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Chapitre 29

Voilà maintenant presque un mois que Yann et moi avons eu cette discussion, et, grâce à elle, notre relation a évoluée. Depuis ce jour, on est devenus comme qui dirait, inséparables. Des habitudes se sont installées, de petites routines, qui à notre niveau ne paraissent pas grand-chose, mais au niveau des autres, de nos amis, leur paraissent ambiguës... Mais, ça nous passe au-dessus et on s'en fout totalement... Ils peuvent bien croire ce qu'ils veulent.

Chaque matin, il m'attend devant le portail du lycée avec Nico et Aurore. Les seules fois où nous sommes séparés, c'est lorsque nous sommes en cours parce que nous ne sommes pas dans la même classe, et aussi les moments où nous rentrons chacun chez nous. Le midi, nous mangeons ensemble. Dans la cour, nous sommes ensemble. Lorsque nos salles de classe ne sont pas loin l'une de l'autre, nous y allons côte à côte, et lorsque la sonnerie en fin de journée, retentit, nous nous rejoignons et nous sortons ensemble de l'établissement.

Nous sommes tellement complices, que tout le monde nous demande toujours si nous sommes ensemble... Eh bien non désolé de vous décevoir, mais lui et moi nous sommes juste amis... Une amitié comme on n'en voit pas beaucoup certes, mais une amitié quand même.

Mon bus s'arrête devant le lycée et je descends. Lorsque je lève la tête afin de repérer où se trouvent mes amis, j'aperçois Yann, appuyé contre le mur près de l'entrée, les yeux rivés sur son téléphone, il m'attend comme il en a pris l'habitude. Nico et Aurore sont juste à côté de lui, ils discutent.

Entre eux, ce n'est pas encore vraiment ça, mais ils se parlent, et c'est déjà ça. Ils sont toujours méfiants vis-à-vis de Yann, ce qui m'énerve un peu... Certes, il a une mauvaise réputation, mais ce n'est qu'une réputation et parfois, on sait tous que ça ne part de rien, de on-dit, de rumeurs.

Pour le moment en ce qui me concerne, Yann ne m'a jamais causé de tort, bien au contraire, il me défend parfois même un peu trop. Alors oui, il a un sacré caractère, certes, il ne faut pas le faire chier, mais si on va par là... Je suis pareil non ? Donc, je devrais aussi avoir mauvaise réputation.

Je m'approche et lorsque Yann m'aperçoit, il me sourit. Je fais la bise à Aurore, Nico me salue toujours de la même façon, et cela, depuis longtemps maintenant, tandis que Yann l'observe faire, affichant une drôle d'expression.

Je salue Yann en lui faisant la bise, puis je lui attrape le bras afin de marcher côte à côte, et d'entrer dans le lycée. Nous avançons bras dessus bras dessous ce qui fait sourire Nico.

- Quoi ? lui demandé-je ayant remarqué son regard et son sourire.

- Rien, rien, répond alors celui-ci encore plus amusé.

Nous sommes mercredi, nous commençons par le cours de sport... Et, je suis enchantée !

Pour ceux qui n'auraient pas compris, c'est ironique bien entendu. Tandis que Nico se réjouit d'aller à ce cours, moi, je boude la moitié du chemin.

Nous entrons dans le gymnase après être passés aux vestiaires pour enfiler notre tenue de sport, et à peine la porte franchie, le professeur souffle un grand coup dans son sifflet... Dès le matin... Je jure que s'il recommence je lui fais avaler. Toute la classe s'approche de lui, attendant qu'il nous explique le déroulement du cours.

- OK, tout le monde est là ? Bon, aujourd'hui, nous allons faire un cours exceptionnel, annonce-t-il avec le sourire.

- Super, qu'est-ce qu'il va encore nous pondre... chuchoté-je à Aurore qui me répond d'un haussement d'épaules.

- Vous allez affronter une autre classe dans un match de basket, explique-t-il.

Je tourne la tête vers Aurore et Nico. Ils sont tout sourire... Bah, oui, forcément, ils font du basket en dehors des cours, donc, pour eux tout va bien.

Nous entendons soudain un brouhaha qui approche derrière nous. Je me retourne pour voir de quoi il s'agit et constate que la classe que nous devons affronter passe la porte du gymnase. Je crois reconnaître quelques têtes, et je comprends vite pourquoi lorsque j'aperçois Yann suivit de Kevin.

Yann porte un pantalon de survêtement noir et un débardeur blanc à bretelles larges, qui ressemble plus à un tee-shirt auquel on aurait enlevé les manches.... Heu, sinon, tu ne pouvais pas choisir plus moulant pour le haut ? Parce que là, comment dire... On distingue aisément ses muscles avantageux... Mon regard descend un peu plus bas... Et, ses tablettes de chocolat... Hum hum, je m'égare.

Ils se rapprochent de nous, et Yann m'aperçoit à ce moment. Les mecs de sa classe ont l'air plutôt agités, et d'être de grosses brutes. Ça promet pour le match...

Le professeur donne un coup de sifflet, ordonnant le silence puis il reprend.

- OK, pour aujourd'hui vous allez vous affronter. La prochaine fois, nous ferons des équipes en mélangeant les deux classes.

Yann qui remarque mon air blasé, s'approche discrètement.

- Ça va ?

- Comme un cours d'EPS, répondis-je.

Il sourit, comprenant que cette activité et moi ça fait deux. Contrairement à moi, lui, il mange sport, il vit sport, il respire sport... Même quand il n'a pas le temps, il fait du sport... Pour vous dire. Au vu de son corps parfait, ceci, explique cela.

Le professeur nous demande de prendre place sur le terrain, puis une fois fait lance le coup d'envoi. Les premières minutes de jeu se passent bien, je réceptionne à plusieurs reprises le ballon que je lance à chaque fois soit à Aurore, soit à Nico. Je ne tente pas de mettre de panier moi-même, ce serait une catastrophe.

Alors que le match est bien avancé, l'un des élèves de ma classe me fait une passe, mais celle-ci est un peu trop forte, ce qui m'oblige à reculer en trottinant afin de la réceptionner.

Alors que je recule sans regarder où je vais, je percute quelqu'un assez violemment, ce qui me fait louper ma réception. Je laisse échapper un juron, et le ballon finit sa course bien plus loin, rebondissant à terre et finissant contre le mur.

Je me retourne alors vers la personne que je viens de bousculer afin de m'excuser. Je constate tout de suite qu'il s'agit de Thomas, l'un des élèves de la classe de Yann. Un mec bien plus grand que moi a la carrure assez imposante, et pas vraiment commode. Il me toise et me fusille sur place de ses yeux marron, tout en passant sa main dans ses cheveux blonds.

- Tu peux pas regarder où tu vas ? crache-t-il.

- Désolé, j'ai pas fait exprès, expliqué-je gentiment.

- Rien à foutre, t'as qu'a regardé où tu vas bouffonne, lance-t-il.

Je m'approche de lui, bien décidée à lui montrer qu'il vaut mieux qu'il change de ton, c'est plus fort que moi... Il s'avance d'un pas également, quand soudain, je sens comme une présence juste derrière moi. Comme une aura menaçante prête à bondir.

Le regard du mec en face de moi change tout à coup, il se calme, et s'éloigne pour rejoindre ses amis. Je me retourne et tombe nez à nez avec Yann. C'était donc ça cette aura flippante... Il m'observe, les sourcils froncés.

- Ça va ? me demande-t-il.

- Ouais, c'est un abruti, lâché-je.

- C'est pas nouveau, confirme-t-il, avant de lancer un dernier coup d'œil menaçant vers le mec en question.

Ils se défient du regard un bref instant, puis nous reprenons place sur le terrain afin de continuer le match. Les minutes passent, sans nouvel accrochage. J'observe Yann du coin de l'œil, et je dois dire qu'il est plutôt doué, il a déjà plusieurs paniers à son actif et la plupart des élèves de sa classe lui font des passes.

Je cours le long du terrain, suivant le ballon pour ne pas manquer une éventuelle passe que l'on me ferrait, et alors que je ne m'y attends pas, quelqu'un me percute avec une violence et une méchanceté calculée.

Dans la foulée, je trébuche. J'essaye de me rattraper comme je peux, mais ma cheville fait un faux mouvement. Je ressens à ce moment-là une forte douleur au niveau de celle-ci, et je finis ma course à terre. Le mec, le même que j'ai percuté quelques minutes plus tôt, s'approche de moi un rictus satisfait aux lèvres.

- Désolé, j'ai pas fait exprès, se moque-t-il.

J'essaye de me relever sur le coup, noire de colère, pour lui faire face, mais je n'y arrive pas, ma cheville est trop douloureuse. Dans l'instant qui suit, Yann est à côté de moi et m'aide à me redresser. Il me place derrière lui, tandis que je me soutiens d'une main après son épaule pour tenir en équilibre sur un pied. Il attrape Thomas par le col de son tee-shirt, le ramène vers lui, fléchit son bras, serrant son poing non loin de son visage, prêt à le frapper.

Le sifflet du professeur retentit sans attendre.

- Yann ! Si tu fais ça, t'es renvoyé n'oublie pas ! Crie-t-il de l'autre bout du terrain.

Je sautille comme je le peux, pour contourner Yann, et me place presque face à lui. Je pose ma main sur son torse, et je sens qu'il est tendu, ses muscles contractés le trahissent. Sa mâchoire tressaute et son regard est noir et menaçant. Je plante mes yeux dans les siens, cherchant à attirer son attention tout en essayant d'oublier la douleur. Il dévie alors ses pupilles vers moi.

- Il en vaut pas la peine, dis-je tout en ne le lâchant pas du regard.

Yann se détend un peu, puis relâche petit à petit le col du mec en face de lui, qui se préparait à recevoir une droite en pleine figure. Il baisse son poing, mais le pousse ensuite assez violemment ce qui fait reculer Thomas de quelques pas.

Monsieur Lazarre arrive à notre niveau en trottinant et ordonne à Thomas de s'en aller, pour éviter une catastrophe. Yann se tourne vers moi et observe ma cheville. Mon pied ne pose pas au sol, j'ai bien essayé, mais c'est trop douloureux.

Le professeur se penche vers ma cheville, l'examine brièvement, puis se relève.

- Tu peux marcher pour te rendre jusqu'à l'infirmerie ? m'interroge-t-il.

- Ouais, ça devrait aller, lâché-je.

Il demande alors à Aurore de m'y accompagner, tandis que Nico et Kevin se rapprochent de Yann et lui chuchotent quelque chose que je n'entends pas. J'espère qu'ils ne préparent rien de stupide...

Aurore me tend son bras afin que je m'y appuie un peu, mais lorsque j'essaye de mettre mon pied par terre, cela m'arrache une grimace. Aurore se tourne alors vers le professeur qui commençait déjà à s'éloigner.

- J'pense pas que ça va le faire monsieur, elle arrive pas à poser le pied, explique-t-elle.

Monsieur Lazarre soupire et se met à réfléchir, mais Yann le prend de court. Il s'approche de moi, passe un de ses bras derrière mes genoux, me soulevant sans effort, et me plaquant contre lui.

- C'est pas la peine, je vais y arriver, dis-je un peu gênée.

- Bah oui ça se voit, allez, discute pas.

Je soupire légèrement, tandis qu'il se tourne vers le professeur.

- J'm'en occupe, lâche-t-il très sérieusement, ne laissant pas vraiment le choix à Monsieur Lazarre de le contredire.

- Tu reviens tout de suite après l'avoir déposée à l'infirmerie, entendu ? ordonne ce dernier.

Yann acquiesce d'un signe de tête, tandis que j'enroule mes bras autour sa nuque, afin de m'accrocher du mieux que je peux. Alors que Yann se dirige vers la sortie avec moi dans ses bras, sous le regard de tous les élèves, nous croisons Thomas. Yann stoppe net puis se tourne vers lui.

- Peut-être que j'peux rien faire ici, mais un conseil... Que j'te croise pas dehors mec, le menace-t-il tandis que celui-ci lui adresse un rictus provocateur avant que nous ne rejoignions la sortie.

Il commence à descendre les escaliers en béton afin de pouvoir ensuite traverser la cour du lycée. À chaque marche, je sens ses muscles ce contracter, ceux-ci sont tellement dur qu'on se demande comment c'est possible. Il reste sérieux, ne dit rien tout du long, et je lève la tête vers lui pour l'observer.

- Ça va ? le questionné-je.

Il me regarde, et lève un sourcil, l'air interrogateur.

- C'est à toi qu'il faut demander ça, réplique-t-il.

- Je vais bien, dis-je, mais t'as l'air, je sais pas... trop sérieux.

- J'me concentre, annonce-t-il.

- Pour pas tomber dans les escaliers ? lâché-je sur le ton de la plaisanterie afin de détendre un peu l'ambiance.

- Non, pour pas aller lui casser la gueule, rétorque-t-il très sérieusement.

Vu son expression et le ton qu'il a employé, je ne préfère rien répliquer. Je sais que Yann est très impulsif, qu'il a des accès de colère qu'il peine à contrôler, et je pense que le mieux à faire c'est de ne rien ajouter.

Une fois arrivés, l'infirmière nous ouvre la porte et Yann me dépose sur le lit. Elle lui demande ensuite de sortir le temps de m'examiner, puis pose une poche de glace au niveau de la cheville. Ce geste, me soulage instantanément.

- Je vais dire à ton ami de retourner en cours. Il pourra passer en fin de matinée s'il veut. Pour le moment tu dois laisser la glace, ça n'a pas l'air grave, c'est surement le coup, m'explique-t-elle.

Elle sort, puis quelques secondes après, je vois Yann franchir la porte et s'approcher de moi.

- Je passe te chercher après les cours, j'te ramène chez toi, tu vas pas prendre le bus comme ça, dit-il.

- T'es pas obligé.

- Je sais, mais c'est pas négociable, réplique-t-il.

- Ne fais rien de stupide entre-temps, dis-je, en pensant qu'il est fort probable qu'il croise ce type de nouveau en rejoignant le cours d'EPS.

- Jamais, rigole-t-il.

- Je déconne pas Yann, ajouté-je sérieusement.

- Moi non plus, dit-il alors qu'il passe la porte et la referme derrière lui.

Le temps a filé lentement, mais voilà enfin la fin des cours et la sonnerie retentit. Ma cheville n'est presque plus douloureuse, l'infirmière avait raison, plus de peur que de mal. Peu après, on toque à la porte, et Yann entre dans la pièce, portant son sac et le mien.

- Prête Princesse ? demande-t-il.

- Carrément ! On peut y aller, j'en ai marre.

Il m'adresse un sourire en entendant ma réflexion.

- Tu peux marcher ?

- Ça devrait aller.

- T'es sûr ? s'inquiète-t-il.

- Ouais, ça va mieux.

- OK, dit-il tout en me surveillant d'un œil alors que je descends du lit.

Je boite tout de même légèrement, et nous avançons donc tranquillement vers la moto de Yann, ou nous y retrouvons, Aurore, Nico et Kevin. Ils me demandent tous si je vais mieux, puis Nico et Aurore rejoignent vite leur bus. Kevin nous observe Yann et moi tour à tour.

- N'empêche, moi j'dis, c'est la première fois que quelqu'un arrive à te calmer comme elle l'a fait... Mec, tu t'es pas battu ! C'est une grande première ! s'exclame-t-il.

Yann lui adresse un regard en biais, dans le but de le dissuader de dire quoi que ce soit de plus, mais Kevin reprend.

- Elle a un effet apaisant sur toi j'trouve, ajoute-t-il.

- Ta gueule Kév, lâche Yann alors que je ne m'y attends pas.

- OK, bon faut que j'y aille, a plus les tourtereaux, lance-t-il alors que Yann le fusille du regard en entendant ces mots.

Une fois Kevin à distance, je me tourne vers lui.

- Pourquoi tu lui as parlé comme ça ? demandé-je.

- Parce qu'il est lourd en ce moment, répond-il en me tendant le casque, comme pour dire aller on change de sujet.

Nous prenons place sur la moto, puis nous nous mettons en route. Comme la première fois où je suis monté derrière lui, je profite de ce moment à fond. Je pense qu'au fond jamais je ne me lasserais de ce genre de moment avec lui. On se connait à peine, pourtant, c'est comme si nous nous connaissions depuis des années déjà.

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