Oliver se demandait s'il avait réellement vu Doug ou non. Il doutait, mais il ne devait prendre aucun risque. Alors dès qu'il fut en tenue, il alla voir son père de cœur.

- Bobby. Je peux te parler en privé ?

- Bien sûr.

Ils allèrent dans le bureau de son capitaine.

- Qu'y-a-t-il ?

- Je crois l'avoir vu.

- Qui ?

- Doug.

Il vit la mâchoire de Bobby se contracter.

- Où ça ?

- Sur le trottoir en face du parking. Athena l'aurait su, non, s'il avait quitté Boston ?

Son père de cœur posa ses mains sur ses épaules.

- Je vais l'appeler. Mais en attendant, tu ne restes pas seul, même pour aller jeter les poubelles, compris ?

- Compris, papa.

Bobby le serra dans ses bras.

- Je te promets qu'il ne te fera pas du mal. Lui dit ce dernier.

- Je ne veux pas qu'il t'en fasse non plus. Ni à Eddie ou Christopher.

- Viens à la maison.

- Mais ...

- Mais quoi ?

Bobby mit fin à l'étreinte tout en le tenant par les épaules.

- Oliver ?

- Eddie et moi, hier, on ...

Il prit une inspiration.

- Hier, on s'est embrassé et on a décidé de voir où cela mené. Il ne comprendrait pas que je vienne vivre chez toi, il ne sait pas pour Doug. Puis je ne veux pas que ce dernier s'en prenne à toi. Je crois...

- Si tu me dis que tu veux partir, je te ligote ici même.

Il sourit en se blottissant contre son père de cœur.

- Non. Je ne fuirais pas. Mais je devrais peut-être trouver un appartement au plus vite. Si Athena dit que c'était lui, j'appellerais ma sœur, elle voudra aussi protéger Josh.

- D'accord. Mais je vais te garder à l'œil.

- D'accord, papa.

¤¤¤

Il était en train de nettoyer le matériel quand son père vint le voir.

- Oliver, tu peux venir ?

Il posa la scie propre dans son casier puis suivi Bobby dans son bureau.

- Tu peux respirer. Ce n'était pas lui. Doug est toujours à Boston. Par contre, il vous fait rechercher ta sœur et toi. Rassure-toi, même si le policier a été obligé d'enregistrer la plainte, ils ne vous recherchent pas. Vu les appels venant pour votre ancien appartement, ils ont compris que vous aviez enfin fui. Le policier en charge à parler à Athena et je peux te garantir, que j'ai eu peur d'elle en l'écoutant, car elle a menacé le policier de lui en faire baver si...

- Si quoi ?

- Si quelque chose arrivait à son fils.

Il fut énormément touché d'entendre cela.

- J'ai donc halluciné ?

- Je pense que comme tu commences quelque chose avec Eddie, tu as eu peur que Doug gâche tout et tu as cru le reconnaître alors qu'un homme devait lui ressembler.

Il acquiesça.

- Je dois quand même trouvé un nouvel appartement. Ce sera plus sûr.

- Mon ordinateur est tout le temps allumé. Si tu as besoin, vas-y.

- Merci papa.

Bobby le serra dans ses bras.

¤¤¤

Il était crevé alors qu'ils rentraient enfin chez Eddie après 24 heures de garde. Si au début, il n'y avait pas eu d'appels, les dernières heures, cela n'avait pas arrêté. Terry aurait prononcé le mot interdit alors qu'il parlait de la machine à laver.

Christopher leur avait fait d'énormes câlins avant de partir à l'école.

- Ton fils est vraiment adorable. C'est un vrai rayon de soleil.

- Il a toujours le moral, le sourire. Il m'apaise tellement.

- Tu es un très bon père.

- Merci.

- Tout va bien Eddie ? Tu es étrange depuis hier.

- Je vous ai entendu avec Bobby.

Il se figea.

- Tu veux déménager.

Il souffla.

- Je croyais qu'on commençait quelque chose ?

- C'est le cas Eddie. Mais je ne peux pas m'imposer pour toujours chez vous. Puis pour se donner des rendez-vous romantique, c'est mieux de venir chercher l'autre chez lui, et non en se disant à plus tard.

Il vit le brun sourire.

- Nous ressemblons déjà à un couple comme je vis avec vous, mais je veux faire les choses bien. C'est peut être vieux jeu, mais ...

Il ne put finir sa phrase, que le brun posa ses lèvres sur les siennes.

- Non, c'est comme ça que je le vois aussi. Mais nos estomacs vont regretter ton départ.

- Tu veux sortir avec moi que pour mes compétences de cuisinier ? Demanda-t-il en faisant semblant d'être offusqué.

- Disons que cela n'est pas négligeable, mais je veux être avec toi aussi parce que tu es gentil, adorable avec mon fils, craquant, et que tu as un sourire à se damner.

Il rougit furieusement.

- Tu t'es bien rattrapé.

- Je le pense. Je peux t'enlacer ?

Il acquiesça.

Eddie passa ses bras autour de sa taille.

- Ça va ? Ce n'est pas trop ...

Il posa ses mains sur les joues d'Eddie puis il l'embrassa tendrement l'empêchant de finir sa phrase.