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CHAPITRE 6 : Coming Home




"Is a house really a home when your loved ones are gone."


Je sens des regards inquisiteurs se poser sur moi alors que je traverse TonDC en courant. Je sais ce qu'ils se demandent tous "Que fais Laena, notre Natblida, dans notre village déguisée en Skaikru ?" Et bien je ne sais pas. Je ne sais pas ce que je fais ici, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé, je ne comprends rien du tout. Mais je sais une chose : que je dois partir d'ici au plus vite où bien je vais exploser. Littéralement. Mon corps, mon cœur et mon cerveau ne vont bientôt plus supporter la pression. Et la seule chose à laquelle je pense en ce moment même, c'est de retourner chez moi.

Notre habitation était éloignée des autres. On avait notre propre potager, un petit fumoir et tout plein d'objets datant d'avant les bombes. Même si cela fait des années, je sais exactement où je dois me rendre.

Après quelques minutes de marche à travers le arbres, je retrouve une grande cabane toute en bois. A l'abandon. Je m'arrête. Je n'aurai jamais pensé revoir cet endroit de ma vie. Je m'avance, les jambes tremblotantes. Je pousse la porte. Oui, Papa avait construit une vraie porte en bois et avait posé de vraies fenêtres comme autrefois. C'était plus civilisé, et 'la civilité nous rend humains' disait-il. Elle grince sur ses gonds.

Et me revoilà chez moi. A la maison.

Étonnamment, l'intérieur est en meilleur état que je ne le pensais. C'est tout comme je l'ai laissé, avec la poussière en plus. Je revois ma mère assise à la fenêtre en train de coudre des vêtements, j'entends mon père franchir la porte après une journée de chasse et je m'imagine, avec Lincoln, en train de jouer à cache-cache.

Mes mains tremblent de plus en plus, je n'arrive presque plus à marcher. Ma gorge se serre et ma respiration devient de plus en plus difficile. Mais je continue d'avancer jusqu'à entrer dans ce qui était ma chambre. A moi. Tous les autres enfants du village étaient jaloux parce que j'avais ma propre chambre avec un vrai lit et une porte qui se fermait. Je me rappelle que mes parents avaient dépensé une fortune pour obtenir ce lit. Je m'y allonge. Et c'est là, au milieu de tous ses souvenirs, que j'éclate. J'éclate en sanglot et je relâche la pression accumulée pendant ces huit dernières années. J'ai finalement la possibilité de pleurer mes parents, Lincoln et ma vie d'avant. J'ai le droit de pleurer. Ici, je n'ai aucun devoir, je suis autorisé à être moi-même. Je sens encore l'odeur des repas que cuisinaient mon père et j'ai l'impression de sentir la main de ma mère passer dans mes cheveux. Je suis de nouveau une petite fille, parce que je réalise enfin qu'une partie de mon enfance à été volée.

Je réalise que je ne vis que pour tuer l'ennemi et protéger mon peuple, je ne vis que pour la mort. Ma vie est rythmée par les guerres, les combats et les assassinats. Alors que, en fin de compte, j'ai été élevé pour vivre. Papa m'a toujours dit que mon cœur devait la plus jolie chose chez moi et Maman m'a appris à être la plus bienveillante possible. Et me voilà devenue l'opposé. Mon cœur est ce qu'il y a de plus sombre et je n'ai que vengeance en tête.

C'est trop. Tout ça, c'est beaucoup trop pour une seule personne. Je ne peux pas vivre ainsi. Je ne suis pas Lexa, je ne peux pas recevoir la tête de la personne que j'aime le plus au monde sur mon lit et continuer à vivre. Je ne peux pas, je suis faible. Oui, je suis faible. Je le sais et je l'ai toujours su. Je n'au fait qu'obéir aux ordres et réaliser mon devoir ma vie entière, mais jamais je n'ai vécu. Jamais je n'ai pris le temps de m'allonger sur mon lit et de pleurer, parce que ma vie était trop dure.

Je me relève en sursaut. Il y avait quelque chose ici, dans cette pièce. Il y avait cette boîte qui représentait tout à mes yeux et que j'ai abandonné ici avec le reste de mon passé. Je déplace mon lit sur le côté et soulève une planche de bois. Ma respiration se coupe. Elle y est toujours. La boîte du bonheur comme on l'appelait.

Une simple boîte rectangulaire dont la peinture bleue est écaillée. Je l'ouvre, la petite danseuse se met à tourner sur elle même sur un air un peu saccadé. Elle fonctionne toujours. Une larme silencieuse coule le long de ma joue et vient s'écraser sur le couvercle du petit compartiment. Je l'ouvre et renverse au sol tout ce que j'avais entreposé dedans. C'était ma boîte secrète où je stockais tous les objets chers à mon cœur que je ne voulais jamais perdre. Et je les ai pourtant perdus, volontairement, pendant huit ans. Il y a un coquillage que ma mère m'avait ramené d'un long voyage, un couteau suisse que mon père m'avait offert pour mon huitième anniversaire, une photo d'un couple datant d'avant la fin du monde trouvé dans un bunker, un pendentif en bois fabriqué par Lincoln et tant d'autre petits objets insignifiants mais si importants à mes yeux. Je replonge la main dans le trou sous mon lit et en ressort une couverture toute douce, plus douce que n'importe quelle poil d'animal et un ours en peluche auquel il manque un œil. Je replace la planche en bois et me fais la promesse silencieuse de ne plus jamais oublié ce que je mettrai là-dedans.

Je décide de ressortir, j'ai besoin de respirer l'air frais. Mais je n'ai pas le courage de retourner au village, et de voir la réalité. Je n'ai pas le courage de rencontrer de nouveau la mort.

Alors je m'installe contre un arbre, en face de ma maison. Je fais un feu et m'enroule dans la couverture. Je laisse la boîte à musique tourner tandis que je sert mon ours dans les bras. J'ai de nouveau 9 ans, et ma vie est parfaite.

***

Cela fait trois jours que je vis ici, à l'orée du bois. Je ne quitte pas ma maison des yeux ne serait-ce qu'une seconde. Personne n'est venu me chercher. Et c'est tant mieux. Mes larmes ont mis du temps à sécher, mais le flot perpétuel a finit par s'arrêter.

J'ai entrepris de tout nettoyer, en commençant par l'extérieur. J'ai essayé de couper les plantes qui grimpaient le long des murs, j'ai retrouvé les traces de notre potager sous un amas de ronces et j'ai raccourcis les hautes herbes. L'intérieur, c'est plus compliqué. J'ai du mal à bouger les meubles pour enlever la poussière. J'ai du mal à toucher quoi que ce soit. Depuis mes parents, rien n'a été bougé. Absolument rien. Et bouger ses meubles, c'est comme modifier le passé. Je n'ai même pas pu rentrer dans la chambre de mon père et de ma mère. C'est un sanctuaire que je n'ose pas pénétrer, je ne suis pas prête.

Ce soir, alors que j'ouvre une nouvelle fois ma boîte du bonheur, ma raison essaye de reprendre le dessus. J'ai réussit à faire taire les petites voix dans ma tête pendant ces derniers jours, mais elles tentent de revenir. Je me retrouve à penser au Skaikru, à Lincoln, au Mount Weather, à Bellamy ... Je me demande ce qu'ils sont en train de faire et si ils ont trouvé un plan. Je me demande comment vont leurs amis. J'essaye de bloquer toutes ses questions, mais elles trouvent toujours un moyen de s'introduire dans mon esprit. Elles m'empêchent même de dormir.

Mais j'ai pas envie de me préoccupé de tout ça. J'ai assez donné. J'ai perdu suffisamment, je pense que j'ai fait ma part. Je sais que je ne supporterais pas une autre perte. Je ne pourrais pas survivre face à la mort une nouvelle fois. Pour une fois, j'aimerai avoir le choix. J'aimerai avoir la possibilité d'être lâche et égoïste. Parce que je ne rêve que d'une chose : vivre ici pour toujours.

Je m'installe dans mon lit, enroulée dans ma couverture. Je me tourne et me retourne sans pouvoir trouver le sommeil. C'est comme si après trois jours de veille, mon cerveau redémarrer. A plein régime. Les petites voix dans ma tête sont de plus en plus fortes.

Dans mes souvenirs, il y avait des fêtes et des rires d'un bout à l'autre du village. On entendait les cris de joie jusqu'à chez nous. Mais depuis que je suis là, c'est silence radio. Il y avait du bruit entre c'est quatre murs, il y avait de la vie. Aujourd'hui TonDC est en deuil. Et l'âme de chez moi a disparu.

Je m'en rend compte ici, entourée par tout ce qui représentait toute ma vie. J'ai compris depuis longtemps qu'une maison n'est pas nécessairement un chez soi. J'ai habité à Polis longtemps et pourtant jamais je me suis sentie bien là-bas. Cette cabane en bois était mon chez moi, mais sans les personnes les plus importantes à mes côtés je n'en ai plus l'impression. Cet endroit est hanté par tous les fantômes de mon passé, et dieu sait combien il y en a.

J'entends celui de Lincoln me chuchoter "Protège et garde ceux que tu aimes le plus près de toi." Il ne me reste plus personne. La seule chose que j'ai c'est deux peuples qui se détestent, deux peuples victimes d'un troisième, un espoir de paix et une maison vide. Je dois protéger ce qu'il me reste. Je regrette cette décision à l'instant où je l'a fait, mais j'ai été élevée pour être quelqu'un de bien. Et quelqu'un de bien ne se cache pas entre quatre murs. Quelqu'un de bien se bat pour ce qu'il croit être juste et défend les plus faibles. Je veux être quelqu'un de bien. Mes parents et Lincoln voulaient que je devienne quelqu'un de bien. C'est mon destin.

Le lendemain matin, aux premières lueurs du jour, je prépare mon sac. Je n'arrive pas à remettre ma boîte du bonheur sous le plancher, alors je la glisse au milieu de mes affaires. Je laisse sur mon lit ma couverture et mon doudou en me faisait la promesse de revenir les chercher un jour. En fermant la porte derrière moi, j'ai l'impression d'abandonner de nouveau tout ce qui a compté pour moi. Mais cette fois, c'est pour quelque chose de bon et de juste. Alors je m'enfonce dans la forêt sans me retourner.

J'ai conscience que je ne peux pas revenir à Polis ou même chez le Peuple du Ciel les mains vides. J'ai besoin de me prouver à moi-même que je suis capable de réaliser des choses et d'apporter de l'aide.

La montagne. C'est tout ce à quoi je pense.

Lincoln.

L'espoir est revenu et je me dis que tout ne s'est pas passé pour rien, sans aucune raison. Je me dis que c'était l'électrochoc dont j'avais besoin. Et que, peut-être, ensuite on me récompenserait en me rendant la seule famille qu'il me reste. Je ne sais pas qui, je n'ai jamais cru en ces Dieux que certains vénèrent, mais juste pour cette fois je prie n'importe qui et n'importe quoi de me ramener Lincoln.

Je me dirige tout droit vers le Mount Weather, habillée en Skaikru et avec l'âme d'une nouvelle trikru.


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chapitre 6 très important pour la suite ...

... étape de transition pour Laena. J'ai décidé d'écrire un chapitre entièrement narratif et sans aucun dialogue pour bien représenter ce qui se passe à l'intérieur de son esprit, pour comprendre le changement et l'évolution.

Il fallait qu'elle retourne de là où elle venait pour se retrouver. Donc pas de Bellamy. Juste elle seule. Dans cette partie de mon histoire, ce n'est pas une histoire d'amour ou de rien du tout, c'est simplement le parcours émotionnelle d'une fille qui passe d'une phase de rejet de toutes émotions à une autre phase où elle décide de reprendre les choses en main et de redonner un sens à ce qu'elle fait.

J'ai vraiment aimé écrire ce chapitre, alors dites moi ce que vous en pensez dans les commentaires et n'oubliez pas de voter ! A la semaine prochaine !

~ Nina

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