[Voilà ce que ça fait d'être aimé] - Chapitre 20
------------------------------------------------------------
Le temps défila et il se trouvait maintenant devant le manoir sombre, en pleine journée. Il vit deux berlines noires quitter la propriété. C'était le moment ou jamais, il mit la capuche de son sweat et son masque et escalada discrètement la clôture.
------------------------------------------------------------
Il était dedans, maintenant il ne pouvait plus reculer, dans un élan de paranoïa, il avait prit une petite barre de fer et des gants pour se défendre. Il n'y avait que très peu de sécurité, ce qui l'arrangeait, deux hommes devant la maison et probablement une poignée à l'intérieure. Il essayait tant bien que mal d'éviter les caméras, mais par sécurité, il se rendit compte qu'il ferait mieux d'aller effacer les caméras pour masquer sa venue. Cela lui faisait donc deux objectifs, les serveurs et le bureau de Decker.
Il ne voyait qu'un seul moyen pour parvenir à réussir cette infiltration, ill devait provoquer un petit incendie, quelque chose qui ferait office de diversion. Il trouva les produits qu'il avait besoin sur le barbecue de la terrasse, une fois pris, il se dirigea vers des tas de branches, et commença à asperger ces derniers de différents liquides. Iil parvint ensuite à allumer une braise à l'aide de deux silex, il faudra qu'il pense à remercier Aquilina pour les randonnés pleine nature. Il se précipita contre le mur de la porte, se cachant derrière des pots de fleurs. Au bout de quelques minutes, quatre personnes sortirent de la maison, c'était sa chance.
Il attendit que les gardes se dirigèrent plus loin pour jeter un coup d'oeil, voyant qu'il n'y avait personne, il pénétra dans la demeure, entrant pleinement dans la gueule du loup.
Il avança prudemment à travers les meubles et les coins de murs, veillant à n'éveiller aucun soupçon. Il était persuadé que le bureau de Decker serait à l'étage, il se fiait à son instinct. L'infiltré monta doucement les marches et parvint à trouver les toilettes, ces dernières, heureusement vide, il en profita pour y entrer et les verrouiller doucement.
Il fit une pause quelques instants, le temps de digérer tout ce qu'il avait fait. La vérité c'est qu'il avait peur, le seul faux pas, et il serait condamné. Il savait parfaitement ce qu'il risquait, ce que ces gens lui feraient, ils le tueraient, probablement.
Il ouvrit doucement la porte, quand il vit une silhouette sortir d'une pièce. C'était lui. Hardinas Decker en personne, l'homme dont Bryce était tenté d'écraser sa barre de fer sur le crâne.
-Qu'est ce qu'il se passe ? prononça soudain l'adulte d'un ton agacé.
-Un petit feu, rien de bien important. répondit une deuxième personne qui approchait.
-Activez le système d'alarme. J'ai besoin de tout le monde pour ce soir, que ceux qui restent se postent dans le jardin. On y va !
Les deux adultes descendèrent, laissant Bryce seul à l'étage. Quelques minutes plus tard, il entendit plusieurs voitures démarrer. C'était sa chance, si il avait bien entendu, il serait seul dans la maison. Il pouvait tout récupérer. Il s'approcha de la pièce où était sorti Decker, et pénétra dedans, refermant la porte derrière lui.
La pièce était grande, regorgeant de tapisseries et de tableaux, plusieurs armoires et un imposant bureau où se trouvait un ordinateur. Alors qu'il s'approcha prudemment du bureau, il entendait des bruits dans les armoires. Il prit peur de ce que c'était et d'une main tremblante, avança vers les armoires. Il posa sa main sur la poignée et ouvrit le meuble, reculant et faisant avancer sa main tenant la barre de fer en direction du danger.
Des serveurs. L'armoire était rempli de serveurs. Il était prêt à parier que c'était le cas des autres. Tous les serveurs semblaient être reliés à l'ordinateur. Cela lui facilitait la tâche, les deux pièces n'en formaient qu'une, mais d'un autre côté il trouvait cela étrange, une pareille organisation pour une simple résidence, d'un criminel certes, mais ce n'était pas sa base d'opération pour ses crimes. Enfin c'était ce qu'il croyait.
Il prit place sur le fauteuil et commença à allumer l'ordinateur, évidemment il fut confronté à un mot de passe. Il se mit donc à exercer ces capacités de piratage en action. Il lui fallu bien dix minutes pour cracker le mot de passe, sans attirer l'attention de quelqu'un. Maintenant qu'il avait l'accès au bureau. Il commença à fouiller les dossiers, jusqu'à ce qu'il tomba sur quelque chose, des dizaines de dossiers, portant des noms étranges. Il ouvrit chacun des dossiers et regarda chacun des documents. Ce qu'il lut lui força à décrocher de l'écran et à s'asseoir par terre.
Il avait beau être jeune, il savait lire, il savait comprendre des choses, il savait analyser un minimum. Des activités criminelles à grande échelle, des commanditassions d'assassinats et de meurtres etc.... Il tenait devant lui un véritable registre de tous les crimes que Decker avait commis. Après cette lecture et au vu du fait que la majeure partie des crimes commis l'avaient été au Japon, il parait évident que cette grande entreprise et réputation étaient relativement importantes pour dissimuler tout cette illégalité. Cela voulait dire que c'était les autorités japonaises qui l'arrêterait, et elles ne pouvaient rêver de meilleur dossier béton. Il commença à procéder au transfert d'absolument tous les documents, photos, vidéos, programmes, tout ce qu'il trouvait. Il avait bien fait de prendre un disque dur d'un téra, puisqu'il y avait des tas de giga de preuves incriminantes qui se transféraient. Evidemment il avait pris bien plus gros qu'il en avait réellement besoin, mais dans ce genre de situation on prévoyait souvent trop que pas assez.
Il fallu environ une heure pour tout transférer, il devrait penser à remercier la connexion qui a bien accéléré le processus. Il continua de lire ce qu'il trouvait jusqu'à arriver à un document parlant d'une vente ce soir à un entrepôt au sud de la ville. Il regarda précisément le document, découvrant l'heure de la vente, 21 heures, il vit alors plusieurs photos de jeunes gens, mais c'est bien devant une qu'il a failli s'étouffer avec sa salive.
-Axel... murmura-t-il à voix basse, alors que tout semblait vouloir s'écrouler autour de lui.
Il avait bien compris le sujet de cette vente, Decker voulait vendre Axel, il voulait faire de lui un esclave, une bête de foire que l'on vend au plus offrant.
Bryce haletait d'effroi, si il n'avait rien fait comme le lui avait demandé le blond, celui qui l'aimait mais aussi une douzaine de personnes auraient disparu. Il devait se reprendre, il ne devait pas faillir, il regarda sa montre : 17 heures 40. La vente était à 21 heures, ça lui laissait un peu plus de trois heures pour apporter les preuves à la police, et que cette dernière sauve les personnes. Il s'empressa de retirer, avec sécurité, le disque dur, puis sans se prendre plus que ça la tête, supprima le registre des caméras des trois dernières heures, il parvint à désactiver temporairement l'alarme et les caméras avant d'éteindre l'ordinateur et de tout remettre en place, fermant l'armoire qu'il avait ouverte.
Il avait dix minutes, dix minutes pour sortir d'ici avant que le piège ne se referme sur lui. Il referma la porte derrière lui et se dirigea vers les toilettes. Une fois dedans, il verrouilla la porte et se passa de l'eau sur le visage : rien ne l'avait préparé à affronter ce qu'il avait vu, mais il n'avait pas le temps de se remettre de tout cela, car de sa réactivité dépendait le sort de treize personnes, dont un qui avait une place particulière à ses yeux, accessoirement.
Il regarda par la fenêtre, essayant de repérer des personnes, mais il ne vit que trop de gardes assurant la surveillance du jardin, il ne pourra jamais sortir par derrière. Il retourna donc au bureau de Decker, l'avant n'était gardé que par deux personnes, mais la seule sortie était par la porte d'entrée, là où se trouvait les deux personnes.
Il était piégé, il le savait. Il ne pouvait pas faire de nouvelles diversions, ça serait suspect, il devait trouver un moyen pour sortir discrètement de cela, mais il n'en voyait aucun. Il continua de démêler son problème, il remarquait que le bureau se trouvait dans le coin avant de la maison, si il descendait par le balcon, il pourrait sortir, ni vu ni connu. C'était dangereux, car tout était désormais entre les mains de ses talents d'escalade forgés au centre sportif. Mais il n'avait guère d'autres options.
Il referma la porte de la fenêtre du bureau de Decker et s'avança au bord du balcon, il enjamba la barrière et commença à marcher doucement jusqu'au mur. Le mur n'était pas brut, heureusement, il y avait quelques "crevasses" même si le mot n'était pas vraiment bien choisi. Il ferma les yeux et tenta de visionner à la place de ces "crevasses" les prises d'un mur d'escalade. Il se lança, descendant le mur du manoir comme si il descendait un mur d'escalade, les quelques secondes parurent interminables, mais il finit par toucher le sol.
Il était près du but, pas question de tout gâcher maintenant, il s'avança discrètement jusqu'à la clôture, et repassa par dessus. Et à cet instant, il couru. Il couru comme si sa vie en dépendait car c'était le cas d'une certaine manière. Ignorant les regards des passants, il retira sa capuche et son masque, ralluma son téléphone et poursuivit sa course jusqu'à un centre commercial.
Au cours de tout ce temps à fréquenter Axel, il avait obtenu le numéro de Percival Travis, il l'appela alors, l'adulte décrocha et l'argenté devait être convaincant :
-Bryce ! Où est ce que tu es ? Est ce qu'Axel est avec toi ? demanda l'adulte à la limite de l'hurlement, témoignant de sa panique flagrante.
-"coutez monsieur, je n'ai pas beaucoup de temps, vous devez venir me chercher maintenant c'est urgent je vous expliquerez tout ! interrompit l'adolescent, pressé par le temps et la peur.
Il communiqua à son conseiller d'éducation son emplacement et raccrocha. Durant tout le temps à attendre il n'avait cessé de regarder l'heure sur son portable toutes les trente secondes, il aurait eu le temps de rassurer tout le monde mais il en fait rien.
18 heures 04. Bryce tremblait dans tous le sens, quand la voiture qu'il reconnaissait s'arrêta devant lui. Il s'empressa d'entrer dedans, ignorant le fait qu'Aquilina s'y trouvait, il ferma la porte arrière rapidement tout en s'attachant.
-"Allez au commissariat vous saurez tout là bas ! dépêchez vous ! fit l'adolescent sans perdre de temps dans un ton qui sonnait comme un ordre.
L'adulte ne rétorqua rien face au regard que lui jetait l'adolescent, tandis que personne n'osait parler, Percival décida de le laisser faire, et se dirigea vers le commissariat comme il lui était demandé.
------------------------------------------------------------
Voilà qui conclu ce 20ème chapitre.
Bon, j'imagine que certains se sont demandés si c'était encore la même histoire :p . Avez vous trouvé crédible l'infiltration de Bryce dans le manoir ? N'hésitez pas à en parler dans les commentaires si vous voulez, je comprend que c'est un peu tiré par les cheveux.
J'ai consacré ce chapitre, uniquement à cela, je voulais quelque chose qui sorte de "la romance à l'eau de roses" que j'ai pu écrire, tout en ayant un peu d'actions, et de sincérité dans leur relation.
La fanfic est bientôt terminée, il reste 4 chapitres ainsi que l'épilogue (soit 5 parties en tout^^).
Merci jusqu'à présent d'avoir lu !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro