Chapitre Huit : Danger.
Point De Vue Omniscient.
Le garde partit du couloir, et Clarke prit Becca par le poignet.
"-Becca, c'est Bellamy." Dit Clarke précipitamment. "Ils l'ont eu... Je-"
"-Clarke, calme toi. Dès qu'ils me laisseront seule avec lui pour que je l'examine, je lui dirais que tu es ici. Je trouverais un moyen pour vous sortir de là."
"-Becca... Si on sort, alors..."
"-Ils... Ils m'ont injecté de ton sang, dans la moelle. J'étais pas au courant, je te jure... Mais..."
"-Tu partiras avec nous." Lui dit Clarke. "Vas, ils t'attendent."
Becca lui envoya un léger sourire et partit de la cellule, avant de traverser le couloir de la pièce pour se rendre en dehors. Un garde attendait devant une des portes, le même garde qui l'avait prévenu.
"-Il est là ?" Demanda la brune.
"-Il est bâillonné, fais attention il est très remuant."
Elle hocha la tête, et ouvrit la porte blindée avant de la fermer juste derrière elle.
Quand elle se tourna, elle vit un grand homme brun, la fusillant du regard et prêt à la tuer si elle avait le malheur de la détacher.
Elle regarda autour d'elle pour vérifier si il y avait des caméras de surveillance, et ne vit rien.
Elle s'approcha de lui et enleva le morceau de tissus qu'il avait dans la bouche.
"-Je vous jure que si il est arrivé quelque chose à mon peuple je vous-!"
"-Clarke va bien." Le coupa-t-elle.
Il cessa tout mouvement, et fronça les sourcils après avoir arrêté de remuer.
"-Comment tu-"
"-Tu es Bellamy ?"
Il hocha la tête, perturbé.
"-J'ai soigné Clarke comme je le pouvais il y a à peine quelques minutes. Je ne peux pas la libérer, elle n'a plus l'usage de ses jambes." Il arbora de grands yeux. "C'est temporaire. Quand je t'aurais "examiné", je te mettrais dans la cellule qu'elle. Ne fais surtout pas voir que tu la connais, sinon ils te changeront de cellule."
Il la regarda longuement, avant d'arborer un air assez méfiant.
"-Pourquoi tu fais ça ?"
"-Je ne partage pas les avis de mon peuple. Tuer des personnes pour notre bien..."
Elle leva la tête vers lui, et pinça les lèvres.
"-Je trouverais un moyen de vous sortir de là, toi et ton peuple."
"-Merci.."
Elle esquissa un léger sourire, avant de remettre le morceau de tissus dans sa bouche.
"-Prépare toi."
Elle ouvrit la porte blindée, et dit au garde :
"-J'ai terminé, RAS. Son sang a du être contaminé, il n'est pas bon pour les transfusions. Gardez le quand même en cellule, on ne sait jamais."
Le garde hocha la tête, et prit Bellamy par le bras avant de l'emmener vers la salle où les cellules se trouvaient.
Becca s'arrêta devant celle de Clarke, et Bellamy fixa cette dernière avant de serrer les poings. L'état dans lequel elle était...
"-Enfermez le ici."
"-Mais Becca-"
"-Elle va probablement mourir bientôt. Un peu de compagnie ne fera qu'atténuer un peu sa douleur."
Il soupira et ouvrit la cellule avant d'y jeter Bellamy comme un malpropre.
Il la referma ensuite, et lui et Becca repartirent, non sans que cette dernière ne jette un regard aux prisonniers.
Bellamy se hâta d'enlever le bâillon qu'il avait dans la bouche, et Sonja s'approcha des barreaux qui les séparaient.
"-Sonja, Aiden.." Sourit-il.
"-Vite, donnes tes mains qu'on te détache." Déclara Sonja en passant les siennes entre les barreaux.
Il s'exécuta, et à peine eut-il les mains libres qu'il posa l'une d'elles sur la joue de la blonde, qui semblait jusque là inconsciente.
"-Clarke ?" L'appela-t-il. "Princesse tu m'entends ? C'est moi, c'est Bellamy. Réveilles toi..."
Sonja regarda Clarke tristement.
"-Elle en bave... Tous les jours, ils viennent après elle, ils..."
"-Son dos est plein de trous, et elle pleure à chaque fois qu'on la touche. Elle est traumatisée..."
Bellamy baissa le regard vers sa femme, et remarqua que cette dernière commençait à bouger.
"-Pas encore !" Trembla-t-elle en se débattant. "Arrêtez !"
Elle ouvrit les yeux, et stoppa tout mouvement.
Bellamy soupira de soulagement et malgré la situation, il sourit en voyant ses deux grands yeux bleus le fixer.
"-Je suis morte..."
"-Pas pour l'instant." Sourit-il.
Elle se pencha pour le prendre dans ses bras, mais y tomba à la place.
Elle posa une main dans sa nuque et se cramponna à lui en cachant son visage dans son cou.
"-Bel..." Murmura-t-elle d'une voix étouffée.
Il vit que ses épaules se secouaient frénétiquement, signe qu'elle pleurait.
"-Hey, mon ange... Je suis là, ça va aller."
"-Sors moi d'ici, je t'en prie..." Sanglota-t-elle. "Je peux plus... Je peux plus..."
Il déglutit et ferma les yeux, se sentant affreusement coupable de la douleur qu'elle endurait.
"-Je te promets que je vais te sortir d'ici.. Quoi qu'il en coûte, on s'en sortira.."
Sonja jeta un regard réprobateur au Terrien, sûrement car elle se doutait qu'ils ne sortiraient pas d'ici vivants. Du moins... Pas tous.
"-Aurora." Dit Clarke en se redressant. "Comment va Aurora ?"
"-Elle a été blessée quand ils ont prit Polis, mais ils l'ont soigné quand on est arrivés à Arcadia. Si les hommes des montagne n'attaquent pas Arcadia, alors..."
"-Mais c'est le sang des enfants du ciel qu'ils cherchent." Déclara Aiden. "Maintenant qu'ils savent que leur sang est spécial, ils..."
"-Cette fille, Becca. Elle m'a dit qu'elle trouverait un moyen de nous épargner. On doit la faire venir pour lui expliquer la situation, sinon..." Dit Bellamy en regardant sa femme.
Cette dernière avait du mal à garder les yeux ouverts, et sa tête partit en arrière sans qu'il ait le temps de faire quelque chose.
"-Clarke !" S'exclama-t-il en retenant sa tête. "Clarke !"
"-Ils vont t'entendre !" Répondit Sonja.
Le brun allongea Clarke sur le sol, avant de vérifier si son cœur battait toujours. Heureusement pour lui, c'était le cas.
"-Elle ne tiendra pas longtemps comme ça.." Murmura Bellamy. "Je dois faire quelque chose, maintenant."
Sa femme était inconsciente dans ses bras, son peuple enfermé dans la montagne et sa fille courait un danger imminent à Arcadia.
En entendant la porte s'ouvrir, Bellamy tourna la tête et s'approcha près des portes, pensant que c'était Becca qui revenait.
Mais non.
Une flèche tranquillisante se planta dans sa jambe, et il s'endormit directement sans pouvoir rien y faire.
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