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OS : I Killed Him

* Dr. Dre ft. Eminem & Skylar Grey - I Need A Doctor


Au début du vingtième siècle, les camisoles de force avaient été bannies des établissements psychiatriques. L'avancée technologique avait laissé place aux ceintures/brassières et l'élargissement des domaines médicaux aux inhibiteurs chimiques.

Leurs sédatifs ne faisant plus effet sur moi, le retour au moyen-âge fut inévitable.

C'est donc privé de tout mouvement, et escorté par pas moins de sept infirmiers, qu'on parvint enfin devant la porte du bureau que je connaissais si bien. Du haut de ses quarante ans, la chef de service Park toqua deux fois et s'annonça après y avoir été invitée.

_ Dr Jung, le patient B777 est là. Dit-elle avec une pointe d'empathie en ouvrant le battant.

L'autorisation accordée, ils m'installèrent sur cette chaise que je ne trouvais confortable que par dépit. Un grand brun en blouse blanche se tenait devant la baie vitrée, nous faisant volontairement dos.

Sa tasse de café encore fumante en main, il n'y touchait pas et n'y touchera sans doute pas. Après tout, il avait horreur de l'amertume. Ses phalanges blanchies témoignaient de son anxiété. Le conteneur de ce liquide chaud était son unique appui, sa seule branche de soutien.

Cette scène lui faisait toujours aussi mal malgré les années. Dans ce silence, son corps hurlait à l'aide, implorait d'être épargné, suppliait qu'on lui accorde enfin l'absolution. Ce constat me fit jubiler de l'intérieur, rien n'était plus plaisant à mon être que la souffrance des autres.

_ Enlevez-lui tout, les sangles suffiront.

Mes gardes du corps s'arrêtèrent suite à son murmure, n'étant pas sûrs de l'avoir réellement entendu parler. Alors que je souriais sournoisement, ils jetèrent un regard douteux à leur supérieure hiérarchique qui, comme plutôt, prit la parole.

_ En vue des événements de la dernière séance, le directeur Kim nous a ordonné d -

_ ENTRE CES MURS. Nous fit-il tous sursauter de sa forte voix avant de s'interrompre un instant, il inspira difficilement et se retourna pour fixer la dame avec colère. JE donne les ordres. Parla-t-il catégorique.

Hum... Bandant !

Je devais avouer qu'il avait du charisme. S'il avait le courage de se pointer, je suis sûr que lui aussi l'aurait trouvé terriblement excitant.

Moi, tout comme lui, donnerions n'importe quoi pour nous faire prendre violemment et à sec sur ce bureau.

_ On sera au poste de surveillance T, prêts à intervenir en cas de besoin Dr Jung. Énonça l'aînée alors que ses subalternes vérifiaient pour la centième fois mes liens.

_ Allez plutôt vous plaindre chez votre cher directeur, je n'ai pas besoin de vous. Cracha-t-il froidement, adossé au mur et le regard ancré au sol.

Ils s'inclinèrent devant lui avant de disposer en file indienne. N'importe qui d'externe verrait cette scène comme de la soumission, mais moi, je savais qu'il était ainsi envers eux, car il était fatigué de toute cette pitié qu'ils avaient à son égard.

Un délicieux divertissement pour l'identité infâme que j'incarnais.

Je le fixai en souriant innocemment alors qu'il n'avait d'yeux que pour le point invisible du parquet ciré.

_ Quel soleil de beau matin ! le narguais-je.

Je parlais bien évidemment de lui.

Il soupira bruyamment et revint vers son bureau où il s'y installa de façon à me faire face, sa tasse froide et encore remplie, posée au plus loin de sa personne. Les paupières fortement closes, je voyais très bien qu'il se faisait souffrance pour se contenir. Il rouvrit les iris et me regarda enfin, se voulant professionnel, il forçait ses traits à paraître neutres.

Nous y étions, Hoseok avait laissé place au Dr Jung.

La fête pouvait commencer.

_ En effet, vous pourriez profiter du jardin en ces belles journées printanières vous aussi. Son ton était stable, mais plus pour très longtemps, foi de moi ! ça vous changerait de ces murs blancs qui vous entourent constamment. Sa douce voix me foutait la nausée.

Je regardais vaguement autour de moi, voulant me montrer pensif, afin de lui faire croire que sa proposition m'intéressait. Ce qui était bien évidemment faux. Il y existait une façon très facile de faire mal sans pour autant s'investir énormément.

Donner un espoir factice à une personne désespérée.

_ Oh, vous savez ? Après toutes ces années, on s'y habitue.

_ Vraiment ? lâcha-t-il, légèrement perturbé par le rejet immédiat de sa tentative de camaraderie. Il existe une notion psychologique... en médecine et en philosophie qui stipule que... s'habituer à une mauvaise condition est un signe d'abandon. Il me sourit. Êtes-vous en train de renoncer ? demanda-t-il avec appréhension.

_ Il faut voir les choses en face docteur, le déni n'est qu'une solution temporaire à un problème permanent.

Sa pommette gauche vibra et son poing se serra à en faire craquer ses doigts. Et moi, je me délectais de son état. Jung Hoseok était un livre ouvert, et moi, l'auteur d'horreur qui s'acharnait à ternir ses pages encore vierges.

_ J'ai eu vent de votre requête auprès des cuisines. Changea-t-il de sujet. Un gâteau à la fraise ? me demanda-t-il avec une étincelle au creux des pupilles.

_ Un gâteau à la fraise. Confirmai-je en répétant sa dernière phrase.

Ses orbes descendirent une fraction de seconde vers le bas droit. Sa recherche du souvenir joyeux me donnait presque envie de vomir tant il était pathétique.

_ J'ai approuvé votre demande lors du conseil plus tôt, vous aurez votre dessert ce midi. Qu'il était mignon à sourire ainsi, jusqu'à y mettre ses jolies fossettes.

_ Car vous avez espoir que ça soit lui qui l'ait inconsciemment demandé ?

Il se figea et je pris cet instant de fragilité pour asséner un coup plus fort.

_ Flash info Dr Jung : JE déteste la fraise, MOI !

Je rigolais, à plein poumon, devant l'accumulation de haine que formait sa tristesse. Il avait beau être un grand psychiatre, le majeur de sa promotion et l'élite de l'établissement. Je demeurais son point faible.

_ Vous n'avez donc pas marre de la bouillie, vous êtes prêt à manger encore et encore la même chose, aujourd'hui aussi ? se voulait-il menaçant alors qu'il était clairement entrain de me supplier de revenir sur mon propos.

Je hochai la tête avec vivacité, pour simuler ma hâte envers son énoncé.

Et ce petit jeu dura une bonne partie de l'entrevue. La quasi-totalité du temps imparti par l'hôpital pour être précis. À dix minutes de la fin, ne voyant aucune bonne volonté de ma part et comme un dernier râle d'agonie, il m'implorait presque de sa question.

_ Voulez-vous bien... me parler de votre ami ?

_ Qui donc ? Min Yoongi ? dis-je, désintéressé.

Oh, mais qu'était-ce donc aux coins de ses yeux ? des larmes, bien sûr !

_ Oui... S'il vous plaît. Dit-il avec une voix tremblante.

Ceci était notre dernière séance. Et malgré le fait que j'avais passé la moitié de ma vie enfermée ici, sans Yoongi je ne serai rien. Je lui devais bien ça, je le faisais pour lui.

_ Il était -

_ Est ! me coupa-t-il. Je vous interdis de parler de lui au passé comme s'il n'existait plus. Dit-il avec indignation.

Ça m'apprendra à essayer d'être gentil. Jung Hoseok, tu l'auras voulu.

_ Mais il n'est plus !

_ La ferme ! LA FERME !! hurla-t-il.

Il se releva brusquement, ses paumes claquant violemment contre le dessus de son bureau, quelques goûtes du liquide noirâtre quittèrent la tasse pour trouver refuge sur la surface du bois. Un bruit de poignet qui s'abaissait brisa le silence et deux têtes firent leur apparition à l'entrebâillement.

Hoseok se leva brutalement, les poussa à l'extérieur sans plus d'explication et verrouilla la porte en y laissant la clef.

La confrontation finale, enfin !

Il tira sur une chaise et se mit en face de moi, nos genoux séparés par quelques centimètres seulement.

_ Ne gérez pas les choses aussi personnellement docteur. Prononçais-je avec une fausse voix soucieuse. Vous prenez cette histoire trop à cœur ! pas étonnant que le directeur vous retire mon dossier. En plein dans ta tronche Hoseok.

_ Parle-moi de Yoongi. TOUT DE SUITE !

En plus de ne plus me vouvoyer, cet enfoiré venait de me gifler.

L'irrespect dans toute sa splendeur...

La décision de son supérieur avait été semblable à une condamnation à mort. Après plus de six ans de suivi, c'était justifiable. J'étais irrécupérable, et d'autres personnes avaient besoin de lui. Je ne faisais que perdre son temps au psychiatre le plus réputé de la capitale.

De l'agitation à l'extérieur s'entendait et les bips laissaient croire qu'il ne me restait pas beaucoup à attendre avant qu'ils n'interviennent de force pour nous séparer. Je devais l'achever au plus vite, c'était la dernière ligne droite.

_ Très bien docteur, comme vous voulez. Articulais-je en reniflant le sang qui coulait doucement de mes narines. Min Yoongi est un pédophile ! dis-je sereinement devant sa mine au bord de l'implosion.

_ Non ! espèce de fils de pute. Il me prit par le col. C'est toi le malade, pas lui ! Yoongi n'est QU'UNE VICTIME dans tout ce Bordel, C'ÉTAIT CONTRE SON GRÉ ! les larmes dévalaient ses joues alors qu'il me remuait comme un prunier.

_ Oh, voyons Hoseok ! regarde la vérité en face, 10 ans d'études supérieures pour être aussi con, fallait vraiment le faire !

_ Yoongi... Mon amour je sais que tu es toujours là ! Reviens !

_ C'est faux, je te dis ! le provoquai-je.

_ Toutes les identités sont éveillées dans le cas du trouble dissociatif de la personnalité même si une seule a le contrôle. Essayait-il de se convaincre en déballant sa belle phrase apprise par cœur.

Il me lâcha et recula de plusieurs pas pour se contenir.

Oh non, il n'allait pas se calmer de sitôt !

_ Woah ! et tu as retenu ça grâce à tes bouquins de rat de bibliothèque, je présume ? il avait voué sa vie à Yoongi. Laisse-moi t'enseigner une chose que tu ne liras jamais dans tes manuels, petit. Il avait fait psychiatrie dans le but de le guérir. Une personnalité peut choisir volontairement de s'éteindre à jamais et ne plus avoir conscience de rien. Mais on ne pouvait pas sauver quelqu'un qui ne désirait pas l'être.

Il hocha la tête négativement à vive allure, comme s'il tentait de se convaincre lui-même de ces propos.

_ Je connais Yoongi... Non... Jamais il ne ferait ça ! Jamais ! Il se rapprocha de moi et prit mon visage en coupe.

_ Parce qu'il t'avait promis de toujours rester avec toi ? Un hoquet lui échappa alors qu'il se forçait à retenir ses pleurs. Ou bien parce qu'au lycée, il t'avait promis de t'aimer jusqu'à la fin de ses jours ? je me devais d'avouer qu'il était vraiment moche à chialer comme ça.

_ Yoon, bébé, je suis, là... je t'en prie, donne-moi un signe n'importe lequel ! sanglota-t-il comme un enfant. Je t'aime...

_ Lui aussi il t'aimait... Tu te souviens de la dernière fois qu'il te l'a dit au moins ? demandai-je alors qu'il avait les mains contre ma poitrine et le front sur ma cuisse.

Dans cette position, on croirait presque qu'il priait l'un des dieux fictifs de ce monde insignifiant.

Ou qu'il me suçait, au choix !  

_ Arrête... De fouiller... Dans sa mémoire...

_ Je veux juste m'assurer que tu l'aies entendu, tu te faisais enculer à quatre pattes comme une pute après tout !

_ TAIS-TOI ! SORS DE SA TÊTE !

Il avait tellement de chance que je sois immobilisé sur cette satanée chaise, sinon, je lui aurait coupé chaque membre avant de l'éviscérer. Ça lui aurait servi de leçon de me frapper ainsi, alors que j'étais vulnérable et complètement à sa merci.

_ Yoon ! Yoon, souviens-toi de la fois où nous sommes allés camper avec ton père. Tenta-t-il de nouveau. Il nous avait fait croire pendant la nuit, qu'il y avait des ours dehors pour être sûr qu'on n'allait pas quitter notre tente lorsqu'il s'endormira. Il était pathétique !

_ Il n'est pas là, je te dis.

Il effaça les traces de sang qui coulait de mon nez et de ma bouche, le sourire béa et ses larmes créaient des rivières sur ses joues creuses.

_ Et aussi... De la fois... Où on avait voulu préparer le gâteau d'anniversaire pour la fête surprise de Jungkook. Il riait à son propre souvenir, que je revoyais également dans ma tête. Ma mère a failli avoir une crise cardiaque quand elle avait aperçu le camion des pompiers devant la maison. Il me faisait vraiment chier.

_ Il ne t'entend pas, putain ! Et il ne t'entendra jamais plus. Crachai-je, détruisant sa joie éphémère.

Il se releva, faisant les cent pas comme un hystérique. Il parlait à voix basse de choses incompréhensibles, en agitant sa tête dans tous les sens. Et d'un coup il s'accroupit et poussa un hurlement strident.

Et dire que c'était moi le fou dans cet hôpital.

_ Il... N'aurait jamais abandonné aussi facilement... Je le connais mieux que quiconque, il se serait battu contre la maladie. Il revint vers moi et me toisa avec dédain. Parce que ce n'est pas un lâche, Yoongi est un battant, tu m'entends ?

_ Et pourtant il a fui ! Il l'a fait et je vais te dire pourquoi !

_ NON ! la ferme... je ne veux rien entendre de ta part, je ne veux pas avoir à faire à toi, JE NE VEUX PLUS DE TOI ! CÈDE-LUI LA PLACE !

_ La dernière fois que Min Yoongi avait eu accès à ce corps... Il s'était retrouvé en train de jouir dans le cadavre d'une fille de 7 ans... que je venais de tuer. Te voilà achevé Jung Hoseok.

_ TU MENS !

_ IL NE REVIENDRA JAMAIS !!

Bonne descente aux enfers, petit ami de mon alter ego.

Je n'eus malheureusement pas le temps de savourer ma victoire, qu'un voile noir m'aveuglât pour une durée qui m'avait semblait infinie. Je compris la situation bien plus tard, au moment où ses coups cessèrent et que la porte explosa en mille morceaux.

Ma vie, ainsi que celle de Yoongi, avaient défilées sous mes yeux.

J'étais enfin parvenu lui faire perdre le contrôle. En contrepartie, il venait de me battre à mort.

Les agents de sécurité le tenaient éloigné de moi tandis que les internes m'examinaient, mais je le sentais, c'était bientôt terminé. Étant ligotée, la chute avait été fatale. Ce connard, avait réussi à me fracasser le crâne. 

_ YOONGI !! pardonne-moi... Il tomba au sol, toujours les gorilles à ses côtés. Je ne voulais pas... JE ne... je-

Cette marre de sang qui s'étendait à perte de vue sous ma tête, serait donc la dernière vision que j'emportais de ce monde pourri.

_ Ne vous inquiétez pas, docteur... Dis-je difficilement alors que mon énergie vitale me quittait lentement. Min Yoongi est mort, il y a 17 ans... Et c'est moi qui l'ai tué.



FIN.



24/12/2020


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