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『Chapitre Deux』

Le jeune homme aux pommettes tachetées marchait dans la rue, l'esprit vide. Cela faisait longtemps qu'il ne prenait plus le temps d'apprécier les choses de la vie, tout le rendait morose, même les choses qu'il trouvait belles avant.

Sa belle silhouette de mannequin se démarquait entre toutes, il restait lent et calme, en comparaison de tous ces gens qui se pressaient afin de pouvoir échapper à la neige et au froid glacial qui se répandait dans les rues.

Lui, laissant les talons de ses bottines noires résonner sur le sol, son long manteau en tissu noir claquant à chacun de ses pas, un parapluie rouge le protégeant de la chute assez consistante de flocons et un américano bien chaud à la main, il ne se laissait pas emporter par la panique générale. Il était très bien dehors, dans cet univers tout aussi froid que son cœur.

Bien vite, il fit nuit, et les lampadaires s'allumèrent, envoyant leur lumière grésillante dans la rue afin d'éclairer les quelques voitures et passants. Enfin, il était bien le seul dehors donc finalement, ils n'éclairaient que lui.

Et alors qu'il buvait tranquillement son café, le réchauffant, il se figea. Non loin de lui, une silhouette tremblotante recroquevillée sur elle-même se trouvait à même le sol, pas du tout couverte et même les pieds nus. Blêmissant en se rendant compte de cela, le jeune mannequin faillit en faire tomber son café. Personne ne le voyait, il était presque invisible même pour les passants, alors ceux en voiture, n'en parlons pas.

C'est pourquoi il se pressa vers cette petite silhouette, laissant son parapluie protéger le garçon de la neige, avant qu'il ne dise d'une voix inquiète et rauque.

- excusez-moi... Est-ce que tout va bien... ?

Sur le coup, il avait sorti les premiers mots qui lui venaient à la tête, mais maintenant, il se trouvait bien idiot. Évidemment que ça n'allait pas. Mais alors qu'il allait reposer sa question, le garçon releva la tête... Et le mannequin crut s'étouffer avec son américano. Ce n'était pas un garçon, mais bien un jeune homme de son âge, peut être plus jeune ou plus vieux, il ne saurait dire.

C'était un jeune homme particulièrement magnifique, ses beaux yeux chocolat en amande étaient si délicats, ses longs cheveux d'un noir époustouflant luisaient à la lumière des lampadaires laissant apparaître de beaux reflets bleu nuit, et sa peau translucide semblait si fine, si douce au toucher. Les perles de larmes séchées qui avaient coulé auparavant le rendait si chétif qu'il donnait envie de le protéger, de le prendre dans ses bras et de ne plus le lâcher. Le mannequin était subjugué.

Il reprit pourtant contact avec la terre ferme lorsque le beau jeune homme émit un son effrayé. Le mannequin l'observa de haut en bas avant de finalement s'abaisser, déposant sur le sol son parapluie et son café, retirant son manteau pour le passer sur les épaules du garçon frigorifié devant lui, avant de retirer ses chaussures, ses chaussettes, qu'il lui donna avant de remettre ses chaussures. Au moins comme ça, il aura un peu plus chaud, se dit-il, même s'il commençait donc lui-même à avoir très froid aux pieds.

- tu as un endroit où aller ? demanda-t-il gentiment.

Le jeune homme, qui s'était un peu détendu en le voyant le couvrir, secoua la tête, claquant toujours des dents. Le garçon aux joues étoilées réfléchit un moment. Peut-être avait-il fugué, ou encore pire, il s'était fait jeter de chez lui ? Réfléchissant encore un instant, il finit par prendre une décision.

- je peux te ramener chez moi si tu veux.

Il ne savait pas ce qui lui prenait. Après tout, il était bien connu qu'il ne fallait pas faire entrer chez soi des inconnus. Mais quelque chose lui disait qu'il ne perdrait rien à le faire, puis... il était bien trop charmé.

L'inconnu semblait tenté par sa proposition, bien qu'hésitant. Alors, il décida de se présenter et d'être plus rassurant : il sourit, sincèrement, pour une des premières fois depuis longtemps, et essaya de parler d'une voix plus douce et calme.

- je m'appelle Lee Félix, j'ai 20 ans et je suis mannequin. Je n'habite pas loin d'ici. Je te jure que je ne te veux aucun mal.

Ce dont il ne se doutait pas, c'est que le pauvre garçon en face de lui comprenait à peine ce qu'il disait. Certes, il parlait curieusement le même langage même si c'était d'une manière différente, mais malheureusement le curieux spécimen aux oreilles courtes et à la peau brune et tâchée en face de lui employait des mots qu'il ne connaissait pas. Mannequin ? 20 ans ? Il n'avait aucune idée de ce que c'était.

Cependant, il se détendit bien plus en le voyant agir ainsi avec lui, et finit par se présenter à son tour, quand bien même son expression restait pleine d'hésitation.

- Je... m'appelle Jisun'... j'ai 20 printemps...

Félix resta un instant surpris de la voix de son vis-à-vis. Bien qu'éraillée à cause du froid, elle était chantante, magnifique, et laissait paraître un accent qu'il n'avait jamais entendu. Mais le mannequin ne montra rien de sa surprise et se contenta de sourire gentiment, répondant sans même se rendre compte qu'il s'était trompé de nom.

- enchanté, Jisung.

- .... enchanté Félix...

Ils restèrent ainsi un moment, fixant les yeux de l'autre qu'ils trouvaient magnifiques, mais quand Jisung éternua, cela réveilla Félix qui réitéra sa demande. Et cette fois-ci, le jeune elfe accepta. C'est ainsi que Félix se leva, reprenant son café et son parapluie, puisqu'il tendit sa main vers Jisung. Mais bien vite, le mannequin vit qu'il avait du mal à marcher. Alors, il se décida à le porter, le laissant grimper sur son dos.

Félix et Jisung ne tardèrent pas à arriver à l'habitat du jeune homme à la peau parsemée d'étincelles - ce qui par ailleurs facinait le jeune elfe, et celui-ci le fit entrer sans plus attendre. Il savait bien que ce qu'il faisait n'était pas forcément sûr, étant donné que peut-être que Jisung était un voleur ou un assassin qui jouait bien la comédie, mais le mannequin se dit qu'il pouvait bien le croire. Il n'était pas naïf, mais c'était plus fort que lui, l'envie de sortir de cette routine lassante et ennuyante était plus forte que tout.

Il permit alors à son invité de prendre une douche, et de lui emprunter ses habits, restant perplexe quand il voyait que celui-ci ne savait pas se servir d'un robinet et regardait bizarrement partout autour de lui. Son appartement était-il si moche ?

Puis, tandis qu'il avait laissé Jisung pendant qu'il faisait la cuisine, un cri d'effroi se fit soudainement entendre. Très vite la panique traversa Félix et il courra jusqu'à sa chambre, là où il avait laissé. Et ce fut avec surprise qu'il vit le plus jeune caché derrière son lit.

Un petit rire s'échappa de ses lèvres, apportant de la joie sur son visage auparavant fermé. Cela fit relever la tête de Jisung, laissant apercevoir au mannequin son joli facies sur lequel reposait de délicates coulées de larmes. Cela lui fit un petit quelque chose et il ne put s'empêcher de le trouver mignon, et de sentir l'inquiétude l'emplir. Tout en se précipitant à ses côtés, Félix lui demanda gentiment.

- que se passe-t-il Jisung... ? T'es-tu fait mal quelque part... ?

Le présumé elfe secoua la tête doucement, avant de montrer de son doigt tremblant le réveil-matin posé sur la table de chevet.

- l-là... ça a... bougé...

Félix suivit son doigt du regard, avant de rire gentiment.

- eh bien, oui, c'est un réveil. Il indique l'heure. Ne me dis pas que tu n'en as jamais vu ?

- ré... veil... ? Qu'est-ce ?

Félix regarda un long moment le garçon en face de lui. Plus il l'entendait, plus il trouvait sa voix d'une onctuosité parfaite. Elle était comme un chant à ses oreilles et il voulait l'entendre plus encore. Mais il y avait quelque chose d'étrange.

- D'où viens-tu Jisung ? Comment cela se fait-il que tu ne connaisses pas l'existance des réveils ?

Pris d'un doute, il tira son téléphone de sa poche et le lui montra.

- Tu sais ce que c'est ?

L'elfe regarda un instant l'étrange objet rectangulaire et plat, avant de secouer la tête, intrigué, mais un peu effrayé. Félix resta bouche bée. Mais qui était ce garçon ? C'est alors qu'un détail lui sauta aux yeux et le rendit perplexe.

- Jisung, tes oreilles... ?

Il leva une main et glissa une mèche de cheveux derrière son oreille, écarquillant les yeux quand il en vit la forme pointue.

- Impossible...

En retour, le jeune elfe vint toucher du bout des doigts l'oreille ronde de Félix qui reprima difficilement un frisson.

- C'est... drôle... Pourquoi tes oreilles sont comme ça ? demanda-t-il.

C'était le monde à l'envers. L'esprit de Félix pensait à toute allure. Quelque chose n'allait pas.

- Mes oreilles sont tout à fait normales Jisung, ce sont les tiennes qui sont étranges.

Jisung le regarda un instant, comme s'il tentait de comprendre sa phrase qui ne lui semblait pas si compliquée. Ses doigts graciles vinrent jouer avec le bout de son oreille, avant de secouer la tête.

- Dans mon village, nous avons tous des oreilles ainsi. Et même dans les autres peuples, renchérit-il, persuadé qu'il avait raison.

Félix se laissa tomber aux côtés du garçon de son âge tout en le regardant avec perplexité. Ce que lui racontait d'une drôle de façon Jisung était bien trop tiré par les cheveux. Était-il sous l'effet d'une drogue quelconque ? Non, il avait l'air totalement éveillé et sûr de lui. Serait-il possible qu'il ait en face de lui une de ces créatures des légendes ?

- Jisung, es-tu humain ?

Ce dernier le regarda quelque peu perturbé avant de demander.

- Humain ? Qu'est-ce que c'est ?

Félix passa une main tremblante sur son visage, complètement perdu. Il avait l'impression de faire un rêve éveillé.

- Impossible, répéta-t-il. Je suis en train de rêver, c'est sûr.

- Je suis navré, Félix. Je suis une gêne, fit la petite voix de Jisung.

Celui-ci aussi était absolument dépassé par les évênements. Il se retrouvait dans un endroit étrange avec des objets qui bougent tout seuls, de la lumière produite par autre chose que le soleil, les lucioles ou la magie et ceux qui lui ressemblaient étaient totalement différents.

- Non, non ce n'est pas ça. Jisung, je crois qu'on ne vient pas du même monde. Ici, les êtres comme toi ne sont pas censés exister. Vous êtes censés être des légendes... Les elfes. Je ne sais pas d'où tu viens, mais je pense qu'il y a quelque chose qui cloche.

Jisung pâlissait au fur et à mesure des mots du mannequin. Comment cela ? Il n'était plus chez lui ?

- Ce sont les elfes noirs ! Ils m'ont jeté un sort ! C'est un piège... !

Ses yeux se remplirent de nouveau de larmes.

- Je ne pourrais plus revoir ma famille... ?

Félix était complètement démuni devant cette découverte. Que faire ? Il ne pouvait aller voir les autorités, au risque que soit passé sur Jisung une batterie de tests. Il le regarda longuement avant de finalement demander.

- Tu sais comment tu es arrivé ici ?

- Oui, j'ai sûrement dû courir dans un portail qu'ils ont créé...

Jisung n'arrêtait plus de trembler. Pris de pitié, Félix vint alors l'entourer de ses bras et le serra contre lui, surprenant le jeune elfe qui se mit à rougir furieusement.

- Ne t'inquiète pas, on va trouver une solution. Je sais qu'on ne se connait pas, mais je ne suis pas du genre à laisser tomber quelqu'un en détresse. Je vais t'aider. Tu peux rester chez-moi le temps qu'on trouve comment faire d'accord ? Ne pleure pas. Ça va aller.

La voix grave de Félix calma Jisung peu à peu, qui ne put s'empêcher de se dire qu'elle était vraiment très belle.

À suivre_

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