• chapitre 11
Minho sortit de la douche et attrapa la serviette accrochée devant lui. Il se sécha rapidement les cheveux avant de l'accrocher autour de sa taille pour se diriger vers le lavabo. Face au miroir, il lâcha un long soupir avant qu'un sourire ne fleurisse sur ses lèvres. Il avait passé une soirée géniale en compagnie de Jisung. Il avait éprouvé quelques difficultés à trouver le sommeil en revenant du village, alors il avait envoyé des messages à ses amis même si ces derniers ne répondaient pas tout de suite. Il avait besoin d'évacuer tout ce qu'il avait sur le cœur, tout ce qu'il avait accumulé dans son esprit. Des questions, encore et toujours, mais aussi des petites attentions qui pouvaient paraître insignifiantes. Pour lui, c'était déjà beaucoup.
Il se fichait de l'avis de Jeongin, tant pis s'il le jugeait et pensait qu'il se faisait des films, il était trop excité pour ne pas partager tout ça avec les autres. Finalement, ils lui avaient répondu dans la nuit, vers deux heures du matin, et Chan lui avait parlé en privé hors du group-chat. Minho savait qu'il pouvait trouver le soutien dont il avait besoin auprès de lui. Discuter lui avait au moins permis de s'endormir vers trois heures, jusqu'en milieu de matinée. Il s'était levé pour passer sous la douche et désormais, il allait rejoindre la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Il n'avait pas entendu Sujin rentrer, mais peut-être était-elle revenue après qu'il se soit assoupi. Il n'avait pas hâte de la voir, mais il était surexcité à l'idée de croiser Jisung ce matin.
Ils s'étaient mis d'accord la veille ; ils pourraient passer un peu de temps ensemble pour laver les vélos qui méritaient un bon nettoyage. Et ça, Minho ne passerait pas à côté. Il espérait seulement que la jeune femme ne se montre pas réfractaire à ce que son petit ami l'abandonne un moment. Elle bouderait ou ne manquerait pas de lancer une remarque désagréable, ça Minho en était persuadé. Mais il avait décidé de compter sur Jisung pour gérer les choses.
Il enfila des vêtements et quitta la salle de bain, la porte de la chambre d'en face était entrouverte. Il y jeta un discret coup d'œil ; personne à l'intérieur. Il partit en direction de la cuisine et fut surpris d'y trouver Jisung, attablé devant une tasse de café encore fumant. Il releva aussitôt la tête et son expression fermée se métamorphosa. Un large sourire étira ses lèvres et remonta ses pommettes rondes. Minho crut que son cœur pourrait exploser tant il était magnifique. Ses cheveux blonds épousaient parfaitement ses épaules larges et donnaient à son visage davantage de longueur.
— Bien dormi ? demanda-t-il d'un ton enjoué.
— Hm, pas assez, avoua Minho.
Il attrapa un verre dans le placard et se pressa deux oranges.
— Hyejin a laissé du gâteau juste là.
Jisung pointait un plat à côté des plaques de cuisson, Minho s'empressa de l'amener à table.
— T'as déjà mangé ?
— Oui, je suis levé depuis un moment. Hyejin cuisine beaucoup j'ai l'impression, c'est agréable de pas toujours manger des trucs industriels.
Minho acquiesça et se coupa une part de gâteau. Il était moelleux, un doux parfum de fleur d'oranger s'en dégageait. Il avait de la chance d'avoir une belle-mère aussi attentionnée que Hyejin, elle était toujours aux petits soins pour les autres, prête à se couper en quatre pour satisfaire tout le monde. Si seulement Sujin voyait à quel point sa mère prenait son rôle à cœur, peut-être se comporterait-elle mieux à son égard. Il avait déjà assisté à des scènes tendues entre les deux femmes, où Sujin lui reprochait tous les maux du monde. Et Minho trouvait ça injuste. Hyejin faisait au mieux, elle était conciliante, elle lui laissait des libertés et ne la privait de rien. Certes, elle ne lui offrait pas tout ce qu'elle désirait comme son père pouvait le faire, mais elle faisait son maximum.
— C'est est vraiment une belle-mère en or, dit Minho.
— Je me doute.
— Ça change de ma mère…
Sa voix s'était atténuée.
— Tu t'entends pas avec elle ?
Il soupira et secoua la tête sans regarder son interlocuteur.
— En fait, c'est pas que je m'entends pas avec elle, c'est plutôt qu'on se voit jamais.
— Oh, pardon. Je voulais pas appuyer sur un point sensible.
— Non, t'inquiète pas. Heureusement que Hyejin est là, même si ça remplacera pas ma mère, je suis heureux d'avoir une belle-mère comme elle. J'aurais pu tomber sur pire, mais peut-être pas sur mieux.
Jisung acquiesça lentement, puis un silence étrange s'installa dans la cuisine. Minho but son jus d'orange d'une traite et reposa son verre un peu trop fort sur la table. Il s'excusa et croqua dans le morceau de gâteau. Il était délicieux, un goût pas trop prononcé, juste comme il aimait.
— Sujin n'est pas là ? demanda-t-il soudain.
— Visiblement, elle est pas encore rentrée de sa petite soirée.
Le ton de Jisung était amer, il ne savait pas comment l'interpréter. Était-il jaloux ou en colère contre elle ? Difficile de le dire.
— Enfin, j'ai eu le lit pour moi tout seul, c'est pas négligeable, rit-il. Ton père est dans son bureau, je crois, et Hyejin a dit qu'elle allait marcher tant qu'il ne faisait pas trop chaud.
— Tout le monde est occupé alors.
Ils s'échangèrent un regard entendu. Il n'y avait plus qu'eux, personne d'autre pour venir les déranger, et surtout pas de Sujin dans les parages. Mais jusqu'à quand ?
— Elle t'a pas dit quand elle rentrait ?
Jisung fronça les sourcils à cette question, Minho précisa qu'il parlait de sa petite amie.
— Aucune nouvelle ! dit-il en levant les mains en l'air. Elle fait sa vie on dirait.
Minho pouffa de rire. Ça ne l'étonnait qu'à moitié, mais il ne pouvait s'empêcher d'encore se poser des questions. Pourquoi étaient-ils ensemble ? Visiblement, Jisung n'était pas plus que ça attaché à elle, et le contraire était aussi valable. Mais Sujin ne se serait pas embarquée dans une telle relation si elle n'y trouvait pas au moins un intérêt qui en vaille la peine. De l'argent ? Ça faisait toujours écho dans son esprit. Il n'aimait pas penser que quelqu'un pouvait être vénal à ce point, mais si ce n'était pas sa motivation première, il ne comprenait pas.
— Enfin c'est pas grave, la terre ne s'arrête pas de tourner parce qu'elle n'est pas là.
— C'est vrai ! s'amusa Minho. Peut-être même qu'elle tourne mieux quand elle est pas là.
Jisung le fixa longuement en clignant des yeux et il se rendit compte qu'il avait dit une bêtise. Il déglutit et s'excusa d'une petite voix.
— Non, t'excuse pas. Elle est pas toujours facile à vivre, t'as raison.
— Ah, oui… Mais je voudrais pas que tu penses que…
— Entre nous, elle est parfois pénible donc t'inquiète pas. Puis bon, je comprends aussi que ce soit dur pour toi de devoir supporter quelqu'un qui n'est pas de ta famille. Si j'étais à ta place et que mon père me ramenait une compagne qui a déjà un enfant, j'aurais du mal. Surtout si cet enfant est…
Il marqua une pause et sembla chercher ses mots. Il observa le plafond.
— Spécial.
— Capricieux.
Leurs regards se croisèrent. Ils restèrent cois quelques secondes avant de rire en chœur.
— Oui, capricieux, admit Jisung.
— Spécial aussi, ça fonctionne.
— Je suis rassuré, on pense un peu la même chose.
— Sauf que moi je l'ai pas choisie.
Jisung se figea une fois de plus. Minho aurait aimé ravaler ses paroles. Décidément, il disait n'importe quoi. Il aurait mieux fait de tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de débiter des âneries pareilles. Mais dans le fond, ne disait-il pas la vérité ? Sujin lui avait été imposée, et Jisung avait fait le choix de devenir son petit ami. Ce n'était pas quelque chose indépendant de sa volonté.
— Désolé, j'aurais pas dû dire ça.
Face au visage fermé de son vis-à-vis, Minho baissa la tête. L'ambiance était soudain devenue si pesante qu'il aurait aimé que le sol l'engloutisse sur le champ.
— Bon, on va les laver ces vélos ?
Jisung se leva d'une traite.
— Euh oui, on y va.
Minho le suivit sans rien ajouter de plus mais, dans son esprit, c'était un véritable champ de bataille. Il avait de s'insulter et de se mettre des baffes. Il était vraiment stupide, jusqu'au bout, et Jisung allait finir par ne plus avoir envie de le côtoyer s'il continuer à se comporter de la sorte. Que lui était-il passé par la tête ? Sûrement pas grand-chose à l'instant où il avait prononcé cette phrase.
Dans le hall, ils enfilèrent leurs baskets pour ensuite se diriger vers le carport. Minho mit en place les deux tuyaux d'arrosage qu'il y avait à disposition, puis sortit les vélos pour les faire tenir contre la façade de la bâtisse. Le soleil commençait à se faire de plus en plus scintillant, amenant avec ses rayons une chaleur qui ne faisait que grimper de minute en minute.
— Tu veux une éponge ? demanda-t-il à Jisung avant d'entrer dans la petite remise.
— Oui, volontiers.
— Et du produit ?
— Je pense qu'un bon coup de jet d'eau suffira, on frottera pour les saletés les plus tenaces.
Minho fit un petit mouvement de tête pour acquiescer et s'exila dans la pièce où étaient entreposées toutes sortes d'outils. Il profita de ce moment de répit pour reprendre son souffle, une main posée au niveau de son cœur. Jisung n'avait pas l'air de lui en vouloir, mais il sentait que quelque chose était soudain devenu différent entre eux. Il avait terriblement honte de ce qu'il avait dit, même s'il n'avait pas menti à ce sujet. Jisung et Sujin étaient ensemble, personne n'avait pu les forcer.
Il se mit à cogiter à cent à l'heure, les pensées fusèrent à tel point qu'il en eut mal à la tête. D'un geste énergique, il bascula ses cheveux vers l'arrière et se frotta frénétiquement le visage. Quel imbécile ! Il devait se rattraper, et vite. S'il laissait la situation pourrir, s'il s'enfermait dans le silence et restait sur cette note négative, il allait le regretter. Il devait tenter de discuter, ou au moins de s'excuser. Pour une fois, il devait prendre ses responsabilités et agir comme un adulte. Ça n'allait pas être simple, il n'avait jamais été confronté à un tel cas de figure, et sûrement pas avec une personne qui lui plaisait. Jisung était sympathique à son égard, mais ça ne l'empêchait pas de paraître intimidant. Il était tout ce que Minho aimait, il avait eu un coup de foudre incontestable pour lui.
Il attrapa deux éponges coincées dans un bac en plastique, ainsi qu'un chiffon, puis décida qu'il était temps de sortir de sa cachette. Inutile de fuir plus longtemps, ça ne faisait aucun sens. Il revint vers Jisung qui avait déjà commencé à arroser un des deux-roues, il lui tendit une éponge.
— Au fait… commença-t-il d'une voix tremblante.
Le jeune homme tourna la petite bague autour du tuyau afin de le fermer.
— Oui ?
Minho se mordit la lèvre inférieure. De sa main libre, il se mit à triturer le bas de son t-shirt, le regard figé sur un point quelconque.
— Hm, je… Je suis désolé, pour ce que j'ai dit juste avant.
Il déglutit, incapable de affronter Jisung. Ses pommettes lui brûlaient et son estomac se comprimait douloureusement. Il aurait pu en vomir tant la nervosité le submergeait. Il avait l'impression de n'être qu'un gamin, un gamin maladroit et surtout un peu trop épris d'un quasi-inconnu. Il se sentait comme une héroïne de manga devant le garçon qui lui plaisait, et agir ainsi l’agaçait. Qu'allait penser Jisung de lui ? Il finirait par croire ce que Sujin disait à son sujet, qu'il était inintéressant et puéril.
— C'est pas grave, d'accord ?
La voix de Jisung s'était faite basse, presque inaudible. Il l'avait sentie osciller, comme s'il n'était pas certain de ce qu'il disait. Comme s'il n'osait pas lui dire la vérité.
— Écoute, reprit Minho en essayant de le regarder. Je veux pas qu'on s'embrouille à cause de ce que j'ai dit. Je suis sincèrement désolé si ça t'a blessé, mais je suis un idiot et j'ai pas réfléchi. Je devrais pas parler comme ça de ta copine.
Cette fois, son interlocuteur ne put retenir un léger rire. Un sourire suivit, si large qu'il fit disparaître ses yeux, et il posa une main sur l'épaule de Minho.
— Je t'en veux absolument pas et y'a aucune embrouille.
— Vraiment ?
— Oui, vraiment.
Il expira tout l'air de ses poumons, ce souffle qu'il retenait depuis un moment. Ses épaules s'affaissèrent et son cœur reprit lentement un rythme plus clément. Il avait eu si peur de tout gâcher… Mais si Jisung lui disait que tout allait bien, il allait tenter de lui faire confiance. Il voulait voir s'il en valait la peine.
— Mais je vais quand même être obligé de te châtier pour ça.
Minho eut à peine le temps de froncer les sourcils qu'un puissant jet d'eau s'abattit sur lui. Il lâcha un cri de surprise et eut le réflexe de positionner les mains devant son visage. Trop tard. Il secoua la tête et inspira en clignant des yeux, sa vision floue devint un peu plus nette. Jisung se tenait prêt à dégainer de nouveau, le tuyau d'arrosage braqué dans sa direction.
— Je sais pas si tu en as eu assez, dit-il avec un sourire malicieux.
Minho lâcha l'éponge et le chiffon, puis s'empressa d'aller chercher l'autre tuyau. Il n'allait pas laisser passer ça, et il allait se venger. Il dégaina à son tour ; un jet diffus qui, bien que peu puissant, avait un rayon assez grand pour mouiller son adversaire des pieds à la tête. Son t-shirt blanc lui colla instantanément à la peau, ses longs cheveux se plaquèrent à son visage. Minho ne manqua rien de cette scène qu'il trouva particulièrement excitante. Il pouvait sans mal deviner la musculature qui se cachait derrière le tissu, et c'était loin, très loin d'être négligeable. Quant à Jisung, il resta circonspect quelques secondes avant de reprendre ses esprits pour continuer la bataille.
Ils se coururent après à l'avant de la villa, s'arrosant sans pitié et riant aux éclats jusqu'à ce que Minho glisse sur l'herbe trempée. Il se retrouva sur les fesses, la bouche grande ouverte sous le choc. Jisung s'arrêta, l'air inquiet. Ils eurent un moment de réflexion avant de rire à nouveau.
— Tu vas réussir à te relever ?
— Je sais pas, rit Minho, incapable de trouver la force pour se remettre sur pied.
Jisung lâcha le tuyau et s'approcha de lui pour lui offrir son aide. Il lui tendit une main que Minho empoigna, mais le sol glissant rendait la tâche plus ardue qu'ils ne l'auraient imaginé.
— Si tu n'y mets pas du tien, je vais te tomber dessus.
— Je fais ce que je peux !
Impossible de ne pas rire, dès que Minho cherchait à se redresser, il retombait directement sur les fesses.
— Je vais t'abandonner là si ça continue.
— Non, cette fois je vais y arriver.
Ils firent tous deux un effort surhumain. Jisung se stabilisa sur ses appuis et contracta son bras, y mettant toute la force dont il disposait pour relever son camarade. Une fois debout, Minho ne perdit pas un instant. Il profita du fait que son opposant ait laissé tomber son arme pour l'attaquer. Ce n'était pas fair-play, il venait de le sauver après tout et lui, il profitait de sa gentillesse. Mais c'était de bonne guerre.
— Tu vas me le payer, je te le jure !
— Qu'est-ce que j'ai peur, regarde je tremble.
Minho exagéra un mouvement de la main et Jisung retourna prendre le tuyau qu'il avait délaissé plus tôt. Cependant, il ne fit rien. Il resta immobile en apercevant Sujin arriver, perchée sur ses hauts talons. Elle s'arrêta à quelques mètres d'eux et haussa un sourcil. Minho voulut disparaître tant le regard de la jeune femme semblait les fusiller.
— Qu'est-ce que vous faites ?
— On était en train de laver les vélos, répondit Jisung.
Son ton n'avait rien de naturel, le malaise était palpable.
— Et vous êtes trempés à ce point ?
— On a un peu chahuté.
Elle pouffa de rire.
— Ouais, chahuté.
Le temps sembla long. Quelques secondes s'écoulèrent et elles parurent durer une éternité. Sujin restait là, à les observer comme deux bêtes de foire.
— Il fait chaud ça fait du bien, continua Jisung. Tiens, tu veux pas…
Il rouvrit le tuyau et fit semblant de l'arroser. Aussitôt, elle eut un mouvement de recul et une moue de dégoût déforma ses lèvres.
— Mais t'es malade ? s'offusqua-t-elle. T'as quel âge franchement ?
Jisung fit quelques pas en avant, elle en fit en arrière, une main devant son visage.
— T'approche même pas de moi, t'es ridicule. Non mais vraiment, vous êtes deux gros gamins à jouer à vous arroser !
— Hé, c'est bon, c'est pour rire.
Minho n'en menait pas large. Il avait terriblement envie de se carapater à l'autre bout de la terre tant la situation était gênante. Il ne souhaitait pas assister à une dispute de couple, et surement pas entre Jisung et Sujin. Il avait la sensation que tout était de sa faute.
— C'est pas marrant du tout. Tu te rends même pas compte d'à quel point c'est stupide.
— On fait rien de mal, je vois pas ce qui te dérange.
— T'es pas censé être le plus mature de vous deux ? T'es grand Jisung. Tu t'amuses avec un lycéen et tu vois même pas le problème !
— Non, parce qu'il n'y en a pas.
Elle lâcha un rire concis en levant les yeux au ciel.
— Y'a jamais de problème avec toi. Tu n'écoutes rien et tu ne comprends rien.
L'ambiance devenait de plus en plus lourde, et Minho n'arrivait plus à la supporter. Sujin le voyait réellement comme un gamin, il l'avait bien compris, et il ne s'attendait pas à ce que Jisung prenne directement sa défense. Cependant, il était satisfait qu'il lui tienne tête. Comme il l'avait si bien dit, ils ne faisaient rien de mal. Certes, de son côté, il était attiré par lui et chaque instant passé en sa compagnie ne faisait que confirmer qu'il l'intéressait. Mais cela ne voulait pas dire que quelque chose de concret allait se passer entre eux. Ils vivaient de bons moments, ils s'amusaient, ils riaient. Peu importe s'il n'était qu'un lycéen et Jisung un étudiant à l'université, ils avaient le droit de profiter un peu.
— Alors explique-moi correctement les choses ! s'énerva finalement Jisung.
— À quoi ça sert ? Demain tu en feras encore qu'à ta tête.
— T'as raison, reste dans ton coin, sors avec tes copines et fous-moi la paix !
Sujin écarquilla les yeux et entrouvrit la bouche, prête à rétorquer avant de se raviser. Elle inspira et expira lentement.
— Parfait, dit-elle d'un ton plus calme. On en rediscutera plus tard, quand tu seras un peu moins euphorique.
— Ça n'a rien à voir.
Elle se contenta de tourner les talons pour pénétrer dans la villa, laissant les deux autres dans un silence écrasant.
— Fais chier !
Jisung donna un coup de pied dans un caillou à proximité.
— Désolé, bredouilla Minho.
— Non, c'est pas à toi de t'excuser, t'as rien fait. C'est elle qui…
Il souffla un bon coup, les poings serrés.
— Je veux pas te mettre dans une sale position. Je veux dire, si ça dérange qu'on se parle…
— Ne finis pas ta phrase, l'interrompit Jisung. Vraiment, ne dis rien de plus.
Minho hocha la tête, un petit sourire placardé sur le visage. Il était on peut plus perturbé par ce qui venait de se produire, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine satisfaction. Jisung voulait passer du temps avec lui, quoi qu'en pense sa petite amie. Et ça, il le vivait comme une victoire.
— Allez, on va finir par les laver ces vélos, ils nous serviront bien pour nos prochaines balades.
•••
Hellooo ✨
J'espère que vous allez bien !
Désolée si j'ai laissé passer des fautes, mais je suis épuisée et j'ai eu du mal à relire x)
On commence à bien avancer dans la relation Jisung / Minho, et les chapitres prochains risques d'être encore plus concrets 👀 J'ai hâte de les écrire et de les poster...
À très vite et prenez soin de vous 💜
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