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Chapitre 𝟰𝟭 - Pépi II

[19/09/2020]

Bonjour bonjour !

On revient aux temps anciens avec ce chapitre ! Ça m'avait manqué pour être honnête. J'aime vraiment trop ces personnages et leur histoire ♥

Autrement, j'ai posté le prologue de ma nouvelle grosse FF hier, j'espère qu'elle vous plaira si vous décidez d'aller y faire un tour ! Les publications seront lentes par contre, mais je ferai au mieux !

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne Léocture ! ♥




~~+~~




Hotepaton releva son calame, fier de lui.

« Et voilà ! Alors, tu en dis quoi ? »

Le prêtre souffla fortement par le nez, presque attendri.

« Ce n'est pas mal. C'est mieux que d'habitude.

N'est-ce pas ! »

Le prince repoussa le papyrus sur lequel il venait de s'entraîner à écrire une lettre, puis il trempa de nouveau son roseau dans l'encre.

« Maintenant, c'est l'heure d'inventer notre propre écriture !

Tu n'en as pas marre ? rigola Aapep. Apprends plutôt les hiéroglyphes sur le bout des doigts, ça te servira davantage !

Je sais, mais il faut qu'on puisse communiquer tous les deux sans que personne ne nous comprenne.

Mais pourquoi est-ce que ça t'obstine autant ? demanda-t-il en haussant un sourcil.

C'est... »

Hotepaton arrêta son calame et soupira profondément avant de le poser à plat sur sa feuille.

« C'est... mon père.

Ton père ? Qu'est-ce qu'il a ?

Tu sais, l'autre jour, quand je ne suis pas venu pendant plusieurs semaines... Je n'ai pas juste été puni pour avoir fait le mur...

Qu'as-tu pu encore faire comme stupidité ? soupira Aapep.

Rien du tout ! Je te le promets ! se défendit-il devant l'air soupçonneux de son ami.

Alors que s'est-il passé ?

En fait... Il sait que je viens ici, et il sait que c'est pour te voir. »

Hotepaton pinça ses lèvres et joignit ses mains entre ses cuisses avant de les serrer l'une sur l'autre.

« Et pour être honnête, je ne sais pas ce qu'il pense à ce propos et ça me fait peur. »

Sa voix s'était étranglée, mais Aapep ne sourcilla pas. Ça aurait été étrange que Pharaon n'enquête pas sur les agissements de son fils. Mais avait-il enquêté sur lui ? C'était bien plus problématique...

« Que t'a-t-il dit ?

Que... Qu'il fallait que j'arrête de venir te voir, que tu n'étais pas fréquentable, et que j'avais mieux à faire et toi aussi.

Je ne vais pas démentir.

Quoi donc ?

Tu me fais souvent perdre un temps précieux.

C'est vrai ? »

Les yeux du prince plongèrent dans ceux du serviteur d'Amon qui fut plus que surpris par le ton qu'il avait employé. Pourquoi avait-il soudain l'air de s'en vouloir et de culpabiliser ?

« Je... Enfin, maintenant non, vu que tu prends sur toi pour me laisser aller prier et tout... Mais avant oui... »

La tension était palpable entre les deux adolescents. Que devaient-ils faire ? Ne plus se voir parce que Pharaon l'avait décidé ? Ou continuer comme si de rien n'était ?

« T'a-t-il menacé ? Si jamais tu continuais de venir ? s'inquiéta alors le plus jeune.

Non. Non, il a... Ne t'en fais pas.

Mon prince...

Ça va aller Aapep, ce n'est rien. C'est pour ça que je ne t'en avais pas parlé, je savais que tu t'inquiéterais. Mais c'est bon. Il n'a pas le droit de m'empêcher de voir mon meilleur ami de toute façon ! »

Le prêtre sourit doucement en baissant la tête sur ses mains jointes entre ses jambes pliées en tailleur. Bien sûr que si, il le pouvait. Il y avait une façon très radicale à ça, d'ailleurs. Peut-être que ça lui rendrait service, en fin de compte...

« Oh, tu sais, l'histoire de Seth et Horus que tu m'as racontée la dernière fois ! dit-il soudain pour changer de sujet. Ça m'a travaillé pendant plusieurs jours alors j'en ai parlé à mes sœurs, à mon précepteur, mais ils ont tous dit que c'était totalement faux.

Ah oui ? demanda Aapep en souriant doucement, la tête toujours basse. Ça ne m'étonne pas.

Moi non plus. De toute façon, ils sont trop coincés là-bas. Du coup j'ai posé des questions à notre vieille nourrice, et elle m'a dit que c'était un vieux conte de paysans. Mais elle n'a pas démenti son existence ! Alors je lui ai posé plein de questions sur le sujet. Elle était super gênée de me répondre, mais elle a fini par le faire.

Ah oui ? Et que t'a-t-elle raconté alors ? demanda le prêtre en relevant la tête.

Elle m'a dit que si Thot était le fils de Seth et Horus, c'était uniquement parce qu'ils étaient des dieux. Qu'autrement il n'aurait pas pu.

C'était évident, tu avais besoin d'elle pour apprendre ça ? pouffa Aapep.

Nan mais laisse-moi finir ! Elle m'a dit que s'ils avaient été des hommes comme nous, ils n'auraient pas pu avoir Thot. Ce qui est étrange entre nous puisqu'il était déjà là au début de l'histoire, non ?

Si. Tu as été attentif à ce que je vois.

Je suis toujours attentif quand c'est toi qui m'expliques des choses ! rigola Hotepaton.

Tu sais, ce n'est pas à prendre au pied de la lettre.

Comment ça ? »

Aapep sourit en voyant son ami froncer les sourcils.

« Il est considéré comme leur fils parce qu'il est celui qui a permis de les rassembler et de mener à la paix. Si quelque chose est issu de Seth et Horus, alors il ne s'agit que du disque.

Celui qu'il a sur la tête ?

C'est ça.

Je vois... Mais dans tous les cas, s'ils n'avaient pas été des dieux, alors ils n'auraient pas pu... faire ce disque ? Fabriquer ? Concevoir ? On ne peut pas parler de donner naissance dans cette situation...

Non, ça serait très étrange, rigola fortement Aapep en laissant sa tête partir légèrement en arrière.

Mmh, je me demande par où... »

Le prince ne termina pas sa phrase et son cadet éclata de rire.

« Bah quoi ? Pourquoi tu rigoles ? C'est une vraie question !

Elle n'est pas stupide du tout. Je m'étonne juste de voir à quel point tu sembles curieux sur le sujet. Souhaiterais-tu apprendre la médecine ?

La médecine ? Pour quoi faire ? Aton nous guérit, nous n'avons pas besoin de médecins. Ce sont tous des charlatans. »

Aapep ne répondit pas et Hotepaton soupira.

« Enfin bref. Donc pour en revenir à ce que je disais, après qu'on ait discuté de ça, elle m'a parlé du pharaon Pépi II.

Le pharaon Pépi II ? s'étonna le cadet. Pourquoi donc ?

Eh bien, apparemment, il était amoureux de son chef des armées.

Ah oui ?

Oui. Bon, il est mort il y a un millénaire donc on ne pourra pas lui poser la question, mais apparemment c'est quelque chose de connu parmi le peuple. Mais je n'en avais jamais entendu parler. En fait, enfin, comment dire... »

Il détourna soudain le regard, autant pour chercher ses mots que par gêne.

« D'après les rumeurs, il allait dormir avec son chef des armées la nuit. Tu penses qu'ils faisaient... comme Seth a tenté de faire avec Horus ?

C'est à dire ? demanda Aapep avec un sourire, amusé de voir son ami embarrassé de la sorte.

Bah, comme dans l'histoire... De se déshabiller et de... euh, se mettre entre ses cuisses ? Et de... enfin tu sais, c'est toi qui m'as raconté l'histoire. »

Aapep se retint difficilement de rire alors que le fils de Pharaon regardait ses doigts qu'il triturait sous la gêne.

« Mais même si jamais ils le faisaient, ni l'un ni l'autre n'est tombé enceinte. Enceint ? Je ne sais même pas comment on peut dire ça. Mais, enfin, que deux hommes... dorment ensemble... Enfin, nous aussi on dort ensemble mais c'est pas pareil et... Enfin, il faut croire que ça existe du coup, des hommes qui... dorment ensemble comme ça... Elle m'a aussi dit que c'était interdit. Je ne m'étais jamais posé la question avant parce que... Enfin bref. »

Il se racla la gorge puis reprit son calame avant de dessiner de nouveaux signes encore inconnus. Il était bien trop confus pour continuer de parler de ce sujet.

« Ça me rappelle, tu sais, Abi, il... Euh, Ab-Nesem, se reprit-il, le garde avec qui j'étais venu une fois ici.

Un garde ? demanda Aapep en secouant doucement la tête de droite à gauche. Quand ça ?

La première fois que je suis revenu ici. Tu sais, quand tu avais menacé de m'égorger. »

Le serviteur d'Amon baissa alors les yeux, un large sourire sur le visage. Ah, ce jour-là... et cet homme-là.

« Oui, je m'en souviens. Qu'est-ce qu'il a ?

Eh bien je me demande s'il ne voudrait pas me faire un coup à la Seth.

Un coup à la Seth ? répéta le prêtre en rigolant. Comment ça ?

Tu te souviens, lorsque je t'avais amené à Akhetaton ? Il s'était pointé devant ma chambre. Je t'avais dit que c'était une longue histoire. Expression que tu m'as volée d'ailleurs, depuis. »

Ils pouffèrent doucement en cœur, puis le prince reprit.

« Il rode souvent autour de ma chambre, et je l'ai déjà trouvé près de mon lit pendant la nuit. Son excuse était à chaque fois qu'il veillait sur moi ou alors qu'il avait entendu du bruit et qu'il s'inquiétait pour moi. Mais je ne risque rien au palais. Je l'aimais bien avant, on a presque le même âge, il est drôle et il est fort, il m'accompagnait partout et on faisait de bonnes parties de chasse ou de pêche. Mais il est devenu bizarre et depuis, je me méfie de lui. Du coup je me demande s'il n'est pas amoureux de moi en fait. »

Aapep sourit doucement, puis son ami posa son calame avant de s'étirer en gémissant, pour ensuite se laisser tomber en arrière.

« Tu imagines s'il avait fait pareil que Seth ? Tu crois que j'aurais été obligé de me marier avec lui si j'avais été... enceint ? Mon père nous aurait tués, j'en suis certain, ricana-t-il. Enfin, du coup je m'en suis débarrassé. Mais il est toujours là au palais, et je suis certain qu'il me surveille pour mon père. Dans le fond, je suis sûr que c'est lui qui a parlé de toi et de ton temple.

Ce qui serait normal ; il est au service de Pharaon avant d'être au tien.

Mmh. Mais il m'énerve. »

Un léger silence s'étendit alors dans la petite pièce, et Aapep entreprit de ranger son matériel d'écriture maintenant que son ami n'était plus disposé à travailler, ni à s'amuser.

« J'en ai marre de faire autant de route. C'est fatigant.

Personne ne t'oblige à le faire, tu sais.

Si. Toi.

Je ne t'ai rien demandé !

Mais je veux venir te voir, je m'ennuie là-bas.

Alors ne te plains pas. »

Le prêtre se leva alors pour déposer les calames, l'encre et les papyrus roulés dans un petit coffre en bois, puis il revint près d'Hotepaton, s'assit à côté de lui, et leva les yeux sur le ciel à travers sa petite fenêtre. Il allait bientôt être l'heure de la prière du soir. Il finit par s'allonger aux côtés de son ami qui semblait s'être assoupi, et il l'observa pendant un long moment, avant de poser ses pupilles sur son plafond gris.

Ils ne s'étaient pas revus depuis de longs jours. La dernière fois que le prince était venu, c'était lorsque Aapep lui avait conté les Aventures de Seth et Horus. Ce jour-là, il s'était fait la promesse de le tenir éloigné de lui.

Il avait tenté de lire l'avenir ce soir-là pour voir s'il avait fait le bon choix, mais il n'avait rien vu. Cette ombre accolée à son ami était toujours présente, elle n'était pas partie. Est-ce que c'était parce qu'il savait au fond de lui que le prince reviendrait le voir ? Parce qu'au fond de lui, il voulait qu'il revienne le voir ? Peut-être devrait-il lui dire de ne plus venir. Il avait un mauvais pressentiment qui était de plus en plus présent. L'orage approchait, les ténèbres se rapprochaient, il le sentait. Il se redressa alors d'un coup, passa sa main droite sur l'entièreté de son crâne, puis se leva. Il observa encore son ami qui s'était endormi, puis se déshabilla. Il se saisit de sa tunique de prière, puis quitta sa minuscule maison pour aller se purifier avant d'aller retrouver Amon.

[...]

Couchés l'un à côté de l'autre sur une paillasse dehors, les deux amis regardaient les étoiles en discutant calmement. Ils avaient grignoté une galette de blé au repas et quelques fruits, et ils attendaient de s'endormir en parlant entre eux. Soudain, Hotepaton bâilla bruyamment tout en s'étirant.

« Je suis fatigué.

Alors dors.

Mmh.

Il n'y a pas de "mmh" qui tienne. Dors si tu es fatigué.

Je le serais moins si tu habitais moins loin.

Que j'habite moins loin ? Tu m'aides à déplacer le temple peut-être ? »

Le prince se tourna alors sur le côté et observa son ami qui continuait de regarder le ciel.

« Tu veux pas entrer dans notre armée ?

Quoi ? Comment ça ? demanda Aapep en tournant le visage vers lui.

Bah oui, comme ça on serait toujours ensemble, et quand je serais Pharaon, tu deviendrais mon chef des armées et on serait encore plus souvent ensemble... comme Pépi II et le sien...

Nos situations ne sont pas comparables, tu réfléchis des fois ?

Mais même, on s'en fiche, on serait ensemble tous les jours ! »

Aapep soupira doucement et se tourna sur le côté à son tour.

« Tu sais que je ne peux pas quitter le temple. Je dois y dédier ma vie. De plus, je suis pour la paix, pas la guerre. Jamais je ne pourrais faire partie d'un corps d'arme.

Ça serait juste pour la forme.

Pour qu'on me traite d'incapable et de fainéant ? Non merci.

Mais le pays est en paix de toute manière, tu n'aurais pas à te battre !

C'est ce que toi et ton père pensez. Je t'ai dit qu'il n'en était rien.

Mais... »

Il fit une pause, déglutit, puis continua sa phrase.

« Je n'ai pas envie qu'on soit séparés, murmura-t-il.

Pourquoi est-ce qu'on serait séparés ?

Tu sais pourquoi. Que ça soit maintenant à cause de mon père, ou plus tard lorsque j'aurai pris sa place... Ça va devenir de plus en plus compliqué.

Mmh. Je le sais.

Alors viens avec moi... souffla-t-il en venant poser doucement sa main sur celle de son ami.

Je ne peux pas.

Si tu ne veux pas être mon chef des armées, tu pourrais devenir le précepteur de mes enfants ? Je suis certain que tu serais très doué.

Ça serait assez plaisant à imaginer, sourit Aapep tout en maintenant ses yeux dans ceux du prince. Mais le problème reste le même, je ne pourrai pas quitter le temple.

Et si je t'en faisais construire un à Akhetaton ?

Tu ferais construire un temple pour Amon dans la ville-même d'Aton ? Tu serais aussi inconscient que ça ?

C'est vrai... Mais tu pourrais quand même être là-bas avec moi et prier Amon depuis le palais ? »

Aapep descendit ses yeux sur les lèvres de son ami, puis les remonta le long de son visage en expirant par le nez bruyamment. Il réfléchissait comme un enfant à ce moment précis, il voulait faire un caprice. Mais la vie n'avait pas de place pour les caprices.

« Tu-

Et puis tu dis toujours que dans le fond, tu n'es pas fait pour servir Amon... alors pourquoi veux-tu rester ici ? Tu pourrais tout laisser tomber et venir avec moi, il ne t'en voudrait pas... Personne ne t'en voudrait... »

Aapep replongea ses yeux dans ceux de son ami. Comment pouvait-il lui expliquer ?

« Si jamais j'acceptais... comment expliquerais-tu ma présence au sein du palais ? Mon rôle ? Tu sais que ça serait impossible.

Bah... Au pire, je n'aurais qu'à dire la vérité.

Mais les gens ne sont pas prêts à l'entendre, la vérité.

Je ne vois pas pourquoi...

Si, tu sais pourquoi. »

Il bougea alors sa main sur laquelle les doigts de son ainé s'étaient doucement resserrés, puis il la saisit et la porta doucement à son visage pour déposer un baiser dessus.

« Bonne nuit, mon prince. »

Il le relâcha ensuite et se retourna en remontant la couverture sur son corps. Personne n'était prêt à entendre la vérité, quelle qu'elle soit, d'où qu'elle vienne, qui elle puisse concerner. Et peut-être n'était-elle pas prête à être révélée non plus. Parfois, les secrets et les mensonges étaient préférables.

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