Chapitre 3
Rodney avait pleuré un long moment contre son ami Carson qui s'était assis à ses côtés. Ce dernier lui avait caressé ses fins cheveux pour l'apaiser.
- Je pourrais aller dans mes quartiers quand ?
- Tu t'ennuies déjà avec moi ?
Il sourit.
- Non. Mais je préfère être avec toi ailleurs qu'à l'infirmerie.
- Moi aussi. Surtout quand tu es autant blessé. Et pour répondre à ta question, si tu me promets de te reposer, tu pourras sortir demain. Et quand je dis reposer, je parle de toi allongé dans tes quartiers, pas de laboratoire.
- Promis.
Il vit son ami froncer les sourcils.
- Je n'ai pas la tête à me concentrer sur un artéfact.
- D'accord.
Il n'aimait pas voir de la tristesse dans le regard de Carson. Il l'attira à lui pour un autre câlin.
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Comme il lui avait demandé, John n'était pas revenu le voir. Par contre Teyla, Zelenka, et même Ronon étaient venus le voir.
Ronon l'avait engueulé de l'avoir protégé car il avait failli mourir. Il avait vu dans le regard du runner de l'inquiétude. Il lui avait promis de ne plus agir ainsi et là, Ronon l'avait serré dans ses bras. Il avait ressenti qu'il tremblait. Il avait comprit que le satédien avait vraiment eu peur pour lui.
Comment en vouloir à cet homme si son amant l'aimait ? C'était impossible et même compréhensible.
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Il avait l'autorisation de quitter l'infirmerie. Carson l'avait gardé une journée de plus à cause de ses résultats sanguins. Son meilleur ami devait le raccompagner dans ses quartiers en fauteuil roulant, mais il eut une urgence. Un membre de SGA6 avait été blessé.
Au moment de son départ de l'infirmerie, Lorne qui était venu faire son contrôle pour son épaule blessée avait dit à Carson qu'il le raccompagnait.
Il était un peu gêné.
- Vous n'étiez pas obligé Major, je...
- Docteur, je me suis proposé. Je ne suis obligé de rien.
- Merci.
- Mais docteur Mckay, vous n'auriez pas dû rester à l'infirmerie ? Ce n'est pas un peu trop tôt pour sortir vu votre blessure ?
- Vous pensez que Carson m'aurait laisser sortir s'il y avait un risque ?
- Non, bien sûr que non, mais...
- Lorne, qu'y a-t-il ?
- Je ne pensais pas que vous étiez capable de faire un tel geste courageux.
Il sourit tristement. Il ne l'aurait peut-être pas fait pour une autre personne, mais Ronon était l'homme qu'aimait John.
En parlant de ce dernier, il le vit embrasser Ronon alors qu'ils rentraient sans ses quartiers.
- Rodney...
John avait l'air affolé.
- Mckay... Je... Commença Ronon.
- La ferme, dit-il sans s'énerver.
Il regarda Lorne.
- Major, pouvez-vous me ramener à l'infirmerie s'il vous plaît ?
- Bien sûr.
- Lorne...
- Je n'ai rien vu Lieutenant-Colonel.
Ils faisaient demi-tour.
- Rodney, l'appela John.
- Nous ne sommes plus ensemble, tu fais ce que tu veux, mais vous auriez pu le faire ailleurs que dans mes quartiers.
Ils sortirent.
- Major...
- Cela ne me concerne pas. Mais vous êtes sûr de vouloir retourner à l'infirmerie ?
- Oui. Où pourrais-je aller sinon ?
Lorne vint face à lui, il s'accroupit pour être à sa hauteur. Son cœur rata un battement quand le brun caressa sa joue. Il remarque que le pouce de ce dernier était mouillé, il comprit qu'il pleurait.
- Le docteur Beckett est votre ami, il sera très inquiet s'il vous voit ainsi. Et si on allait prendre l'air sur le balcon Est le temps de vous reprendre puis nous pourrions aller prendre un café ?
- Merci Major.
Ce dernier lui fit un petit sourire avant de se redresser et de passer derrière lui. Il essuya ses joues en cas qu'ils croisent quelqu'un.
¤¤¤¤
Au réfectoire, il vit Elizabeth, il en profita pour lui demander d'être retiré de SGA1 car il ne voulait plus aller sur le terrain et de changer de quartier. Elle avait accepté sans lui demander la raison.
Pour cette nuit, il était sans quartier car la dirigeante devait lui en chercher d'autres.
- Et si vous veniez dans mes quartiers ? Lui proposa Lorne.
- C'est gentil, mais je ne vais pas vous déranger, je peux demander à Carson.
- Je vous le propose Mckay, c'est que ça ne me dérange pas.
- Vous avez pitié ?
- Non. Disons que peut-être, je me sens mal de vous avoir jugé sans vous connaître alors si je peux vous aider, je tiens à le faire.
- C'est honnête.
- Nous pouvons dormir une nuit ensemble, enfin je voulais dire...
Il sourit.
- J'ai compris Major.
Il le vit rougir.
- Merci.
- Ce n'est rien doc...
- Rodney. Appelez-moi Rodney.
- Evan.
Ils se sourirent.
¤¤¤
- Room service.
Il sourit à Carson. Son meilleur ami avait été mis au courant de son aménagement d'une nuit chez Lorne et la raison car il ne l'avait pas trouvé dans ses quartiers pour lui donner ses médicaments.
- Merci. J'espère qu'il y a la part de Lorne car je ne pourrais jamais manger tout ça.
- Oui, ne t'en fais pas. Comment tu te sens ? La douleur est supportable ? Tu as pris tes médicaments ?
- La douleur à mon dos et le bas de mon bras, ça va, mais celle de mon cœur...
Son meilleur ami serra sa main gauche. Ce dernier soupira en entendant qu'on l'appelait dans son oreillette.
- Quoi ? Encore ? J'arrive.
Carson le regarda.
- Je dois y aller. Mange un peu et si tu as mal, tu m'appelles.
- Promis.
Ils se serrèrent doucement dans les bras avant que son meilleur ami salue Lorne et s'en aille.
- Rodney, qu'y a-t-il ? Lui demanda Lorne.
- Je pensais à John.
- Il ne vous méritait pas.
- C'est peut être moi qui ne le méritais pas.
- Rodney, je vous interdis de dire ou de penser ça.
- Mais je pensais être enfin aimé et...
Il écarquilla les yeux, le cœur battant fortement dans ses oreilles, quand Evan le fit taire en posant ses lèvres sur les siennes.
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