Noah vit son fils se redresser comme s'il venait de se faire piquer par un abeille.

- Trahi ? Ils t'ont trahi ? Ils vont voir ces deux-là. Je vais faire bouffer de l'aconit à Peter et Chris... Lui...

Il sourit.

- Je m'en occuperai, Stiles.

- Mais comment ils t'ont trahi ? Tu es un homme fort. Tu ne te laisserais pas distraire facilement même épuisé. Une simple peine de cœur ne te toucherai pas ainsi.

- C'est vrai. Mais il faut que tu saches que peu importe ce que je ressens pour eux, j'ai réellement aimé ta mère.

- Je te crois. J'ai vu comment tu étais à son décès.

- Je regrette tu sais.

- Papa. C'est du passé. Ta tasse est vide. Tu veux un autre café ?

- Non. Juste de l'eau. Mais je vais aller à la salle de bain. J'irai...

- Papa. Vas aux toilettes, moi, je vais te chercher à boire.

Il sourit en secouant la tête. Son fils n'était vraiment pas croyable.

*****

Stiles venait de boire un verre de lait quand son téléphone bipa. C'était un message de Scott. Il prenait des nouvelles de son père, mais aussi des siennes. Il lui dit aussi que s'il était d'accord, il viendrait dormir le soir même. Il accepta en se mordant la lèvre inférieure.

Il ne savait pas pourquoi, mais depuis qu'ils avaient dormi ce matin ensemble, il se sentait bien.

Il alla dans le salon avec deux verres d'eau. Un pour son père, un autre pour lui.

*****

Noah revint au salon.

- Papa. Scott vient dormir ce soir.

- D'accord. Cela faisait un moment qu'il n'était pas venu, à part ce matin, je parle.

- C'est vrai.

Il vit le petit sourire de son fils. Ce dernier aurait peut-être une histoire à lui raconter lui aussi.

- Donc, comment vous en êtes revenus à une relation à trois ? Demanda son fiston.

- Déjà, ça n'a pas commencé par une relation à trois, mais à deux. Après la mort de Peter. Je ne parle pas de son coma, que j'avais du mal à supporter, mais quand il est revenu des morts.

- Merde alors ! C'est vrai. Tu as su pour l'incendie des Hale. Tu y as même travaillé.

- Oui. Ça n'a pas été facile. Vraiment pas. En plus, c'était peu après le décès de ta mère.

- Je comprend mieux. Et tu nous en veux pour sa mort ?

- Non. Ni lui. Il m'a expliqué ce qu'il avait fait. Quand je l'ai revu, c'était comme si je revoyais le petit Peter. Son sourire, son regard. C'était perturbant. Il m'a invité à boire un verre chez lui pour tout m'expliquer. Dont ton implication dans le monde surnaturel.

- Oups.

Il lui sourit.

- Il m'a aussi dit que Chris était de retour. Que sa sœur avait tué sa famille et qu'il avait tué cette dernière avant que son neveu le tut. Je t'avoue que là, j'ai eu besoin d'un verre.

- Je m'en doute.

- Il m'a proposé qu'on se revoit. J'ai accepté. Au bout de deux cafés, lui et moi, ça s'est fait.

- Là, je ne veux pas de détails.

- Stiles !

Ils se sourirent.

- Et quand Chris est-il entré dans votre relation ?

- Peu après. Je l'ai rencontré au supermarché. Nous étions surpris de nous voir. Nous parlions de banalités quand Peter nous a rejoint. C'était tellement gênant. Mais tu le connais, ce dernier a une aisance incroyable. Alors il a simplement invité Chris a venu boire un café chez lui avec nous deux. J'étais tellement gêné que j'ai répondu que je faisais des courses pour toi et moi. Mais Peter a balayé l'idée en disant que je pouvais les faire puis les rejoindre. Le trio réuni.

- Tu as accepté.

- Oui.

- Une urgence quand tu venais d'arriver, il me semble.

- Tu te souviens de ce que je t'avais dit ?

- Je t'avais trouvé étrange, comme quand je te cachais des choses surnaturelles.

- Pourquoi n'es-tu pas si attentif en cours d'économie ?

- Tu ne connais pas encore le coach ? Je ne peux pas suivre ses monologues. Il est pire que moi quand il parle. Même la meute arrive à me suivre,mais ils n'y arrivent pas avec le coach.

Il sourit.

- Donc ce jour-là, vous êtes redevenus un trois ?

- Non. Seulement après trois cafés. Nous nous voyons autant que l'on pouvait. Je n'avais pas été heureux depuis ta mère. Amoureusement parlant, bien entendu. C'était des cafés, des rires, des baisers et des étreintes. Une relation cachée, mais très agréable. Jusqu'à ce que je les vois les trahir. Nous avions établi une règle car nous ne voulions pas blesser l'un de nous. Notre relation était à trois. Donc pas de relation à deux. Je ne parle pas juste d'un café ou d'un verre, mais du reste.

Il vit son fils serrer les poings.

- Quand je suis rentré à la maison après cette mission, j'ai reçu ton message disant que tu restais au loft te reposer quelques heures avant la réunion. Alors j'ai voulu aller chez Peter. Il devait être chez lui. Je savais qu'il ne resterait pas au loft. Mais en arrivant, nous avons, Chris et moi le double de ses clés, je suis rentré, mais je n'ai pas dépassé le salon, ils étaient là, entrain...

- J'ai compris, papa.

- J'ai fait demi-tour. J'arrivais près de la maison quand j'ai reçu un appel. Duke avait besoin d'aide. J'y suis allé. Puis tu connais la suite.

- Oui. Et je t'assure que j'ai envie de faire retourner Peter en enfer et d'empoisonner Chris.

- Merci de vouloir faire ça pour moi. Mais je réglerai ça moi-même.

- D'accord. Papa. Ils t'ont appelé pour prendre de tes nouvelles ? Derek a dû le dire à Peter et Allison à Chris.

- Non. Aucun message. Mais cela me laisse le temps de réfléchir à ce que je vais leur dire.

Son fils acquiesça en serrant sa main.

- Je suis désolé, mais je suis un peu fatigué. Je vais aller me reposer.

- D'accord papa. Mais avant, tu dois prendre ton second médicament.

- Ah oui, c'est vrai.

Il prit le médicament que lui tendit son fils puis il monta se coucher.