CLARKE GRIFFIN.

Trois jours. Trois jours que je suis coincée dans la cafétéria de mon lycée.
Des corps jonchent le sol, et moi je reste cachée derrière le comptoir, craignant que ces affreuses créatures refassent surface.
Je pleure. Depuis que je me suis retrouvée seule. Mes parents étaient là, ils sont venus. Ils m'ont apporté mon sabre, celui que mon père m'avait apprit à manier, et sont repartis chercher de l'aide. C'était avant-hier.. Ils ne sont pas revenus depuis.
Je sursaute en entendant le bruit de la porte de la cafétéria qui s'ouvre. J'empoigne le manche de mon sabre mais ne me lève pas. Mon cœur bat à la chamade, et la peur me fait trembler les jambes.

-Y'a personne ici O', on ferait mieux de s'en aller. Déclara une voix masculine.

-Y'a de la bouffe, on se réapprovisionne et on se casse d'ici. Dit la voix féminine. Fouille les tiroirs, avec un peu de chance on aura des Twix.

Je pose une main sur ma bouche pour ne pas qu'ils m'entendent respirer.
Hier, des personnes sont venues. Elles ont essayé de me tuer... Une d'eux m'a tiré dessus, dans la jambe. Maintenant, elle fait partie des corps.
Cachée sous mon comptoir, je vois deux pieds venir vers moi. Je lève la tête et remarque qu'un jeune homme fouille les tiroirs, dos à moi.

-Quelque chose ? Demanda la fille.

-Non, juste de l'argent.

-Prends le, ça peut être utile.

-J'en serais pas si sûr à ta place...

Il fouille les tiroirs du bas, et se tourne sûrement pour parler à sa sœur.
Il me voit, et arbore de grands yeux.

-O', y'a quelqu'un ici. Dit-il assez fort alors que j'empoignais mon sabre. Eh, je veux pas te faire de mal.

Il pose l'arbalète qu'il avait dans les mains, et les lève.

-Depuis combien de temps tu es là ? Demanda-t-il.

La fille arrive, et je vois qu'elle a l'air d'être plus jeune que lui. De quelques années je dirais.

-Elle est blessée Bel'. Désolée, mais tu n'en as sûrement plus pour longtemps.

-O' ! On peut pas la laisser ici, elle va se faire bouffer !

-Ce seront des mordeurs en moins sur notre route.

Il me regarde, et secoue la tête.

-Je ne la laisserais pas ici. Déclara-t-il. Sors d'ici, s'il te plaît. Je vais t'aider.

Il me tend sa main, que j'examine du regard. Je finis par la prendre, et il me tire vers lui avant de m'aider à me lever.

-Bellamy, je te jure que si les mordeurs rappliquent...-

-On mourra tous les deux à cause de moi, je sais. Tu peux changer de disque ?

Il me prend par les hanches et me pose sur le comptoir.

-Donnes moi le sac. Elle ne bouge pas. O', le sac.

Elle souffle et lui donne. Il le pose à côté de moi et l'ouvre.

-Je vais vérifier les autres pièces. Dit-elle en prenant la mitraillette qu'elle avait posé en arrivant.

-Fais attention.

-Il faut bien qu'un de nous deux ait une tête.

Il sourit légèrement, et elle part.

-Depuis combien de temps tu étais cachée ici ?

-Trois jours.. Répondis-je dans un murmure.

-Et c'est toi qui les a tous...

-Ils étaient transformés...

-Je comprends. Dit-il en pinçant les lèvres. Je m'appelle Bellamy, et la rabat-joie qui vient de partir c'est Octavia, ma sœur.

-Je m'appelle Clarke.

-Heureux de te connaître, Clarke. Il sort du matériel médical du sac. Tu es la première personne qu'on croise qui essaie pas de nous bouffer.

Je souris légèrement.

-Les vivants sont pas mieux non plus à ce que je vois. Dit-il en regardant ma plaie. Blessure par balle ?

-Oui. Des gens sont venus hier, ils ont essayé de me tuer..

-Mais ton sabre t'a bien servi. Sourit-il. Ça te dérange si je coupe un peu ton jean pour te soigner ?

Je secoue la tête, et avec la paire de ciseaux qu'il a dans les mains il le découpe légèrement.

-Ça a pas l'air trop profond, tu devrais t'en remettre assez vite. Me dit-il. Contrairement à ce qu'elle avait l'air de penser. Tu me diras, c'est peut-être ta mine de mordeuse qui lui a fait pensé ça. Depuis combien de temps t'as pas dormi ?

-Depuis trois jours aussi. Savoir que j'étais seule c'était...

-Oui, c'est normal.

Il examine ma plaie du regard.

-La balle a l'air d'être sortie, je vais pouvoir recoudre.

-Recoudre ? Dis-je avec de gros yeux.

-Un ou deux points de suture, promis tu auras pas mal longtemps. Sourit-il.

Il prend une aiguille et un fil de fer exprès, et approche son aiguille de ma plaie. Il se ravise au dernier moment et me donne un torchon qui traîne à côté.

-Mords ça. Comme ça les mordeurs ne t'entendront pas.

Je hoche la tête et coince le tissus entre mes dents.
Il enfonce l'aiguille sans prévenir, et je mords ce fichu torchon de toute la force que j'ai dans la mâchoire. Je réprime un gémissement de douleur.

-Le premier point est fait, plus qu'un dernier.

Il répète l'opération et quelques minutes après, mon cauchemar se finit.
Il pose une compresse et enroule un bandage autour de ma cuisse avant de le coller avec du sparadrap.

-Merci beaucoup. Lui dis-je.

-Y'a pas de quoi.

-Bel ! Dit Octavia en arrivant. Y'a rien nul part, tous les mordeurs sont ici. On devrait se remettre en route pour chercher un camp.

-Vous cherchez un camp ? Questionnais-je. Mes parents m'ont parlé d'un camp, à vingt kilomètres d'ici à Los Angeles.

-Tes parents ? Demanda Bellamy en fronçant les sourcils.

-Ils étaient ici avec moi, ils sont partis chercher de l'aide y'a trois jours de ça..

-On devrait tenter le coup. Déclara Octavia. C'est pas la porte à côté, mais au moins on sera en sécurité. Tu viens avec nous la boiteuse ?

- D'accord. Dis-je en souriant légèrement.

-Alors en route. Répondit Bellamy en fermant le sac.

Je descends du comptoir et suis le frère et la sœur jusqu'à l'extérieur. De là, on pouvait voir les dégâts que la fièvre avait eu sur notre ville d'Arcadia.
Des dégâts matériels et humains. Mais nous, elle ne nous aurait pas.

HELLO MES COOKIES ! Comment ça va ?❤
Tout d'abord, est-ce que ce premier chapitre vous plaît ? J'espère que oui ! N'hésitez pas à donner votre avis, je ne demande que ça😜
Je vous aime❤