Oliver venait de mettre les légumes à cuire quand il entendit Bobby.

- C'est quoi cette lettre ?

- Je vais partir, Bobby.

- Mais je croyais que vous aviez décidé...

- Ma sœur reste, moi pas.

- Pourquoi ?

- Je n'ai pas ma place ici.

- N'importe quoi. Puis je te l'ai déjà dit, tu pars, je pars.

- Bobby.

- Ce n'est pas négociable.

- Mais ce n'est pas à cause de Doug que je pars. Enfin, pas complètement. Mais à cause de ma sœur.

- De ta sœur ?

Son père de cœur était à ses côtés, le temps qu'il continuait à cuisiner.

- On a parlé de sexualité, car je me posais des questions et, disons qu'elle m'a fait comprendre que ce que j'ai vécu, ce n'était pas du viol, comme je le laissais faire.

- Pardon ? Elle n'a pas pu te faire ressentir ça ? Oliver, peu importe comment tu le vois, c'était un viol. Ta sœur a dû mal s'exprimer, ce n'est pas possible autrement. Elle t'aime. Il doit y avoir un malentendu, j'en suis certain.

Il le regarda les larmes aux yeux.

- Tu crois ?

- Oui.

Il aimait tellement sa sœur, qu'il était vraiment blessé, mais si son père de cœur lui disait qu'il devait y avoir un malentendu, il le croyait, car il ne voulait pas quitter ni sa sœur, ni Bobby, ni Athéna, ni la 118.

Bobby lui sourit puis ébouriffa ses cheveux.

- Je déchire cette lettre et tu ne penses plus à partir. Compris ?

- Oui.

- Ça sent bon. Dit Eddie en arrivant avec Hen.

- Ce n'est pas toi qui cuisine, cap ? Demanda cette dernière.

- Non. On m'a devancé. Mais je pense que vous ne le regretterez pas.

- C'est sûr. Oliver cuisine aussi bien que toi, cap. Répondit Eddie.

Il rougit sous le compliment.

¤¤¤

Ils venaient de finir de manger, il avait reçu beaucoup de compliment de son repas, quand l'alarme s'enclencha.

Quand il sut l'adresse de l'incendie, son cœur se serra.

- C'est chez moi. Ma sœur. Jennifer ne travaillait pas ce soir.

Il prit son téléphone en tremblant. Eddie l'aida à trouver le numéro. Malheureusement, personne ne répondit.

En arrivant sur les lieux, il eut du mal à se concentrer, mais Bobby était à ses côtés ce qui le rassurait.

¤¤¤

Ils purent éteindre l'incendie et il n'y avait personne chez eux. Il était rassuré d'un côté, mais inquiet de l'autre.

Il enleva son casque.

- Oliver !

Il se tourna juste à temps pour serrer sa sœur dans ses bras.

- Bon sang. J'ai eu si peur. Quand je n'ai trouvé personne à la maison et que tu n'as pas répondu au téléphone...

- Après notre dispute, je suis allée voir Josh. Mon téléphone n'a plus de batterie.

Il posa un baiser sur le front puis sur les cheveux de sa sœur.

- Oliver, je suis tellement désolée, je...

- Non, c'est moi. Je me suis emporté.

– Non, Oliver, j'aurais dû mieux m'exprimer.

- Vous êtes là ! Dit Athena en venant vers eux pour les serrer dans ses bras. Quand j'ai entendu l'adresse, j'ai eu si peur.

- Nous allons bien. Dit-il.

- Que s'est-il passé ? Demanda la femme policière à Bobby.

- Mauvaise installation, mauvais contact et...

Son père de cœur ne put finir son explication que déjà Athéna allait vers le propriétaire pour l'arrêter.

- Je pense qu'il va avoir ce qu'il mérite. Dit Eddie en venant vers eux.

- Où allez-vous vivre ? Demanda Chimney.

- Tu peux vivre à la maison Jennifer. Dit Josh qui était venu avec sa sœur. Et si ça ne vous dérange pas de dormir ensemble, Oliver tu es le bienvenu.

- Il dormira à la maison. Dit Eddie. Enfin, si tu es d'accord. Christopher serait content.

Il sentit son cœur battre la chamade. Sa sœur serra sa main droite. Il la regarda, elle lui souriait puis elle lui fit signe vers le brun.

- D'accord.

Eddie lui sourit. Il détourna le regard en se sentant rougir.

- Bobby, quand pourrons nous rentrer pour voir si on peut récupérer des affaires ? Demanda sa sœur.

- Pas avant demain.

- D'accord. Répondit sa sœur.

- Je pense que tu pourras récupérer tes habits, l'appartement n'était pas trop touché.

- Bien. Maintenant rentrons à la caserne. Dit Bobby.

Il serra sa sœur dans ses bras, puis il posa un baiser sur son front avant de rentrer dans le camion.

Il se demandait comment aller se passer sa cohabitation avec Eddie étant donné que son cœur faisait des siennes à ses regards et à ses sourires.