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Chapitre 80

Lorsque David et moi arrivons à l'arrêt qui se trouve à quelques mètres de la ruelle où habite Yann, il est déjà presque vingt-deux heures. J'ai pris le temps de repasser chez moi pour me changer, puis, ai ensuite retrouvé David où nous nous étions donné rendez-vous afin de prendre le même bus. Je préfère qu'on arrive ensemble... On ne sait jamais.

Il semble serein par rapport à la situation... En ce qui me concerne et même si je ne suis pas du genre à m'angoisser, cette fois, je redoute ce qu'il pourrait se passer. J'avance à ses côtés, mon petit sac à dos sur les épaules. Kév m'a demandé de prévoir de quoi passer la nuit sur place au cas où je venais à trop picoler... Je me suis collé une sacrée étiquette ces derniers temps... Je soupire et mon cavalier pour la soirée ne manque pas de remarquer que je n'ai pas le même enthousiasme que plus tôt dans l'après-midi.

– T'es toujours avec moi ?

Je sors de mes pensées, puis lui adresse un léger sourire.

– Disons que je me demande si on fait bien d'y aller...

– C'est une soirée, il y aura du monde et on fait partie des invités... Tu devrais arrêter de te poser autant de questions.

– Tu dis ça parce que tu ne le connais pas.

– J'dois te rappeler que j'ai déjà eu à faire à lui deux fois ? J'ai un peu cerné le personnage, rit-il.

– Et c'est tout ? Fin, je veux dire, ça te refroidit pas ?

Ils haussent légèrement les épaules, avant d'afficher un sourire amusé.

– Disons que c'est pas le genre de chose qui me fait reculer et il ne m'impressionne pas.

OK... Super. Même si j'en avais déjà la sensation, il vient de me confirmer que mes impressions étaient bonnes. Yann ne l'intimide pas et... ça craint.

Une fois chez Yann, je dépose mon sac sur le canapé du salon, puis rejoins David dehors. La première soirée à lieu dans le hangar, à côté de la piste de cross. Lorsque nous y arrivons, le fait qu'il y ait déjà mes amis sur place me rassure. Je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi l'idée d'accepter que David vienne avec moi, lui a traversé l'esprit... Est-ce que c'est vraiment parce qu'il préfère me voir, même accompagnée, que ne pas me voir du tout ? Si c'est le cas, bravo, je me sens encore plus mal.

Aurore et Nico nous saluent au moment où ils s'apprêtent eux aussi à faire leur entrée, puis David place sa main sur le bas de mon dos pour passer la porte. Les motocross ont disparus et tout l'outillage également. Le hangar a été quasiment débarrassé, afin de créer une piste de danse assez grande pour accueillir tout le monde.

Je n'ai aperçu ni Kévin ni Yann à l'extérieur et en scannant l'intérieur, je ne les vois pas non plus. Un air électro donne déjà le tempo et annonce la couleur de la soirée. Nous nous approchons tous les quatre des tables où y sont disposées toutes sortes de choses à manger, ainsi que les boissons. Echo et Chloé semblent eux aussi aux abonnés absents et ça me convient. Cela m'aurait de toute façon étonnée, qu'ils mettent les pieds chez Yann.

Nico et David discutent entre eux, juste à côté de nous, tandis qu'Aurore et moi, nous nous racontons les derniers potins.

– Ça va aller avec Yann tu penses ? me demande-t-elle, soucieuse. Ça fait chier de vous voir comme ça...

Je me contente de hausser les épaules. Je préfère feindre l'indifférence. Et puis je me suis promis à moi-même de profiter de ces soirées avec mes amis. Après ces quatre jours, j'ai décidé de rejoindre mes parents dans notre maison de vacances, histoire de souffler, j'en ai besoin. Pendant trois semaines je ne les verrais donc pas et nous n'avons jamais été séparés aussi longtemps. Ils vont me manquer... IL va me manquer... Yann ignore d'ailleurs que j'ai décidé de m'éloigner quelques temps et je me demande comment il réagirait si il le savait.

Tandis que je papote avec ma meilleure amie, David me jette quelques regards en coin, accompagné de ce sourire tellement craquant, qui a l'air de le suivre, peu importe les circonstances. Nico, qui me connait bien et semble remarquer que je suis légèrement stressée, me tend un verre de Vodka... Ah celui-là, il sait toujours ce dont j'ai besoin !

Au moment où je pose mon gobelet, David s'approche de moi, plonge son regard doux et bienveillant dans le mien et attrape ma main pour m'emmener jusque sur la piste. Il me fait faire un tour sur moi-même, puis m'attire à lui de façon tellement sexy, que j'en perds presque le nord. Nous dansons ensuite, sur cette musique, toujours électro, lascivement, en nous dévorant des yeux.

Ce mec à quelque chose de captivant. Il m'intrigue et m'attire, tellement, qu'il me ferait perdre tous mes moyens très facilement. Pourtant, dès que je me surprends à y penser, à songer à ses lèvres sur les miennes, à ce moment, le regard de Yann s'impose dans mon esprit... Et ses sur ses lèvres à lui que j'imagine les miennes... Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je m'obstine, alors qu'il fait tout pour me tenir à distance.

Comme si le destin avait décidé de s'acharner, c'est ce moment-là, qu'il choisit pour faire son entrée. Il passe la l'entrée, portant à bout de bras un gros fût de bière, qu'il dépose près de la table. Yann, beau comme un dieu, mais avec ce regard de retour... Celui qu'il avait pourtant quitté il y a encore quelques semaines... Celui qui m'avait fait comprendre que dans le fond, il était totalement perdu. Il salue Aurore et Nico, puis suit des yeux une direction que ce dernier lui indique du menton. Ses pupilles s'accrochent aux miennes et un éclair de rage les traverse lorsqu'il constate que je me trouve dans les bras de David, en train de danser, toujours de la même façon. Il fronce les sourcils, puis ses iris fuient les miens.

Mon cavalier, approche ses lèvres de mon oreille, lentement.

– Ça va aller ?

Je lève les yeux sur lui, lui adresse un sourire qui se veut rassurant et acquiesce.

Nico, me fait signe de loin et lève un gobelet rouge à mon intention. Un nouveau verre de Vodka m'attend. Nous le rejoignons, tandis que Yann s'est déjà éloigné. Il observe avec insistance la main que David pose au creux de mes reins, afin de me guider jusqu'à mes amis. Il est assis sur une chaise, les yeux rivés sur nous, mais l'air à la fois complètement perdu dans ses pensées. Kévin, qui arrive au même moment et l'appelle plusieurs fois de suite sans réaction de sa part, finit par lui donner un petit coup de pied dans sa basket, pour le faire réagir.

J'avale nerveusement une gorgée de ma boisson, puis saisis le bras de ma meilleure amie pour la traîner sur la piste. Je vais faire ce que je fais de mieux depuis ces deux dernières semaines : Deconnester. C'est préférable. Finalement, David et Nico ne tardent pas à nous rejoindre, pour profiter de la fête avec nous.

Après quelques danses et quelques verres supplémentaires, l'alcool commence à me monter sérieusement à la tête et je semble comme soudain abandonnée par tous mes doutes, mes questions et mes appréhensions. Je me sens tout à coup pousser des ailes et virevolte comme je le peux, vers Kévin et Yann.

Les deux me regardent approcher, curieux. L'un lève un sourcil, tandis que l'autre les fronces. Je passe mes bras autour du cou de Kévin et l'embrasse comme il se doit sur la joue.

– Saluuut ! m'exclamé-je, en lui adressant un sourire complètement débile.

Il finit par me sourire, puis se laisse aller à me faire un bisou également, amusé par la situation. Je me tourne ensuite vers Yann, qui affiche toujours le même air sérieux que lorsque je me suis approchée. Je me plante face à lui, pose mes poings sur mes hanches, tout en imitant son expression exagérément. Kévin explose de rire et dans la foulée, sans plus réfléchir, je me penche sur lui et lui pose un doux baiser sur la joue.

– Bonjour à toi aussi, marmonné-je d'une voix enjouée, mais pleine de reproches.

Soudain, je sens qu'on me saisit la main et qu'on m'éloigne de ses iris azur que j'aime tant. Je me retourne et constate qu'il s'agit de David. Tout sourire et surtout aussi pompette que moi, il m'entraîne de nouveau vers la piste, ou mes amis sont toujours en train de se trémousser.

Mon regard les quitte un instant, comme pousser inconsciemment vers celui devant qui je me suis plantée quelques secondes plus tôt. Il n'est plus là... Je scrute la salle rapidement et le vois m'adresser un dernier coup d'œil avant qu'il ne sorte et disparaisse. Kév lui emboîte le pas presque instantanément, tandis qu'une boule de tristesse m'envahit.

Pourtant, je me refuse à craquer, il en est hors de question. J'attrape le verre de Nico, en avale une gorgée, puis deux et remets en place mon masque pour la soirée.

Ce n'est que trente minutes plus tard, qu'il réapparaît, serrant et desserrant son poing droit. À ce moment, j'ai une petite idée de ce qu'il est allé faire lorsqu'il a quitté le hangar. Son défouloir, à dû encore en prendre pour son grade.

Vers cinq heures du matin, tandis que plus de la moitié des invités se sont déjà fait la malle, j'annonce haut et fort qu'il est temps pour moi de rentrer. J'embrasse mes amis qui sont également sur le départ, puis David m'emboîte le pas, sous le regard de Yann et Kévin qui affichent à ce moment tous les deux un air grave.

Alors que nous marchons sur le petit chemin de terre qui mène à la maison, afin de regagner notre arrêt de bus, les deux nous rejoignent, rapidement.

– Tu comptes faire quoi là ? m'interroge Kévin.

Je glisse un regard vers lui et remarque qu'il semble très sérieux.

– Bah, comme tu vois, on va rentrer.

– J'crois pas que tu sois en état de prendre le bus...

– Je vais très bien, affirmé-je, sous le regard de Yann dont les muscles de sa mâchoire se contractent.

Ils continuent de nous emboîter le pas, tandis que David ne bronche pas. Soudain, pour la énième fois de la soirée, on me saisit le poignet. Je me fige, puis plante mes iris dans ceux de celui qui tente de me retenir... Yann. Mes yeux glissent sur sa main, qui me serre, bien plus fort que nécessaire. Il me relâche, puis nous nous défions du regard. Le sien me supplie d'être raisonnable, le mien est froid et aimerait qu'il me dise une bonne fois pour toutes ce qu'il veut.

– Je suis tout à fait capable de rentrer et je suis pas seule, lâché-je, en coulant un regard vers David, qui se tient à mes côtés.

– J'peux la raccompagner, c'est pas un problème, propose David gentiment.

Yann ne le regarde pas et ne prend pas non plus la peine de lui répondre.

– J'te laisse pas partir comme ça, grogne-t-il entre ses dents.

– OK, très bien, comme tu veux, m'agacé-je en levant les bras en signe de renoncement.

Je regagne le salon, d'un pas soutenu, bougonnant tout du long. David s'approche, pour me saluer, dans l'intention de s'éclipser, mais au moment où il s'apprête à passer la porte d'entrée, Yann lui barre la route.

– Toi non plus, t'as picolé aussi, crache Yann.

David lève un sourcil, puis me jette un coup d'œil. Je me contente de lui répondre en haussant les épaules, avant de me laisser tomber sur le canapé, tandis que les deux se fusillent du regard. Mon cavalier, finit par renoncer lorsqu'il comprend que Yann n'a pas tout à fait tort, puis me rejoint. Au bout de ma vie, je cale ma tête sur son épaule, finalement épuisée par la soirée, pendant que Yann disparaît à l'étage et que Kévin entre dans l'une des chambres d'amis.

Après quelques minutes, je cherche mon sac du regard, mais ne le repère pas. Je l'avais pourtant bien laissé ici... Je me lève, passe en revue l'ensemble de la pièce avec l'aide de David, mais ne parviens pas à mettre la main dessus.

– Quelqu'un l'aurait rangé ailleurs ? me demande-t-il.

Je réfléchis un instant, puis monte à l'étage. Il me suit, prenant sa mission de m'aider à le retrouver, vraiment à cœur. Rien sur la mezzanine... Mes yeux finissent par fixer la porte de la chambre de Yann et je me dirige tout à coup vers elle. Lorsque je l'ouvre, je le vois... Assis sur le bord de son lit, il a le regard rivé sur le sol. Mon entrée, pas vraiment emprunt de tact, le fait sortir de ses pensées et il me fixe, attendant certainement que je parle la première. David se tient derrière moi et Yann ne manque pas de s'en apercevoir.

Je scanne rapidement la pièce des yeux, puis remarque mon sac, posé par terre, près de la salle de bain. Je lâche la poignée de la porte et me dirige vers mon bien, pour le saisir brusquement, avant de faire demi-tour pour sortir.

– J'ai... Tu vas où ? me demande Yann.

Je me tourne vers lui et son regard triste me percute de plein fouet.

– Je vais prendre l'une des chambres d'amis.

Il fronce les sourcils, mais je ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit. Je referme la porte et me dirige vers l'une des cinq autres chambres. Au moment d'entrer dans l'une d'elle et après y avoir jeté un coup d'œil rapide, je me tourne vers David.

– Il y a deux lits, si tu veux tu peux en prendre un.

Il acquiesce d'un mouvement de tête entendu et au moment où nous nous apprêtons à entrer, Yann ouvre sans ménagement sa porte pour ensuite se diriger vers nous, exaspéré.

Il saisit l'épaule de mon cavalier, puis le traine brusquement vers une autre chambre où il le pousser à l'intérieure sans ménagement, avant d'en claquer la porte. Je le regarde ensuite repasser devant moi, en haussant un sourcil, puis s'engouffrer dans la sienne et claquer sa porte à son tour.

Je soupire lourdement, puis disparais dans la mienne, pour y enfiler mon pyjama et m'écrouler sur le lit. J'enfouis mon visage dans l'oreiller et soupire de frustration cette fois. Celui-ci ne sent pas son parfum... 

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Coucou !

Bon ! Cette première soirée était assez mouvementée... mais on a connue pire ! Haha xD

On m'a demandé des de présenter David. De mettre quelques images de lui.. Je m'active donc a chercher minutieusement quelqu'un qui pourrait lui correspondre ^^ Dès que je trouve, promis je fais les présentations 😁

J'espère que ce chapitre vous a plus ! Rendez-vous au prochain ! En attendant j'ai hâte de lire vos commentaires et avoir vos réactions.  ^^ Je manque énormément de temps en ce moment et aimerait vous repondre mais c'est un peu la course... Mais je les lis tous sans exceptions et ils me touchent ou me fond sourire/rire a chaque fois ! Merci de me suivre et de faire vivre cette histoire.

Bisous. A très vite 😘😘
IDY.

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