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Chapitre 1

Le sang coule, les combats sont terminés, c'est fini. Je m'écroule au sol une main sur mon ventre où une plaie conséquente se trouve. Une main tendue se trouve devant moi, j'essaie de l'attraper, je ne veux pas mourir seule, mais avant de l'atteindre, le noir obscurcit ma vue.

- Casey, Tommy, levez-vous, c'est l'heure.

Je me réveille en sursaut en entendant ma tante. Encore ce cauchemar. J'essuie les larmes qui emplissent mes yeux et coulent sur mes joues, puis la transpiration sur mon front et ma gorge. Les battements de mon cœur battent à tout rompre. Depuis mes neuf ans, je fais ce cauchemar, à quelques détails près. J'ai dix-sept ans à présent.

Je me lève, mais retombe assise sur mon lit, je tremble encore. Je passe mes mains sur mon visage, les coudes sur les genoux.

Un coup à ma porte se fait entendre. Je n'ai pas le temps de répondre que mon cousin entre.

- Cas, tu prends la salle de bain en premier ? Me demande-t-il.

- Non, vas-y.

- Tout va bien ?

Je lève mon visage et lui souris.

- Oui, ne t'en fais pas.

Il fronce les sourcils, mais ne dit rien, il sort simplement de ma chambre. Tommy sait quand j'ai besoin de parler ou quand il doit s'effacer. J'aime énormément mon cousin pour cela.

Je regarde mes mains, elles tremblent encore. Plus le temps passe, plus ce cauchemar a de l'impact sur moi.

- Le petit-déjeuner est prêt ! Crie ma tante d'en bas.

- J'arrive tatie !

Tout doucement, je me redresse, je tiens droite. En arrangeant mon tee-shirt, je m'aperçois qu'il colle à ma peau. J'aurai peut-être dû aller à la salle de bain en premier. Je descends dans la cuisine en évitant les derniers cartons de déménagement. Nous venons d'arriver dans le Michigan où mon oncle a été muté.

- Bonjour tatie.

Je pose un baiser sur sa joue gauche.

- Bonjour ma chérie. Tu as bien dormi ?

- Oui et toi ?

- Mieux à présent que presque tout est rangé.

Ma tante ignore que je fais ces cauchemars, j'ai appris à les cacher au fil des ans, du moins à cette dernière. Mon oncle m'a réveillé deux fois alors que j'en faisais un, une fois quand j'avais neuf ans alors que je dormais chez eux et la seconde fois l'année dernière. Mon cousin sait, car quand nous dormions ensembles, c'était lui qui me réveillait.

- Pas trop nerveuse pour ta rentrée ?

- Non, Tommy sera avec moi.

Je n'avais pas d'amis dans notre ancienne ville depuis qu'à l'âge de onze ans, lors d'une soirée pyjama chez une fille de mon école, j'avais vu des choses étranges et que je leur avais dit. Depuis ce jour, j'étais devenue la fille bizarre, j'étais une recluse. Mon seul ami était le bibliothécaire, Monsieur Manning. Il avait une boutique pas loin de chez moi et il travaillait aussi au CDI du collège, il disait qu'il faisait ainsi connaître sa passion des livres à bien plus de personnes. Il va me manquer. Je lui ai promis de lui écrire et de l'appeler pour parler de temps en temps. À la mort de ma mère, mon cousin venait me chercher après les cours, sa famille ne voulait pas que je rentre seule. Un soir, il avait vu le comportement des autres envers moi, c'est à ce moment-là qu'il est devenu des plus protecteurs. Il a un peu délaissé ses amis pour moi, mais à chaque fois que je lui disais qu'il pouvait les retrouver, il me répétait que s'ils étaient ses amis, ils comprendraient que j'avais plus besoin de lui qu'eux. Il n'y avait que Jordan qui était resté proche de lui. D'une certaine façon, je pouvais aussi considérer ce dernier comme un ami, il était très gentil avec moi, même quand mon cousin quittait la pièce, il me parlait toujours et riait avec moi.

- Je ne t'ai pas demandé, rien ne s'est cassé dans tes affaires ? Me demande ma tante.

- Non, j'avais bien emballé mes affaires fragiles.

- Bien.

- Et toi tatie ?

- J'ai été prudente comme toi. Heureusement que ce n'est pas ton oncle qui a fait les cartons.

- Je t'ai entendu, dit mon oncle en entrant dans la pièce.

- Bonjour mon chéri.

- Bonjour tonton.

- Bonjour vous deux.

Mon oncle pose un baiser sur les lèvres de sa femme puis vient poser un baiser sur mon front. Il fronce les sourcils, mon front doit être encore moite. Je secoue la tête, il soupire. Tommy lui ressemble énormément pour cela, il sait ne pas me brusquer quand je ne veux pas parler.

- Prête pour ta rentrée ? Tu as fini de ranger tes cartons ? Me demande-t-il.

- Oui et oui. J'ai mis mes cartons vides dehors comme tu l'as demandé.

- Bien.

Je finis de manger quand mon cousin arrive.

- La douche est libre.

- J'y vais.

Je me lève et pose mon assiette vide dans l'évier.

- C'était très bon, tatie.

Même si je garde le sourire, mon cauchemar me revient en tête, il n'y a que sous l'eau que j'arrive à me détendre, le mélange d'odeurs de mon shampoing au melon et mon gel douche à la fraise me donnent un réel sourire. Les traces de ma peur, de ma fatigue ne sont plus quand je sors de la douche. Je me sèche, puis tout en gardant une serviette autour de mon corps, je sèche mes cheveux. Ils ont bien poussé depuis la dernière fois que je suis allée chez le coiffeur. Je les remonte en une queue-de-cheval puis je m'habille d'un jean foncé et d'une chemise blanche avec une veste en jean. Je vais ensuite dans ma chambre chercher mes affaires de cours avant de descendre. Mon cousin a fini de déjeuner, nous partons pour notre nouveau lycée.

Alors que Tommy conduit, il me jette quelques regards.

- Tu comptes me dire ce que tu avais ou dois-je te forcer ?

- Tu ne me le demandes jamais d'habitude.

- D'habitude, comme tu dis, tu n'es pas aussi pâle et en sueur à ton réveil.

Je soupire, il n'a pas tort.

- Juste mon cauchemar. Je ...

J'avale ma salive.

- Je mourrai.

Il freine brusquement, des voitures nous dépassent en klaxonnant.

- Non, mais tu es dingue ! crié-je.

- Pardon, pardon.

Il caresse ma joue gauche, puis mes cheveux tout en reprenant à conduire. J'ai eu du mal à entrer dans une voiture après la mort de ma mère, c'est mon oncle qui m'a aidé à le faire à nouveau, mais cela a pris du temps. Quand Tommy a passé son permis, mon oncle et ma tante ont voulu me le payer aussi, mais je n'ai pas voulu, pas pu. J'arrive tout juste à être passagère.

- Pardon Casey, je ...

- C'est bon.

Ma respiration est redevenue normale. Même si je n'étais pas présente pendant l'accident, cela ne m'empêche pas de faire des crises de panique.

- Non, désolé, mais tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ? Mais le pire, c'est que tu dis que c'est juste un cauchemar.

Quand nous arrivons au lycée, dès qu'il est garé, il me prend dans ses bras puis il pose un baiser sur ma tempe gauche.

- Ce soir, je dors avec toi.

Je souris en répondant à son étreinte.

- Et tu crois que ça va changer quelque chose ?

- J'arrivais toujours à calmer tes cauchemars quand nous étions plus petits.

C'est vrai. En grandissant, nous étions un peu plus gênés de dormir ensemble.

- Merci Tommy.

Nous sortons ensuite de la voiture. Après avoir fermé la portière, je m'accroche à la lanière de mon sac. Je ne suis pas très à l'aise.

- Respire, tout va bien se passer Casey.

- Tu n'as pas à t'en faire toi, tout le monde t'adore rapidement.

Mon cousin peut séduire, même amicalement, tout le monde avec un sourire et une douce parole. Je le regarde en fronçant les sourcils, il vient de mettre ses lunettes de soleil.

- Tu te prends pour une star ?

- Non, tes cheveux rouges m'éblouissent avec le soleil.

- Très drôle.

Il passe son bras droit autour de mes épaules puis il pose un baiser sur ma tempe gauche.

- Tu sais que j'aime tes cheveux.

- Je sais, lui dis-je en passant mon bras gauche autour de sa taille.

Quand j'avais quatorze ans, à cause d'une mauvaise blague de certains garçons de ma classe, j'avais dû me faire une couleur de cheveux pour cacher leur connerie. Notre grand-mère m'avait dit quelle couleur faire pour affirmer la blancheur de ma peau et faire ressortir le vert de mes yeux. J'avais donc les cheveux auburn depuis ce jour.

- Prêt ? Demandé-je à Tommy.

- Si tu l'es.

Il me sourit puis pose un autre baiser sur ma tempe gauche avant de commencer à marcher.

C'est avec son bras droit autour de moi et mon bras gauche autour de lui que nous entrons dans notre nouvel établissement.


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