Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝘊𝘩𝘢𝘱𝘪𝘵𝘳𝘦 𝘐𝘐

┌⋯⋯⌝❃•✾•❃⌜⋯⋯┐
Pdv Kara
└⋯⋯⌝❃•✾•❃⌜⋯⋯┘

Une nouvelle journée commençait. Aujourd'hui, c'était journée lecture, mais comme je n'ai plus de livre ou de manga à lire, je devais aller à la bibliothèque. Après m'être levée, préparée et avoir fait le ménage dans ma chambre, je me chaussai et attrapai ma veste pour l'enfiler. Je pris ma carte de bibliothèque et mon téléphone avant de rapidement sortir dehors.

Le soleil rayonnait en ce début d'après-midi, la chaleur était agréable et présageait une excellente journée. J'adorais l'été, c'était ma saison préférée. C'était la période où les gens étaient le plus joyeux, profitant des beaux temps pour s'amuser avec les autres, pour partir en vacances et juste profiter. C'était le moment pour faire la fête et rencontrer de nouvelles personnes. Avec mes parents, je partais souvent en été pendant quelques semaines à droite et à gauche, il n'y avait qu'à l'étranger que je profitais et que les autres étaient sympas avec moi, qu'ils ne me rabaissaient pas. Le peu d'interaction que j'avais avec les autres, c'était bien pendant les vacances ou à la bibliothèque.

J'attrapai les écouteurs au fond de la poche de mon pull noir oversize et les plaçaient dans mes oreilles. Une musique de NF retentit rapidement, me laissant partir dans un autre monde. J'aimais la sensation de s'évader rien qu'avec un bon bouquin ou une bonne musique, on en devenait même accro à force. Accro à un univers qui n'était pas le nôtre, mais qui nous permettait de nous sentir mieux, de nous sentir bien. Un univers qui nous faisait vivre et qui nous manquait quand on revenait à cette triste réalité qu'est notre vie. On voudrait ne jamais le quitter, rester dans un monde qui nous remplit de joie, où l'on ressent des tonnes et des tonnes de sentiments qu'on ne ressentirait même pas en temps normal, ou qu'on ne ressentirait pas aussi intensément. Ces mondes qui nous font rêver, pour qui on lâcherait tout si on nous donnait une chance d'y aller. C'est un peu comme notre safe place, un endroit où on se sent nous-mêmes, un endroit qui nous rend vraiment heureux, un endroit où nous aimerions rester à jamais. Comme beaucoup, je sais que ça m'a sauvé, que ça m'a aidé à m'en sortir et à garder la tête haute.

Je lisais tout ce qui me passait sous la main tant que c'était du fantastique, de la science-fiction, du surnaturel, de la dark romance, des ennemis to lover ou du new adulte. J'aimais le fait de lire quelque chose qui ne pourrait jamais m'arriver, car j'aimais pouvoir m'échapper dans un univers totalement différent du mien, un univers qui me permettait d'apprendre énormément de choses, des valeurs essentielles que nous perdons. J'aimais le fait de pouvoir rêver, d'imaginer le monde dans lequel vivent les personnages que j'affectionne tant. Un bon livre ou une bonne musique pouvait nous faire voyager et découvrir de tellement de manières différentes et c'est pour cela que la bibliothèque est devenue ma meilleure amie. Si je pouvais lire tous les livres qu'il y avait, je serais aux anges.

Je passai le pas de la porte d'entrée et me dirigeai directement vers le rayon mangas. Souvent, à cette heure, il y avait l'une des seules personnes avec qui j'aimais bien passer du temps. On échangeait souvent nos avis sûrs tel ou tel manga et ça partait toujours en débat lorsqu'on parlait de shojos.

Je vagabondai d'allée en allée et penchai la tête à chaque ouverture pour tenter de l'apercevoir, mais il ne semblait pas être là aujourd'hui. Je soupirai légèrement, signe que j'étais déçue et retournai dans le rayon shojos après avoir fait le tour de la bibliothèque. Actuellement, je lisais les Akatsuki no yona qui est d'après moi, un des meilleurs shojos de la planète. Je pris le dernier tome et me dirigeai vers la zone aménagée pour m'installer confortablement sur l'un des nombreux poufs que contenait la pièce. Quelques autres personnes étaient également bien installés, certains avec des livres de sciences entres les mains, d'autres avec des BD ou encore certains autres qui travaillaient sur les ordis mis à disposition.

Des éclats de rires survinrent, me tirant de ma lecture après plusieurs longues minutes. Je relevai la tête intriguée et tombai sur le petit groupe d'amis qui étaient sur les pc. Ils chahutaient et riaient ensemble au lieu de travailler. L'écran affichait la même diapo depuis que j'étais arrivée ici. J'avais beau avoir l'habitude d'être seule, c'est vrai que de les regarder autant s'éclater ensembles, me pinçait le cœur.

Pourquoi je n'ai jamais autant ris avec quelqu'un ?

Pourquoi je n'étais pas tombée sur de bonnes personnes ?

Pourquoi je ne passais jamais de bons moments en compagnie des autres ?

C'étaient des questions qui envahissaient mon esprit à chaque fois que je voyais des groupes d'amis. Des groupes qui passaient leurs temps à juste s'amuser et profiter sans se prendre la tête. Ils avaient quasiment toujours le sourire aux lèvres et étaient toujours aussi excités d'aller voir leurs proches.

Qu'est-ce que j'avais bien pu faire de mal pour ne pas y avoir droit ?

C'était cette réflexion qui me faisait le plus de mal. Je savais très bien que ce n'était pas vraiment moi le problème, mais quand absolument tout ton entourage te fais remarquer que tu es stupide et que tu n'as pas le droit à la parole, malgré soi, le cerveau enregistre cette information jusqu'à ce qu'on se persuade nous-même qu'on est le problème et qu'ils ont raison. Et puis après c'est ta propre personne qui finit le travail, qui s'occupe de s'auto briser, de se détester et de se haïr jusqu'à te faire chuter. Chacun réagit différemment, certains se renferment sur eux, d'autres s'ôte la vie, certains autres tombent dans des addictions et moi, je me suis simplement terrer dans le silence. Je me suis contentée de disparaître et de rester la plus discrète possible pour ne pas que l'ont ne me remarque et ça marche plutôt bien puisque personne ne me voit.

Je soupirai et me replongeai dans ma lecture pour faire taire les pensées qui envahissaient mon esprit. Mes yeux vagabondèrent de lignes en lignes faisant défiler le temps à une vitesse folle sans même que je ne m'en aperçoive. C'est seulement la bibliothécaire qui posa délicatement sa main sur mon épaule pour ne pas me brusquer, qui me tira de ma lecture.

On va fermer Kara, me dit-elle doucement.

Je relevai la tête vers elle et rencontrai son sourire chaleureux qu'elle m'offrait depuis maintenant quelques années. C'était une belle jeune fille, elle devait avoir un peu plus que la vingtaine et elle a toujours été bienveillante à mon égard. C'était la seule personne en plus du garçon que je voyais ici, que j'aimais bien. J'hochai la tête en souriant avant de refermer le livre et de me lever.

Tu le garde ? Me questionna-t-elle en pointant le livre de ses doigts parfaitement manucurés.

Je secouai négativement la tête et me dirigeai vers le rayon où je l'ai emprunté afin de le reposer.

— Tu veux que je te raccompagne ? Me demanda-t-elle pendant qu'elle enfilait son manteau en cuir. À ce qu'il parait, il y a des gangsters qui traînent dans le quartier...

Je souris, touché qu'elle me propose ça. Je sortis mon téléphone et pianotai rapidement ma réponse avant de tourner l'écran vers elle.

« Ne t'inquiète pas, ça va aller. Je ferais attention. Merci de me l'avoir proposé ! C'est super sympa. »

C'est normal ! Je m'en voudrai s'il t'arrive quelque chose, me répondit-elle en m'offrant un de ses magnifiques sourires qui pouvait ensoleiller une journée entière. Être dans les rues aussi tard pour des filles, ça craint...

Je fis la moue et acquiesçai d'un signe de tête pendant qu'elle riait légèrement. On sortit dehors, la différence de température frappa ma peau et créa quelques frissons sur l'entièreté de mon épiderme. Je croisai les bras sous ma poitrine après avoir refermé ma veste et m'avançai dans la rue en direction de chez moi après avoir promis à Aoya de faire bien attention sur le retour. Je ne mettais que quinze minutes pour rentrer chez moi, ça devrait aller, même si c'était bien assez pour faire une mauvaise rencontre. Je pressai donc le pas, ne voulant pas m'attarder dans les quartiers des Black Dragons. J'avais fait quelques recherches sur eux par pure curiosité et j'en avais rapidement conclu que c'était des délinquants très dangereux qui se fichaient royalement de tout. Ils pouvaient s'en prendre à des plus petits qu'eux, à des enfants et à des filles même s'ils n'avaient rien fait, ce que je trouvais inadmissible. Plus je marchais dans les rues sombres qui me séparaient de ma maison et plus j'avais un mauvais pressentiment. J'avais la désagréable sensation qu'on m'observait depuis quelques minutes. Je pris une grande inspiration et me retournai pour essayer de scanner la zone. À cause de la pénombre, j'avais du mal à distinguer les choses qui m'entouraient et ça me rendait terriblement nerveuse.

Les lampadaires n'existent pas pour rien punaise...

Je me remis doucement en marche, mes sens en alertes, me retournant à chaque petit bruit que j'entendais. Je sentais mon cœur s'emballer un peu plus à chaque fois en voyant qu'il n'y avait personne malgré cette sensation désagréable qui me collait à la peau. Après plusieurs minutes de stress, je décidai de prendre mon téléphone pour envoyer ma position à mes parents, mais une vive douleur s'empara de mon poignet droit avant que mon téléphone ne s'écrase par terre. Je retins un cri de douleur alors que mes yeux rencontrèrent rapidement ceux d'un garçon qui devait être un peu plus grand que moi, tenant fermement mon poignet entre ses doigts, un sourire mauvais collé au visage. Je me reculai instinctivement de peur en voyant qu'il portait un uniforme, il devait sûrement faire partie des Black Dragons à en juger par les lettres noires qui peignaient sa longue veste blanche.

Eh tient toi tranquille ma belle ! On veut juste s'amuser.

Mes yeux s'écarquillèrent instinctivement au mot « on » avant que mon poignet gauche ne se retrouve emprisonné par un autre garçon aux cheveux ébènes. Son sourire me faisait réellement froid dans le dos, c'était mauvais et pervers. Le premier gars ne perdit pas un seul instant et me plaqua contre son ami, qui lui, passa une main autour de ma taille en me retournant le bras dans le dos pour ne pas que je bouge. J'étais tellement terrorisée que je ne me débattais même pas pendant que leurs mains exploraient doucement mes formes par-dessus mes vêtements. Mon corps ne réagissait même pas comme s'il était bloqué.

T'as l'air sacrément bonne, chuchota le gars derrière moi pendant que des larmes perlaient enfin sur mes joues rougies par la fraîcheur de la soirée.

Mon corps semblant enfin se remettre en marche, il commença à trembler de plus en plus avant que mon cœur ne loupât un battement en voyant le brun sortir une lame de sa poche, l'air frais frappa violemment le haut de mon corps quand il eut découpé mon haut. Je cachai instinctivement ma poitrine avec le bras qu'il me restait pendant qu'un sourire ravagé prenait possession de ses lèvres.

Tu vas voir, tu vas kiffer ce que je vais te faire, me dit-il en me prenant par les hanches pour coller mon corps tremblant contre le sien.

Et toi, tu vas adorer quand mon poing atterrira dans ta gueule sale connard ! S'exclama un troisième garçon qui venait de décrocher une énorme droite au premier gars.

Celui qui me tenait derrière s'écarte vivement de moi, laissant mon corps s'effondrer sur le sol. Je me recroquevillai instinctivement sur moi-même en tremblant de peur et de froid. Je les entendais se battre, mais je n'y prêtai même pas attention, j'étais focalisée sur ce qui venait de m'arriver.

Pourquoi j'attirais toujours les mauvaises personnes ?

Pourquoi on ne pouvait pas juste me laisser tranquille ?

Pourquoi ?

Ça va ? Me demanda mon sauveur en se penchant devant moi après quelques minutes.

Voyant que je ne répondais pas, il déposa soigneusement sa veste sur mes épaules une fois qu'il l'eut enlevé. Je relevai doucement mes yeux et rencontrai de magnifiques iris indigo. Ses cheveux étaient de la même couleur et une cicatrice traversait ses lèvres du côté gauche. On aurait pu dire qu'il avait le profil typique d'un gangster, mais je ne me sentais plus en danger, sûrement dû à son sourire qui se voulait réconfortant.

Tu peux te lever ? M'interrogea-t-il en penchant la tête pour mieux me voir.

J'hochai la tête et me relevai avec précaution au vu de mes jambes qui étaient encore flageolantes tandis qu'il se redressait rapidement en me tendant mon téléphone.

Tu t'appelles comment ?

Comme avec toutes les nouvelles personnes qui viennent me parler, je minai simplement que je ne parlais pas. Il n'avait pas besoin de connaître mon nom, j'imagine.

Tu ne parles pas, c'est ça ? Me demanda-t-il en fronçant légèrement ses sourcils. J'hochai la tête positivement pour lui répondre, ce qui lui valut un haussement d'épaules comme si ça lui était égal. Je te raccompagne, t'habite vers où ?

Je sortis mon téléphone et vérifiai qu'il marchait encore. Une fois fais, je pianotai rapidement sous son regard curieux.

« Ne t'embête pas, je vais rentrer toute seule. Mais merci pour ton aide, c'est très gentil. »

Il n'y a pas de quoi, me sourit-il avant de me pousser légèrement en avant. Mais ce n'était pas une question, je t'accompagne.

J'esquissai un petit sourire timide puis on se dirigea en direction de chez moi. Pendant le trajet, il me posa des questions auxquelles je répondais du mieux possible en tâchant de ne pas me prendre un poteau. Je n'avais pas l'habitude de "parler" en même temps que de marcher moi. Après une bonne dizaine de minutes, on s'arrêta devant chez moi. Il regarda avec attention ma maison avant de reporter son regard sur moi.

Bon, je vais te laisser, commença-t-il. J'espère que ça ira, me dit-il légèrement... Inquiet ?

« Oui, ça devrait aller ! Encore merci pour ce que tu as fait. Passe une bonne nuit. »

Tu n'as pas à me remercier, c'est normal et bonne nuit à toi aussi, me sourit-il avant de tourner les talons pour repartir aussi vite qu'il était apparu devant moi.

Il me salua de loin avant que je ne rentre chez moi. Je poussai la porte d'entrée et soufflai bruyamment de soulagement. Heureusement qu'il était là... Je ne pensai pas que j'aurais pu supporter un viol en plus de tout le reste.

Je me dirigeai rapidement vers ma chambre, pressée d'enfin pouvoir m'enrouler dans ma couette et de dormir avant que je ne percute qu'il m'avait laissé sa veste. Je la retirai et l'observai un moment, elle était noire avec des broderies couleur or. À en juger par les écritures, il devait lui aussi faire partie d'un gang... et je ne voulais pas m'attirer plus de problèmes donc dès demain, cette veste partira à la poubelle.

Le Tokyo Manjikai.

J'étais loin de me douter qu'un jour, je trouverais ma famille au sein d'un gang.

⟣∞⟢

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro