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Extrait d'Aëla: La légende de la Princesse de Moret

Note de l'autrice: Ceci est un petit extrait de l'histoire.

Musique Crédit : Under the Bridge Adèle  

« Je parie que tu n'as jamais été embrassée avant. Que personne n'a osé se hasarder jamais touché tes douces lèvres pulpeuses, n'est-ce pas ? Même lui, n'ai-je pas raison ? », me dit-il avec une voix rauque en me plaquant contre le mur de sa chambre.

Je voulais m'échapper mais ses deux mains se planquèrent l'une après l'autre contre le mur aux tapisseries bleues m'empêchant ainsi de fuir.

Dans un long moment de silence, nos yeux se défièrent. À travers, les quelques mèches châtains qui tombaient légèrement sur mon visage, je détaillai ses yeux d'un bleu ombrageux dans lesquels brillait la lueur de fierté. Ses pupilles étaient encerclés d'un anneau gris foncé dont certains filaments qui s'échappaient, se mêlaient au bleu pour former un dégradé de couleur.

Je pouvais sentir mon cœur qui s'emballait mystérieusement dans ma poitrine. Il ramena avec un petit sourire en coin une de mes mèches derrière mon oreille, sans me quitter du regard.

Pouvait-il l'entendre, lui aussi ? Comment un cœur peut-il faire autant de bruit ?

Je sentis mes joues s'embraser et je mordis les lèvres comme pris en faute. Pour la première fois, je n'arrivais plus à soutenir son regard, muette. Il enfouit son visage au creux de mon cou alors que j'observai le bureau où étaient éparpillés quelques papiers.

Pourvu qu'il ne sache pas...

« Ton parfum... Tu sens divinement bon.

— Cela doit te changer des gens que tu fréquentes, rétorquai-je.

— Un doux mélange de rose et de vanille, continua-t-il à me murmurer, joueur, en passant une main dans ma chevelure. De quoi rendre fou n'importe quel homme, Aëla !

— Ôte-moi d'un doute, est-ce ainsi que tu arrives à les mettre dans ta couche ? Tu manques sérieusement d'originalité, Nicolas. », dis-je, excédée.

Il recula sa tête puis souleva un sourcil narquoisement en ricanant. La lueur des torches jouait les muscles de son torse bien dessinés. Je pouvais y apercevoir quelques gouttes de sueur perlées qui scintillaient sur sa peau légèrement brunie par le soleil.

« Tu ne cesses de me surprendre ! Mais qui es-tu réellement, ma fougueuse Aëla ? », poursuivit-il en murmurant à mon oreille.

Déstabilisée, aucun mot, aucun son ne sortit de ma bouche.

Sa voix rauque et mielleuse, la chaleur de son corps, ses cheveux qui chatouillaient ma joue me chamboulaient.

Les yeux clos, je me concentrai sur sa respiration saccadée, son souffle chaud. Je me débattis contre moi-même. Je ne comprenais pas pourquoi mon cœur battait à tout rompre et cette sensation dans le ventre. Pourquoi ressentais-je cela pour lui ? Ce n'était pas possible...

Il s'approcha légèrement, si près de moi que je pouvais sentir ses lèvres effleurer les miennes.

Je laissai échapper un petit gémissement malgré moi. Je me pinçai les lèvres comme prise en faute.

Il était si joueur, si agaçant mais son rire, franc et presque enfantin m'attendrit.

« Si intrigante. Qui es-tu, ma chère ? Pourquoi m'obsèdes-tu tant ? ! Tu n'imagines pas toutes les choses que je rêve de faire avec toi » chuchota-t-il d'une voix chaude remplie de désir.

Front contre front, ses doigts jouaient sur ma clavicule puis descendaient le long de mon bras comme une douce caresse. Il hésita un instant, suspendant le battement de mon cœur puis ses doigts enlacèrent les miens.

« Tu es si magnifique et contrairement à toutes les autres filles, mon charme irrésistible ne marche pas sur toi. Tu ne sembles pas t'intéresser par ma beauté ou par mon titre. Alors, pourquoi, Aëla ? »

Un courant vif et précipité comme une onde de choc chavira mes sens. Qu'éprouvai-je ? Mes joues s'empourprèrent alors qu'il déposa des doux petits baisers le long de mon cou lorsque j'ouvris brusquement les yeux. Je le repoussai brusquement.

« Pourquoi me résistes-tu tant ?

— Peut-être parce que tu es peut-être l'homme le plus ignoble, le plus condescendant que j'ai connu de toute ma vie. Et crois-moi, je m'y connais assez. »

Je crus voir sa mine s'assombrir sous mes mots et lire de la peine dans ses yeux gris. Il poussa un long soupir avant de passer sa langue sur ses lèvres.

« Aimerais-tu un autre homme à ma place. Comme ce Robin, ce voyou et bandit que l'on pendra ou est-ce ce crétin de Berry que tu veux ? » finit-il en m'adressant un sourire mesquin comme il lisait en moi.

À cet instant toute la compassion que j'avais eue pour lui s'envola.

Quelle idiote ai-je m'abandonnant à lui, ainsi ? À quel moment ? Comment avais-je pu ressentir des sentiments ou de l'amitié pour un homme que je méprisais tant. Comment avais-je pu voir en lui un allié ?

« Votre Majesté, s'il vous plaît, dis-je d'un ton tranchant en le repoussant.

— Votre Majesté ? répéta-t-il étonné et plein de malice. Ne me couronne pas avant l'heure. Depuis quand utilises-tu l'étiquette à mon égard ? continua-t-il avec une moue boudeuse. Je préfère quand tu m'appelles Nicolas. »

Je me refusais à le regarder. J'avais toujours eu le chic pour me mettre dans des situations assez incongrues. Il souleva la pointe de mon menton puis effleura les lèvres du bout de ses doigts avant de poursuivre en me défiant.

« Parmi tous, ici, déclara-t-il sûr de lui, tu vas te rendre compte que je suis celui qui est fait pour toi, Aëla.

— Je préférais que l'on m'empoisonne, plutôt. »

À ces paroles, son regard bleu clair se changea en un bleu gris ce qui me rendait nerveuse. J'essuyai mes mains moites sur ma jupe et déglutis péniblement en découvrant son sourire narquois.

Que j'avais envie de lui faire ravaler ce sourire si présomptueux !

Comment ce Prince si arrogant, si méprisant, si hautain, si séducteur, si libertin... Comment ce prince, Nicolas de France, deuxième fils du Roi Soleil et hypothétique héritier du trône de France, celui qui ne cesse de séduire et jeter toutes les plus jolies filles de la Cour...

Comment pouvait-il me dire de telles choses à moi ? ! J'aurais dû me réjouir mais cela m'énervait. Toutes les filles de France, toutes les filles bien dotées et les princesses européennes résidant à la Cour de Versailles rêveraient d'être à ma place.

« Tu es à moi, Aëla. Pourquoi ne te laisses-tu pas aller à tes sentiments, comme toutes les autres ? »

Il avança sa tête pour m'embrasser.

Croyait-il que j'étais à lui ? N'avait-il rien compris ? N'avait-il pas pris un instant pour m'écouter ? Non, bien évidemment, il était trop imbu de lui-même !

Mon sang ne fit qu'un tour, bouillant dans mes veines. Il ne faisait que jouer encore et encore et encore.

Je parvins à me dégager de lui en écrasant mon pied sur le sien par surprise. Il réprima un grognement et fit un pas en arrière me dégageant enfin de lui et de son emprise.

Je me dirigeai vers la porte de la chambre, en me débattant avec les épais jupons de ma robe.

Dieu, que ces robes sont inconfortables et peu pratiques ! Que me damnerais-je pour porter ma culotte !

Sans prendre la peine de le regarder, mes doigts un par un s'emparèrent de la poignée dorée.

« Sachez que je n'appartiens à personne ! »

Je me tournai vers lui avec plein de fureur. Il poussa un soupir en passant sa main dans ses cheveux châtains avec désinvolture.

« Toi et moi... Nous sommes loin d'être aussi différents. », rétorqua simplement Nicolas avec un sourire mesquin.

Les bras croisés, il me scruta les yeux emplis de hargne et de défi, sûrement, frustré de ne pas avoir obtenu ce qu'il désirait.

« Je ne suis pas une expérimentation ou une de vos distractions ! répliquai-je les mains sur mes hanches sans me défiler. Encore moins un jeu ni un phénomène de foire à mettre dans sa couche, Votre Majesté. »

J'ouvris violemment la porte.

Au diable la révérence et l'étiquette !

J'entendis la porte qui se renfermait violemment à mes mots. Devant moi, se trouvaient quelques courtisans outrés. Qu'importent ses mots ! Ce n'était qu'un sot, et présomptueux de surcroît !

Dans cette petite foule, je croisai les regards animés par les commérages qu'ils colporteraient avec joie.

« Qu'avait-elle cru cette mulâtresse ?

C'est bien le problème. Ce genre d'individu ne pense pas, ma Chère... »

Une soudaine peine prit d'assaut mon cœur et avec le peu de force qu'il me restait, je partis à toute vitesse. Je passai devant Léon qui arborait un air si désolé. Il voulut m'arrêter dans ma course mais en vain.

Sous les airs de violons rapides presque endiablés, je traversai les couloirs du Salon Vénus. Je m'arrêtai quelques instants devant l'imposante porte blanche fraîchement rénovée. Je m'appuyai sur l'embrasement en expirant lourdement. De là où j'étais, je pouvais mes amis s'amuser, rire et danser.

Ils semblaient, tous, si heureux à Versailles. Insouciante de Paris me manquait, bien souvent. Je soupirai de plus belle en scrutant la salle.

Là, je le vis. Sa Majesté. Le Roi qui jouait à une table tout en discutaillant gaiement avec la Reine Marie-Thérèse. Il semblait si normal, si banal. Qui l'aurait cru ? Je sursautai en apercevant son regard froid mais insistant. Il tendit une coupe dans ma direction en arquant un sourcil victorieux, avant de s'entretenir avec un courtisan comme si de rien n'était.

« Il avait gagné la bataille mais pas la guerre. », tentai-je de me convaincre en m'éclipsant de ce lieu sordide hanté par bien des démons. 


~ Fin de l'extrait ~

Qu'en avez-vous pensé ?
J'espère que cette mise en bouche vous a donné envie d'en découvrir plus 👑

NdA: Cet extrait est écrit sous le point de vue d'Aëla, notre héroïne insoumise et rebelle.

Avertissement: Le reste de l'histoire repasse à la troisième personne :)

Merci d'avoir lu 💝

Aëla~

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