'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
« "... bizarre, mais je pense que ça m'aidera. Et puis ARMYs, vous êtes tous mes amis, on est une grande famille. Je peux me confier à vous." »
Jimin rit. Moi, je ne ris pas. Je roulai des yeux et il continua.
« "En fait, je me suis fait un ami l'année dernière. Quoi que. C'était il y a deux ans ?" »
Il leva les yeux au plafond, une moue se dessinant sur son visage.
« Bref, peu importe. Donc je me suis fait un ami. On a presque le même âge, mais nos vies sont totalement opposées. Il n'est pas du tout du même milieu que moi, enfin, vous savez, ce n'est pas un idol. Ça faisait longtemps que je n'avais pas passé du temps avec une personne « normale ». On a fait des trucs que tous les jeunes de mon âge font. Au début j'étais assez stressé parce que j'avais peur qu'on me reconnaisse, qu'une vague d'ARMYs me saute dessus et lui fasse peur", rit-il encore, "mais au final, soit on m'a reconnu mais on n'a rien fait et dans ce cas j'en suis reconnaissant envers ces personnes, soit j'ai été totalement invisible, et ça faisait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé." »
Il avait ce tic que j'avais bien souvent vu, avec sa bouche. Quand il souriait et qu'il essayait de s'en empêcher. Il avait l'air heureux. Ouais, tu m'étonnes, c'étaient de bons souvenirs, même si j'avais du mal à m'en rappeler. Par contre, si lui il souriait en y repensant il y a deux mois, moi en revanche, à cette époque, je me faisais un sang d'encre.
« "On s'est baladés en ville, on a été prendre des verres dans des bars, manger au restaurant, faire du shopping... Il m'a même traîné dans un concert où on s'est perdus de vue parce qu'on était en fosse. Vous vous imaginez, moi, dans une fosse ?" »
Un petit sourire en coin se dessina sur mon visage tandis qu'il rigola fortement en penchant sa tête en arrière. Il passa ensuite sa main dans ses cheveux et soupira longuement avant de se redresser.
« "Enfin. Je vous avoue que j'étais tétanisé en arrivant dans la salle. Mais j'ai passé un tellement bon moment que je comprends ce que vous pouvez ressentir quand vous venez nous voir en concert. Ça me manque de ne plus être sur scène et de ne plus vous voir, d'ailleurs. J'ai hâte d'être en avril pour le début de la tournée et de pouvoir de nouveau parcourir le monde pour tous vous rencontrer. On commence à s'ennuyer et à se taper dessus pour passer le temps avec les membres." »
Il rit fortement avant de pincer ses lèvres et de continuer.
« "Je rigole bien sûr. Ils ne veulent pas trop qu'on en parle, mais on travaille déjà sur le prochain album alors que « Seven » va sortir dans quelques jours. D'ailleurs, quelle est la chanson que vous avez le plus envie d'entendre ?" »
Il fut soudain silencieux et observa quelque chose à côté de l'objectif de la caméra.
« Pendant les lives, on peut poster des commentaires, et ils les voient. Il est en train de les lire », m'informa soudain Sooyeon.
Je ne réagis pas d'un poil.
« "« Lourder than bombs »" ? Elle est cool. « Ugh! », elle est ultra cool ! J'ai hâte que vous l'entendiez aussi ! Je ne peux rien dire dessus, mais elle est vraiment trop cool. Si j'ai un solo ? Je ne peux pas répondre." »
Il pinça ses lèvres tout en continuant de regarder à côté de la caméra.
« "Où est Jungkook ? Je crois qu'il compose en ce moment. Il est dans sa chambre. Il continue de bosser sur sa mixtape, mais c'est un secret !" »
Il continua d'observer les questions qui lui étaient posées, son menton posé sur le dos de sa main, puis il soupira et se laissa retomber contre le dossier de son fauteuil.
« "Mais du coup, avec mon ami, j'ai fait des tas de trucs géniaux et ça m'a fait du bien. C'étaient des vraies vacances. Mais on s'est... disputés ? Et c'est de ma faute. Je me suis déjà excusé mais il faudrait que je le refasse... Mais pour être honnête, j'ai peur. Je ne sais pas comment faire." »
Quoi ? Excusé ? Ah, il parlait de la façon dont il avait voulu partir sans moi, ce matin-là ? Quand il avait fondu en larmes en me disant qu'il ne voulait pas partir ? C'était ça qu'il appelait des excuses ? C'était de ça qu'il parlait ? Pas du fait de ne plus m'avoir contacté pendant un mois ? De ne même pas m'avoir dit qu'il venait à New York ? Parce qu'en janvier, c'était ça le problème entre lui et moi. Il avait fait le mort et m'avait mis à l'écart. Et pour ça, il ne s'était excusé qu'en venant me retrouver à la fin du mois. C'était tout.
Je l'observai se pencher en avant et replonger ses yeux sur l'écran où défilaient les questions de ses fans. Il resta silencieux quelques secondes avant de reprendre la parole.
« "Mmh, c'est une idée, mais je préférerais lui parler en face plutôt que de lui envoyer un message. Je n'aime pas les excuses par message, je trouve que c'est moins vrai..." »
Ça, c'est ce qu'il m'avait dit en revenant la dernière fois. Au final, on s'était tapés dessus. Pas très concluant. Mais mine de rien, on avait pu tourner la page.
Il ne prononça plus un mot pendant un long moment, ses yeux se perdant visiblement sur les commentaires qui devaient affluer par centaines à côté de sa caméra.
« "Je pense que Taehyung-ah doit encore promener Yeontan à l'heure qu'il est." »
Remarquant qu'il changeait de sujet, je soupirai et me tournai vers ma cousine.
« C'est bon, c'est fini ?
– Non.
– Non ? Alors pourquoi il parle de son pote ?
– Quelqu'un a dû lui demander où il était.
– Pourquoi on lui demande ça ? C'est lui qui est en live.
– Ah, ça, je ne peux pas te donner la réponse, malheureusement. Les commentaires sont souvent très déplacés. Surtout que là, il s'ouvrait à nous. Demander où étaient les autres ou ce qu'ils faisaient était vraiment pas cool, limite irrespectueux. Mais bon, j'imagine qu'ils ont l'habitude. »
Je reposai mes yeux sur l'écran. Jimin soupira, montrant inconsciemment son exaspération à cause de ces messages qui montraient que certaines personnes se moquaient totalement de ce qu'il essayait de dire, puis il se laissa retomber contre le dossier de sa chaise.
« Tu vois, ça le saoule aussi, rit-elle doucement. Il n'arrive même pas à le cacher.
– Je le plains.
– Moi aussi.
– "Tu as raison", reprit le chanteur derrière l'écran. "Je ne pense pas qu'il regarde ce live en revanche, mais ça aurait été une bonne façon de lui faire comprendre que j'étais désolé", rit-il.
– S'il savait », murmura Sooyeon.
Je l'ignorai.
« "Mais bon. Je n'ai pas l'habitude de me disputer avec des amis. Quand ça arrive avec Taehyung par exemple, ça passe rapidement ou au bout de quelques jours, mais comme on est toujours ensemble, soit on s'excuse en face, soit on décide d'oublier et ça passe tout seul. Mais là je suis parti sur ça et on n'a pas eu l'occasion d'en reparler. En vrai, on ne s'est pas reparlé depuis. Ça fait... un mois maintenant ? Ça me prend la tête..." »
Son visage se ferma et il laissa sa tête tomber sur son épaule tandis qu'il fixait sa main posée sur le bureau. Ça te prenait la tête ? Alors pourquoi tu ne m'avais pas contacté, tête de pine ?
« "Je n'aime pas cette situation", murmura-t-il. "Et il me manque. Vous feriez quoi à ma place ?" »
Il continua d'observer sa main en silence pendant quelques secondes avant de relever les yeux sur les commentaires. Il en regarda probablement des dizaines défiler, puis il soupira et redescendit ses yeux sur sa main droite qui avait été rejointe par la gauche, avant de regarder de nouveau l'objectif.
« "Mmh, Rahyeon doit être en train de danser quelque part ou de jouer. Il s'est encore acheté une guitare l'autre jour. Il n'arrête pas de harceler Yoongi-hyung pour qu'ils fassent une chanson tous les deux, au moins pour le côté instrumental. Désolé du coup si vous attendiez un duo, ça n'a pas l'air d'actualité." »
Un petit rire lui échappa. Il regarda de nouveau ses mains, puis releva ses yeux sur les commentaires. Il continua de répondre à quelques questions, mais on voyait bien que le cœur n'y était pas. Sooyeon récupéra son téléphone et finit par couper la vidéo.
« Après il ne parle plus de ça, dit-elle doucement.
– Je vois. Tant mieux, ça m'a suffi.
– Oppa...
– Quoi ? J'ai fait ce que tu voulais. J'ai regardé ta foutue vidéo, alors maintenant tu tiens ta parole et tu ne m'en parles plus.
– Très bien. Je ne t'en parlerai plus, promit-elle en se redressant. Mais c'était son dernier live.
– Dernier ?
– Oui. Il n'en a pas refait un seul, et il n'a rien posté sur Twitter ni où que ce soit, depuis.
– Et alors ?
– Alors je suis certaine que c'est de ta faute.
– Bien sûr, c'est de ma faute.
– Je te le dis. »
Elle tourna les talons et se dirigea vers la porte de ma chambre.
« Bosse bien.
– Merci. »
Elle quitta la pièce et referma derrière elle. Je restai cependant ainsi, tourné vers la sortie de ma chambre à fixer le bois sombre qu'elle avait rabattu derrière elle.
Lorsque je sortis de mes pensées, je me remis face à mon ordinateur et rallumai l'écran. Ça ne changeait rien. Ce live ne changeait absolument rien. Il l'avait fait avant de disparaître et de m'ignorer pendant un mois. Qu'il ait apprécié les moments que nous avions passés ensemble l'année précédente, tant mieux pour lui. Ça avait été réciproque. Mais ça ne changeait rien à la situation actuelle. Ses regrets n'étaient plus d'actualité. Et l'affection qu'il avait pu me porter devait s'être envolée, désormais. Me montrer ça n'avait servi à rien. Elle avait perdu son temps, et m'avait fait perdre le mien.
Ça ne changeait rien. Absolument rien.
[...]
Nous étions le 20 mars. Ça faisait une dizaine de jours depuis que Sooyeon m'avait obligé à regarder ce live insignifiant de Jimin. En réponse, puérilement, j'avais contacté un pote afin de savoir si je pouvais lui emprunter sa guitare électrique, et j'avais sorti une autre cover : "Sick" du groupe Son Of Dork. Ma cousine n'avait rien dit et avait continué de me faire la gueule, mais Dean avait pris la parole pour les deux. Cependant, je me fichais totalement de ce qu'ils pouvaient penser.
« Ten steps away from you, From you and him, Redemption, is that a sin? I'd never run him over, I wouldn't wanna dent my car. I'd never rip your throat out, 'cause that could leave a nasty scar. So I'm gonna go out, Get drunk with my friends, Try to get myself outta this funk. I'd never screw my life up, Because of how sick you are. »
Simple. Efficace. Mon meilleur ami avait encore moins aimé que la première, mais je m'en étais tapé comme de l'an quarante. Si lui et Sooyeon ne l'aimaient pas, au moins, mes abonnés semblaient l'apprécier.
J'étais de bonne humeur aujourd'hui ; mes stats étaient bonnes et je remontais un peu la pente financièrement parlant. Je revenais tranquillement d'un aprèm entre potes dans le centre-ville, même si ça devenait de plus en plus difficile de sortir à cause de cette connerie de maladie, et ils m'avaient tous félicité. Rien n'aurait pu gâcher cette journée. Rien, sauf mon frère, et malheureusement, lorsque j'ouvris la porte d'entrée, je l'aperçus passer devant l'arche de la cuisine.
Je refermai donc la porte en douceur et commençai à me déshabiller rapidement, ma bonne humeur coupée, et me dis que j'allais filer à l'étage pour ne pas le croiser. Mais poisseux comme je l'étais, il sortit la tête de la cuisine à ce moment-là.
« Oh, tiens, mon cher frère, tu es enfin de retour. »
Je ne répondis pas, poussai mes chaussures en bas du meuble et avançai vers la cuisine pour tourner tout de suite sur ma gauche et prendre les escaliers.
« Tu pourrais dire bonjour !
– Va te faire foutre. Ça te va comme salutation ?
– Ta copine était vachement plus polie.
– C'est la tienne maintenant, t'as oublié ? dis-je entre mes dents tout en continuant de monter.
– C'est vrai. Comment je pourrais oublier, franchement. »
Je continuai de gravir les marches mais je l'entendis me suivre.
« Ses baisers, mon frère. Tu as dû en profiter souvent, bien plus que moi. Je t'envie. »
J'accélérai le pas. C'était bien la dernière chose que je voulais entendre.
« Et ses sourires. Ses gémissements, Hayden. La douceur et la chaleur de sa peau. Quand elle me prenait dans ses bras, c'était le paradis. »
J'atteignis le palier et m'empressai de rejoindre ma chambre.
« Et son corps. Son corps, mon frère. Si souple, si malléable. Si agréable. Si chaud.
– Ta gueule ! hurlai-je en me retournant. Ferme ta gueule !
– Oh, mais pourquoi te mets-tu dans cet état ? Tu en as bien profité aussi, et il faut partager dans la vie !
– Je ne sais pas ce que tu veux, si tu es suicidaire ou autre, mais ferme ta gueule. Je me fous de ce que vous avez pu faire ensemble, alors garde les détails pour toi. Jimin et moi, on était pas ensemble et on l'aurait jamais été, tout ça est un délire issu de ta petite tête d'intello dérangé et frustré.
– Pas besoin d'être ensemble pour coucher ensemble.
– On n'a pas couché ensemble. C'était juste un pote. Faut que je te le dise en quelle langue ?
– En anglais ça devrait suffire, mais va savoir pourquoi, je ne te crois pas.
– Alors ne me crois pas. Mais je te le dis. Et ce qui est amusant, c'est que tu passais ton temps à te foutre de nous et à me faire des sous-entendus pour me faire sortir de mes gonds, mais aujourd'hui c'est de toi qu'il s'agit. Alors, fier d'être gay ? Tu comptes faire ton coming-out à papa bientôt ?
– Pas besoin d'être gay pour enculer ta chienne.
– Ouais, je vois. Un trou est un trou. Pourtant tu te vantes de l'avoir embrassé, d'avoir apprécié tout le reste ; quel homme profitant d'un trou ferait attention à tous ces détails, hein ? Tu peux me le dire ? »
Le sifflet visiblement coupé, je ne me privai pas de continuer.
« Tu me saoules, Troy. Si le but de ton petit jeu était de te mettre entre nous pour nous faire du mal et nous séparer, alors félicitations, tu as gagné. On ne se parle plus, et on ne le refera plus jamais. Félicitations aussi pour avoir tiré ton coup, mais lâche-moi, maintenant. T'as déjà tout foutu en l'air, t'as eu ce que tu voulais, et j'ai fait le deuil. Alors passe à autre chose.
– Pourquoi donc ? C'est si amusant de te voir t'énerver, me répondit-il.
– Tu ne trouveras pas ça amusant très longtemps si je répète tout à papa.
– Fais-le, il ne te croira pas.
– C'est ce que nous verrons. »
Je tournai les talons pour rentrer dans ma chambre, quand je l'entendis rire. Je l'ignorai, poussai ma porte, et je m'apprêtais à la claquer quand il reprit la parole.
« Tu es vraiment con, tu le sais, ça ?
– C'est de famille, répondis-je du tac au tac.
– J'ai de l'amour propre, contrairement à toi. Comment tu as pu croire une seconde que j'aurais voulu passer après toi ? »
La porte de ma chambre se figea.
« Jamais je toucherais un autre mec, c'est dégueulasse. Mais en plus après toi, il doit te manquer plus d'une case. »
Je rouvris la porte de ma chambre et le regardai gravement.
« T'es sérieux, là ? »
Il me regarda mauvaisement, puis éclata de rire.
« Tu verrais ta tête, mon cher frère, tu es à mourir de rire !
– Tu te fous de moi ?
– C'était juste une petite blague au début, mais tu as tellement galopé, ça aurait été trop dommage de te dire que je te faisais marcher.
– Tu rigoles ?
– Du tout. Tu aurais vu ses yeux pleins de larmes quand il est remonté. Je lui ai proposé de le consoler et de l'aider à t'oublier, mais il m'a giflé en me disant qu'il me le ferait payer. C'était mignon. »
Mon sang ne fit qu'un tour. Je me ruai sur lui et lui collai un poing. Il lâcha sa tasse qui tomba au sol et se brisa.
« Tu mens ! T'aurais jamais pu savoir pour son tatouage, autrement ! criai-je en le prenant par le col de son polo tandis qu'une porte s'ouvrit dans mon dos.
– J'ai vu le sparadrap sur sa taille quand il a aidé maman à mettre la table et qu'il a pris les assiettes dans le haut du placard.
– Qu'est-ce que vous faites !? s'écria Sooyeon.
– Tu avais les mêmes pour tes propres tatouages, continua Troy.
– Comment t'as su que c'était la même chose ?
– Je vous ai entendu en parler. Et j'en ai eu la confirmation quand Ally lui a demandé ce qu'il avait fait, et qu'il lui a répondu que c'était le même qu'un ami. »
Je levai de nouveau mon poing, mais ma cousine hurla et vint bloquer mon geste.
« Lâche-moi ! vociférai-je.
– Non ! Toi tu arrêtes ! Ça suffit !
– Il vient de tout avouer !
– Avouer quoi ?
– Qu'il avait menti ! Qu'il se foutait de moi depuis le début !
– Mais à quel propos ?
– À propos de Jimin !
– Comment ça ?
– Il est vraiment con pour avoir pris la mouche, ricana mon frère. Ses crises de jalousie n'étaient pas belles.
– Vous êtes des gros cons ! hurla-t-elle. Tous les deux !
– C'est lui qui-
– Toi ! me coupa-t-elle. T'es vraiment trop con pour avoir cru un truc aussi gros et pour avoir blessé Jimin autant de fois ! Il s'est tué à te dire qu'il n'avait rien fait, il s'est même affiché en public pour te demander pardon alors qu'il ne te devait rien, et t'as juste retourné le couteau dans la plaie avec tes putains de chansons de merde ! Et toi, continua-t-elle en pointant mon frère du doigt, je te pardonnerai jamais non plus d'avoir fait ça. Je te faisais confiance, je t'ai défendu quand Hayden t'a accusé, mais tu t'es foutu de moi aussi. Vous êtes vraiment deux gros cons, tous les deux, et je ne vous pardonnerai jamais pour ça. J'espère qu'il ne vous pardonnera jamais non plus, parce que vous ne méritez pas d'être excusés pour le mal que vous lui avez fait.
– Écoute, Sushi, tu-
– Non ! me coupa-t-elle. Et je t'interdis de m'appeler comme ça, à partir de maintenant. Je suis claire ?
– Comment tu veux que je t'appelle, alors ?
– Très simple. Tu ne m'appelles plus. Vous me dégoûtez. Tous les deux. »
Elle tourna les talons et s'enferma dans sa chambre en claquant la porte. J'avais merdé, c'était un fait. Mais c'était de la faute de Troy. Et lorsque ce dernier ricana soudain, mon poing se leva et s'écrasa dans sa mâchoire une deuxième fois.
« Oppa ! »
Je me figeai alors que je m'apprêtais à lui en coller un troisième, et je me retournai immédiatement vers Ally.
« Mais qu'est-ce que tu fais ici ma puce ? m'écriai-je en écarquillant les yeux.
– Bah l'école est fermée ! Pourquoi tu le tapes ?
– Pour rien, répondis-je en accourant vers elle pour la faire rentrer dans sa chambre. On s'est disputés, c'est tout. Il a dit quelque chose de très méchant.
– Mais faut pas taper les gens !
– Je sais. Je ne le ferai plus. Tu as besoin d'aide pour tes devoirs ?
– J'ai déjà tout fait !
– Super ! »
J'entendis mon frère passer devant la porte en ricanant, puis aller s'enfermer dans sa chambre, laissant sa tasse brisée sur le sol.
« Oppa, tu as l'air triste... Tu t'es fait mal en tapant Troy ? Ou tu es triste parce que tu l'as tapé ? »
Je baissai mes yeux sur elle, et sa petite bouille inquiète me fit craquer. Je tombai alors à genoux et tentai de maîtriser les muscles de mon visage, en vain.
« Oppa ! Pourquoi tu pleures ? Tu as mal ? »
Je la pris dans mes bras et cachai mon visage dans le coton rouge de sa veste, tandis qu'elle fit de même et tapota le haut de mon dos maladroitement. Oui, j'avais mal, Ally. J'avais mal au cœur. Tellement mal que je souhaitais l'arracher de ma poitrine. Pourquoi j'avais fait ça ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro