𝕾𝖆𝖑𝖚𝖙 𝖑𝖆 𝖈𝖔𝖒𝖕𝖆𝖌𝖓𝖎𝖊 !

Aujourd'hui, je vous partage une petite lettre autour de l'univers des « Gardiens de l'Univers ».

𝕵𝖊 𝖛𝖔𝖚𝖘 𝖘𝖔𝖚𝖍𝖆𝖎𝖙𝖊 𝖆̀ 𝖙𝖔𝖚𝖘 𝖚𝖓𝖊 𝖊𝖝𝖈𝖊𝖑𝖑𝖊𝖓𝖙𝖊 𝖑𝖊𝖈𝖙𝖚𝖗𝖊 𝖒𝖞 𝖋𝖗𝖎𝖊𝖓𝖉𝖘 !

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Chère Batramys,

Combien de missives ai-je écrites en espérant recevoir une réponse de ta part un jour ? Combien de temps ai-je passé à remplir ces parchemins à l'encre et aux larmes ? Combien de fois ai-je espéré que cette soirée-là n'était qu'un sombre songe ? Combien, oui combien de temps vais-je prendre pour enfin accepter que tu ne sois plus parmi nous ?

Chaque soir, je patiente sur le lit, désirant de discerner ta silhouette rentrant dans la pièce. Le lit est si froid, il n'a plus jamais été chaleureux depuis ton départ. Je me noie entre mes pleurs, mes supplications et rêves brisés par la cruelle réalité.

Je prie chaque jour. Je supplie les divinités pour te ramener à mes côtés. J'ai connaissance que ma demande n'est pas recevable. Pourtant je chéris à en perdre la raison ce vœux irréalisable. Fou. Folle. Oui, la raison n'existe plus. Je souhaite au plus profond de mon âme ton retour impossible.

Juste un signe, rien qu'un léger signe de ta part. Une annonce de ta présence dans notre monde. Une nouvelle de la fin de ton séjour dans l'au-delà. Rien que ceci m'emplira d'une euphorie que je ne connais plus.

Je ne peux pas, non, je ne veux pas me faire à l'idée que je ne peux plus entendre ta voix mélodieuse et assurée. Ne plus sentir ta main enlaçant la mienne et caressant ma joue avec tendresse. Ne plus apprécier ton parfum embaumer mon esprit. Ne plus goûter tes lèvres addictives. Ne plus t'admirer jour et nuit. Ne plus vivre avec toi.

Je dois déjà avoir perdu l'esprit. Je ne suis plus la même. Je n'ai plus aucune joie en moi. Je suis vide. Si vide sans toi.

Je t'en prie, reviens. Ne me laisse plus. Je me sens si seule.

Si morte.

Si tu n'es plus en vie, pourquoi le suis-je encore ? Pour attendre. Pour t'attendre dans le monde des vivants. Réapprendre à vivre ensemble. Plus jamais séparé. Vivre ensemble pour toujours.

T'entendre à nouveau me dire « Je t'aime ».

Lunnat,

À ma bien-aimée Batramys