#3.1 After - Jamais deux sans trois ?
Bonsoir bonsoir !
Me revoilà héhéhé. Et comme vous pouvez le voir grâce à la numérotation de cet After, j'ai finalement dû le couper en deux x'D
J'avais des tas de trucs à dire comme ça fait un petit moment que je n'ai pas updaté, mais comme d'habitude, j'ai oublié hahaha.
LE HOPEMIN AU JAPON OHAUIOERBG BORDEL MAIS-
Le live d'hier m'a achevée. Littéralement. Jimin qui dit que cette année, il offrira son cœur à Hobi pour son anniversaire, puis après qui lui dit qu'il l'aime en utilisant "愛してるよ" mondieumoncœurieorheurbzg *meurt après une ultime crise de fangirlage pleine d'amour*
Ah, et petit spoil concernant le film The Werewolf Boy, si vous ne l'avez pas encore vu. Sorry, sorry.
Remerciez Kim pour la coupure de ce chapitre héhéhé.
Bonne Léocture ! ♥
~~+~~
Marchant dans les longs couloirs, ma sacoche et mon passeport à la main, épuisé après plus de dix heures de vol, je suivis les autres voyageurs jusqu'aux bureaux de la douane, où des petites files s'étaient créées. J'allai me mettre dans celle du fond, qui me fut indiquée par l'un des hommes travaillant à l'aéroport, et j'attendis que ce soit mon tour. Je tendis mon passeport à la jeune femme qui était là, répondis à sa question lorsqu'elle me demanda jusqu'à quand je restais dans le pays, puis je la remerciai en récupérant mon passeport. Je franchis les portes et me dirigeai vers les tapis tournants pour récupérer ma valise. J'activai mes données sur mon téléphone rapidement, le temps d'apercevoir ma valise, et je fus rapidement spammé de messages Kakao Talk. Un sourire aux lèvres, je les lus rapidement avant d'attraper ma valise et de la tirer vers moi. Elle n'était pas très lourde puisque je ne restais qu'une semaine. Je regardai autour de moi et remarquai bien vite les portes menant à la sortie, donc je m'y dirigeai, coupant mes données mobiles en même temps. Je poussai la porte et relevai les yeux sur ce qu'il m'entourait. C'était un large couloir tout en longueur. Des petites boutiques pour acheter des cartes SIM locales ou pour changer notre argent longeaient le mur d'en face.
« Léo ! »
Je tournai la tête sur ma gauche pour voir Jimin et Hoseok arriver dans ma direction, de larges sourires aux lèvres. Le rouquin accéléra le pas, les bras ouverts, puis d'un coup il se ravisa et les croisa sur sa poitrine.
« Salut, me dit-il. T'as fait bon voyage ?
– Oui, merci.
– Tu ne m'avais pas manqué.
– Arrête de mentir, je sais bien que si, rigolai-je.
– Absolument pas. »
Hoseok leva les yeux au ciel et me salua, avant de me prendre dans ses bras.
« Ça faisait longtemps.
– Trois mois. Ça pourrait être pire, lui répondis-je.
– Tu dis ça, mais je sais que tu étais le plus impatient de nous.
– Ah ça c'est certain, fit Jimin avec un drôle de sourire. Ça doit le démanger quelque part.
– Jiminie ! s'exclama Hoseok d'un ton désapprobateur.
– Nous ne sommes pas comme toi, espèce d'obsédé, lançai-je à l'architecte en reposant ma main sur la poignée de ma valise.
– Pas comme moi ? Alors qu'il y a deux ans, tu n'as pas pu te retenir plus de deux jours ? »
Je serrai les dents alors qu'il commençait à ricaner, et avançai d'un pas rapide vers la sortie. J'avais effacé ces moments de ma mémoire, ce n'était pas pour qu'il me les rebalance en pleine gueule comme ça.
« Léooooooooooo ! »
Il sauta alors sur mon dos et attrapa mon menton de sa main droite pour tourner mon visage vers lui.
« J'espère que t'as dormi dans l'avion. Parce qu'on ne va pas te lâcher.
– Pas me lâcher ? haussai-je un sourcil en m'arrêtant.
– Oui. Il faut que tu sois en forme.
– Pourquoi ça ?
– Parce qu'on va te fatiguer, mon ami. Tellement te fatiguer que ce soir, tu pourras dormir n'importe où tellement tu ne sentiras plus ton corps. »
J'ouvris de grands yeux alors qu'Hoseok nous rejoignit et tapa sur la tête de Jimin en rigolant.
« Arrête Chim, tu vas nous le traumatiser. Il va sauter dans un avion illico, ça serait con. »
Jimin tourna la tête vers lui pour le regarder partir en plissant les yeux fortement. Son rire cogna directement mon oreille, et je tournai à nouveau le visage vers lui. Il finit par me regarder à nouveau à son tour, et lâcha mon menton pour passer une main dans mes cheveux doucement.
« Je suis sérieux, on va te fatiguer à mort. Tu as pu dormir dans l'avion ?
– Non, pas franchement. J'ai somnolé une heure ou deux mais c'est tout.
– Je m'en doutais. Tu vas prendre cher avec le décalage horaire si tu te couches maintenant, c'est pour ça qu'on va te faire marcher et visiter toute la journée. Comme ça, tu feras une grosse nuit ce soir, et tu seras en forme pour demain. Bon, tu vas peut-être te réveiller super tôt quand même, mais il te suffira de te retourner pour te rendormir. Je crois que tu es comme lui sur ce point. »
Il rigola doucement et je lui souris.
« Oui, ça devrait aller.
– Super ! »
Il jeta un coup d'œil à Hoseok qui était déjà bien loin dans le couloir, puis il posa sa main sur ma gorge pour souffler à mon oreille.
« Bon après, si tu veux qu'on te fatigue autrement, tu n'as qu'à demander !
– T'es grave, rigolai-je en reprenant la marche.
– Ba quoi ? L'abstinence, ça doit être dur, non ? susurra-t-il à mon oreille avant d'attraper mon menton et de tourner mon visage vers lui une fois de plus.
– Il semblerait que pour toi oui en- »
Nous séparâmes nos lèvres presque immédiatement avant de nous retourner, pour voir un homme se relever après s'être incliné en s'excusant, puis repartir en courant tout en traînant sa valise. Je tournai alors la tête vers Jimin et posai ma main contre sa poitrine pour l'éloigner de moi.
« Je ne t'en tiendrai pas rigueur pour cette fois, mais je savais que tu étais dangereux. Alors reste loin de moi.
– Quoi ? s'écria-t-il.
– J'en connais un qui ne va pas apprécier.
– Hey, c'était un accident ! hurla-t-il en sautant à nouveau sur mon dos.
– Va expliquer ça à Hoseok.
– Et toi à Yoongi hyung. »
Je contractai ma mâchoire et continuai d'avancer, traînant ma valise derrière moi.
« Allez, boude pas, j'suis sûr que dans le fond, tu as toujours rêvé de m'embrasser.
– Parle pour toi. Qui est-ce qui collectionnait les baisers quand il était ado ?
– Comment tu sais ça ? s'étonna-t-il avec de grands yeux.
– Taetae parle beaucoup quand il a bu.
– Je vois. Mais ce n'était pas un baiser, ça.
– Tu m'en diras tant.
– Si tu en veux un, je te le donne tout de suite. C'est vrai que tu serais beau sur mon tableau de chasse.
– Tu peux crever.
– Tu fais ta sainte nitouche maintenant ?
– C'est sûr que par rapport à toi, je suis un ange.
– Dis pas ça petit lion, je sais que tu es comme moi.
– Comme toi, mon cul, oui.
– Et oui, ton cul. »
Il me mit une main aux fesses tout sauf innocente en ricanant contre mon oreille.
« Allez suis-moi, dit-il en prenant la poignée de ma valise afin de la tirer pour moi. Hobi hyung doit nous attendre. »
Je le laissai faire et le suivis. Bien vite, nous arrivâmes dans un espèce de tout petit centre commercial, où Hoseok nous attendait effectivement.
« J'ai été voir pour les carte Sim, mais effectivement, il faut bien présenter un passeport.
– Je m'en doutais, soupira Jimin. Mais bon, il ne reste qu'une semaine alors il pourra s'en passer. Ah, tiens ! »
Je baissai les yeux sur Jimin qui sortit son portefeuille de sa veste beige. Il en sortit une carte qu'il me tendit.
« C'est mon ancienne carte de transport, je l'ai rechargée. Comme ça, tu n'as pas à le faire maintenant. En plus il faut du liquide. Tu en as sur toi qu'il faut faire changer au fait ?
– J'en ai un peu, mais tu m'avais dit de plutôt retirer dans un distributeur que de faire changer de l'argent ici. Merci, dis-je en récupérant la carte qu'il me tendait.
– Comme quoi, je suis un génie des fois. Bon, go pour le métro. »
Il glissa sa main dans celle d'Hoseok, tirant toujours ma valise de l'autre, et ils commencèrent à avancer. J'étais franchement perdu, c'était la première fois que je mettais les pieds dans ce pays et que je découvrais ce genre d'endroit et ce genre d'agencement. Mais étrangement, je me sentais bien. Je reproduisis donc leurs gestes, passant la carte sur les dispositifs de contrôle du métro, et bien vite, nous montâmes dans un wagon. Ils s'assirent tous les deux à côté, ma valise devant leurs jambes, alors je m'assis à côté de Hoseok et plongeai mes yeux sur le paysage lorsqu'il commença à défiler devant nous. Des montagnes, des rivières... Le ciel était nuageux et tout semblait froid et triste. Mais ça ne me rendait pas triste. Tu te rends compte mamie ? Je suis à l'autre bout du monde. Toi non plus, tu n'y aurais jamais cru, hein ?
Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je continuai de regarder ce nouveau pays me saluer. J'étais à l'autre bout du monde. J'étais à l'opposé de chez moi. À cause de lui. Tout ça pour lui, uniquement pour pouvoir le voir. Est-ce que notre vie allait se résumer à ça, au final ? À quelques semaines par an, après plusieurs heures de vol ? Est-ce que j'allais tenir ? C'était dur... C'était horriblement dur de se lever le matin, de regarder le triste ciel de Paris et de se dire « encore deux mois, encore un mois, encore deux semaines.» C'était tout aussi horriblement dur de se lever le matin, de fixer son visage endormi avant de se blottir dans ses bras et de se dire « plus qu'une semaine, plus que deux jours, plus qu'un. »
Et lui ? Qu'en était-il pour lui ? Je savais que c'était dur pour lui de repartir. Même s'il ne me le disait pas, je le savais, et je le sentais. Dans sa façon de me parler, de me regarder, et de m'embrasser. Pour un mec qui n'avait jamais embrassé personne de sa propre volonté de toute sa vie avant de me rencontrer, il avait beaucoup changé. Je ne comptais plus le nombre de fois où il me volait un baiser le soir ou les derniers jours. Et les derniers étaient toujours affreusement... grisants.
« À quoi tu penses ?
– Pardon ? »
Je relevai la tête et la tournai vers mes voisins qui me fixaient d'un air curieux.
« Tu pensais à des trucs louches, hein ? ricana Jimin.
– Tu es assommant, soupirai-je.
– T'inquiète. On va s'amuser, tous les trois, sourit-il en posant sa tête sur l'épaule de Hoseok et en fermant les yeux.
– Je n'attendais que ça.
– Je le savais. »
Je rigolai doucement alors que Hoseok leva les yeux au ciel avec un sourire aux lèvres. Je reposai les miens à travers la fenêtre et me perdis à nouveau dans mes pensées. Comment allait-il réagir, demain ?
[...]
Il était près de vingt-deux heures, soit treize heures et quelques en France. Me coucher tard n'était pas un problème d'habitude. Mais avec le décalage horaire j'avais fait une bonne nuit blanche. J'aurais pu assumer si j'avais passé une journée normale à la librairie, mais puisque toutes ces heures avaient servi à courir dans la ville derrière un cinglé et Hoseok, ça n'avait pas été le cas. Ils m'avaient fait marcher, marcher, et encore marcher. J'étais bien incapable de me souvenir du nom des lieux que nous avions visités. Je voulais juste dormir. Mais monsieur la pipelette ne semblait pas décidé.
« ... et du coup je lui ai dit que ça ne se faisait plus. Non mais t'imagines de nos jours, une cuisine foutue de cette façon ? Et puis il m'a répondu que c'était sa baraque et donc que je devais faire ce qu'il avait demandé tu vois. Et-
– C'est super intéressant Chim, mais je pense que Léo a besoin de dormir, là », sourit alors Hoseok.
Le rouquin posa ses yeux sur moi, comme si ça le surprenait totalement.
« Pardon, j'avais oublié, me sourit-il doucement. On va préparer ton lit. »
Nous nous levâmes, et pendant que je reculais le fauteuil sur lequel j'étais assis jusque là, ils saisirent la table basse de bois noir et l'éloignèrent.
« Je te laisse l'ouvrir », fit alors Jimin en passant une main sur le bras d'Hoseok.
Je regardai l'architecte partir vers leur chambre, pendant qu'Hoseok se baissa pour saisir le bas du canapé et le tirer vers lui. Je le rejoignis alors rapidement et l'aidai, afin de déplier le meuble. Jimin revint quelques secondes plus tard avec des draps.
« Des draps ? Une simple couverture suffira ! m'exclamai-je. Je ne reste là qu'une nuit !
– Qui te dit que Yoongi hyung voudra de toi demain ? » ricana le rouquin.
Je ne répondis pas et soupirai, avant de l'aider à préparer l'endroit où j'allais dormir. Une fois que ce fut fait, ils me laissèrent occuper la salle de bain en premier. C'était vraiment étrange, comme sensation. J'étais actuellement à Séoul dans le quartier d'Itaewon. Dans la salle de bain de l'appartement de Jimin et Hoseok. C'était un peu surréaliste quand j'y réfléchissais. Jamais je n'aurais imaginé qu'un truc comme ça serait possible il y a deux ans. Je n'aurais jamais imaginé partir ici seul, et encore moins pour rejoindre quelqu'un d'autre que Taehyung. Mais j'étais heureux que tout ça ait changé. Même si c'était dur.
Je quittai la salle de bain après vingt bonnes minutes, et je me dirigeai vers le salon où j'allais passer la nuit. Je les entendis discuter dans la chambre puis rigoler, et ils sortirent en voyant que j'étais revenu. Hoseok partit vers la salle de bain tandis que Jimin s'arrêta vers moi.
« Je te souhaite bonne nuit au cas où tu dormirais quand on sortira.
– Mouis, merci. Tâchez de ne pas faire trop de bruit, hein.
– Qui te dit qu'on n'a pas déjà joué tout à l'heure pendant que tu te lavais ? »
Je retroussai mon nez devant son sourire. Je ne voulais pas savoir.
« Allez, à plus tard. Bonne nuit.
– Bonne douche.
– Merci. »
J'hésitai à rajouter un « bonne baise » mais je me retins. Connaissant l'animal, il ne valait mieux pas que je lui donne de mauvaises idées.
[...]
Ça faisait plus d'une heure que j'étais couché. Finalement, je remerciais Jimin, ses draps, sa couverture et son plaid, parce que même avec ça j'avais un peu froid. Les chauffages étaient pourtant allumés, mais je ne pensais pas que j'aurais si froid. Cependant, ce n'était pas ça qui m'empêchait de dormir. J'étais pourtant épuisé après mes heures de vol et les kilomètres que j'avais fait en compagnie du couple toute la journée. La douche m'avait redonné un coup de fouet, mais j'étais encore épuisé. Et malheureusement, impossible de dormir, et ça me rendait dingue. Je n'arrêtais pas de penser. De penser à demain. À Yoongi. J'allais enfin le revoir. Et j'appréhendais. Je me retournai encore plusieurs fois en grognant, quand j'entendis une porte s'ouvrir, puis se refermer. Je me figeai et tendis l'oreille, et ce n'est que lorsque je sentis ma précieuse couverture se soulever que je remarquai que quelqu'un était en train de se glisser dans mon lit.
« Que...
– Chhhht.
– Je peux savoir ce que tu viens foutre ici, Jimin Park ? »
Il rigola doucement.
« Oh, tu m'as reconnu ?
– Évidemment. Qui d'autre que toi se glisserait dans le lit d'un homme à la nuit tombée ?
– Toi ?
– Mauvaise réponse », répondis-je en serrant les dents.
Il rigola à nouveau et soupira longuement avant de se recroqueviller au chaud.
« Je déconne pas, qu'est-ce que tu fous là ?
– J'arrive pas à dormir.
– Ça ne répond pas vraiment à ma question.
– Et toi, pourquoi tu ne dors pas ? »
Je reculai un peu de façon à ce que mon dos arrive contre le dossier, et je soupirai, les yeux clos.
« Je pense à demain.
– Je m'en doutais.
– Et toi ?
– Pareil.
– Pourquoi tu stresses pour moi ?
– Parce que Yoongi hyung n'est pas trop du genre à aimer les surprises. »
Pardon ?
« Et tu ne pouvais pas me le dire avant de me faire débarquer, non ?
– J'aurais pu. Mais tu ne serais jamais venu.
– Et alors ?
– Ba j'avais envie de te voir », me répondit-il sur le ton de l'évidence.
Je rigolai doucement. Ce mec était vraiment impossible...
« Jimin Park a enfin avoué.
– Ça ne sert plus à rien que je mente, tu m'as déjà percé à jour depuis longtemps, rigola-t-il.
– Oui. Tu n'es pas très discret. »
Je le sentis se rapprocher de moi alors je tentai de reculer, mais j'étais coincé.
« T'as peur ? »
J'hochai la tête même s'il ne pouvait pas le voir, et j'expirai longuement.
« Mmm.
– Ça va bien se passer. J'ai tout prévu, tu sais. »
Il bougea encore un peu et il reprit la parole.
« Il bosse jusque dix-sept heures, demain. Du coup, soit on va manger tous les trois tranquillement en ville avec Hobi hyung, soit on reste tranquillement à la maison, je ne me suis pas encore décidé. Mais bref, du coup après, on ira chez Yoongi hyung pour poser tes affaires. Et quand ça sera l'heure, on t'emmènera à sa fac.
– À sa fac ? Ça va pas être le bordel de débarquer comme ça sur son lieu de travail ?
– Il ne l'avait pas fait pour toi ? »
Je ne répondis pas et il rigola à nouveau doucement. Si, il l'avait fait justement, et je n'en gardais pas un très bon souvenir.
« On ne va pas débarquer dans un amphi, ne t'inquiète pas. On ira le trouver à son bureau, ou sinon à la sortie de l'université directement. On ne va pas aller le déranger, et il ne nous maudira pas pour ça.
– D'accord... »
Je l'entendis bouger doucement et je sentis sa main se poser sur mon visage. Je saisis donc immédiatement son poignet et il fit claquer sa langue contre son palais pour que je le lâche. Ses doigts se glissèrent bientôt dans mes cheveux qu'il commença à caresser doucement. Je le laissai alors faire bien malgré moi, ne comprenant pas ce qu'il lui prenait.
« Dis... souffla-t-il.
– Mmm ?
– Tu étais au courant ? Pour Yoongi hyung...
– Yoongi ?
– Et moi ? »
Ma gorge se serra et mon cœur loupa un battement. Yoongi et lui ? Comment ça ?
« Qu'est-ce que tu veux dire ? lui demandai-je, la voix tremblante.
– Qu'il avait eu des sentiments pour moi. »
Quoi ? Il était au courant alors ? Depuis quand ? J'étais pourtant persuadé qu'il ne savait rien il y a deux ans.
« Il y a quelques mois, il m'a traîné dans un restaurant. J'ai pas réfléchi et j'ai accepté, reprit-il tout en continuant de caresser mes cheveux. J'ai l'alcool facile et lui ne boit quasiment pas, alors t'imagines bien que les bouteilles de soju, c'est moi qui me les suis envoyées. »
Un maigre sourire m'échappa.
« Du coup j'étais bien chaud, mais je ne pense pas être fou au point d'avoir imaginé ce qu'il m'a dit ce soir là.
– Et il t'a dit quoi ?
– Qu'il pensait m'aimer. »
Mon cœur commença à se serrer fortement et je montai ma main droite au niveau de ma poitrine pour agripper mon sweat.
« Et ? soufflai-je.
– À bien y réfléchir, il devait être sérieux. Je ne comprends pas comment ni pourquoi il serait venu me dire de tels trucs. Il n'est pas du genre à plaisanter sur ces choses-là. Alors j'ai fait ce que j'avais à faire.
– Tu as fait quoi ?
– Je l'ai envoyé balader. »
J'avais envie de soupirer de soulagement, mais mon cœur était toujours aussi serré. Il avait été dire à Jimin qu'il l'aimait ? Sérieusement ? Et moi alors, je foutais quoi ici ?
« Yoongi hyung est quelqu'un de carré et de méthodique, continua-t-il. Pour commencer quelque chose, il faut qu'il ait terminé la chose commencée avant. Je ne sais pas depuis quand il... ressentait visiblement ce genre de choses pour moi. Et bien que sur le moment ça m'ait plus frustré qu'autre chose, parce qu'à une époque... enfin bref.
– S'il t'avait fait sa déclaration à l'époque, tu serais avec lui ?
– J'en sais rien. Peut-être. Peut-être pas.
– Et Hoseok ?
– Je n'échangerai ce que j'ai maintenant pour rien au monde. Laisse-moi finir avant de commencer à psychoter. »
J'expirai longuement et il reprit.
« Mais tout ça pour dire que si jamais il m'aimait, il fallait que je mette un terme à ça pour qu'il puisse passer à autre chose. C'est pour ça qu'il a dû venir me dire tout ça, quitte à foutre en l'air notre amitié. C'est pour toi qu'il l'a fait.
– Pour moi ?
– Oui. Pour pouvoir être honnête avec toi. »
Je ne répondis pas. C'était possible ?
« Tu connais le film The Werewolf Boy ?
– Oui, je l'ai vu avec Taetae.
– Il est beau, hein ?
– Oui. L'acteur principal est vraiment bon.
– C'est clair. Puis il est canon.
– Pourquoi tu me parles de ça maintenant ? T'as vraiment l'art de passer du coq à l'âne.
– Yoongi hyung est un peu comme le personnage principal. C'est un loup.
– Un loup ?
– Un loup gris.
– Comment ça ?
– Je ne suis pas idiot, et je sais bien que tu as peur de moi. »
Sa main descendit doucement sur mon visage et il posa ses doigts sur ma joue avant de continuer.
« Mais je n'étais que de passage. C'est toi qu'il aime, maintenant. Tu n'as pas à avoir peur de moi ou de n'importe qui d'autre. Le loup gris est connu pour être l'un des animaux les plus fidèles au monde.
– Heureux d'apprendre qu'il ne me trompera pas, raillai-je.
– Et dans le film, tu te souviens que le personnage de Cheol Su l'a attendue toute sa vie et qu'il n'a jamais cessé de l'aimer.
– Il sera ravi d'apprendre que tu le compares à-
– Arrête de plaisanter deux minutes, j'essaie de te parler sérieusement, là », me coupa-t-il.
Je me renfrognai et il soupira.
« Je ne suis pas une menace, et personne ne sera jamais une menace pour toi. Tu n'as pas à craindre de ça.
– Merci... soufflai-je.
– Mais qu'en est-il de lui ?
– De lui ?
– Oui. Lui doit-il avoir peur que tu ailles voir ailleurs ?
– Et puis quoi encore ? Tu me prends pour qui ? râlai-je en repoussant sa main qui était descendue dans mon cou.
– Pour un mec un peu trop proche de mon meilleur ami.
– Oh ça y est, tu me refais ta petite crise de jalousie ? rigolai-je.
– Et toi ? Dans mes souvenirs, ce n'est pas moi qui te regardais mal lorsque je suis arrivé.
– Ce n'est pas moi qui me frottais contre lui.
– Je ne me frottais pas contre lui. Puis même si c'était le cas, je suis son meilleur ami.
– Et moi son collègue.
– C'est nul, ça ne veut rien dire.
– Le parrain de sa fille, tu préfères ?
– Hin-hin-hin. »
Je rigolai doucement pendant qu'il ricanait. Je lui avais cloué le bec pour cette fois.
« J'ai dormi plus d'une fois avec Taehyung, reprit-il.
– Moi aussi.
– Dans le même lit.
– Pareil.
– Presque nu.
– Et tu oses t'inquiéter pour mon couple ?
– Oh allez, on rigole !
– Pas certain qu'Hoseok trouve ça très drôle.
– Il le sait. Quand Taehyung et moi on prenait nos douches ensemble, il le savait. Il était rarement loin.
– Tu m'en vois ravi.
– Du coup, j'ai déjà vu Taehyung nu.
– Je m'en fous.
– Plusieurs fois.
– Et alors ?
– T'as pas envie de savoir ?
– Savoir quoi ?
– Tout.
– Non.
– Tu rates quelque chose.
– Mais je veux pas savoir ! Pourquoi tu me parles de ça ?
– Tu aimes Taehyung ?
– Mais non ! »
Je me redressai et m'assis en tailleur.
« T'es vraiment bizarre, qu'est-ce que t'as ce soir ?
– Yoongi hyung est inquiet. On ne dirait pas, mais je sais qu'il n'est vraiment pas confiant.
– Il n'a pas confiance en moi ?
– Je n'ai pas dit ça.
– C'est ce que tu as sous-entendu.
– En même temps...
– En même temps quoi ? »
Il se redressa et s'assit en face de moi. Grâce à la lumière renvoyée par leur box Internet, je le vis passer sa main dans ses cheveux.
« Accouche.
– J'ai eu Taehyung au téléphone l'autre jour.
– Et ?
– Il m'a dit qu'il t'aimait. »
Mon cœur loupa un battement. Pardon ?
« Il m'a demandé ce que je pensais de ta relation avec Yoongi hyung.
– Je ne te crois pas. »
Mon cœur me faisait mal. Mais ce n'était pas parce qu'il me troublait comme à l'époque. C'était étrange.
« C'est impossible, soufflai-je.
– Et pourtant, c'est ce qu'il m'a dit.
– Je lui demanderai moi-même. Mais même si c'était vrai, ça serait trop tard.
– Pourquoi ?
– Arrête d'essayer de me piéger, Jimin. J'ai compris ton petit jeu, je ne suis pas idiot. Taehyung ne m'aime pas, il ne tombe pas amoureux des gens en apprenant à les connaître, il en tombe amoureux au premier regard. S'il devait m'aimer, ça serait déjà fait. Quant à moi... je suis passé à autre chose. Un peu brutalement, mais j'aime...
– Taehyung ?
– Yoongi. Arrête d'essayer de me faire dire n'importe quoi, tu vas finir par me rendre dingue. »
Il recommença alors à rire avant de se rallonger sous les couvertures. Je fixai sa silhouette qui se blottit au chaud, et je finis par faire de même.
« Tu m'as démasqué, soupira-t-il, un sourire dans la voix.
– Tu es un éléphant dans un magasin de porcelaine, ce n'est pas nouveau, tu sais.
– Tssss. »
Le silence tomba à nouveau sur le salon, et seul le bruit de l'aiguille de leur pendule résonna dans la pièce pendant de longues secondes.
« Je l'ai vraiment eu au téléphone, tu sais. Et il s'inquiète pour toi. Pour vous deux. C'est frustrant pour moi.
– Frustrant ?
– Oui. Même quand j'étais juste dans le pays voisin, que je lui avais raconté pour Hobi hyung et moi, il ne prenait pas autant de nouvelles et ne s'inquiétait pas autant pour moi.
– Ce n'est pas pour le défendre, mais il était dans une mauvaise passe aussi à ce moment-là.
– Je sais. Mauvaise passe où tu as petit à petit pris ma place. »
Une pointe de culpabilité perça mon cœur doucement.
« Désolé... ce n'était vraiment pas...
– Je déconne, rigola-t-il en posant sa main gauche sur mon bras. Si tu n'avais pas été là, il aurait sans doute fait des tas de conneries, alors je te suis reconnaissant. Par contre pour Sun Mi, je l'ai vraiment eu de travers pendant quelques jours...
– Désolé...
– Mais je comprends Taehyung. C'est plus simple pour elle d'avoir son parrain à ses côtés. Je suis trop loin, il n'y est pour rien. »
Oui, ça devait être ça...
« Et autrement, il a grandi. C'est étrange de parler comme ça d'un mec de trente-quatre ans, mais c'est normal qu'il s'inquiète plus pour certaines choses.
– Sans doute... »
Plusieurs minutes de silence s'écoulèrent alors. Si sa main n'avait pas glissé un peu le long de mon bras à un moment, j'aurais pensé qu'il s'était endormi. Et j'étais en train de commencer à sombrer lorsqu'il reprit la parole.
« À Rome... comment c'était ? Tu peux me raconter ?
– Te raconter quoi ?
– Quand est-ce que ça a commencé à changer entre Yoongi hyung et toi.
– Je ne sais plus trop. Il y a eu plusieurs éléments déclencheurs pour moi, si je peux appeler ça comme ça. Pour lui, je ne sais pas. Puisqu'il... enfin, je ne sais pas.
– Mmm. Alors raconte-moi pour toi. »
Je fermai les yeux fortement et pris une grande inspiration. Des images défilèrent dans ma tête rapidement et je les chassai en prenant la parole.
« D'habitude, il n'y a que Taehyung qui passe sa main dans mes cheveux. Et à l'époque, mon cœur ratait un battement à chaque fois qu'il le faisait. Mais un après-midi, Yoongi l'a fait. Mon cœur a fait pareil parce que ce geste était habituel et qu'il n'y avait que Taetae qui le faisait en temps normal. Mais le soir, ou le lendemain je ne sais plus... on a discuté tous les deux. J'avais bu et j'ai dit et fait de la merde, comme d'habitude... et il m'a embrassé. »
Jimin ne répondit pas, mais j'imaginais parfaitement ses yeux grands ouverts par la surprise.
« Le lendemain, il s'est excusé et on a continué de parler comme avant, mais le jour d'après je suis parti en vrille et je l'ai cherché. Et...
– Je comprends. Ne te force pas à me raconter. Excuse-moi. J'aurais dû me douter que ces souvenirs n'étaient pas forcément les meilleurs que tu gardais du voyage.
– C'est bon. C'est du passé maintenant. »
Je sentis son deuxième bras passer sous mon torse, et il se rapprocha de moi jusqu'à me prendre dans ses bras.
« T'es vraiment bizarre comme mec, soufflai-je dans ses cheveux.
– Toi aussi. Tu peux parler, t'es aussi bizarre que moi.
– N'importe quoi. »
Il rigola doucement, et mon cœur accéléra après ces réminiscences du passé.
« D'ailleurs, repris-je, il y a quelque chose que je me suis toujours demandé...
– Ah oui ? Je t'écoute.
– Pourquoi, et comment tu faisais pour toujours arriver au moment où il ne fallait pas ? »
Il rigola à nouveau et resserra sa prise autour de moi.
« Disons que j'avais remarqué que vous parliez beaucoup ensemble. Et même si je n'ai pas du tout compris ce qu'il se passait entre vous, quand aucun de vous deux n'était dans mon champ de vision, j'avais une sorte de mauvais pressentiment.
– Je vois...
– Mais des fois je t'ai un peu sauvé la mise, non ? »
Je restai pensif. Oui, à certains moments il m'avait un peu sauvé la vie, même si sur l'instant j'avais eu envie de l'étriper ou de sauter du toit en me rendant compte de ce que j'étais sur le point de faire ou de ce que je pensais.
« T'avais raison... soufflai-je alors.
– Mmm ? Pour ? J'ai souvent raison, tu sais.
– J'avais peur de toi... »
Je bougeai enfin mes bras pour les passer autour de son dos. Il ne répondit pas pour me laisser continuer.
« Que ça soit Taehyung, ou Yoongi après... tu me faisais peur.
– Je te pardonne, mon enfant, sourit-il. Tu sais que Hoseoki hyung t'aime beaucoup. Et quand j'ai vu qu'il s'ouvrait super facilement à toi là-bas, ça ne m'a pas plu. Tout comme il est proche de Yoongi hyung, et que j'ai remarqué que, d'une certaine manière, il m'échappait aussi. Paradoxalement, je t'aimais beaucoup. T'es un type marrant et on ne s'ennuie pas quand tu es là. Mais j'avais aussi envie de te péter une jambe et de te renvoyer en France par avion en urgence pour que tu arrêtes de t'approprier mes amis.
– Wow...
– Désolé... s'excusa-t-il en rigolant une nouvelle fois. Mais c'est du passé, maintenant.
– J'espère bien...
– Mais oui. Je viens de te le dire, je t'aime beaucoup.
– Je le savais déjà. Mais ça n'empêche rien.
– Je m'en voudrais de te casser en deux. Yoongi hyung t'attend. Puis ça serait dommage d'abîmer un si joli visage. »
Euh...
« Et un corps tout ce qu'il y a de plus respectable.
– Tu deviens gênant...
– Tu sais... quand je suis venu sur Paris, et qu'on s'est rencontrés... j'ai dit à Taehyung que tu me plaisais.
– J'te demande pardon ? m'exclamai-je en reculant autant que je le pouvais.
– C'était purement intellectuel.
– Comme si j'allais te croire.
– Crois ce que tu veux. J'étais certain qu'on formerait un beau duo tous les deux. Mais en y réfléchissant, si je n'avais pas débarqué en partie à cause d'Hobi hyung, que je n'avais eu aucune attache, j'aurais peut-être essayé de te mettre le grappin dessus.
– T'es vraiment très gênant... dis-je en avalant ma salive difficilement.
– Mais bon. J'imagine que Taehyung m'en aurait empêché.
– Et il aurait eu raison.
– Ne dis pas ça, mon ami.
– Et pourquoi donc ?
– Tu ne sais pas ce que tu rates. »
Je le lâchai immédiatement et tentai de le repousser lorsque je sentis son souffle contre ma gorge.
« Qu'est-ce que tu fous ?
– T'es vraiment sérieux quand tu me dis que vous n'avez jamais couché ensemble ?
– Évidemment. Pourquoi je te mentirais là-dessus ?
– Et vous ne vous êtes jamais touchés non plus ?
– Ça te regarde ?
– Oui ?
– Non ?
– Allez, dis !
– T'es vraiment chiant.
– Mais tu m'aimes quand même.
– Cette phrase est la mienne.
– Alors ? »
Je soupirai bruyamment et frottai mon visage de ma main droite.
« Non.
– Mais comment vous faîtes ?
– J'en ai pas envie et lui non plus. C'est aussi simple que ça.
– Je ne comprends pas...
– Y a rien à comprendre. C'est comme ça.
– Pourtant, tu es plutôt chaud, toi, si mes souvenirs sont bons. »
Je compris très bien à quoi il faisait référence et je serrai les dents.
« C'est pas pareil.
– Donc tu couches avec n'importe qui mais pas avec les personnes avec qui tu es en couple ?
– C'est pas pareil.
– Explique-moi ! Je ne comprends pas.
– Je ne suis pas comme toi. Quand j'étais en couple avec des femmes, j'avais des envies comme tout le monde, mais ce n'était pas la même chose qu'avec Yoongi.
– Pas la même chose ? Parce que c'est un homme ?
– Non. Parce que je l'aime. Et ce n'était pas la même chose pour mes ex.
– Ba ça doit pas être la joie d'être en couple avec toi alors...
– Pour toi, peut-être. Mais Yoongi est comme moi. Donc on est sur la même longueur d'onde.
– Tu sais tellement pas ce que tu rates.
– Me prendre un truc dans le cul n'est pas vraiment mon dé-haan ! »
Je me pliai en deux sous ses doigts qui venaient de s'enfoncer dans mon ventre.
« Je ne parlais pas que de ça. Et c'est moi le dépravé après ? J'hallucine. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. »
Je me redressai sur mon coude gauche et appuyai de ma main droite sur l'endroit où il m'avait fait mal pour atténuer la douleur.
« T'es un grand malade... soufflai-je.
– Être en couple et faire l'amour avec un homme ou avec une femme n'est pas la même chose, je te l'accorde. En Italie, je suis sorti avec une femme pendant quatre ans, et nous serions peut-être mariés depuis le temps, s'il n'y avait pas eu cette soirée-là dans le train, pour Taehyung. Mais bref, là n'est pas la question. Avant elle, et avant Hobi hyung, j'étais un peu du genre coureur de jupons. Et je me suis rendu compte que ça n'avait aucun rapport.
– Et ?
– Tu me dis que tu étais en couple mais que tu n'aimais pas tes partenaires. Ça revient à la même chose. C'était des plans culs ou des sexfriend que tu appelais « partenaire » pour te rassurer ou te conforter dans l'idée que tu n'étais pas seul.
– Si tu le dis.
– Je te le dis. Tu n'as jamais été vraiment amoureux, hein ? »
Non. Deux fois seulement. Plus Taehyung, mais c'était autre chose.
« J'en étais sûr. Donc tu ne sais pas ce que c'est.
– Si tu le dis, répétai-je.
– Tu penseras à moi le jour où tu toucheras autre chose que son bras, se moqua-t-il.
– Tu me désespères... »
Il rigola et me reprit dans ses bras. Je me laissai à nouveau faire tout en expirant longuement. Ce mec était vraiment bizarre.
« Tu veux que je te montre ce que c'est ?
– Il manquerait plus que ça. »
Je sentis alors ses lèvres se poser sur ma gorge et je me tendis d'un coup. Il était sérieux, là ?
« Park Jimin ! Qu'est-ce que tu fous ?
– Oh, tu as enfin prononcé mon nom correctement !
– Tu m'emmerdes donc je le prononce à la française exprès pour t'emmerder. Puis tu te présentais comme ça aussi à l'époque. Puis c'est pas la question, merde, qu'est-ce qu'il te prend ? Retourne dans ton lit !
– J'peux te faire un suçon ?
– J'te demande pardon ? m'étranglai-je.
– Hobi hyung aime pas ça.
– Et tu oses me parler de fidélité. J'hallucine.
– Ça compte pas. Et puis c'est toi.
– C'est pas une raison. Et vu ce que je viens d'apprendre, non merci.
– T'es nul.
– Retourne dans ton lit, Jimin. »
Je le repoussai et me retournai, mais il revint rapidement se coller contre mon dos. J'aurais pas dû faire ça.
« J'ai déjà fait un suçon à Taehyung, souffla-t-il.
– Amateur. Je l'ai déjà embrassé.
– Quoi ? »
Je fis une attaque sous son hurlement inattendu.
« Quoi, quoi, quoi ? prononça-t-il en me lâchant. Attends, stop ! Tu l'as quoi ? »
Oups. J'avais dit quoi, là ? Il m'attrapa pour me rallonger sur le dos, et il me monta dessus.
« Mais... dégage ! m'exclamai-je.
– Tu as quoi ?
– Rien. Vire, ou j'appelle Hoseok.
– Si, si, j'ai entendu. Tu l'as embrassé ? Pardon ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?
– T'as mal compris.
– Réponds-moi ! »
Il attrapa mon sweat et tira dessus pour commencer à me secouer. Je posai mes mains sur ses poignets pour le faire lâcher prise.
« Y a longtemps. Laisse-tomber.
– Je veux savoir ! J'ai jamais réussi ! »
J'ouvris de grands yeux en fixant sa silhouette qui s'était rapprochée de moi.
« T'as jamais réussi ?
– Non, il s'est toujours dérobé avant que je ne puisse le faire. Alors ? Dis !
– Pourquoi tu voulais l'embrasser ?
– Tu m'en as parlé ce matin, tu as oublié ? J'embrassais les personnes que j'aimais bien quand j'étais ado. Et j'ai jamais réussi avec lui.
– C'est con...
– Dis-moi, que je tente la prochaine fois !
– La prochaine fois ?
– Oui.
– Pourquoi la prochaine fois ?
– Parce que je le fais toujours.
– Quoi ? Mais...
– Hobi hyung le sait. Et il s'en fiche.
– Je comprends mieux le faux accident de ce matin alors, ricanai-je, un peu mal à l'aise.
– Non, ce matin c'était vraiment un accident. Mais me cherche pas, sinon je le fais vraiment.
– Tu n'oserais pas.
– Essaie et tu verras. Donc ! Allez, diiiis !
– Non mais ça compte pas en fait, dis-je en sentant le rouge me monter aux joues.
– Pourquoi ? T'as embrassé une photo ? rigola-t-il.
– Non. Il... il dormait. »
Il ne me répondit pas, et après dix longues secondes qui me parurent des heures, il explosa de rire et sa tête tomba contre mon torse. Il me lâcha enfin et commença à rouler sur le canapé. Il se casserait la gueule que ça ne m'étonnerait même pas.
« Tu déconnes !? s'exclama-t-il en se calmant et en se remettant à genoux en face à moi.
– Non...
– Oh bordel... j'ai jamais osé, j'aurais dû ! Je suis dégoûté sur ce coup !
– Je vois pas pourquoi...
– Mais pourquoi t'as fait ça ? Et quand ?
– C'était il y a longtemps... justement quand j'ai commencé à avoir des doutes.
– Je vois... mais tu sais, c'était un peu faussé comme méthode de confirmation de tes sentiments ou non. Il y aurait fallu qu'il te réponde pour que tu sois certain.
– Je sais. Mais la réponse que j'ai eue sur le moment m'a suffi. Et je n'ai pas envie qu'elle change.
– Mmm. Je comprends. »
Nous restâmes silencieux à nouveau quelques secondes avant qu'il ne reprenne.
« Moi aussi j'ai triché. Il était bourré. Il ne m'aurait jamais laissé faire autrement.
– Je m'en doute bien.
– T'aurais vu sa tête au réveil quand il l'a vu... c'était tordant. »
Je souris doucement. Ouai, il devait paniquer intérieurement.
« J'ai jamais réussi à embrasser Yoongi hyung non plus. Il m'aurait encastré la tête dans le mur à l'époque.
– J'espère bien... soufflai-je pour moi-même.
– Sun Hae, Taemin hyung-
– Sun Hae ?
– Oui. Myungsoo hyung, Sojung noona, Jin hyung aussi, Nam-
– Tu comptes me sortir tout ton palmarès, espèce d'obsédé ?
– Je t'ai dit de ne pas me chercher, mon enfant. Laisse-moi compter.
– Je fais ce que je veux. Va compter ailleurs et laisse-moi dormir, grognai-je en me retournant sous la couverture.
– Mais t'es chiant ! s'exclama-t-il.
– Tu l'es davantage. Retourne dans ton lit ou moi j'y vais. Au moins, Hoseok ne m'empêchera pas de me reposer.
– Mais es-tu certain de pouvoir résister demain matin à un corps brûlant qui se colle contre le tien ?
– Tu me colles depuis tout à l'heure et je ne t'ai pas encore sauté dessus, donc il semblerait que oui.
– Pour l'instant, rigola-t-il contre mon oreille.
– Tu rêves.
– Ah oui ?
– Oui. »
Sa main se glissa dans mon cou pour tourner mon visage vers lui, et ses lèvres se plaquèrent contre les miennes.
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