Evan n'en pouvait plus. Depuis presque une semaine, le colonel Sheppard était toujours collé à son homme. Il voyait que Rodney n'aimait pas ça, mais son supérieur ne le comprenait pas. Au réfectoire, il ne pouvait plus parler à son homme en privé avant l'arrivée des autres car il y avait Sheppard.

Et là, encore une fois, alors qu'il allait voir Rodney au laboratoire, Sheppard était là.

- Evan.

Il sortit ses pensées souhaitant que son supérieur dégage des côtés de son amant quand il entendit la voit de ce dernier.

- Que fais-tu là ?

- Nous avons rendez-vous avec le Docteur Carson pour les derniers tests de contrôle.

- Ah oui, j'arrive. Sheppard, à être là, aidez Zelencka à réinitialiser les artéfacts.

Ils partirent avec Rodney. Il sentit un effleurement sur son poing serré. Il regarda. Discrètement, son homme effleurer sa peau. Il sourit.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

- Au balcon, je te dirais tout.

- D'accord.

¤¤¤

- Tout est bon. Dit le docteur Beckett. Vos analyses sont normales. Lorne, vous pouvez retourner sur le terrain.

- D'accord, docteur.

Il ne voulait pas retourner sur le terrain pour le moment, il voulait rester avec Rodney, mais maintenant que ses analyses étaient bonnes, il devait reprendre.

*****

Rodney n'en pouvait plus d'avoir toujours John collé à lui. Il ne supportait plus sa présence. Il ne respirait qu'en voyant Evan et son meilleur ami Carson. Ce dernier savait pour Evan et lui. Il était heureux pour eux d'un côté, mais triste qu'ils ne puissent pas s'afficher.

Il était sur leur balcon, appuyé sur la rambarde. Il avait réussi à échapper à Sheppard.

Il sentit des bras l'enlacer. Il sourit en décalant son cou pour que son homme l'embrasse.

- Tu m'as manqué Rodney. Tu vas terriblement me manquais quand je vais partir en mission.

- Tu vas aussi terriblement me manquer.

Il gémit la fin de sa phrase sous les baisers de son amant. Gémissements qui devinrent plus forts quand Evan caressa le devant de son pantalon.

- Evan...

- Non mon Rodney, hors de question qu'on quitte ce balcon avant que je t'ai fait l'amour.

Il sourit en se mordant la lèvre inférieure.

- Embrasse-moi. Dit-il en soupirant et en tournant le visage vers son amant.

Ce dernier s'exécuta. Il tourna pour avoir une meilleure position pour profiter des lèvres d'Evan.

Sa veste quitta ses épaules, il enleva aussi celle de son homme. Quand leurs lèvres se séparèrent, ils enlevèrent leurs tee-shirts.

Au moment où il allait parler, son amant l'embrassa.

- Personne ne viendra mon amour. Il n'y a que le docteur Beckett et toi qui venez et ton meilleur ami est de garde.

Il sourit. Son amant savait ce qu'il allait dire.

- Je te connais Rodney. Je sais à quoi tu penses.

- C'est pour toi que je ne veux pas être pris.

- Je sais. Et ton attention me fait tomber de plus en plus amoureux de toi.

Il glissa ses mains, en de légers effleurements, des mains à la nuque de son homme. Il adorait le voir frémir sous ses doigts.

- Bordel Rodney...

Evan le serra contre lui, il avait réussi à l'exciter durement en quelques touchés. Il embrassa la gorge de son militaire puis lui suçota avant d'aller vers son menton tout en caressant la bosse de ce dernier.

*****

Evan n'en pouvait plus. Il allait bientôt jouir, alors il arrêta Rodney puis après un doux baiser, il lui défit son pantalon, avant de le tourner et descendre son boxer, mordillant au passage sa fesse droite.

Il allait le préparer, mais son homme l'arrêta.

- Ce n'est pas la peine. Juste prends-moi.

- Tu es sûr mon amour ?

- Oui.

De voir son Rodney, nu devant lui, éclairé par les lunes d'Atlantis, il faillit jouir tellement son amant était beau.

Cet homme à la peau laiteuse, qui avait les joues rougies et un regard bleu foncé de désir était à lui.

Il l'embrassa sensuellement, langoureusement en entrant en lui.

*****

Ce qu'ils ignoraient, c'était qu'il n'étaient pas deux sur ce balcon, mais trois.

John avait entendu Rodney dire qu'il allait sur leur balcon à Carson et lui. Il savait lequel c'était. Là-bas, il pensait pouvoir enfin parler au canadien et l'empêcher de partir grâce à son gêne.

Mais au moment où il allait montrer sa présence, après avoir profité de regarder le scientifique à la lueur des lunes, la porte s'était ouverte. Il avait pensé que c'était Beckett, mais en voyant Lorne, il avait été surpris. Mais sa surprise était devenue de la confusion puis de la haine en voyant son subordonné embrasser et caresser son Rodney.

Malgré tout, il n'arrivait pas à faire un pas pour les séparer, surtout quand il vit la peau pâle du scientifique. À partir de ce moment, il ne voyait plus que lui. Tout le long de leurs ébats, il s'était imaginé à la place de Lorne.

Puis quand les deux hommes quittèrent le balcon, face à l'océan, il avait pleuré en jouissant en pensant à ce qu'il venait de voir et en comprenant qu'il devrait se battre encore plus fort pour récupérer son Rodney.